Cancer intracanalaire du sein chez la
femme de moins de 35 ans
S. SANANES(1), K.-B. CLOUGH(1), B. ZAFRANI(2), A. FOURQUET(3) et J.-C.
DURAND(1)
INTRODUCTION
Le cancer du sein de la femme de moins de 35 ans est une pathologie rare
(6,7 % des cancers du sein traités à l'Institut Curie), qui se distingue des autres
cancers du sein sur le plan clinique, thérapeutique et pronostique. Par ailleurs,
l'incidence des cancers intra-canalaires du sein (CIC) diagnostiqués augmente depuis une
dizaine d'années. Nous avons donc voulu étudier la population des CIC de la femme de
moins de 35 ans afin de tenter de répondre à quatre questions :
1 - Les CIC du sein sont-ils plus fréquents chez la femme jeune, comme
pourrait l'évoquer l'hypothèse physiopathologique suggérant que le CIC est une forme de
passage fréquent vers le cancer invasif ?
2 - Ont-ils une présentation clinique différente de celle des CIC de la
femme plus âgée ?
3 - Les cancers infiltrants du sein étant d'un pronostic plus péjoratif
chez la femme de moins de 35 ans [24], retrouve-t-on cette aggravation pronostique dans le
cas des CIC de la femme de moins de 35 ans ?
4 - Le CIC de la femme de 35 ans nécessite-t-il un traitement différent
de celui actuellement appliqué à l'ensemble des CIC ; en particulier le traitement
conservateur de ces lésions est-il justifié ?
PATIENTES ET METHODE
Il s'agit d'une étude rétrospective portant sur l'ensemble des cancers
du sein traités à l'Institut Curie entre 1981 et 1993, soit 13 168 cas. Dans cette
population 882 patientes (6,7 %) avaient moins de 35 ans. Parmi ces 882 cas, il y avait 16
CIC (2 %), qui constituent la population de cette étude. L'âge moyen de ces patientes
était de 32 ans (de 25 à 35 ans). Les paramètres étudiés, pour chaque patiente,
étaient : l'âge, les circonstances de découverte, le stade TNM, le traitement pratiqué
en première intention, le traitement postopératoire, le cas échéant l'indication et le
type de traitement pratiqué en deuxième intention, le taux de récidive locorégionale
ou à distance, et la survie. Le protocole thérapeutique proposé a peu varié pendant la
durée de l'étude : en cas de tumeur palpable de moins de 3 cm, on réalisait une
tumorectomie avec parfois examen histologique extemporané pour confirmer le diagnostic et
éventuellement élargir l'exérèse. En cas de microcalcifications (MCA), une exérèse a
été effectuée après repérage orthogonal ou par hameçon, avec contrôle
radiographique peropératoire de la pièce en salle d'opération afin de vérifier la
présence des MCA. En cas d'écoulement mamelonnaire, une exérèse du galactophore
responsable de l'écoulement a été pratiquée. L'examen histologique concernait la
totalité de la pièce, en effectuant des coupes multiples. Depuis 1987, un encrage des
berges est réalisé systématiquement afin de juger de la qualité de l'exérèse. Les
lames ont été relues par le même anatomopathologiste, et les lésions ont été
classifiées selon le degré de différenciation et l'importance de la nécrose, en
faisant appel à la récente classification des CIC [15]. Seuls les CIC stricts, à
l'exclusion des cancers micro-invasifs ou infiltrants, ont été retenus pour cette
étude. La décision thérapeutique a été prise après confirmation histologique du
diagnostic de CIC strict, et après mammographie postopératoire à la recherche de MCA
résiduelles :
- En cas de foyer unique, d'exérèse complète, sans MCA résiduelles,
une irradiation de l'ensemble du sein (50-55 Gy) était réalisée.
- En cas de foyer unique dont l'exérèse était incomplète et/ou de MCA
résiduelles localisées, on a pratiqué soit une réexcision suivie d'irradiation, soit
une radiothérapie avec surdosage du lit tumoral jusqu'à 65 à 80 Gy
.- En cas de foyer unique étendu ou de foyers multiples, il s'agissait
pour nous d'une contre-indication au traitement conservateur. Ces patientes furent
traitées par mammectomie et curage axillaire du premier (ou premier et deuxième) niveau
de Berg, avec éventuellement reconstruction dans le même temps.
Les CIC stricts n'envahissent pas les ganglions axillaires [13,28]. En cas
de tumeur localisée, on n'a donc pas effectué de curage axillaire, sauf au début de
l'étude où ce geste diagnostique était conseillé pour les comédocarcinomes. En
revanche, en cas de lésion étendue nécessitant une mammectomie, un curage axillaire
sous-veineux était proposé, afin de ne pas méconnaître un envahissement ganglionnaire
lié à un foyer micro-invasif situé en dehors du lit tumoral. Le suivi moyen de ces 16
patientes a été de 83 mois (minimum 5 mois, maximum 156 mois). Parmi elles, 2 patientes
ont été perdues de vue alors qu'elles étaient asymptomatiques après 17 et 27 mois de
suivi.
RESULTATS
Le pourcentage de CIC parmi les cancers du sein survenant chez les femmes
de moins de 35 ans était de 2 %. Ce taux est équivalent à celui des CIC dans la
population générale des cancers du sein de l'étude durant la même période. Les
circonstances de découverte étaient : une tumeur palpable dans 7 cas (44 %), une
découverte mammographique dans 4 cas (25 %), un écoulement mamelonnaire dans 5 cas (31
%). Le stade TNM était : T0 (pas de tumeur palpable) dans 9 cas (56 %), T1 (tumeur de
moins de 2 cm) dans 3 cas (19 %), T2 (tumeur de 2 à 5 cm) dans 3 cas (19 %), T3 ( tumeur
de plus de 5 cm) dans 1 cas (6 %). 14 patientes étaient N0 (absence d'adénopathie
palpable) soit 88 %, et 2 N1a (adénopathie palpable non suspecte), soit 12 %. Un
traitement conservateur par tumorectomie a été effectué chez 9 patientes, associé à
un curage axillaire sous veineux dans 2 cas. Les berges de la tumorectomie étaient saines
dans 4 cas, envahies ou au contact de la tumeur dans 3 cas, et non précisées dans 1 cas.
Une radiothérapie mammaire a été systématiquement réalisée après traitement
conservateur, sans irradiation ganglionnaire. Un traitement par mammectomie et curage
axillaire bas a été réalisé chez 7 patientes, en raison du volume de la tumeur ou de
l'extension des microcalcifications, après confirmation du diagnostic histologique par
tumorectomie. Ces mammectomies ont été associées dans 2 cas à une reconstruction
mammaire immédiate, et suivies dans 3 cas d'une reconstruction mammaire différée.
Aucune de ces patientes n'eut d'irradiation postopératoire. Sur le plan histologique, 14
cas ont bénéficié d'une relecture des lames : 5 patientes présentaient des lésions
peu différenciées, 7 étaient moyennement différenciées et 2 bien différenciées.
Dans les 9 cas où un curage a été pratiqué, l'examen histologique n'a jamais montré
d'envahissement ganglionnaire axillaire, avec en moyenne 14 ganglions prélevés (10 à
27). 15 patientes sont en rémission complète. Une patiente a présenté une récidive
locale isolée sur un mode infiltrant, à distance du foyer de CIC initial, six ans après
un traitement conservateur par tumorectomie et irradiation. Le traitement de la récidive
a consisté en une mammectomie avec reconstruction mammaire immédiate. Cette patiente est
en rémission complète avec un recul de 20 mois. Toutes les patientes de cette population
sont vivantes sans signe d'évolutivité : la survie à 83 mois est de 100 %.
DISCUSSION
Le nombre de CIC diagnostiqués est en augmentation, essentiellement en
raison du dépistage mammographique systématique des cancers du sein chez les femmes de
plus de 50 ans [2,25,31]. Par ailleurs de nombreuses études ont démontré le mauvais
pronostic des cancers invasifs du sein chez les femmes jeunes [12,16,20,21,23,24].
Existe-t-il aussi un pronostic plus péjoratif pour les CIC de la femme jeune ?. La faible
incidence de cette pathologie chez la femme jeune explique probablement qu'aucune étude
traitant de ce sujet n'a été publiée jusqu'alors. Dans cette série, portant toutefois
sur un nombre de cas limité, on ne note qu'une récidive locorégionale sur 16 patientes,
et la survie est de 100 % à 83 mois, ce qui est tout à fait comparable aux données de
la littérature retrouvant pour les CIC une survie à 7 ans entre 98 et 99 %. On ne
retrouve donc pas dans notre série d'aggravation pronostique du CIC quand il survient
chez une femme jeune.
* Fréquence : On aurait pu s'attendre à retrouver une fréquence de CIC
plus élevée chez les femmes jeunes, comme le suggérerait l'hypothèse que le CIC est un
stade de passage obligatoire avant le cancer invasif du sein. Dans cette population des
femmes de moins de 35 ans, les CIC représentaient 2 % des cancers, soit un taux à peine
inférieur aux taux des CIC dans la population générale des cancers du sein. Il faut
noter toutefois qu'il existe un biais lié au fait que seules les femmes plus âgées
bénéficient d'un dépistage systématique : ce taux de 2 % est donc probablement
sous-évalué.
* Circonstances de découverte : Le taux de CIC dépisté uniquement par
mammographie est élevé dans la population générale, de l'ordre de 59 % selon Baker
[2]. Pourtant dans notre série, seuls 4 CIC (25 %) ont été diagnostiqués par
mammographie, les 12 autres étant de découverte clinique, soit par une tumeur palpable
(44 %), soit par un écoulement mamelonnaire (31 %). Cette plus faible fréquence de
stades infracliniques peut être expliquée par l'absence de dépistage systématique :
les CIC de la femme jeune sont donc le plus souvent de découverte clinique.
* Le traitement conservateur est-il licite pour les CIC de la femme jeune
?
Si un traitement conservateur associant tumorectomie et irradiation
mammaire est admis par la plupart des auteurs pour le traitement des cancers invasifs du
sein de moins de 3 cm [3,4,11,18,19], l'extension de ce protocole thérapeutique aux CIC
reste discutée [29]. Classiquement le traitement du CIC était la mammectomie, en raison
d'un risque non négligeable de multifocalité et de foyer micro-invasif associé
[1,9,17,25], ce traitement permettant une survie de 97 %, avec un taux de récidive
locorégionale de 0 à 3 % [27,6,5,9]. Cependant un traitement conservateur des CIC est
maintenant proposé par de nombreux auteurs : certains proposent un traitement
conservateur chirurgical seul (sans radiothérapie), mais au prix d'un taux de récidives
locorégionales élevé, de 16 à 63 % selon les auteurs [10,22,26]. Dans certaines
séries, un traitement conservateur par chirurgie exclusive a pu être proposé avec un
taux de récidive acceptable de 3 à 12,6 %, mais seulement à condition de sélectionner
rigoureusement les patientes (CIC de moins de 25 mm avec exérèse complète) [17], ou de
réaliser une exérèse très large par quadrantectomie [6]. Mais Fischer a démontré
dans un essai randomisé comparant les résultats de la tumorectomie avec ou sans
irradiation mammaire de 50 Gy, que le taux de récidives locorégionales passait de 16,4 %
chez les patientes traitées par tumorectomie seule, à 7 % chez les patientes traitées
par tumorectomie et irradiation mammaire [10]. De nombreuses études ont confirmé
l'intérêt de ce traitement conservateur associant tumorectomie et irradiation mammaire,
en retrouvant un taux de récidives locorégionales de l'ordre de 7 à 10 %
[8,13,27,28,30,32]. Par ailleurs Holland [14] a démontré que si la multifocalité des
CIC était fréquente (plusieurs foyers dans un même quadrant), la multicentricité
(foyers à distance dans le reste du sein) restait rare (1 cas sur 82), ce qui est un
argument important en faveur du traitement conservateur des CIC de petit volume.
A l'Institut Curie nous proposons depuis longtemps, en cas de CIC un
traitement conservateur en cas de forme localisée [33], et un traitement par mammectomie
pour les formes étendues. Cette mammectomie est maintenant toujours associée à une
reconstruction mammaire immédiate, compte tenu de la très faible morbidité et des bons
résultats esthétiques des reconstructions immédiates en cas de CIC ou micro-infiltrant
étendu [7]. Cette reconstruction est d'autant plus importante qu'il s'agit de femmes
jeunes. Ce protocole thérapeutique a été proposé indépendamment de l'âge, avec comme
résultat dans cette série de femmes de moins de 35 ans, un taux de survie à 83 mois de
100 %, identique quel que soit le type de traitement réalisé. Une seule récidive
locale, sur un mode infiltrant, a été observée 6 ans après un traitement conservateur
et a nécessité une mammectomie. Cette patiente est actuellement asymptomatique, sans
signes d'évolution locorégionale ou à distance. Le traitement conservateur ne paraît
donc pas contre-indiqué pour les CIC localisés de la femme de moins de 35 ans.
CONCLUSION
Le CIC de la femme de moins de 35 ans est une pathologie rare, dont la
fréquence par rapport aux cancers invasifs ne semble pas augmentée chez les femmes
jeunes, en connaissant le biais lié à l'absence de dépistage dans cette population. Le
pronostic après traitement des CIC de la femme jeune est excellent et identique à celui
des CIC de la femme plus âgée. En cas de forme localisée un traitement conservateur
peut être proposé lorsque l'exérèse est complète et qu'il n'y a pas de
microcalcifications résiduelles. Dans le cas contraire une mammectomie avec
reconstruction immédiate est indiquée. Toutefois ces données nécessitent d'être
confirmées par des études portant sur un nombre de cas plus important et donc, devant la
faible incidence de cette pathologie, par une étude multicentrique.
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