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Titre: Les promontofixations voie haute
Année: 2003
Auteurs:
Spécialité: Périnéologie
Theme: Prolapsus

Les promontofixations
voie haute

Alain PIGNE

La voie naturelle de la cure du prolapsus est la voie vaginale. C'est d'ailleurs dans l'histoire de la chirurgie cette voie qui connut pour des raisons évidentes à l'époque un développement considérable. L'apparition de la voie abdominale en France résulte essentiellement des travaux de l'école de Broca avec la description du grand hamac de Hughier revu et modifié ultérieurement par Robert.

La technique de promontofixation est devenue actuellement la référence en matière de cure de prolapsus par voie abdominale que celle-ci soit effectuée par voie laparotomique ou par voie coelioscopique

Les indications actuelles de la voie abdominale sont :

1.   l'inaccessibilité vaginale ;

2.   les facteurs de risque importants de récidive ;

3.   les patientes déjà opérées.

L'inaccessibilité vaginale

Se voit dans 2 circonstances très différentes : la patiente vierge ou nullipare, la patiente ayant un handicap moteur interdisant l'abduction suffisante des hanches pour un confort opératoire suffisant.

Les facteurs importants de risque de récidive :

L'âge des patientes : plus une patiente est opérée jeune plus elle a de temps pour développer une récidive. De plus la survie de la femme augmente régulièrement d'un trimestre tous les ans, amenant actuellement l'âge moyen de la femme aux alentours de 85 ans. Nous avions donc décidé que toute patiente de moins de 60 ans devait être considérée comme potentiellement jeune et à ce titre devait bénéficier d'une intervention dont la durée de vie devait être égale à 25 ans.

L'hyperpression abdominale entraîne du fait de la sollicitation du plancher pelvien un risque important de récidive ; donc toute

526   A. PIGNE

patiente âgée de plus de 60 ans mais ayant une hyperpression abdominale (bronchite chronique, dilatation des bronches, constipation opiniâtre, femme ayant encore une activité physique importante) mérite une chirurgie faisant appelle aux prothèses et donc à la voie abdominale.

Les femmes déjà opérées ayant subies préalablement une intervention pour prolapsus et qui ont récidivé sont une preuve de la faillite tissulaire et donc méritent une reprise chirurgicale faisant appel aux prothèses.

Les complications per opératoires
et la morbidité post opératoire

La promontofixation par voie abdominale est une intervention parfaitement réglée.

En per opératoire il faudra se méfier de la plaie veineuse à gauche de la plaie urétérale à droite il faudra toujours mettre le minimum de tension afin d'éviter des complications fonctionnelles urinaires et les nécroses secondaires du vagin favorisant ainsi l'exposition des prothèses.

En post opératoire la promontofixation est compliquée essentiellement par l'exposition tardive de la prothèse, les troubles fonctionnels urinaires et l'apparition d'une élytrocèle. Les troubles fonctionnels urinaires sont de deux types : incontinence urinaire d'effort et / ou incontinence par impériosité.

Les résultats

Les résultats anatomiques de cette intervention sont excellents avec une cure de cystocèle dans plus de 90 % des cas.

 

˙Auteurs

˙Nbe

˙Suivi

˙Succès (%)

˙Complications

 
˙  ˙Randall

˙22

˙ -

˙95

˙1 rejet

˙ ˙Addison

˙40

˙6 mois

˙96

˙ 0

˙ ˙Creighton

˙23

˙17 mois

˙91

˙2 rejets

˙ ˙De Vries

˙101

˙4 ans

˙68

˙0

˙ ˙Leonardo

˙25

˙3 ans

˙100

˙0

˙ ˙Pigné

˙400

˙> 5 ans

˙97

˙16 rejets 4,5%

   LES PROMONTOFIXATIONS VOIE HAUTE   527

Conclusion

La cure de cystocèle par voie abdominale est une intervention fiable et reproductible, elle est grevée d'une morbidité acceptable et représentait jusqu'à récemment la seule option possible en particulier dans les récidives. L'apparition récente de techniques utilisant des prothèses par voie vaginale nous amène à repenser nos indications pour privilégier de nouveau la voie vaginale.