Aspects neurologiques de l'incontinence
anale du post-partum
Gérard AMARENCO
L'incontinence anale (IA) est une complication
redoutée de la grossesse et de l'accouchement. Trouble fonctionnel majeur,
l'IA retenti de manière importante sur la qualité de vie. D'étiopathogénie
complexe, l'IA du post-partum a fait l'objet de nombreux travaux épidémiologiques
et d'ordre physiopathologique. Parmi les différents facteurs incriminés,
l'atteinte neurogène a souvent été évoquée dans la genèse
des troubles à côté des autres étiologies bien classiques (rupture
sphinctérienne notamment). Pourtant, la mise en évidence du facteur neurogène
n'est pas facile en raison d'une part de l'absence de spécificité des
anomalies observées, et d'autre part de la faible sensibilité des explorations
en raison de la multiplicité des voies neurologiques potentiellement impliquées.
De plus, la reconnaissance d'un facteur neurogène ne modifiant pas dans la
majorité des cas la conduite thérapeutique en raison de l'absence de traitement
curatif spécifique, l'utilité dans l'algorithme décisionnel des explorations
électrophysiologiques périnéales reste toujours à démontrer
ou ne relève que de cas d'espèce.
L'idée même de la prévention
du facteur neuropathique pourrait même paraître saugrenue quand la seule
certitude d'éviter une neuropathie pudendale est de réclamer aux femmes
de ne pas avoir de grossesse ou si elles n'ont pas obtempéré, de ne pas
avoir d'accouchement. A ces bienheureuses qui auront eu une grossesse ridiculement
courte, un enfant hypotrophique et une césarienne, il leur restera à n'avoir
jamais été constipée, d'avoir évité bicyclette et équitation,
motos et cinéma ... Probablement que quelques prières sur la qualité
de leur collagène pour éviter certain prolapsus, pourront être utiles,
le changement de race (rousse surtout !) restant plus illusoire...
La neuropathie pudendale ne serait
elle donc que la rançon de la survie de l'espèce humaine (grossesse et
accouchement oblige), voire un caractère sexuel secondaire chez la femme ?
Probablement en grande partie. Que
reste-t-il alors aux explorations électrophysiologiques de franchement utile
en tant qu'outil d'évaluation neurologique puisque l'argument même de
prédiction du succès d'une cure chirurgicale reste une discussion d'école
... quand on connaît l'absence de solution alternative simple aux réparations
sphinctériennes.
1. Épidemiologie et prévalence de l'incontinence
anale neurogène du post-partum
La fréquence de l'incontinence fécale
du post-partum est diversement appréciée puisque 5 à 40 % des
femmes selon les séries, souffriraient au décours de leur accouchement
d'une incontinence fécale aux solides, aux liquides ou encore d'une hypocontinence
aux gaz. Dans tous les cas, iI existe une étroite corrélation entre la
fréquence de l'incontinence et le nombre de grossesses (25, 26, 10).
La fréquence de la neuropathie
périnéale d'étirement est encore plus élevée :
53 % des primipares accouchant sans délivrance instrumentale ont en post-partum
une augmentation des latences distales du nerf pudendal (37).
La fréquence de la rupture
sphinctérienne (composante mécanique potentielle de l'incontinence
fécale du post-partum), est aussi variable selon les études. Ainsi sur
une cohorte de 202 patientes,13 % des 79 primipares et 23 % des 48 multipares
ayant accouché par voie basse ont une incontinence anale et/ou une impériosité
fécale. 35 % des primipares et 40 % des multipares ont un défect sphinctérien,
ce dernier n'étant pas retrouvé en cas de césarienne (23/23) et à
l'inverse noté chez 8 des 10 femmes ayant accouché par forceps (33). D'autres
études retrouvent un chiffre moins important (2,4 % de rupture après accouchement
par voie basse sur une étude prospective de 82 femmes, dont 40 % sont incontinentes
(qu'il y est ou non rupture) (10).
2. Les mécanismes physiopathologiques de
l'incontinence anale neurologique du post-partum et les différents tableaux
Les causes neurologiques de l'incontinence anale
du post-partum sont diverses, qu'ils s'agissent habituellement d'atteintes très
distales du système nerveux périphérique, ou, beaucoup plus rarement,
d'atteintes radiculo-médullaire proximale ou plexique.
2.1. Incontinence fécale et neuropathie périnéale
d'étirement
De nombreux travaux ont démontrés ces
dernières années, l'existence d'une dénervation périnéale
au cours de l'incontinence fécale idiopathique et des périnés descendants
(2,11, 13,17,20). Le mécanisme incriminé est un étirement répété,
traumatisant des nerfs du petit bassin par faiblesse et ptôse du diaphragme
pelvien. Cette hypothèse a pu être vérifiée par Swash grâce
à l'analyse électromyographique des muscles pelviens et à l'étude
des conductions distales des branches motrices terminales du nerf honteux interne
(34, 35). Le mécanisme de cette élongation nerveuse est le plus
souvent un périnée descendant. Les dyschésies anorectales prolongées
par les efforts de poussée qu'elles nécessitent, peuvent induire de telles
lésions neurogènes (responsable à terme d'une insuffisance sphinctérienne
anale responsable d'une incontinence fécale) (14,16,23,28,40). Le même
mécanisme de traction peut être mis en évidence au cours de diverses
anomalies anatomiques telles les prolapsus. Les interventions pelviennes et tout
particulièrement les colposuspensions, par la traction indispensable qu'elles
nécessitent, peuvent être à l'origine de telles lésions.
Mais le facteur principal de cette
neuropathie périnéale distale d'élongation est sans nul doute la
grossesse et l'accouchement, ce d'autant que ce dernier s'avère dystocique
(expression manuelle, forceps, nouveau-né de poids élevé) ou répétés
(multiparité) (29,30,31,32).
Ainsi, en post-partum, les latences
terminales du nerf pudendal les plus allongées (témoin direct de l'importance
de la neuropathie), sont statistiquement associées à un accouchement difficile
effectué à l'aide d'une ventouse (36).
Ces neuropathies distales du nerf pudendal
sont essentiellement motrices. Rarement, elles déterminent un trouble sensitif
exprimé par une sensation diminuée du passage des selles dans le canal
anal (7). Ce dernier signe est plutôt l'apanage des lésions du cône
terminal dépistées par l'augmentation de la latence du réflexe bulbo-anal.
La dénervation du plancher pelvien détermine une diminution des performances
mécaniques du sphincter anal, dont la force, la puissance et l'endurance de
la contraction diminue. Ceci génère souvent une impériosité
fécale par déficit du recrutement volontaire strié d'urgence. En
cas d'atteinte plus importante avec dénervation massive du sphincter anal,
l'incontinence fécale apparaît d'abord aux gaz puis aux liquides et enfin
aux solides. Cette dénervation n'est en fait que rarement isolée et s'accompagne
souvent de lésions purement mécaniques du sphincter strié anal ou
du sphincter lisse. Ces défects sphinctériens traumatiques peuvent être
certes suggérés par un tracé électromyographique pauvre dans
un des quadrants du sphincter anal lors de la cartographique sphinctérienne,
mais sont en fait au mieux explorés et évalués par l'échographie
endo-anale, aussi performante et moins douloureuse (6, 9, 18). Cependant cette dernière
ne peut préjuger d'une dénervation associée, à fortiori la quantifier
et apporter des éléments de pronostic, données importantes sur le
plan thérapeutique notamment chirurgical (27, 41). Le pronostic de la neuropathie
périnéale est variable et dépends du mode d'accouchement : elle disparait
en règle en trois mois après un accouchement non instrumental chez les
primipares (37).
2.2. Les autres étiologies neurologiques de l'incontinence
fécale du post-partum
La neuropathie d'étirement du nerf honteux
n'est pas la seule à pouvoir être incriminée dans la génèse
de l'incontinence anale neurogène du post-partum. Des lésions plus proximales,
plexiques notamment, doivent être évoqués lors de certains accouchements
difficiles effectués à l'aide de forceps. Des lésions médullaires
sont aussi possibles (hématome péridural après anesthésie péridurale,
décompensation d'une lésion du cône terminal congénitale ou
acquise), mais tout à fait exceptionnelles. La distribution du déficit
EMG, la comparaison des latences sacrées, des latences terminales et des potentiels
corticaux permettent d'évoquer voire d'affirmer ces diagnostics.
3. Les données de l'examen clinique
Le mode d'expression de l'atteinte neurogène
périphérique périnéale sera différent suivant la sélectivité
éventuelle de l'atteinte et son caractère complet ou non. Une lésion
associée des voies sensitives distales peut déterminer des troubles génito-sexuels
(hypo ou anorgasmie, dyspareunie, hypo ou dysesthésie de la région vulvo-vaginale),
une discrète modification de la perception du passage urétral des urines
ou du passage des selles dans le canal anal. L'atteinte motrice induit une diminution
des résistances du sphincter urétral, responsable d'une incontinence urinaire
et parallèlement un trouble de la commande sur le sphincter anal responsable
d'une impériosité fécale par déficit de recrutement strié
d'urgence, puis une incontinence fécale par incompétence sphinctérienne.
Cliniquement, la présence de petits troubles sensitifs en territoire sacré,
la diminution voire la disparition des réflexes du cône médullaire,
la constatation d'une hypotonie anale au retrait du doigt intra-rectal, sont autant
d'argument en faveur d'une pathologie neurogène.
4. Les données de l'exploration électrophysiologique
L'exploration électrophysiologique est l'examen
principal. En effet, la manométrie ano-rectale n'est pas très contributive
pour le diagnostic étiologique (et topographique) de l'incontinence anale neurogène
du post-partum. Dans une étude effectuée chez 94 patientes ayant en post-partum
une rupture sphinctérienne, les données de la manométrie sont identiques
que la femme soit ou non incontinente (diminution des pressions dans le canal anal),
seule l'exploration électrophysiologique étant perturbée chez les
femmes avec incontinence anale (38). La neuropathie d'étirement constitue ainsi
un facteur de risque d'incontinence chez les femmes avec rupture sphinctérienne.
À l'inverse, et comme cela a été démontré lors d'une étude
prospective portant sur 1 372 patientes, l'accouchement par voie basse fait
diminuer, contrairement aux accouchements par césarienne, les pressions du
canal anal (43).
4.1. Les différentes techniques
Les explorations électriques investiguant
les différentes voies neurologiques végétatives et somatiques, motrices
et sensitives, proximales et distales, impliquées dans le contrôle ano-rectal,
sont d'un appoint important dans la mise en évidence d'une atteinte neurologique.
Outre cet intérêt diagnostique, elles permettent parfois de préjuger
du pronostic de la lésion causale, d'appréhender les mécanismes physiopathologiques
des troubles et de quantifier certain type de fonctionnement normal ou pathologique.
4.1.1. L'exploration électromyographique
C'est l'examen le plus ancien et le
plus simple (1, 3, 4, 22, 24, 35, 42). Il permet grâce à l'insertion d'une
aiguille dans le sphincter anal, l'étude des unités motrices. Prolongement
de l'indispensable examen clinique, il permet d'affirmer le caractère neurogène
périphérique de l'atteinte et d'en apprécier sa répartition
(distribution tronculaire, radiculaire, plexique, atteinte multinévritique,
polyneuropathie, neuronopathie, polyradiculonévrite). Cette exploration, conjointement
à l'analyse des vitesses de conduction, précise la nature du processus
causal (atteinte motrice ou sensitive, atteinte neuronale, axonale ou démyélinisante),
son degré de sévérité et son évolutivité lors des
bilans successifs. L'unité motrice représente l'ensemble anatomo-fonctionnel
constitué par le motoneurone situé dans la corne antérieure de la
moelle, son prolongement axonal et toutes les fibres musculaires innervées
par lui. Le potentiel d'unité motrice recueilli par l'EMG représente la
sommation des variations de potentiels élémentaires traduisant l'activation
synchrone de toutes les fibres musculaires appartenant à la même unité
motrice. L'électrode aiguille utilisée est généralement de type
concentrique monopolaire, les autres types (électrode monopolaire, électrode
concentrique bifilaire) explorant un territoire musculaire plus réduit. La
technique d'exploration du sphincter anal est simple. La patiente est le plus souvent
en décubitus dorsal, jambes fléchies éventuellement soutenues latéralement
pour obtenir l'état de relâchement le plus complet. L'aiguille est directement
insérée dans les différents quadrants du sphincter anal (quadrants
antérieur droit et gauche, quadrants postérieurs droit et gauche). L'activité
électrique est retrouvée à quelques millimètres de profondeur.
Souvent, il est plus facile d'insérer l'aiguille plus profondément (1
centimètre par exemple), puis de retirer lentement l'électrode et voir
ainsi apparaître les unité motrices à l'écran et leur bruit
caractéristique au haut parleur. Les releveurs peuvent être aussi être
étudiés : l'électrode est alors insérée à la partie
postérieure du sphincter anal, et dirigée franchement en haut et en dehors,
l'activité des releveurs étant obtenue à 3 ou 4 cm de profondeur.
Les électrodes de surface ne permettent
pas un bonne analyse du tracé électrique. Leur seul intérêt
est une approche quantitative de la contraction musculaire. Peuvent être ainsi
utilisées des électrodes diabolo, directement positionnées dans le
sphincter anal, voire des électrodes de contact (gel colloïde, électrode
à dépression) appliquées à la périphérie du sphincter
anal. D'autres muscles du plancher périnéal peuvent être examinés
au cours du bilan des troubles ano-rectaux. Chez la femme, le muscle bulbo-caverneux
est très fin (5 à 10 mm d'épaisseur) et se situe en dedans des grandes
lèvres. L'aiguille est insérée sur une ligne horizontale située
à la jonction du tiers inférieur et des deux tiers supérieurs de
la vulve, à 3 cm de la ligne médiane, en dedans des grandes lèvres,
dirigée selon un axe de 45° en dehors, à 2 ou 3 cm de profondeur.
La contraction préalable (lorsqu'elle s'avère possible), permet un repérage
plus aisé du muscle lors du palper digital. Le sphincter strié urétral
est étudié par voie périnéale, l'aiguille est introduite à
2 ou 3 mm au dessus du méat, parallèlement à l'axe urétral,
selon une inclinaison de 30 degrés; le sphincter strié est retrouvé
à un ou deux centimètres de profondeur. D'autres muscles du périnée
peuvent être étudiés selon les cas (transverse du périnée,
muscle ischio-caverneux). L'intérêt d'une étude des autres muscles
du plancher pelvien réside en la recherche d'une diffusion de l'atteinte neurogène,
pas forcément limitée au contingent anal du nerf pudendal. L'existence
de signes neurogènes dans l'ensemble des muscles périnéaux est en
faveur d'une atteinte globale du nerf pudendal (atteinte des branches anales et
périnéales) ou d'une atteinte très proximale de ce nerf, voire d'une
atteinte plexique ou multiradiculaire.
L'interprétation du tracé
portera comme toujours, sur les caractéristiques élémentaires (phases,
durée, amplitude) et le nombre de potentiels recueillis au repos et en fonction
de l'effort accompli. Au repos, le sphincter anal, contrairement au sphincter urétral,
est silencieux et dépourvu d'activité électrique en dehors d'une
activité d'insertion brève (< 300 msec) occasionnée par la stimulation
mécanique des fibres musculaires et des potentiels de plaque motrice, potentiels
spontanés à faible fréquence (5-50 Hz) peu amples (50 à 300
μV), brefs (3 à 5 msec de durée) provenant de fibres musculaires
irritées par l'aiguille. A l'état pathologique, l'activité d'insertion
peut être prolongée, des potentiels de fibrillation brefs (< 5 msec),
de faible amplitude (120 à 200 μV), réguliers, peuvent être
observés de même que des potentiels lents de dénervation . Les salves
pseudo-myotoniques sont très fréquentes dans le sphincter anal au cours
des atteintes neurogènes chroniques, mais moins que dans le sphincter strié
urétral.
Plusieurs recueils sont en général
nécessaires pour étudier au cours de la contraction, la morphologie des
potentiels d'unités motrices et leur recrutement spatial et temporel. Cette
contraction est parfois difficile à faire réaliser par la patiente en
raison d'un trouble de la commande pas forcément d'origine neurologique. L'étude
de l'activité musculaire au cours d'activités réflexes est alors
utile (toux, stimulus nociceptif, réflexe bulbo-anal déclenché mécaniquement
par le pincement de la région clitoridienne). La mise en oeuvre de synergies
musculaires (adduction-flexion des membres inférieurs en décubitus par
exemple) permet souvent le réveil d'une contraction musculaire sphinctérienne
et partant l'analyse des potentiels d'unité motrice. L'existence de défects
sphinctériens peut perturber l'analyse précise du tracé, en raréfiant
l'activité électromyographique. Une véritable cartographie du sphincter
anal est ainsi réalisée permettant de typer la dénervation, son importance
et sa répartition. Les différents cadrans du sphincter anal sont examinés
(antérieurs droit et gauche, postérieurs droit et gauche). L'étude
de la contraction volontaire permet de noter l'enrichissement du tracé, et
d'apprécier quantitativement et qualitativement la motricité volontaire
analytique, son caractère dissocié, son endurance. La dénervation
ou l'insuffisance de commande ne peut siéger que dans un seul des cadrans.
A l'effort le recrutement spatial correspond à la décharge de nouvelles
unités motrices tandis que celles qui sont déjà activées augmentent
leur fréquence de décharge (recrutement temporel). Le recrutement varie
selon le nombre d'unité capables de décharger. Il est d'environ 15 Hz
pour une contraction modérée. Lors de l'augmentation de la contraction
volontaire, les potentiels d'unité motrice (PUM) accroissent leur fréquence
de décharge et lorsqu'ils atteignent 8 à 12 Hz, un deuxième PUM est
recruté. Si la contraction augmente, d'autres PUM sont recrutés déterminant
un tracé de pleine interférence. S'il existe une perte en PUM, leur fréquence
de décharge sera plus grande. On définit ainsi les différents types
de tracé comme intermédiaire riche, pauvre ou simple selon la richesse
en PUM. La sommation spatiale (déterminant un tracé trop riche pour l'effort
fourni) évoque une lésion myogène et la sommation temporelle (avec
augmentation de la fréquence des PUM) une lésion neurogène. La morphologie
des PUM est aussi étudiée. Des PUM de courte durée sont notés
au cours des réinnervations précoces après lésion nerveuse sévère,
des dystrophies musculaires, des polymyosites, des myopathies toxiques et congénitales,
des atrophies neurogènes au stade tardif. Les potentiels de longue durée
s'observent au cours des maladies du neurone moteur, dans les axonopathies avec
réinnervation, les radiculopathies chroniques, les séquelles de neuropathies,
les mononeuropathies chroniques. Les potentiels polyphasiques se retrouvent aussi
bien au cours des myopathies que des atrophies neurogènes.
D'autres techniques de détection
font l'objet d'indications particulières, moyennant un appareillage spécial
: enregistrement de fibres uniques; macroélectromyographie permettant l'étude
du nombre et des caractéristiques morphologiques des unités motrices au
sein du sphincter anal (21). Enfin, différentes techniques automatisées
de quantification des Potentiels d'Unités Motrices et du tracé à
l'effort restent encore peu utilisées.
4.1.2. L'étude des latences
sacrées
L'étude des latences sacrées
est effectuée par stimulation de l'afférent sensitif par électrodes
externes (nerf clitoridien) avec recueil par électrode de contact (électrode
diabolo) dans le sphincter anal (1, 5, 12, 34, 39). Une électrode mousse est
aussi efficace, permet de mieux filtrer le bruit de fond et est de plus mieux tolérée.
Le recueil à l'aiguille est possible dans l'un des autres muscles du plancher
périnéal (muscle bulbo-caverneux par exemple) mais moins spécifique.
La latence sacrée permet de juger de l'intégrité de l'arc réflexe
nerf honteux interne-métamères S2S3S4, circuit totalement impliqué
dans le contrôle neurologique du système ano-rectal. La fréquence
de stimulation est faible (1 hertz ) afin de ne pas noyer dans une hyperactivité
constante (réflexe nociceptif) le potentiel moteur. Le moyennage (50 à
100 passages) est indispensable pour extraire la réponse évoquée.
La latence moyenne est de 35 ms. Tout allongement (> 44 ms.) ou le non recueil
de la réponse, témoignent d'une perturbation sur l'arc réflexe nerf
honteux interne - métamères sacrés S2 S3 S4. L'intérêt
de cette technique est grand dans le diagnostic des troubles ano-rectaux secondaires
aux rares atteintes proximales constatées en post-partum : cône terminal
(traumatique et vasculaire après anesthésie péridurale), racines
sacrées (syndromes de la queue de cheval), système nerveux périphérique
(polyneuropathies décompensées), et surtout atteinte plexique du péri
partum induites par les modalités de l'accouchement, les forceps.
4.1.3. Les potentiels évoqués
corticaux du nerf pudendal
Les potentiels évoqués somesthésiques
corticaux du nerf honteux interne permettent l'étude de l'ensemble des voies
somesthésiques : branche sensitive terminale du nerf honteux interne, cordons
postérieurs médullaires, voies lemniscales du tronc cérébral,
thalamus jusqu'au cortex pariétal. La stimulation peut se réaliser soit
classiquement par des électrodes feutres paraclitoridienne chez la femme; soit
d'une manière plus spécifique dans l'exploration des troubles ano-rectaux
à l'aide d'une électrode diabolo placée au contact du sphincter anal
(1, 34, 35). Une stimulation endorectale du tronc nerveux ou de la muqueuse rectale
est aussi possible grâce à l'utilisation de l'électrode du St Marks
Hospital. 100 à 200 stimulations sont nécessaires pour extraire la réponse
évoquée du bruit de fond cortical grâce à un moyenneur. Les
micro-électrodes de recueil sont implantées sur le scalp (électrode
active négative en Cz-2, électrode positive de référence en
Fz). La courbe obtenue à la forme d'un « W » . Seule est prise en
compte la latence de la P40, c'est-à-dire de la première onde positive.
Cette latence est toujours inférieure à 44 millisecondes. Malgré
un moyennage répété, la courbe peut être totalement désorganisée,
déstructurée, d'amplitude réduite avec allongement de la P 40 voire
mal reproductible ou impossible à obtenir. Une telle altération témoigne
d'une lésion à un point quelconque du trajet des voies lemniscales: lésions
neurogènes périphériques, ou centrales (médullaires supra-sacrées,
tronc cérébral, encéphaliques).
Si ces altérations signent toujours
une atteinte neurologique, et permettent donc de rattacher les troubles ano-rectaux
à une étiologie neurogène, le diagnostic topographique de la lésion
causale va nécessiter la confrontation du potentiel cortical aux autres investigations
électrophysiologiques (potentiels évoqués médullaires étagés,
potentiels évoqués moteurs, etc.).
D'autres stimulations encore plus spécifiques
peuvent être réalisées par une distension par ballonnet de l'ampoule
rectale (19). La latence moyenne est toujours de 44 millisecondes, suggérant
ainsi l'intervention des voies myélinisées lors de la distension mécanique
rectale.
4.1.4. Les potentiels évoqués
moteurs
Une stimulation trans-corticale par
champ magnétique est appliquée sur le cortex, induisant un champ électrique
se transmettant par les voies motrices pyramidales volontaires jusqu'au sphincter
anal ou est recueillie l'activité électromyographique par électrode
aiguille ou de contact. Cette exploration permet ainsi d'apprécier le versant
moteur des voies neurologiques impliquées dans le contrôle ano-rectal.
Suivant le site de stimulation choisi (cortical, médullaire cervical, cône
terminal) et en calculant les différences de latence, les temps de conduction
centraux, médullaires et périphériques peuvent être déterminés
(34, 35). Toute augmentation de latence témoigne d'une lésion sur les
voies motrices du contrôle ano-rectal. Les différents lieux de stimulation
(moelle cervicale en C6 et cône terminal en L2) permettent d'affiner le diagnostic
topographique : une latence spinale normale associée à une latence corticale
perturbée témoigne d'une altération cortico-sous-corticale des voies
motrices ; une latence du cône terminal normale associée à une latence
cervicale allongée est en faveur d'une atteinte médullaire supra-sacrée.
Ce test est d'intéret modeste dans l'exploration des incontinences fécales
du post-partum.
4.1.5. La latence distale motrice
du nerf pudendal
Cette technique est d'un grand intérêt
dans le bilan de l' incontinence anale du post-partum. Elle permet l'appréciation
objective des branches terminales du nerf honteux interne (1, 12, 15, 34, 35). Cette
étude des latences distales motrices du nerf honteux interne (LDNHI) peut être
réalisée sur les deux branches terminales (nerf périnéal : LDPNHI,
et nerf anal : LDANHI). L'électrode de stimulation autocollante se trouve en
regard de la pulpe de l'index et l'électrode de recueil en regard de la face
palmaire de l'articulation métacarpo-phalangienne. La stimulation se fait en
appliquant l'index recourbé sur la face postéro-latérale du rectum
(stimulation de la branche distale du nerf honteux interne, près de l'épine
ischiatique) la base du doigt étant au contact du sphincter anal, recueillant
le potentiel évoqué (figure 1). Pour obtenir la LDPNHI, après une
seule et unique stimulation, le potentiel moteur est recueilli par une aiguille
insérée dans le muscle bulbo-caverneux (figure 2). La LDANHI est obtenue
par la même stimulation endorectale du nerf pudendal mais avec recueil dans
le sphincter anal grâce à l'électrode de contact apposée à
la base du doigt. Toute augmentation de la latence (supérieure à 5 millisecondes)
ou le non recueil du potentiel, témoigne d'une perturbation sur la branche
terminale du nerf honteux interne (nerf anal ou nerf périnéal suivant
les cas). Cette étude des latences distales motrices du nerf honteux interne
permet de mettre en évidence une atteinte terminale de ce nerf.
4.2. Les indications des explorations électrophysiologiques
Elles procèdent de cinq raisons : diagnostique,
pronostique, thérapeutique, médico-légale et scientifique. S'il est
clair que la recherche systématique d'une neuropathie pudendale n'a aucun intérêt
diagnostique dans le cadre d'un trouble isolé de la continence rectale du post-partum,
en revanche, dans diverses circonstances, la recherche d'une lésion proximale
(radiculaire, plexique voire médullaire) par l'analyse des latences réflexes
sacrées s'impose. C'est le cas en post-partum, quand existe des troubles sensitifs
associés (hypoesthésie périnéales) ou des petits troubles sphinctériens
(altération de la perception du passage urèthral des urines) ou une atteinte
plexique (forceps, mode de présentation, poids de l'enfant) peut parfois être
évoquée dans la génèse des troubles. L'intérêt pronostique
est théoriquement fondamental : la constatation d'une dénervation importante
au cours d'une incontinence fécale par défect sphinctérien est un
élément défavorable du pronostic de la réparation chirurgicale.
Et si ces anomalies neurogènes ne conduisent pas forcément à l'abstention
chirurgicale, elles ont au moins le mérite de donner une information préalable
aux patientes quant aux risques et chance de succès. L'intérêt pronostique
des latences sacrées au cours des lésions proximales doit aussi être
souligné.L'intérêt thérapeutique rejoint l'intérêt
pronostique dans l'évaluation de l'efficacité potentielle d'une chirurgie.
La constatation d'une dénervation majeure et son stade peut aussi faire moduler
(là encore en théorie) le type de rééducation périnéale
parfois proposée à ces patientes (notamment en ce qui concerne l'électrostimulation
dont certaines modalités d'application peuvent potentiellement aggraver le
syndrome neurogène). L'intérêt médico-légal est parfois
au premier plan. Des signes actifs de dénervation persistants à l'électromyographie
de détection, l'abolition des latences réflexes sacrées, l'abolition
des potentiels sensitifs, l'abolition des réponses corticales, sont autant
d'éléments défavorables pour la récupération de la fonction
anorectale au cours des lésions neurologiques périphériques. De manière
plus fréquente, la responsabilité des techniques utilisées au cours
d'un accouchement dans la genèse d'une incontinence fécale du post-partum
se pose souvent : la constatation d'une simple augmentation des latences terminales
du nerf pudendal signe une banale et inévitable neuropathie d'étirement
; une augmentation des latences sacrées suggère une lésion plexique
traumatique pouvant être rapportée, par exemple, à l'administration
par trop énergique de forceps. Enfin l'intérêt scientifique des explorations
périnéales au cours des troubles ano-rectaux du post-partum n'est pas
à démontrer, tant dans l'analyse des circuits réflexes, que dans
l'interprétation physiopathologique des différents symptômes. L'hypothèse
neurogène peut d'ailleurs ne pas résumer le substratum neurologique de
l'atteinte, puisque de plus en plus, la mise en évidence d'anomalies de type
myogène est discutée.
Bilbiographie
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Figure 1 : Mesure de la latence distale motrice
: stimulation endorectale du nerf pudendal avec recueil par électrode
de contact sur le sphincter anal. Figure
2 : Latence distale motrice du nerf pudendal obtenue après stimulation endorectale
du nerf près de l'épine ischiatique avec recueil à l'aiguille dans
le muscle bulbo-caverneux ipsilatéral.
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