L'homme vieillissant est-il guetté
par l'ostéoporose ?
Florence TRÉMOLLIÈRES
Depuis 1993, l'ostéoporose est
définie comme une affection diffuse du squelette caractérisée par
une diminution de la masse osseuse associée à des altérations de
la micro-architecture osseuse conduisant à une augmentation de la fragilité
osseuse et à un risque accru de fractures (1). Il s'agit de la pathologie déminéralisante
la plus fréquente au monde, dont l'incidence augmente de manière exponentielle
avec l'âge. Dans sa forme « commune », l'ostéoporose est une
pathologie qui touche avant tout la femme ménopausée, en général
après l'âge de 60 ans et ces dernières années ont été
marquées par des progrès considérables tant pour sa prise en charge
diagnostique, que thérapeutique (2). En effet, dans sa forme la plus grave
qui est la fracture de l'extrémité supérieure du fémur (ESF),
l'ostéoporose représente un véritable problème de santé
publique par sa fréquence (plus de 50 000 nouvelles fractures de l'ESF en France
chaque année), sa morbidité et sa mortalité, ainsi que son coût
socio-économique. De plus, le vieillissement démographique auquel sont
confrontés tous les pays industrialisés ne peut que laisser présager
une augmentation dramatique du nombre de ces fractures.
Actuellement, on admet que 25 % des
fractures de l'ESF surviennent chez l'homme (3,4). Pour un homme de 50 ans, le risque
de survenue d'une fracture pendant toute la durée restante de sa vie est estimé
à environ 6 à 10 %, alors qu'il est de 17 % chez la femme. Même si
l'incidence de la fracture de l'ESF est 3 fois plus élevée chez la femme
que chez l'homme, les études épidémiologiques les plus récentes
nous montrent que la fréquence des fractures ostéoporotiques chez l'homme
est loin d'être négligeable et qu'il s'agit souvent de fractures dont
la morbidité et la mortalité sont nettement plus marquées que chez
la femme. Or, en dépit des progrès qui ont été réalisés
dans cette pathologie, la prise en L'HOMME
VIEILLISSANT EST-IL GUETTé PAR L'OSTéOPOROSE
? 223
charge de l'ostéoporose masculine reste
déficiente. La démarche diagnostique est souvent plus difficile que chez
la femme, il existe une intrication de facteurs étiologiques qui rendent difficile
la prise en charge thérapeutique, d'autant que très peu d'essais cliniques
sont disponibles sur l'efficacité des traitements anti-ostéoporotiques
chez l'homme.
1. Épidémiologie et coût socio-économique des
fractures chez l'homme
L'incidence des fractures ostéoporotiques
augmente de façon exponentielle avec l'âge dans les 2 sexes, avec un sex-ratio
femme/homme pour les fractures vertébrales proche de 2 (3,4). Ces fractures
sont relativement rares chez l'homme avant l'âge de 65 ans. Une étude
européenne récente, l'étude EVOS (5), a montré que cette prévalence
des fractures vertébrales était très variable selon la zone géographique
étudiée et l'âge. Elle passerait de 16,5 % entre 50 et 54 ans à
29 % entre 75 et 79 ans. Avant l'âge de 65 ans, elles répondent le plus
souvent à une étiologie traumatique. Les fractures vertébrales multiples,
évocatrices d'une ostéoporose, sont par contre beaucoup plus rares et
ne concerneraient que 1 à 2 % des hommes.
L'incidence des fractures de l'extrémité
inférieure du radius sont plus rares que chez les femmes puisque seules 10
à 15 % de ces fractures surviennent chez l'homme. Les fractures des côtes,
de l'humérus proximal et celles des chevilles apparaissent plus fréquentes
avec une incidence qui se rapproche de celle des tassements vertébraux.
Pour la fracture de l'ESF, l'âge
moyen de survenue est chez l'homme de 73,1 ans, ce qui correspond à l'âge
moyen d'espérance de vie, contre un âge moyen de 82 ans chez la femme.
Le pronostic de ces fractures est cependant souvent médiocre en raison des
conditions pathologiques associées, avec une surmortalité qui est au cours
des premiers mois nettement plus élevée que chez la femme (10 à 15
% contre 5 % chez la femme). Comme chez la femme et en l'absence de mesures de prévention,
les projections démographiques prévoient un doublement à un triplement
du nombre de ces fractures d'ici à 2030.
Le coût des fractures liées
à l'ostéoporose vient d'être évalué en France pour l'homme
(6). Celui-ci a été estimé en 1999 à 197,5 millions d'euros
(contre près de 609 millions d'euros pour celui de
224 F.
TRéMOLLIèRES l'ostéoporose
chez la femme). Ce coût représente pour une large part les dépenses
liées à l'hospitalisation (49,4 %), à la convalescence et à
la rééducation fonctionnelle (45,9 %). Il ne prend pas cependant en compte
le surcoût indirect résultant du handicap fonctionnel potentiel ou des
complications associées. Le nombre d'hospitalisations pour une fracture de
l'ESF de nature ostéoporotique chez l'homme a été évalué
de l'ordre de 12 000, soit plus de 50 % du nombre total des hospitalisations pour
fractures ostéoporotiques.
2. Physiopathologie et facteurs étiologiques des
fractures chez l'homme
Comme chez la femme, les 2 déterminants essentiels
de la fragilité osseuse sont représentés par le capital osseux obtenu
en fin de croissance (dont le déterminisme est avant tout génétique)
et la perte osseuse ultérieure tout au long de la vie. L'absence d'un équivalent
hormonal de la ménopause chez l'homme, ainsi qu'une espérance de vie plus
courte sont les principales raisons habituellement évoquées pour expliquer
les différences d'incidence des fractures ostéoporotiques entre hommes
et femmes.
D'autres facteurs doivent être
pris en considération, notamment la taille des os (7). En effet, l'homme présente
toujours et quelle que soit la tranche d'âge considérée une densité
minérale osseuse (DMO) plus élevé que chez la femme, ce qui s'explique
avant tout par des os de taille et de volume plus importants. Ce dimorphisme sexuel
du squelette s'exprime au moment de la puberté avec un accroissement du volume
osseux plus marqué chez le garçon ; le diamètre des os longs est
plus élevé d'environ 20 à 25 %, ce qui contribue à conférer
aux pièces osseuse une résistance biomécanique plus importante. Par
contre, la densité vraie (telle que l'on peut la mesurer par scanner quantitatif)
est comparable entre les deux sexes.
L'évolution de la perte osseuse
avec l'âge est également différente. L'augmentation de la porosité
corticale et de la résorption endostéale est moins élevée chez
l'homme, avec au cours du vieillissement une augmentation de l'apposition périostée
qui va majorer la circonférence des os longs, notamment du col fémoral.
Le remodelage osseux de l'os trabéculaire apparaît également moins
important, ce qui explique une moindre altération de la
L'HOMME
VIEILLISSANT EST-IL GUETTé PAR L'OSTéOPOROSE
? 225
micro architecture du tissu osseux chez l'homme
que chez la femme.
Enfin, un volume musculaire plus important et
mieux conservé au cours du vieillissement pourrait expliquer un risque de chute
moins marqué que chez la femme.
Cette meilleure connaissance de l'évolution
physiologique de la masse osseuse et de ses déterminants permet en partie de
comprendre pourquoi les facteurs étiologiques de l'ostéoporose masculine
diffèrent de ceux de la femme. En effet, dans 50 à 75 % des cas chez
l'homme, l'ostéoporose est secondaire, les facteurs les plus fréquemment
retrouvés, de manière souvent intriquée, étant un hypogonadisme,
une corticothérapie, une intoxication alcoolo-tabagique et/ou une pathologie
hépato-digestive chronique.
On peut ainsi distinguer, bien que
de manière un peu artificielle, l'ostéoporose du sujet relativement jeune
entre 30 et 60 ans, qui reste peu fréquente et dont le déterminant principal
est vraisemblablement génétique, de celle plus fréquente, survenant
plus tardivement et qui est le plus fréquemment secondaire. En faveur de la
piste génétique, une étude cas-contrôle récente (8) a montré
que les niveaux de DMO étaient significativement plus faibles dans la fratrie
et les ascendants d'hommes ostéoporotiques que chez celles d'hommes sains.
Chez l'homme plus âgé, différents
facteurs étiologiques de déminéralisation sont le plus souvent retrouvés,
bien que leur importance et leur impact réel dans la survenue de l'ostéoporose
restent encore controversés (tableau 1).
• Rôle
des stéroïdes sexuels : les ostéoblastes possèdent des récepteurs
aux stéroïdes sexuels (androgènes et strogènes) ainsi qu'une
activité aromatase qui permet la conversion dans le micro-environnement cellulaire
des androgènes en strogènes. Les rôles respectifs de ces deux stéroïdes
dans le développement et le remodelage physiologique du tissu osseux restent
de ce fait difficile à déterminer. De plus en plus de travaux témoignent
cependant du rôle prépondérant en physiologie des strogènes,
même chez l'homme (9). Ainsi, la première démonstration de l'importance
cruciale de ce stéroïde dans le développement du tissu osseux a été
faite chez un homme jeune qui présentait une ostéoporose sévère
et dont la seule anomalie était une mutation inactivatrice du récepteur
des strogènes (10). Le phénotype de cet individu se caractérisait,
outre l'ostéoporose sévère, par une grande taille liée à
la persistance de la croissance longitudinale en l'absence de sou
226 F.
TRéMOLLIèRES dure
des cartilages de croissance, malgré un développement pubertaire normal
et des concentrations de testostérone normales, voire élevées. D'autres
observations identiques d'ostéoporose sévère de l'homme jeune ont
été décrites chez des sujets présentant une mutation du gène
de l'aromatase, empêchant la conversion des androgènes en strogènes.
Chez l'homme plus âgé, le niveau de la DMO apparaît également
mieux corrélé aux concentrations plasmatiques d'estradiol qu'à celles
de testostérone (11). Une étude récente (12) réalisée chez
80 hommes relativement jeunes (âge moyen 49,7 ans) et atteints d'ostéoporose
primitive a montré également qu'une augmentation de la SHBG (Sex Hormone
Binding Globulin), à l'origine d'une diminution de la fraction bio-disponible
des stéroïdes, était plus fréquemment retrouvée. L'augmentation
d'1 écart-type de la SHBG était ainsi associée à un doublement
du risque de fracture.
En pathologie, l'hypogonadisme
reste une cause classique d'ostéoporose secondaire chez l'homme et est retrouvé
dans 10 à 15 % des cas. Ses conséquences osseuses et leur importance vont
dépendre de l'âge de survenue. Les causes les plus fréquentes sont
les dysgénésies gonadiques (syndrome de Klinefelter), la pathologie hypophysaire
et notamment les hyperprolactinémies, l'hémochromatose et les séquelles
d'orchite (ourlienne). Un défaut d'acquisition du contenu minéral maximum
a également été rapporté chez des hommes jeunes ayant présenté
une puberté physiologique différée. La physiopathologie de cette
mauvaise acquisition, tout comme ses conséquences à long terme vis-à-vis
du risque fracturaire restent cependant inconnues.
• La corticothérapie
est une cause classique, comme chez la femme, de déminéralisation osseuse
importante. Les corticoïdes de synthèse inhibent la fonction ostéoblastique
et de manière indirecte, par une diminution de l'absorption digestive du calcium
à l'origine d'un hyperparathyroïdisme secondaire, augmentent la résorption
osseuse. De plus, les corticoïdes ont une action centrale de freination de
la fonction gonadotrope. La perte osseuse prédomine habituellement au cours
des premières années sur le secteur trabéculaire, mais touche aussi
l'os cortical. Il existe cependant une très grande variabilité individuelle
des conséquences osseuses de cette corticothérapie, dépendant pour
partie de la dose et de la durée du traitement, mais également de la pathologie
sous-jacente, de l'âge et du L'HOMME
VIEILLISSANT EST-IL GUETTé PAR L'OSTéOPOROSE
? 227
Tableau 1 : Principaux facteurs étiologiques
des ostéoporoses secondaires chez l'homme Corticothérapie Causes
très fréquentes Ethylisme chronique Tabagisme
Hypogonadisme Causes
fréquentes Hyperparathyroïdie II (par carence en Ca/Vit
D) Hépatopathies chroniques Maladies
digestives chroniques
Hyperthyroïdie Rhumatismes
inflammatoires (PR) Causes rares Transplantation Hypercalciurie
idiopathique ... niveau
initial de DMO des sujets, ainsi que de l'existence de conditions pathologiques
associées.
• Les mécanismes sous
tendant l'effet délétère du tabac et de l'alcool sur le métabolisme
osseux restent mal appréhendés. Des études récentes montrent
que l'alcool consommé en quantité importante aurait un effet de dépression
de la fonction ostéoblastique. Les effets sur la résorption osseuse sont
plus discutés ; elle serait augmentée pour certains, normale pour d'autres.
Il existe de plus, le plus souvent un état carentiel associé à l'alcoolisme,
en protéines, en vitamine D, en minéraux, mais également un hypogonadisme
dont les effets délétères sur le tissu osseux vont s'intriquer. La
dégradation des conditions socio-économiques, les complications musculaires
et neurologiques de l'éthylisme sont autant de facteurs qui favorisent la chute
et le risque de fracture.
Le rôle néfaste
du tabac a été également bien documenté et Seeman et al (13)
ont montré que le risque de fracture vertébrale était multiplié
par 2,3 chez les grands fumeurs de plus de 60 ans.
3. Évaluation du risque d'ostéoporose chez
l'homme
L'évaluation du risque d'ostéoporose
repose, comme chez la femme, pour une grande part sur l'examen d'ostéodensitométrie
qui permet de quantifier pour chaque patient son niveau de DMO. Chez l'homme, cependant
l'interprétation d'une diminution de la DMO n'est pas validée et nous
ne disposons pas d'une définition « densitométrique » de l'ostéoporose
comme nous pouvons le faire pour la femme. La plupart des auteurs considèrent
qu'une 228 F.
TRéMOLLIèRES diminution
de la DMO de plus de 2 écart-types de la valeur maximale de l'adulte jeune
(t-score < - 2) constitue une valeur au delà de laquelle il existe
une augmentation significative du risque de fracture.
Dans une étude, qui fait autorité, réalisée
chez 200 patients présentant une diminution de la DMO, Eric Legrand et coll
(14) ont montré que :
• la raréfaction
osseuse était prédictive de la survenue de fractures vertébrales
et corrélée à la gravité de l'ostéoporose ;
• le site fémoral
était le mieux adapté à l'évaluation du risque de tassements
vertébraux ;
• un t-score
< - 2,5 à l'ESF était associé à un triplement du risque
fracturaire.
La mise en évidence d'une telle
diminution de la DMO ne doit pas cependant avoir pour corollaire obligatoire la
mise en route d'un traitement antiostéoporotique. En effet, chez les hommes
jeunes, le risque de fracture est extrêmement faible et même si ce risque
est majoré d'un facteur 3 ou 4, le nombre de fractures restera minime. De plus,
nous manquons encore de données concernant l'efficacité réelle des
thérapeutiques disponibles : seuls les bisphosphonates de dernière génération
ont actuellement et de manière très récente une AMM dans l'ostéoporose
masculine.
La décision thérapeutique
éventuelle devra donc prendre en compte d'autres facteurs de gravité potentiels
que sont l'âge et l'existence de fractures préalables, le caractère
secondaire et évolutif de l'ostéoporose, l'existence d'un handicap neurosensoriel
associé (tableau 2).
Les fractures ostéoporotiques
étant rares avant l'âge de 60 ans chez l'homme, l'âge représente
un facteur de risque indépendamment du niveau de la DMO. Ainsi, pour un niveau
de DMO identique, le risque de fracture est multiplié par 5 de 30 à 70
ans (15). Tableau 2 : Risque
relatif de fracture chez 3 patients en fonction de l'âge et des facteurs
de risque clinique (d'après ref. 17)
|
˙Patient
1 |
˙Patient 2 |
˙Patient 3 |
|
˙Age (ans) |
˙40 |
˙60 |
˙80 |
˙ |
˙ |
˙(risque Ľ 2,2) |
˙(risque Ľ 5) |
˙T-score fémoral |
˙-2,5 |
˙-2,5 |
˙-2,5 |
˙ |
˙(risque Ľ 3) |
˙(risque Ľ 3) |
˙(risque Ľ 3) |
˙Facteur de risque 1 |
˙- |
˙Corticothérapie |
˙Corticothérapie |
˙ |
˙ |
˙(risque Ľ 2) |
˙(risque Ľ 2) |
˙Facteur de risque 2 |
˙Etat neurologique |
˙Etat neurologique |
˙Maladie de Parkinson |
˙ |
˙normal |
˙normal |
˙(risque Ľ 2) |
˙Risque relatif de fracture |
˙3 |
˙13 |
˙90 |
L'HOMME
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? 229
Les antécédents fracturaires sont
également des facteurs à prendre en compte, surtout lorsqu'ils surviennent
dans un contexte atraumatique. Dans tous les cas, une recherche étiologique
devra toujours se discuter chez un patient présentant déjà un ou
à fortiori plusieurs tassements fracturaires, notamment de manière à
éliminer un myélome ou une hémopathie maligne. La force musculaire
quadricipitale, les antécédents de chute et le degré d'instabilité
influencent également de manière significative le risque fracturaire (16).
L'intervention thérapeutique sera donc d'autant plus souhaitable que le patient
sera âgé, institutionnalisé, carencé, alcoolique ou porteur
d'une maladie digestive chronique.
Au total, l'ostéoporose masculine émerge
de plus en plus comme une pathologie grave associée au vieillissement, qui
ne doit pas être négligée en raison de ses conséquences socio-économiques,
de sa morbidité et de sa mortalité. En dehors des patients déjà
fracturés, chez lesquels le bilan étiologique et la recherche d'une cause
d'ostéoporose secondaire est particulièrement important, le dépistage
de l'ostéoporose masculine reste basé sur l'examen d'ostéodensitométrie.
La sélection des patients susceptibles de bénéficier au mieux d'un
tel examen n'est pas cependant encore définie, tout comme la prise en charge
qui doit être la plus adaptée à chaque patient en fonction de ses
facteurs de risque associés.
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