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Titre: Conséquences cardio-vasculaires de l'obésité chez l'adolescente
Année: 2005
Auteurs: - Orio F.
Spécialité: Gynécologie
Theme: Adolescence

Conséquences cardio-vasculaires de l'obésité chez l'adolescente

Francesco ORIO Jr*, Teresa CASCELLA*,
Stefano PALOMBA**, Christian SIATKA***,
Silvia SAVASTANO*, Laura VUOLO*, Fulvio ZULLO**, Annamaria COLAO*, Charles SULTAN****,
Gaetano LOMBARDI*

Introduction : définition de l'obésité

et relations avec le cœur

L'obésité représente un problème de santé croissant à l'échelle mondiale, elle concerne environ 15 à 30 % de la population en Europe et du continent Nord Américain.

Selon les indications des observatoires internationaux de santé, le surpoids et l'obésité sont définis sur la base de l'indice de masse corporelle (IMC) qui représente rapport entre la masse en kilogrammes par la taille de l'individu au carré ; le surpoids est défini comme un IMC compris entre 25 et 29,9 kg/m2 et l'obésité considère les cas d'IMC > 30 kg/m2 (1). L'IMC ne considère pas la distribution de la masse adipeuse, en raison de la relation entre l'obésité abdominale et les pathologies cardiovasculaires et d'autres facteurs de risques métaboliques. En pratique clinique il est commun de mesurer le tour de taille ou encore le ratio tour de taille/tour de hanche pour compléter l'IMC. L'obésité abdominale est définie chez l'homme par un tour de taille supérieur à 102 cm et chez la femme supérieur à 88 cm ou par un ratio tour de taille/tour de hanche > 0,90 chez l'homme et > 0,85 chez la femme (1).

Le tour de taille peut entre utile en pratique clinique comme moyen pour déterminer, chez l'enfant ou l'adolescent, une réponse à la mesure de taille et contrôle du poids. Dans les études épidémiologiques, il peut être utilisé pour caractériser une population en terme de distribution de masse adipeuse abdominale et pour déterminer la fréquence de facteurs de risques. Actuellement, quoiqu'il en soit le tour de taille ne peut être utilisé pour classer les enfants par catégorie de risques faibles ou élevés (1).

Malgré des programmes d'intervention, l'obésité apparaît avec une fréquence croissante ce qui revêt des proportions quasi épidémiques. Cette tendance semble être apparentée à la diffusion d'une alimentation occidentale illustrée par une assimilation de nourriture trop abondante et/ou des repas rapides et peu onéreux riches en calories et corps gras, le tout associé généralement à des professions sédentaires et au déclin des activités physiques. Les données issues du National Health and Nutrition Examination Survey (NHANES) démontrent que la fréquence de surpoids et d'obésité a augmenté pour les deux sexes et ceux quel que soit la classe d'age et le groupe racial. Des études menées entre 1988-1994 et 1999-2000 ont montré que la fréquence de surpoids est passée de 4 % à 15,3 % chez l'enfant, de 5 % à 15,5 % chez l'adolescent et enfin de 55,9 % à 64,5 % chez l'adulte (2).

En considérant que l'association American Heart classifie l'obésité comme un facteur de risques majeurs pour les pathologies cardiaques et coronariennes, il est possible de prévoire dans les années à venir de vraisemblables troubles cardio-vasculaires en raison de l'augmentation de la fréquence de l'obésité, notamment chez une population jeune. En réalité, il a été démontré que l'obésité chez l'enfant est un facteur majeur de prédisposition de l'obésité chez l'adulte, même si le Harvard Growth Study a montré que le surpoids chez l'adolescent prédit une large variation de l'état de santé sans corrélations avec le poids à l'age adulte (3).

L'obésité est un facteur de prédisposition pour le développement du diabète de type 2, l'hypertension, la dislipidémie, l'ostéoarthrite, certain type de cancers et les pathologies cardiovasculaires (1). En particulier, l'obésité viscérale est reliée à un ensemble de facteurs qui constituent un syndrome métabolique, ce qui représente un facteur de risque pour les pathologies cardiovasculaires (PCV), comme l'insulino-résistance, la dyslipidémie athérogénique, l'hypertension. L'obésité est aussi associée avec des facteurs de risques cardiovasculaires moins conventionnels comme l'augmentation de la thrombose, des dysfonctions endothéliales et l'apparition de syndromes inflammatoires (4).

Il est bien connu que les graisses ne représentent non seulement un dépôt passif dû à un stockage d'un excès de calories, mais aussi un tissu biologiquement actif qui produit des messagers chimiques (ex : adiponectine, résistine, angiotensine-2, facteur-a tumorigène, et les interleukines) qui peuvent affecter le facteur de risque des pathologies cardio-vasculaires. Les adipocytes sont capables de secréter un nombre important de peptides et cytokines incluant les prostaglandines et les hormones stéroïdes androgènes et œstrogènes. Dans cette considération, le tissu adipeux est non seulement une importante resserve d'énergie mais aussi un organe endocrine très actif avec une influence sur les fonctions métaboliques et cardiovasculaires, sur la maturation sexuelle et la fertilité.

Pour ces raisons, nous allons ici explorer le risque cardiovasculaire, les complications et les conséquences de l'obésité depuis l'enfance jusqu'au stade adulte.

L'obésité et le risque cardiovasculaire :

depuis l'enfance jusqu'à l'âge adulte

Face à ce problème majeur qui concerne les PCV chez l'adulte dans la société occidentale, il semblait important d'examiner les relations entre le facteur de risque cardio-vasculaire durant la transition de l'enfance-l'adolescence-l'age adulte, c'est-à-dire définir un point précoce hypothétique du développement de PCV. Cela peut aboutir à une information importante sur les relations étiologiques entre les premiers indicateurs du syndrome d'insulino-résistance, du diabète de type 2, et l'établissement de risques chez le jeune adulte.

De nombreuses études ont montré que l'obésité a tendance à s'entretenir au cours de la vie, par conséquent un enfant obèse à plus de chance de le rester au cours de sa vie bien que l'ampleur du risque évalué dépend des mesures utilisées et de la durée de l'étude (5).

L'athérosclérose cardiovasculaire représente la première cause de décès chez la population adulte dans les sociétés occidentales, mais l'évolution pathologique et le facteur de risque associé avec ce développement apparaissent pendant l'enfance. Cette observation appelée Etude Bogalussa (16) effectué en Louisianne a donné des informations détaillées sur les risques cardiovasculaires chez l'enfant et leur persistance à l'age adulte. Dans cette étude, le surpoids à l'adolescence a été associé a un risque 8,5 fois plus accru d'hypertension, il a été observé chez les adultes âgés de 27 à 31 ans une fréquence 2.4 fois plus accrue d'augmentation du cholestérol sérique total, une augmentation d'un facteur 3 des LDL sériques et une diminution d'un facteur 8 des HDL sériques. Comparativement, l'étude Muscatine dans l'Iowa a montré que l'obésité chez le jeune homme adolescent est associée à une élévation des taux de cholestérol LDL et totaux à l'age adulte.

Plusieurs études ont montré des relations entre l'augmentation de poids chez l'enfant et une augmentation consécutive de facteurs de risques cardiovasculaires chez les Afro-américains urbains et chez la population finnoise. Les études finlandaises suggèrent que le groupe facteur de risque cardiovasculaire chez l'adulte inclut l'hypertension, l'hyper triglycéridémie, un faible taux de cholestérol HDL et une hyper insulinémie parfois attribuée à un syndrome métabolique. Ce syndrome est particulièrement commun chez l'adulte obèse qui l'a été dans son enfance.

L'obésité est fréquemment associée à de l'hypertension chez l'adulte et par la même apparaît aussi chez l'enfant. En réalité les mesures de tension, chez l'enfant, sont corrélées avec le tour de taille et la surface corporelle. Les mesures de tension artérielle pendant l'exercice peuvent donner plus d'informations sur la relation entre l'obésité et l'hypertension chez l'enfant.

La « Task Force » sur la pression artérielle indique que la détection et la prévention de l'hypertension en pédiatrie et la prise e charge rapide contribue à une réduction des risques de mortalité précoce chez l'adulte. Les enfants hypertendus qui continuent à présenter des hypertensions à l'age adulte ont plus de chance de présenter des problèmes de surpoids à l'age adulte avancé avec toutes les conséquences associées, augmentation de l'IMC, de la taille de ceinture et de hanche.

L'insulino-résistance et l'hypertension sont présents en partie à cause du syndrome métabolique associé à l'obésité. Chez l'adolescent, le surpoids associé à une tension élevée, montrent une tendance à une élévation rapide des taux d'insuline circulante. Certaines équipes de recherche ont supposé que la pression artérielle pouvait être en relation avec une secrétions de facteurs spécifiques du tissu adipeux comme la leptine, les angiotensinogènes ou probablement l'adiponectine.

L'obésité joue un rôle principal dans le syndrome d'insulino résistance ce qui inclue l'hyper insulinémie, l'hypertension, l'hyperlipidémie, le diabète mellitus de type 2 et une augmentation des risques d'athérosclérose cardiovasculaire (6). L'obésité qui commence chez l'enfant souvent précède le stade d'hyper insulinémie. D'autres composantes du syndrome d'insulino résistance sont aussi présent chez l'enfant et chez l'adolescent. Une association entre l'obésité et l'insulino résistance ont été relevé chez l'adolescent comme un lien entre l'insulino résistance, l'hypertension, et un profil lipidique anormal. De nombreuses études ont montré que le surpoids, durant l'enfance et l'adolescence, est significativement associé à une insulino résistance, une dyslipidemie et une hypertension chez le jeune adulte. La perte de poids chez le jeune obèse se traduit par une diminution de la concentration d'insuline et une amélioration de la sensibilité de détection de l'insuline.

Par ailleurs, il a été montré chez l'enfant une augmentation de la masse du ventricule gauche, ce qui chez l'adulte est un facteur de risques spécifique des troubles cardiovasculaire. De récentes recherches ont montré que l'hypertrophie du ventricule gauche est associée à d'autres facteurs de risques incluant l'obésité et l'insulino résistance chez les enfants et les adolescents (6).   

Des données issues des études de Framingham ont établi une augmentation de l'incidence des risques cardiovasculaires avec une augmentation du poids à la fois chez l'homme et la femme. L'étude Harvard Alumni Health a directement corrélé la masse et la mortalité, facteurs représentant un facteur de risques pour le développement de diabète mellitus chez la femme. L'association de l'obésité avec le syndrome d'insulino résistance et le risque cardio-vasculaire est non seulement lié au degré d'obésité mais semble aussi sévèrement dépendant de la répartition de la masse adipeuse sur le corps. Ainsi les individus qui présentent des degrés d'adiposité centrale développent ce syndrome plus fréquemment en corrélation avec ceux qui présentent une distribution périphérique de la masse graisseuse.

Excepté l'hypertension, le diabète mellitus et l'insulino résistance, parmi plusieurs composantes affectant les risques cardiovasculaires associés à l'obésité, les lipides sériques et les lipoprotéines présentent aussi un rôle crucial (6). En réalité les taux de LDL augmentent, les HDL diminuent et les triglycérides sériques augmentent.

Des études ont montré que les lipides sériques et les taux de lipoprotéines peuvent être maintenus depuis l'enfance jusqu'à l'adolescence et sont prédictifs de ces taux à l'age adulte. Les meilleurs paramètres prédicateurs de la dyslipidémie chez l'adulte sont le taux de LDL chez l'enfant et le gain de poids, ces paramètres sont démontrés sur l'influence des taux de lipides et de lipoprotéines sériques. De plus, le lien entre le gain de poids les taux de lipides et de lipoprotéines chez l'adulte augmentent durant la transition adolescence-jeune adulte, cette variation est particulièrement intense chez l'homme.

Syndrome métabolique, complications cardiovasculaires

et conséquences chez le jeune adolescent obèse

La principale conséquence physique de l'obésité est l'athérosclérose cardiovasculaire (ASCV) (7). La somme des facteurs de risques qui prédispose à l'ASCV est définie par le syndrome métabolique. Cela regroupe un ensemble de facteurs de risques métaboliques qui sont : la dyslipidémie athérogénique [élévation sérique des triglycérides, apolipoprotéine B (apo B), présence de cholesterol de type low-density lipoprotein (LDL) plus du cholestérol high-density lipoprotein (HDL)] ; une tension élevée ; une glycémie élevée associée à une insulino résistance ; un état pro-thrombotique ; et un état pré-inflammatoire. Récemment le rapport du programme « National Cholesterol Education Program Adult Treatment Panel III » a proposé un projet simple pour le diagnostic du syndrome métabolique. Selon ce projet un diagnostic peut être posé si le patient présente au moins trois des cinq paramètres suivants : augmentation du tour de taille (> 102 cm chez l'homme et > 88 cm chez la femme) ; triglycérides élevés ((> 150 mg/dl); réduction des HDL (<40 mg/dl chez l'homme < 50 mg/dl chez la femme) ; tension (> 130/85 mm/Hg ou en traitement) ; glycémie élevée (> 100 mg/dl).

Notre compréhension sur la relation entre obésité et les facteurs de risques métaboliques à largement progressée. En réalité cette compréhension est basée sur la découverte de multiples éléments secrétés par les adipocytes. De plus, il existe une liste de facteurs plus impliqués dans le développement du syndrome métaboliques qui sont : les acides gras non estérifiés, les cytokines inflammatoires, PAI-1, les adiponectines, la leptine, la résistine.

Les patients qui présentent un syndrome métabolique ont deux fois plus de risques de présenter d'ASCV (7). De plus cette obésité peut être considérée comme un facteur de risques pour l'ASCV. Cela implique des facteurs de risques majeurs (d'hypercholestérolémie, d'hypertension, et d'hyperglycémie) et des facteurs de risques émergents (dyslipidemie athérogénique, insulino résistance, stade pré inflammatoire et stade pré thrombotique). La relation entre l'obésité et les facteurs de risques émergents dépend des caractéristiques du patient l'individu et de ses antécédents génétiques. La majorité des individus obèses qui développent des ASCV présentent généralement un ensemble de facteurs de risques émergents (syndrome métabolique). Cet ensemble de facteurs de risques émergents qui caractérisent le syndrome métabolique peut être défini comme les facteurs de risques métaboliques. Le syndrome métabolique qui est associé à l'obésité a été observé dans environ un quart de la population des Etats-Unis et cette tendance semble être en relation avec les habitudes alimentaires caractéristiques de la population occidentale, le tout associé à la diminution d'exercice physique. En réalité le mode de vie défavorise les activités physiques, mais encourage une alimentation hyper-calorique ce qui joue un rôle majeur dans le développement de l'obésité.

La relation entre l'obésité en particulier l'obésité viscérale et les risques cardio-vasculaires, un développement de l'athérosclérose coronaire (6). L'augmentation de fréquence de l'obésité dans les sociétés occidentales est étroitement liée à l'insulino résistance et à une augmentation le l'incidence du syndrome métabolique et du diabète de type 2. Cette obésité viscérale est associée à une série de facteurs qui constituent le syndrome métabolique, la plupart sont indépendants des facteurs de risques cardio-vasculaires.

Il existe une accumulation de données sur l'excès de tissus adipeux viscéral (souvent associé à une obésité centrale ou abdominale) qui est spécifiquement prédictif d'un syndrome métabolique et d'une augmentation du risque cardiovasculaire. Par conséquent les facteurs de risque majeur associés à l'obésité viscérale sont : l'insulino résistance/l'hyper insulinémie, faible taux sérique d'HDL-C, taux élevé d'HDL-C, concentration de triglycérides sériques élevée, augmentation de la concentration sérique d'apo-lipoprotéines B, LDL denses, augmentation des concentrations de fibrinogène sérique, augmentation de la production de PAI-1, augmentation sérique de la protéine C réactive, augmentation de la production du facteur-a, augmentation de la production d'interleukine-6, macro albuminurie, augmentation de la viscosité plasmatique, augmentation de la pression systolique, hypertrophie ventriculaire gauche, et athérosclérose prématurée (6).

En résumé les obèses ont de plus grande chance de présenter un syndrome d'hypertension ce qui représente un risque d'accident cardiovasculaire non négligeable ; dans les études épidémiologiques, on observe que le diabète est souvent associé à des ASCV ce qui suggère que l'hyperglycémie est athérogénique, l'obésité est accompagnée par des anomalies fibrinolytique, ainsi l'obésité induit un stade pré-thrombotique. Enfin l'athérogénèse représente un stade chronique d'inflammation, de plus l'obésité en présence d'une CRP élevée peut être considérée comme un stade pré-inflammatoire et peut être associé à un développement de plaques athérosclérotiques instables.

Un exemple de complications cardiovasculaires

obésité-apparente affectant les jeunes femmes :

le syndrome des ovaires polykystiques

Le syndrome des ovaires polykystiques (SOPK) est l'une des pathologies endocrines la plus commune affectant 5-10 % des femmes en age de reproduire.

Le SOPK est diagnostiqué pour deux des trois critères suivants : (i) ovaires polykystiques à l'échographie pelvienne, (ii) oligo-anovulation, (iii) résultats cliniques ou biochimique d' hyper- androgénisme (Rottherdam ESHRE-ASRM 2003) (8).

Le SOPK est non seulement une cause majeure d'infertilité chez la femme, mais est aussi considéré comme un syndrome pluri-métabolique très net : obésité, insulino-résistance, dyslipidémie, altération du système fibrinolytique, et une association de conséquences métaboliques toujours évidentes dans ce syndrome (8). De plus le SOPK est associé à long terme à des complications de l'état général incluant le diabète mellitus, et les risques cardiovasculaires. Notamment, l'insulino résistance, l'hyperandrogénisme et la dyslipidemie sont souvent les facteurs de risques cardio- vasculaires majeurs chez la femme qui présente un SOPK. Ces risques cardiovasculaires sont souvent évident à un jeune age ce qui suggère que les femmes avec un syndrome des ovaires polykystiques représentent un large groupe de femmes avec un risque élevé de développer des déficiences cardiovasculaires même si cela n'a pas été encore démontré (9).

Le risque d'une pathologie artério-corronarienne et d'infarctus de myocarde à été observé de façon croissante chez les patientes atteintes de SOPK comparativement aux femmes normales, même si la mortalité n'est pas accentuée consécutivement aux problèmes circulatoires. Des études récentes ont montré une prédominance de syndrome cardiovasculaire chez les femmes avec un SOPK. En réalité des anomalies endothéliales et diastoliques ont été observées chez les femmes SOPK et ont été associes à la fois à une élévation des taux d'androgènes et de phénomènes d'insulino résistance. L'association classique de facteurs de risques classiques comme le taux de cholestérol total, les HDL-C, l'obésité, l'homocystéine, hypertrophie ventriculaire gauche, a montré qu'ils étaient associés de façons indépendantes dans l'augmentation du risque cardiovasculaire. L'intérêt scientifique du risque cardio-vasculaire versus le risque de SOPK a particulièrement évolué ces dernières années ; notamment s'est développé un intérêt pour les données issues de marqueurs biochimiques, ou des données morphologiques ou fonctionnelles que l'on observe dans les stades précoces des pathologies cardiovasculaires. Ces paramètres sont évalués pour identifier la morbidité du risque cardio-vasculaire dans ce syndrome.

Marqueurs biochimiques des troubles cardiovasculaires
chez les femmes atteintes du SOPK

Récemment l'endothéline I (ET-1), qui est considérée comme l'une des multiples molécules vasoactives circulante dérivée de l'endothélium et un des marqueurs de la réactivité vasculaire le mieux connu. Ce marqueur a tendance à augmenter chez les femmes qui ont un SOPK, mais aussi dans d'autres cas d'insulino résistance. Un taux sérique d'ET-1 élevé à été reporté dans certain état d'insulino résistance et récemment chez des patientes avec un SOPK. Les femmes diagnostiquées SOPK qui présentent une hyper-insulinémie présentent un risque significatif de trouble cardiovasculaires précoces, et ce risque semble croître avec les effets stimulants de l'insuline sur la secrétions d'ET-1. Par ailleurs, l'ET-1 est considérée comme un facteur de risque chez les sujets hypertendus non obèses qui présentent des anomalies métaboliques. Les femmes atteintes de SOPK représentent un modèle biologique particulièrement intriguant notamment en présentant des effets métaboliques et hormonaux sur l'endothélium sans présenter un excès de facteurs de risques cardio-vasculaires.

Dans une étude récente nous avons montré que les taux d'ET-1 sériques étaient significativement plus élevés chez des patientes atteintes de SOPK comparées à des contrôles. Selon Diamanti-Kandarakis et al. nous avons trouvé des taux sériques d'ET-1 significativement plus élevés chez des femmes de poids normal, comparativement à des contrôles équivalents, ce qui suggère, que l'élévation de la concentration plasmatique d'ET-1 chez les femmes avec un SOPK est indépendante de l'état d'obésité (10). Une probable cause de l'augmentation du taux d'ET-1 pour les patientes qui ont un SOPK peut être due au phénomène d'insulino résistance, pour confirmer cette hypothèse de nombreuses études ont montré que l'hyper-insulinémie est prédictive d'athéro-coronarite, de plus l'insuline stimule la secrétions d'ET-1 in vivo et in vitro.

Le plasminogen activator inhibitor-1 (PAI-1) est un facteur de risque parfaitement connu dans les troubles cardiovasculaires, notamment dans l'infarctus du myocarde. PAI-1 peut etre considéré comme un élément pronostic des troubles cardiovasculaires car il a été trouvé à des taux très élevés chez des patients qui présentaient des troubles cardiaques associés à des troubles coronariens. Des données formelles illustrent l'implication de PAI-1 dans le système fibrinolytique, nous savons q'un système fibrinolytique altéré représente un facteur de risque non négligeable dans l'ischémie cardiaque chez la femme. Comparativement, des concentrations de PAI-1 élevées sont associées à un phénomène d'insulino résistance et à une obésité prononcée.

Des études sur le phénomène d'insulino résistance ont montré que les hommes et les femmes qui présentent au taux basal élevé de PAI-1 ont plus de chance de présenter un syndrome diabétique 5 ans après, et PAI-1 peut être considéré comme un facteur de prédisposition pour le développement du diabète de type 2, ceci étant indépendant de l'insulino résistance ou d'autres facteurs de risques prédisposant au diabète.

La relation entre PAI-1 et l'insuline a été établie, l'insuline augment l'expression de PA-1 in vitro et PAI-1 agit in vivo. Par ailleurs des concentrations plasmatiques de PAI-1 ont été observées chez des sujets obèses, l'étude de leur tissu adipeux a montré une expression majeure de l'ARNm PAI-1. Considérant ces données, plusieurs auteurs évaluent l'activité de PAI-1 sur les effets du SOPK.

Récemment nous avons évalué l'activité sérique PAI-1 chez des jeunes femmes SOPK obèses et non obèses pour identifier le rôle de PAI-1 comme facteur de risques cardiovasculaire spécifiques chez les patientes SOPK (11).

Nos résultats ont montré une activité PAI-1 élevé chez les femmes atteinte de SOPK comparativement aux contrôles. L'activité sérique PAI-1 a augmenté significativement chez les patientes SOPK obèses comparativement à des contrôles SOPK non obèses.

En général nos résultats suggèrent que l'effet du stade de SOPK sur le PAI-1 est indépendant de l'état d'obésité (11). De plus, l'activité systémique PAI-1 est associée à une insulino résistance, non seulement chez les patientes SOPK mais aussi chez les contrôles. Nos résultats (11) confirment que l'activité PAI-1 est associé à une sensibilité à l'insuline et à l'IMC. Nos résultats démontrent que cette relation est maintenue chez les femmes SOPK qui ne présentent pas anomalie de poids.

Fonctions et structure cardiaque chez les patientes SOPK

L'hypertrophie ventriculaire gauche (HVG) est un important facteur prédicateur de la mortalité lors des troubles cardiovasculaires. Cette HVG est un des nombreux risques cardiovasculaires associé à l'insulino résistance et/ou à l'obésité viscérale. L'hyper insulinémie est un prédicateur de pathologie athéro-coronarienne, et l'insulino résistance a été proposée comme facteur majeur prévoire l'hypertension, l'intolérance au glucose, l'insulino-résistance, l'obésité, anomalies lipidiques, et problèmes coronariens ; toute cette association est appelée « syndrome métabolique X ».

Les femmes qui présentent un SOPK sont réellement un modèle biologique très intrigant, qui illustre les effets sur le risque cardiovasculaire. En réalité plusieurs découvertes indiquent une relation entre des pathologies cardiaques et le SOPK ; nous pouvons citer par exemple la dyslipidémie, l'insulino résistance, une augmentation de l'HVG, et un disfonctionnement diastolique. Sur la base de ces multiples résultats, il a été étudié la relation entre le SOPK et HVG, nous avons analysé différentes variables (12) qui affectent la structure et la fonction cardiaque, notamment nous avons évalué le potentiel de risques cardiovasculaire chez la jeune femme qui présente un SOPK. Cette étude a été réalisée par des évaluation échographiques (12) et par l'analyse de la sécrétion d'insuline et du profil lipidique (12).

Les études échographiques, ont montré que la jeune femme atteinte de SOPK, présente une hypertrophie cardiaque significativement différente des contrôles (12). De plus, Les patientes qui présentent un SOPK, présentent des dysfonctions diastoliques traduites par une fraction d'éjection plus faible émanent du ventricule gauche et une réduction de l'E/A. Les patientes qui présentent un syndrome SOPK présentent en général un niveau de pression diastolique, et de tension générale nettement plus élevée que les contrôles. Ceci permet de suggérer qu'une augmentation de la masse ventriculaire gauche peut être observée chez les patientes SOPK, ceci même en absence de signes d'hypertension (10).

Si l'on s'intéresse à la voie métabolique des patientes avec un syndrome de SOPK comparé à des contrôles, ces patientes pathologiques présentent significativement des taux élevés de : glycémie, d'insuline, HOMA (Homeostasis Model Assessment), TC, LDL-C et un ratio TC/HDL-C ratio, alors que les HDL-C sont significativement moins élevées. L'insuline est le régulateur positif majeur de la lipoprotéine lipase qui est impliquée dans la voie de synthèse d'HDL-C, la dyslipidemie est probablement secondaire à l'insulino résistance, bien que l'hyperandrogénisme puisse affecter indépendamment les lipoprotéines et les lipides des taux d'insuline. Nos résultats ont montré une altération à la fois du profil lipidique et glycémique présentant une influence sur l'augmentation de la masse ventriculaire gauche, réduisant bien entendu les performances diastoliques. Ces altérations ont même été observées chez de jeunes patientes de poids normal, ce qui suggère que le développement des anomalies cardiaques chez les femmes atteintes d'un syndrome SOPK n'est pas uniquement dépendant de l'IMC. En réalité uniquement chez les patientes avec un syndrome SOPK l'index d'augmentation du ventricule gauche est significativement corrélé à l'IMC et à l'HOMA (12).

Ces résultats originaux suggèrent que les jeunes femmes avec un syndrome SOPK, présentent une augmentation de masse du ventricule gauche avec une dysfonction diastolique dans corrélation avec l'augmentation de poids générale. Ce qui permet de démontrer que les dérèglements hormonaux chroniques et métaboliques observés chez les jeunes adolescentes avec un syndrome SOPK peuvent prédisposer à l'age adulte le développement de l'athérosclérose, les rendant candidates à des troubles cardio-vasculaires précoces.

Structure et fonctions endothéliales dans le syndrome
des ovaires polykystiques

Le signe précoce de la lésion cardio-vasculaire est la lésion endothéliale, ce qui représente un signe précoce d'athérosclérose. Les variations de l'activité vasculaire peuvent êtres examinées non invasivement à la fois par l'évaluation de l'épaisseur de l'intima media (EIM) de l'artère carotide et la dilation des artères brachiales. L'EIM est définie comme la distance entre la jonction du lumen et l'intima et la jonction de la media et de l'adventitia. Ces mesures sont parfaitement évaluées par ultrasonographie ce qui est un moyen d'identifier des lésions athérosclérotiques précoces. Chez les patients sans antécédent de troubles vasculaires, il a été observé une corrélation directe entre l'EIM et le risque d'infarctus du myocarde. Par ailleurs plusieurs facteurs, tels l'obésité, l'insulino résistance, hyperandrogénisme, ont été largement acceptés comme facteurs de risques pour l'EMI. Nous avons été les premiers à montrer une différence significative dans la mesure de l'EMI chez les patientes présentant le SOPK versus des contrôles (10).

En corrélation avec nos résultats d'autres auteurs ont démontré une association entre le SOPK, une athérosclérose carotidienne précoce et une variation IMC-indépendante. La pertinence de nos résultats intervient sur l'augmentation de l'EMI même chez la jeune femme. Notre étude a pris en considération une population représentée par de jeunes adolescentes de poids normal, non dyslipidémique et non hypertensive, ce qui suggère une exposition aux androgènes ou à l'insuline dans l'état le plus précoce du développement de l'athérosclérose. L'hyperandrogénisme, chez la femme avec un syndrome SOPK peut résulter dans un profil masculin de synthèse de lipoprotéines, ce qui suggère une augmentation athérogénique potentielle chez les patientes avec un SOPK.

Les résultats relatifs au disfonctionnement endothélial chez les patientes avec un SOPK sont peu nombreux et peu contrastés. Certains auteurs ont montré aucunes différences dans les variations de flux chez des patientes avec un SOPK et des contrôles, en contrepartie d'autres auteurs ont constaté des variations de flux mesurés dans l'artère fémorale chez des patientes avec un SOPK. D'autres ont démontré une augmentation de la rigidité vasculaire et un fonctionnement vasculaire normal chez des patientes SOPK insulino dépendante.

Comme mentionné précédemment, excepté l'EMI, nous avons aussi évalué non invasivement le flux dans l'artère brachiale, qui est exprimé en pourcentage de variation du diamètre artériel depuis la ligne de base à 4 minutes après le dégonflement du sphygmomanomètre qui était précédemment gonflé dans la partie supérieure du bras à 40 mmHg en plus de la pression systolique (10). Ce mécanisme est causé par une ischémie et une dilatation conséquente de la résistance en aval des vaisseaux, ceci due à une brève augmentation du flux à travers l'artère brachiale pour le re-largage de l'oxyde-nitrique endothélial. Les résultats de cette étude ont montré que les flux étaient réduits chez les femmes SOPK comparativement aux contrôles. Ainsi, ces nouveaux résultats démontrent que les jeunes femmes avec un SOPK de poids normal, non dyslipidémiques, non hypertensives présentent une fonction endothéliale altérée et une augmentation de l'EIM ce qui suggère un stade pré-athérosclérotique fonctionnel et structural précoce (10).

Conclusions

L'obésité spécifiquement viscérale, associée à un phénomène d'insulino résistance est un facteur prédisposant du développement du diabète de type 2, de l'hypertension et des troubles cardiovasculaires. Ce sont les risques majeurs de l'obésité depuis l'enfance. Cependant malgré l'étroite association entre obésité et troubles cardio-vasculaires, les mécanismes sous-jacents sont peu et mal connus. Notre compréhension de la relation entre l'obésité et les troubles cardiovasculaires sont entravés par une pléthore de causes possibles. L'obésité agit sur de multiples voies métaboliques, qui sont à l'origine de facteurs de risques potentiels multiples, dont il est parfois peu évident d'attribuer une importance à sa juste valeur. Les possibilités de confusion sur les variables sont considérables. Cette complexité est un challenge à la fois pour la recherche clinique et fondamentale. Ceci peu permettre d'augmenter les possibilités de nouvelles cibles thérapeutiques pour le syndrome métabolique. De plus, chez les individus en surpoids ou obèses la perte de poids peu améliorer la sensibilité à l'insuline et réduire le facteur risque relatif aux troubles cardiovasculaires. Ainsi, le challenge fondamental consiste à intervenir au niveau de la santé publique pour réduire la fréquence de l'obésité dans la population générale. Les objectifs présents et futurs consistent à réduire les risques cardio-vasculaires consécutifs à l'obésité. Ainsi la meilleure approche pour prévenir les risques cardiovasculaires chez le jeune obèse consiste à un diagnostic précoce et à la mise en place d'une thérapie « agressive ».

Enfin un exemple intéressant de complications cardiovasculaires a été observé chez les jeunes femmes obèses présentant un syndrome des ovaires polykystiques. De nombreuses études ont montré que les jeunes femmes avec un SOPK présentent un risque de développer précocement un trouble cardio-vasculaire. Cette population de patientes est probablement destinée à développer des complications cardiovasculaires, et nécessitent par conséquent une attention particulière.

Actuellement, le problème de surpoids est élevé à la fois dans les pays riches et les pays pauvres, et connaît surtout une pleine croissance dans les pays pauvres. En réalité dans les pays industrialisés ce sont les enfants issues d'origines sociaux économiques défavorisées qui sont les plus exposés aux risques d'obésité. De façon très contradictoire, on observe dans les pays en voie de développement que l'obésité est prédominante dans les classes socio-économiques élevées et concerne plus la population urbaine que la population rurale.

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* Départment d'Endocrinologie et d'Oncologie Moléculaire et Clinique, Université "Federico II" Naples, Italie.

** Départment de Gynécologie et Obstétrique, Université "Magna Graecia", Catanzaro, Italie.

*** Ecole de l'ADN, Nîmes, France.

**** Unité d'Endocrinologie et de Gynécologie Pédiatrique, Service de Pédiatrie I, Hôpital Arnaud de Villeneuve, Service d'Hormonologie du Développement et de la Reproduction, CHU Montpellier, France.

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