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Titre: Apports protéiques chez le nourrisson et risque ultérieur d'obésité : quel niveau de preuve?
Année: 2001
Auteurs: - Chouraqui J-P.
Spécialité: Gynécologie
Theme: Nutrition

APPORTS PROTEIQUES CHEZ LE NOURRISSON ET RISQUE ULTERIEUR D’OBESITE : QUEL NIVEAU DE PREUVE ?

J-P CHOURAQUI

Gastro-Entérologie et Nutrition Pédiatriques, CHU de GRENOBLE

La prévalence de l’obésité de l’enfant et de l’adolescent augmente aussi bien dans tous les pays. L'obésité est définie soit comme correspondant à un indice de masse corporelle, ou indice de corpulence (IMC = P kg/T2 m2) supérieur au 97ème perscentile des abaques établies pour le pays concerné, ou bien comme correspondant à un poids de l’individu supérieur à 120 % du poids idéal pour la taille. L'obésité résulte d’une positivation de la balance énergétique c’est-à-dire au fait que les apports énergétiques sont supérieurs aux dépenses. Ceci est le la conséquence d’une inter-action entre une prédisposition génétique à accumuler les graisses et un environnement favorable du fait d’une activité physique faible et de la plus grande disponibilité de nourriture très dense en calories. Outre la démonstration qu’il y a une diminution depuis les 3 dernières décennies de l’activité physique, on note une augmentation des apports protéiques et des apports en graisses saturées ainsi qu’une diminution des apports en hydrate de carbone. Certains auteurs ont récemment pu établir certaines corrélations entre l'excés d'apport protéique et l’existence ultérieure d’une surcharge pondérale.

EVOLUTION DE LA COMPOSITION CORPORELLE

L'augmentation de poids, paralléle à celle de la taille, subit en fait des variations liée aux modifications de la compositio corporelle, dont témoigne l'IMC. Celui-ci augmente la première année, diminue ensuite de 1 à 6 ans puis réaugmente à nouveau jusqu'à la fin de la croissance. Cette deuxième augmentation est appelée "rebond d'adiposité". L'âge de ce rebond permet de prédire l'évolution de la corpulence (1-5).
Ainsi, il semble exister trois périodes critiques au cours de la vie pouvant favoriser le développement d’une obésité: la vie fœtale; la période dite du rebond d’adiposité; l’adolescence (6) .

LES BESOINS EN PROTEINES 

  • Les recommandations en terme d’apport en protéines varient nettement selon l’époque, le pays concerné, et le comité d’experts qui les a formulées. D’une manière générale dans tous les pays ces apports sont revus à la baisse depuis quelques années, du fait de la prise en compte de différentes façons de calculer les besoins individuels. Il s’agit en effet de rendre compte de l’ensemble des besoins en azote et acides aminés essentiels nécessaires à l’accroissement programmé de la taille et du poids ainsi qu’à l’homéostasie du milieu intérieur en tenant compte des capacités fonctionnelles hépatiques et rénales. Il est ainsi possible de déterminer les besoins totaux en protéines, et tenant compte des variations inter-individuelles de cerner l’apport dit de sécurité pour chaque tranche d’âge. Cet apport de sécurité correspond en fait aux besoins moyens pour la tranche d’âge de la population concernée auxquels a été rajoutée chaque fois la valeur de deux écarts types. Ainsi un certain nombre d’auteurs ont proposé récemment des recommandations, plus basses que les précédentes (7,8). L’apport de sécurité serait ainsi voisin de 10 g/j les deux premières années de vie et de 12 g/j entre deux ans et trois ans (7) .
  • Si l’on utilise le modèle du lait de femme pour définir la quantité optimale de protéines et d’acides aminés essentiels à fournir à un nourrisson de moins de 6 mois, on arrive en tenant compte de l’apport protéique moyen du lait maternel (9 g/l), de la composition des différentes protéines en acides aminés et du fait qu’une part importante (20 %) de l’azote du lait maternel est sous forme non protéique (urée), et en moindre quantité de peptides, d’acides aminés libres, et de nucléotides, à un apport en protéines moyen au cours de cette période de 7 à 8 g/j (9). Ceci correspond de ce fait à un apport protéique qui diminue entre la naissance et 6 mois de 2 g à 1 g/kg /jour, et qui n’excède pas 5 à 6 % de l’apport énergétique total.
  • Lorsque le nourrisson est nourri avec une préparation pour nourrisson, la nature des protéines (protéines du lait de vache), leur composition en acides aminés, leur absorption et leur utilisation sont très différentes de celles des protéines du lait maternel. Compte tenu de ces données, l’ESPGHAN (10) recommande pour les formules infantiles en Europe des apports protéiques compris entre 12 et 19 g/l. Le comité de nutrition de l’Académie américaine de pédiatrie et la Food Drug Administration (11) ont donné une fourchette d’apport beaucoup plus large puisqu’elle va de 12 à 30 g/l ce qui paraît très élevé (9, 12).  En fait la plupart des auteurs concluent sur le fait que des formules contenant 15 à 18 g de protéines par litre assurent une croissance et un métabolisme protéique satisfaisants comparables à ceux observés avec le lait maternel (9, 12). Les formules trop riches en protéines entraîneraient après le premier mois de vie une élévation de l’urée sanguine et de l’excrétion urinaire d’azote, témoignant de l’excès d’apport protéique par rapport aux besoins (9, 12). Ainsi les nourrissons nourris à une formule consomment entre 3 et 9 mois plus d’énergie et 66 à 70 % de protéines en plus que ceux nourris au lait maternel (13). Les enfants au lait maternel prennent moins de poids à partir de l’âge de 3 mois. Dans le groupe au lait maternel le gain pondéral correspond à une augmentation de la masse maigre supérieure à celui de ceux nourris aux formules (13). De ce fait si l’on tient compte d’éventuels facteurs confondant par une étude en régression multiple, la densité  protéique de l’alimentation est positivement corrélée au gain pondéral et au gain de masse maigre entre 3 et 9 mois ; ceci confirme que les apports protéiques tels que réalisés dans les formules sont généralement supérieurs aux besoins de croissance (13).

CONSEQUENCES D'UN APPORT PROTEIQUE EXCESSIF

Alors que curieusement la plupart des études menées chez l’enfant ne montrent pas de forte corrélation entre apport énergétique, apport glucidique, apport lipidique et surpoids, adiposité, date du rebond d’adiposité ou risque d’obésité à l’âge adulte (14-16), certaines études récentes mettent en évidence un lien entre proportion relative de l’apport protéique dans l’apport énergétique et date du rebond d’obésité ou surpoids dans les années qui suivent (5, 14, 15).

On dispose en fait de très peu d’informations sur les conséquences éventuellement défavorables d’un excès de protéines chez l’enfant. Certaines études ne montrent aucune corrélation entre l’indice de corpulence et l’apport protéique dans une population qui en moyenne consomme plus de protéines et de graisses que les apports recommandés, et moins d’hydrate de carbone (17). Entre 0 et 12 mois, la comparaison d’enfants nourris avec des formules dont la teneur en protéines variait de 13 à 18 g/l révèle que l’augmentation de l’apport protéique atteignant en moyenne 2.73 g +/- 0.25 g/kg /j à 12 mois n’a pas de conséquence sur la qualité de la croissance (18). Cependant dans cette étude il faut bien noter que les apports énergétiques et lipidiques sont strictement identiques dans les deux groupes étudiés, seul l’apport protéique change.

Dans une étude longitudinale menée en France chez des enfants entre l’âge de 10 mois et celui de 8 ans (14, 15) les auteurs établissent une corrélation entre l’indice de corpulence à 8 ans et le pourcentage de protéines dans l’alimentation à l’âge de 2 ans, lorsque l’on ajuste sur le degré d’adiposité à 2 ans, le degré d’adiposité parentale et les apports énergétiques à 2 ans (R = 0.28, P = 0.008). De même il existe une corrélation entre cet apport protéique et l’âge du rebond d’adiposité (P = 0.03). C’est là la seule corrélation qui a pu être établie dans cette étude. Il faut noter que dans cette étude le taux de perdu de vue à 8 ans est de 60 % par rapport à la population enrôlée initialement à 10 mois, et de 40 % par rapport à celle revue à l’âge de 2 ans. Il n’y avait pas de différence entre l’état nutritionnel à 2 ans entre le groupe revu à 8 ans et celui perdu de vue. 6 % des enfants avaient un rebond d’adiposité à l’âge de 2 ans, 30 % à l’âge de 4 ans, 50 % à l’âge de 6 ans, et 13 % à l’âge de 8 ans et plus. Dans cette population, 10 % d’enfants sont considérés comme obèses (IMC supérieur à 97ème percentile) à l’âge de 8 ans (14). Les enfants qui ont eu un rebond d’adiposité précoce, c’est-à-dire avant l’âge de 4 ans, consommaient à l’âge de 2 ans 16.6, +/- 2.1 % de leur énergie sous forme de protéines, alors que ceux qui avaient un rebond tardif, consommaient 14.9, +/- 14.1 % (p inférieur à 0.01). Dans cette étude les auteurs ne précisent pas quelle était la part énergétique des autres aliments en particulier on ignore si l’augmentation de la consommation protéique se faisait aux dépens de la consommation glucidique et s’accompagnait ou non d’une augmentation de la consommation lipidique. Par contre, quelles que soient ces modifications de l’apport lipidique et glucidique, celles-ci ne sont pas corrélées au degré d’adiposité à 8 ans.
Pour expliquer cette relation, les auteurs spéculent sur l’éventuelle stimulation de la production précoce d’IgF1 qui favoriserait la multiplication des adipocytes et donc le rebond d’adiposité précoce (15). Ainsi cette étude révèle l’existence d’une liaison statistique entre la part de l’apport protéique dans l’alimentation à 2 ans et l’indice de corpulence à 8 ans, cette liaison ne signifie pas obligatoirement une relation de cause à effet. En effet il pourrait parfaitement exister un autre ou plusieurs autres facteurs, dits facteurs confondants permettant d’expliquer cette relation en particulier l’apport énergétique total, l’apport en graisses saturées, le degré de sédentarité. De ce fait il conviendrait de vérifier l’existence de cette relation par des études longitudinales, à défaut de pouvoir réaliser des études établissant un lien de causalité, c’est-à-dire imposant initialement un apport protéique et regardant l’évolution à moyen et long terme.

ROLE DE L’ALIMENTATION DANS LA GENESE DE L'OBESITE

Le rôle de l’alimentation dans le développement de la corpulence est sujet à controverse. Ceci est lié au fait que la plupart des protéines, lipides et hydrates de carbone fournis par l’alimentation sont métaboliquement inter-convertibles à l’exception des acides aminés et des acides gras essentiels. Il n’existe aucune corrélation entre la balance calorique et les balances en hydrates de carbone et en protéines alors qu’il existe une corrélation étroite avec la balance lipidique. Ceci établit donc clairement que les lipides contrairement aux hydrates de carbone et aux protéines sont soit utilisés soit stockés en fonction de la balance énergétique (19).

  • Rôle des glucides 
    L’oxydation des glucides est étroitement corrélée à la ration alimentaire quotidienne. Il faut en effet que l’excédent d’apport glucidique se pérennise sur plusieurs jours avant qu’il n’y ait augmentation de la lipogenèse (20).
  • Rôle de l’apport lipidique 
    Il semble bien que lorsqu’une alimentation riche en graisses, les acides gras ainsi apportés ne seront oxydés que si les niveaux de glycogène demeurent bas. En outre l’augmentation de l’apport en graisses n’entraîne pas une augmentation de l’oxydation des lipides. La plupart des études menées (21) établissent une relation statistiquement significative entre la ration lipidique de l’alimentation et la surcharge pondérale.
    Cette relation entre fraction de l’apport calorique fourni par les graisses et poids corporel est observée dès le jeune âge. Ainsi aux Etats Unis, les jeunes filles pré–pubères de race noire ont à 9-10 ans une taille, un poids, et un pli cutané beaucoup plus élevés que celles de race blanche, alors qu’elles consomment davantage de calories notamment sous forme de graisses (22). Cependant il faut noter, dans cette étude, que les jeunes filles de race noire sont beaucoup plus sédentaires et avaient une mère pesant en moyenne 9 kg de plus que celles de race blanche. On retrouve chez l’enfant une corrélation positive (p = 0.045) entre indice de corpulence et consommation en graisses ; cette corrélation est encore plus forte avec la consommation en graisses saturées (p = 0.005) (17). Il existe par contre une corrélation négative avec les apports en hydrates de carbone.
    L’étude du poids corporel de jeunes danois âgés de 19 ans incorporés dans l’armée au fil des années entre 1935 et 1985 a mis en évidence une augmentation de la prévalence de l’obésité rattachée à l’accroissement de leur ration alimentaire en graisses pendant leur enfance (23).
    Qui plus est, un régime hyperlipidique favorise lui- même la consommation alimentaire car les aliments riches en graisses sont beaucoup plus appréciés pour leur sapidité et leur texture (revue in 23). La sensation de plaisir gustatif augmente parallèlement en effet aux augmentations de teneur en graisses, alors que pour le sucre les scores de plaisir atteignent un pic pouvant diminuer lorsque la teneur en sucre augmente (24). Cette préférence pour les aliments riches en graisses est très nettement établie chez les sujets obèses (23) et serait pour certains innée (23). Un autre élément mis en exergue notamment chez l’enfant en faveur de la préférence pour les aliments riches en graisses, est qu’il nécessite beaucoup moins d’effort de mastication que les aliments riches en fibres (23). Le danger de ces aliments provient bien entendu de leur forte densité calorique à volume égal, ce qui fait qu’un repas riche en graisse apporte un rassasiement moins rapide pour un volume identique.

CONCLUSION

Le niveau de preuves actuel d’une relation entre apport en protéines élevé dans la prime enfance et prévalence de la surcharge pondérale repose sur le constat d’une coïncidence entre les deux phénomènes. La plupart des études ont pris en compte l’apport en protéines au cours de la deuxième enfance, mettant de ce fait plus en cause les apports réalisés par une diversification alimentaire mal équilibrée que réellement l’apport effectué par les formules lactées infantiles au cours des premiers mois de vie. Quoiqu’il en soit, tenant compte des différentes études jusqu’à présent effectuées, des apports protéiques situés entre 15 et 18 g de protéines par litre dans ces formules semblent suffisants. Par la suite des efforts doivent être faits au sein des populations concernées pour éduquer les familles afin de modifier leur comportement alimentaire et par là même celui de leurs enfants. Le bon sens suggère en effet d’éviter tout excès prolongé lorsqu’il est inutile sans omettre de maintenir dans les populations les plus défavorisées un apport protéique suffisant c’est-à-dire au moins égal au niveau de sécurité afin de leur assurer une croissance optimale. Cela signifie qu’il faut en permanence prouver, convaincre, modifier les mentalités et les comportements sans pour autant entraîner des perturbations dont les conséquences seraient plus délétères que celles qui viennent d’être évoquées. Ces modifications de comportement doivent cependant s’inscrire dans le respect des cultures alimentaires et culinaires et dans celui des rythmes biologiques.

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