Chapitre III - PMA, le début et la fin : quand commencer
les fécondations in vitro, quand les terminer ?
PLACE DES INSEMINATIONS INTRA-UTERINES ET DE LA FECONDATION
IN VITRO CLASSIQUE DANS LE TRAITEMENT DES INFERTILITES MASCULINES
J. Belaisch-Allart, M. Plachot, J.M. Mayenga et J. Mandelbaum
L'insémination intra-utérine (IIU) a été
proposée depuis plusieurs décennies dans la prise
en charge des infertilités masculines avec des résultats
décevants qui ont jeté le discrédit sur la
méthode. C'est paradoxalement depuis le développement
des techniques de procréation médicalement assistée
(PMA) que les IIU connaissent un regain d'intérêt,
grâce à l'usage de la stimulation de l'ovulation
et de la préparation du sperme inspirées de la fécondation
in vitro (FIV). Depuis l'arrivée des techniques de microinjection
(ICSI), la FIV classique semble démodée en matière
d'infertilité masculine. Le but de cet article est de démontrer
qu'en cas d'hypofertilité masculine, l'association : stimulation
de l'ovulation et insémination intra-utérine (IIU)
représente une première étape indispensable
et fructueuse avant le recours à la FIV, et qu'en cas d'infertilité
masculine sévère, il est parfois légitime
de tenter une FIV classique en première intention avant
l'ICSI.
I. PLACE DE L'INSEMINATION INTRA-UTERINE EN CAS
D'HYPOFERTILITE MASCULINE
Classiquement, les résultats des IIU en cas d'infertilité
masculine sont médiocres comme le démontre l'analyse
réalisée par Dorangeon et Quéreux qui rapportent
un taux de grossesse moyen dans la littérature de 8,3 %
par cycle [7]. Dans les publications les plus anciennes, IIU et
simple dépose cervicale de sperme sont parfois confondues.
Les publications plus récentes ne sont cependant pas exemptes
de critiques car la stimulation de l'ovulation est inconstante,
l'intervalle entre le stimulus déclenchant de l'ovulation
et l'insémination est inconnu ou très variable et,
enfin, les indications de l'IIU sont souvent imprécises,
les résultats des stérilités inexpliquées
cervicales ou masculines étant trop souvent rapportés
ensemble.
Les IIU, quelle qu'en soit l'indication, infertilité inexpliquée
ou hypofertilité masculine, connaissent un regain d'intérêt
depuis l'amélioration des taux de succès liés
à une approche nouvelle des IIU inspirée de la fécondation
in vitro [1].
La fécondation in vitro a en effet permis
de définir les bases physiologiques des IIU
On sait que l'ovocyte humain en métaphase II maintient
sa fécondabilité in vitro pendant au moins 16 heures
après son recueil [9]. Il y aurait donc possibilité
de fécondation si des spermatozoïdes fécondants
sont présents dans la trompe entre 0 et 16 heures après
la rupture folliculaire, soit entre 37 et 56 heures après
le stimulus ovulatoire puisque l'on sait que la rupture folliculaire
survient entre 37 et 40 heures après le début de
la décharge de LH ou l'injection d'hCG [19]. Il faut pratiquer
les IIU au moment le plus opportun par rapport à l'émission
de l'ovocyte. La détection de l'horaire exact de l'ovulation
est donc fondamental, ce qui ne peut etre réalisé
que par un monitorage soigneux de l'ovulation avec dosages hormonaux
rapides d'estradiol et de LH, échographie et administration
d'hCG. La courbe thermique n'est pas une technique fiable pour
déterminer le moment de l'ovulation. Le Nadir, classiquement
reconnu comme correspondant au jour de la décharge de LH,
n'est qu'un moyen approximatif de déterminer le jour de
l'ovulation non seulement parce qu'il n'est pas toujours très
aisé à identifier sur les courbes de température,
mais surtout parce qu'il n'y a pas de correspondance stricte entre
ce dernier point bas et le jour de la décharge de LH, comme
l'ont mis en évidence plusieurs études [5, 15].
De même le score cervical, la taille du ou des follicules
à l'échographie ou le dosage isolé de l'estradiol
ne sont pas étroitement corrélés avec le
moment de la rupture folliculaire. Seule la décharge pré-ovulatoire
de LH est un bon marqueur chronologique de l'ovulation, mais sauf
à réaliser plusieurs prélèvements
sanguins quotidiens il n'est pas possible de prédire le
moment de l'ovulation avec une acuité de quelques heures.
En pratique, il est donc plus simple de provoquer l'ovulation
par l'injection d'hCG.
A partir de ces bases physiologiques, il est possible de définir
une nouvelle approche, " type PMA ", des IIU. Cette
approche consiste à stimuler l'ovulation par clomifène-hMG,
clomifène-FSH, FSH ou hMG seules, à surveiller le
recrutement folliculaire par dosages plasmatiques répétés
d'estradiol et de LH et par échographie, à déclencher
l'ovulation par injection d'hCG lorsque 2 à 3 follicules
matures ont été obtenus, à préparer le
sperme comme pour une FIV,à réaliser l'IIU 35 37
heures après l'hCG et à soutenir la phase lutéale
par administration de progestérone micronisée (1).
Résultats de l'association stimulation
de l'ovulation-IIU en cas d'hypofertilité masculine (Centre
de PMA de Sèvres, 1993-1995)
Nous avons repris sur 3 ans les IIU réalisées pour
infertilité masculine isolée (définie selon
les critères suivants : < 20.106, < 40 % de formes
mobiles, < 30 % de formes normales) ou associée à
des facteurs féminins (dysovulation, ou trompe unique perméable).
La stimulation de l'ovulation a systématiquement été
réalisée par l'association de citrate de clomifène
100 mg par jour du 2e au 6e jours du cycle et hMG 75 ou 150 unités
les 6e, 8e et 10e jours du cycle. A partir du 10e jour l'échographie
folliculaire et le dosage d'estradiol et de LH permettaient de
moduler la dose d'hMG. l'hCG a été administrée
dès qu'un taux de 300 à 400 pg/ml et par follicule
de plus de 18 mm était atteint. Si plus de 3 follicules
matures s'étaient développés l'IIU était
annulée dans les 2 premiers essais des patientes de moins
de 38 ans, de même si le taux d'estradiol dépassait
1 500 pg/ml. A partir de la 3e IIU une certaine hyperstimulation
était tolérée, et d'emblée chez les
patientes de plus de 38 ans. Le sperme a été préparé
soit par migration sur gradient de Percoll soit par lavage centrifugation.
Dans les hypofertilités masculines pures, le taux global
de grossesses cliniques (hCG supérieur à 1 000 et/ou
sac vu à l'échographie) est de 16,5 % par IIU et
22,7 % par couple. Les résultats sont très différents
selon la concentration de spermatozoïdes obtenue après
préparation.
Le tableau I montre qu'en dessous de 500 000 spermatozoïdes
mobiles par préparation, le taux de grossesse est nul.
A partir de 500 000 spermatozoïdes les taux globaux de grossesses
cliniques sont de 16,5 % par IIU et 22,7 % par couple. Dans les
infertilités associées, masculine et féminine
(tableau II), les taux globaux de grossesses cliniques sont de
15,5 % par IIU et 24,6 % par couple. Le taux de grossesse est
également nul lorsque après préparation du
sperme la concentration est inférieure à 500 000
spermatozoïdes. Lorsque les stimulations de l'ovulation-IIU
ont été réalisées pour infertilité
inexpliquée (tableau III), le taux de grossesse est encore
nul pour les 3 patientes pour lesquelles la préparation
n'a pas permis d'obtenir 500 000 spermatozoïdes. Les taux
globaux de grossesse dans cette indication sont respectivement
de 14,6 % par IIU et 22,9 % par couple.
Tableau I - Résultat des inséminations intra-utérines
selon le nombre de spermatozoïdes inséminés
(1993, 1994 et 1995) dans les infertilités masculines pures
Tableau II - Résultats des inséminations intra-utérines
selon le nombre de spermatozoïdes inséminés
(1993, 1994 et 1995) dans les infertilités masculines associées
Tableau III - Résultats des inséminations intra-utérines
selon le nombre de spermatozoïdes inséminés
(1993, 1994 et 1995) dans les infertilités inexpliquées
De ces données, nous avons déduit qu'en cas d'hypofertilité
masculine, un test de migration-survie du sperme doit précéder
toute tentative d'IIU. Si après préparation du sperme
la concentration obtenue est inférieure à 500 000
il est préférable de passer directement à
la FIV voire à l'ICSI. Après échec de 4 IIU
il nous semble préférable de recourir à la
FIV afin de s'assurer du pouvoir fécondant du sperme.
Stimulation de l'ovulation et rapports programmés
ou stimulation IIU ?
Parmi les études récemment publiées (avec
stimulation et déclenchement de l'ovulation et intervalle
correct hCG-IIU), rares sont celles qui en cas hypofertilité
masculine relative ne concluent pas à la supériorité
de l'IIU. Buvat et al n'observent pas de supériorité
des IIU mais la moitié de leur population présente
une oligoasthénotératospermie sévère
qui aurait dû les faire inclure d'emblée dans un
programme de FIV [2]. A l'inverse, la majorité des études
récentes concluent à la supériorité
de l'IIU sur les rapports programmés, qu'elles portent
sur les stérilités inexpliquées [4] ou sur
les stérilités masculines [3, 11, 17].
Deux études récentes [10, 20] n'ont pas conclu à
la supériorité de l'IIU sur les rapports programmés
mais elles ne portent que sur des infertilités inexpliquées.
L'étude de Melis et al ne conclut pas à la supériorité
de lÕIIU sur les rapports programmes mais leur définition
de l'hypofertilité masculine laisse perplexe : 10 à
20.106 spermatozoïdes/ml, 30 à 50 % de mobilité
et 30 à 50 % de formes normales [12] ! A l'inverse l'étude
de Nan et al où l'infertilité masculine est définie
de façon plus classique (< 20.106 spermatozoïdes/ml,
mobilité < 40 %, formes normales < 40 %) montre la
supériorité de l'IIU sur les rapports programmés
(10,3 % versus 4,1) [13].
Intérêt de la stimulation de l'ovulation
par rapport à l'IIU en cycle spontané
L'intérêt de la stimulation de l'ovulation par rapport
aux IIU en cycles spontanés est démontré
par plusieurs études [3, 11, 17]. Testart [18] montre cependant
que la stimulation de l'ovulation n'augmente significativement
le taux de grossesse que si l'IIU a lieu 24 à 48 heures
après le stimulus déclenchant l'ovulation : hCG
ou pic endogène de LH. Si cet intervalle n'est pas respecté,
la stimulation de l'ovulation n'offre aucun bénéfice.
Risques de l'association stimulation de l'ovulation
+ IIU
Une stimulation de l'ovulation adaptée à chaque
patiente sans analogues du GnRH, un monitorage soigneux de l'ovulation,
l'absence de déclenchement de l'ovulation si le recrutement
folliculaire est excessif, permettent de réduire les risques
d'hyperstimulation de l'ovulation et de grossesse multiple.
Le taux d'hyperstimulation sévère est nul si ces
conditions sont respectées [1, 3, 6, 16]. Ces précautions
permettent le plus souvent d'éviter les grossesses triples,
mais le taux moyen de grossesses gémellaires dans la littérature
est de l'ordre de 16 % (tableau IV). Notre propre taux de grossesses
multiples était de 12 % en 1994.
Tableau IV - Les risques d'association stimulation de l'ovulation
+ IIU
Nombre de cycles d'IIU à tenter
Le tableau V montre que l'on peut avec succès tenter 5
à 6 cycles d'IIU. Dans l'expérience du centre de
PMA de Sèvres nous hyperstimulons les patientes à
la 4e tentative ce qui explique probablement la remontée
des taux de succès à la 4e tentative. De plus les
5e et 6e IIU ne sont tentées que s'il y a eu un début
de grossesse dans les 4 premiers essais. Plosker et al [14] ont
d'ailleurs démontré que la grande majorité
des grossesses surviennent dans les 3 premiers cycles d'IIU.
Tableau V - Taux de grossesse en fonction du rang de la tentative
(Centre de PMA de Sèvres 1993, 1994 et 1995)
En conclusion, l'IIU est une technique efficace si, et seulement
si, elle est correctement effectuée.
La rigueur doit être la même qu'en PMA dans la sélection
des patientes (pas d'IIU sans s'être préalablement
assuré de la perméabilité tubaire) dans la
stimulation et le monitorage de l'ovulation, dans la préparation
du sperme, dans l'intervalle stimulus déclenchant de l'ovulation-IIU.
Il faut également savoir s'arrêter et passer à
la FIV après 4 à 6 cycles d'échecs. Si toutes
ces conditions ne sont pas remplies, l'IIU est, comme le proclament
ses détracteurs, une technique lourde, coûteuse et
inefficace ; si ces conditions sont remplies, les IIU représentent
en 1996 la première étape dans la stratégie
thérapeutique des couples présentant une infertilité
à trompes saines, y compris en cas hypofertilité
masculine.
II. PLACE DE LA FIV CLASSIQUE EN CAS D'INFERTILIT&EACUTE
MASCULINE
Les données FIVNAT [8] montrent une augmentation progressive
de la part des infertilités masculines dans les indications
de FIV en France : de 14 % en 1990 à 18,5 % en 1994. Les
excellents résultats de l'ICSI et la limitation à
4 du nombre de tentatives de FIV remboursées par la Sécurité
Sociale pourraient inciter à recourir directement à
l'ICSI pour toutes les infertilités masculines. Or, il
reste encore une place à la FIV classique dans cette indication.
En effet, au centre de PMA de Sèvres, 49 ponctions pour
stérilité masculine pure et 86 pour stérilité
masculine associée (trompes altérées, endométriose,
PCO, dysovulation, ...) ont été réalisées
en vue d'une FIV classique entre septembre 1995 et juillet 1996.
Ces 2 groupes de patients diffèrent quand au niveau de
l'atteinte spermatique : en cas d'hypofertilité masculine
relative pure, les patients entrent en FIV soit d'emblée
si il y a moins de 10 millions de spermatozoïdes par ml,
soit après échec de plusieurs cycles d'IIU. Lorsqu'il
existe un facteur tubaire associé, l'inclusion en FIV est
plus rapide et le sperme souvent moins altéré (il
répond toutefois aux critères OMS de l'OATS : <
20 millions de spermatozoïdes / ml, < 40 % mobiles, <
40 % de formes normales).
Le tableau VI illustre cette différence entre les 2 groupes
puisque le taux de transfert embryonnaire est meilleur dans les
stérilités masculines associées (89,5 % vs
73,5 %, p < 0,05). En revanche, comme on pouvait s'y attendre,
les taux de grossesses cliniques par ponction et par transfert
sont moins bons en cas de stérilité mixte, mettant
en évidence les facteurs maternels défavorables.
Tableau VI - Taux de grossesses après FIV dans les stérilités
masculines pures ou associées
Dans le choix des techniques d'AMP en cas d'hypofertilité
masculine (IIU, FIV, ICSI) un paramètre est souvent négligé
: la motilité, c'est-à-dire la qualité du
mouvement spermatique.
La classification officielle est la suivante :
1. spermatozoïdes mobiles sur place ;
2. faible déplacement sans trajectoire définie ;
3. mobilité progressive : faible ;
4. mobilité progressive : rapide ;
5. spermatozoïdes fléchants (capacités).
Or, si la motilité ne joue aucun rôle lorsque le
spermatozoïde est injecté dans l'ovocyte, elle joue
un rôle majeur en FIV car la poussée du flagelle
est essentielle pour le franchissement de la zone pellucide.
Sur une série de 108 patients consécutifs ayant
eu une FIV (hors ICSI) entre janvier et juillet 1996, nous avons
analysé les paramètres biologiques et cliniques
de la FIV en fonction de la seule motilité spermatique.
Ainsi, les spermatozoïdes ayant une motilité 1-2 sont
rarement fécondants (1 sperme fécond /6 et un taux
de fécondation de 4 %) en FIV classique, bien que les critères
d'inclusion dans un programme de FIV soient remplis : un nombre
total de spermatozoïdes permettant de préparer un
ou plusieurs tubes d'insémination contenant 60 000 spermatozoïdes
mobiles / ml, et un test de survie positif c'est-à-dire
avec plus de 15 % de spermatozoïdes encore mobiles après
17 heures d'incubation. Il est à signaler que ces 6 patients
avaient au moins un des autres paramètres spermatiques
altérés : nombre de spermatozoïdes, pourcentage
de mobiles, morphologie. Aucune grossesse n'a été
obtenue dans cette série (tableau VII).
Tableau VII - Rôle de la qualité du mouvement spermatique
sur les paramètres biologiques et cliniques de la FIV
A partir d'une motilité 2 et 2-3, le taux d'anomalies spermatiques
associées diminue et passe de 36 % pour une motilité
2/2-3 à 8,6 % pour une motilité 3 et s'annule pour
la motilité 4. Dans le même temps, tous les paramètres
biologiques et cliniques de la FIV s'améliorent progressivement
: le taux de spermes féconds (91,8 à 100 %), le
taux d'embryons obtenus par ovocyte inséminé (49,1
à 68 %), le taux de grossesses cliniques par ponction (14,8
à 33,3 %) et par transfert (16,1 à 33,3 %). Environ
une patiente sur 2 a des embryons congelés. Globalement,
dans cette série 23 transferts d'embryons congelés
ont été réalisés conduisant à
8 grossesses cliniques : 34,8 %. Si l'on tient compte des grossesses
additionnelles obtenues après transfert d'embryons congelés,
le taux de grossesses cliniques pour une seule ponction est de
24,6 à 33,3 % (au total 91 embryons n'ont pas encore été
décongelés).
Il est donc conseillé d'inclure directement en ICSI les
patients ayant une très faible motilité spermatique,
et en cas de doute, proposer de faire la moitié des ovocytes
en FIV et la moitié en ICSI de manière à
éviter, autant que faire se peut, un échec total
de fécondation.
CONCLUSION
En 1996, devant toute infertilité masculine, on pense immédiatement
à la fécondation assistée par ICSI. Si l'hypofertilité
masculine n'est que relative un test dit de migration-survie permet
de sélectionner les cas où après préparation
l'obtention de plus de 500 000 spermatozoïdes mobiles permet
d'obtenir après IIU 22 % de grossesse par patiente (i.e.
de résoudre le problème d'un couple sur 5). Si le
test de survie n'autorise pas l'IIU, il est normal d'envisager
de faire une tentative de FIV classique (surtout si la numération
est supérieure à 5.106/ml la mobilité supérieure
à 10 % et la tératospermie inférieure à
90 %) avant le recours à l'ICSI.
Les auteurs remercient tout particulièrement pour leur
précieuse collaboration les techniciennes du Laboratoire
FIV, Mesdames Eliane Darnis, Patricia Napol, Béatrice Kientzler
et Christine Gaboriaud.
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J. Belaisch-Allart, M. Plachot, J.M. Mayenga et J. Mandelbaum*
Service de Gynécologie Obstétrique et Reproduction
Humaine, CHI Jean Rostand, 92311 Sèvres Cedex.
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