Chapitre 4
aspects pédiatriques des hépatites virales pendant la grossesse
F. LACAILLE
I Hépatite A
La gravité de l'hépatite A n'est pas supérieure chez la femme enceinte,
du moins dans les pays développés, pas plus que le risque d'hépatite fulminante. Le
virus A ne passe pas le placenta et ne contamine pas le foetus in utero. Par contre
l'infection surtout dans le troisième trimestre favorise le déclenchement prématuré de
l'accouchement, et l'enfant sera exposé aux complications de la prématurité (1-3). Il
est donc justifié de proposer une séroprophylaxie chez la femme enceinte. Elle doit
être administrée le plus tôt possible après le contage présumé, si possible dans les
8 jours. Les immunoglobulines spécifiques sont préférables si possible, étant donnée
la diminution du taux d'anticorps protecteurs dans les immunoglobulines polyvalentes avec
la diminution de prévalence de la maladie dans la population générale. L'administration
d'une première dose de vaccin en même temps est logique, et théoriquement sans danger
car il s'agit d'un vaccin inactivé. Cependant comme pour tous les nouveaux produits, la
grossesse constitue actuellement une contre-indication (4-6).
Il est très rare que le nouveau-né soit contaminé par sa mère à la
naissance, en cas d'infection tardive dans le dernier trimestre. Après une incubation
moyenne de 25 jours, il fera alors une hépatite aiguë, très probablement inapparente
comme la plupart des hépatites A de la petite enfance. Le seul contrôle à effectuer est
celui du taux de prothrombine, comme pour toute hépatite aiguë, afin de détecter
précocement une évolution fulminante (2,7). Le danger principal est de porter
abusivement le diagnostic rassurant d'hépatite virale "banale" chez un petit
nourrisson présentant une cholestase, et de retarder ainsi celui d'atrésie des voies
biliaires ou de maladie métabolique. Il faut rappeler la très grande rareté des
hépatites virales symptomatiques chez le tout-petit (moins de 5 % des infections
prouvées) (8).
II Hépatite B
Le problème de l'hépatite B est infiniment plus préoccupant que celui
de l'hépatite A. La transmission materno-foetale, très efficace, est un des modes de
perpétuation de l'endémie, en particulier dans les pays où l'incidence de la maladie
est très élevée ("haute endémie" : 70 à 95 % de la population porte des
marqueurs du virus, dont 8 à 15 % de porteurs chroniques, comme en Extrême-Orient et en
Afrique Noire). Le virus B ne passe pas le placenta, ou du moins très rarement ou en
infime proportion, et la transmission à l'enfant se fait lors de l'accouchement (1,6).
Le risque d'infection de l'enfant dépend du statut sérologique de la
mère : il est de presque 100 % si elle a une antigénémie HBe, ce qui est le cas le plus
fréquent en Asie, de plus de 50 % si elle a des anticorps anti-HBe, comme souvent en
Afrique. Dans ce dernier cas, l'enfant qui a échappé à l'infection à la naissance a
tous les risques d'être contaminé avant son cinquième anniversaire, à la faveur des
multiples contacts avec sa mère, dont peut-être l'allaitement encore que ce soit
controversé. La prévention doit donc être efficace dans les deux cas (1,6,9).
La mère peut faire une hépatite aiguë, et le risque d'hépatite
fulminante est évalué à 1 %, plus élevé que pour l'hépatite A. Le danger de mort in
utero pour l'enfant est alors très important. La transmission du virus à
l'accouchement n'est par contre pas constante, car la virémie maternelle est faible. La
conduite à tenir pour l'enfant s'il survit est toutefois la même que si la mère était
porteuse chronique.
Le plus souvent la mère est porteuse chronique du virus B et le transmet
au moment de l'accouchement, presque constamment si elle est en phase réplicative
(antigène HBe présent).
L'enfant peut faire une hépatite aiguë, qui va apparaître après une
incubation d'un mois et demi. Dans cette situation le risque d'évolution fulminante est
plus important. Le traitement ne peut alors en être que la transplantation hépatique,
avec tous les problèmes éthiques et techniques qu'elle pose chez un tout petit
nourrisson, sans parler de l'indispensable prophylaxie au long cours de la réinfection,
par les immunoglobulines spécifiques (10-12).
Que la phase aiguë soit apparente ou non, l'évolution se fait dans 90 %
des cas vers la chronicité. L'antigène HBe, chez le nouveau-né au système immunitaire
encore immature, serait l'élément "tolérogène", induisant donc une
tolérance spécifique au virus B, et expliquant l'impossibilité qu'a l'enfant de
l'éliminer. Cette "tolérance" explique aussi que l'hépatite chronique soit
souvent "quiescente", avec des transaminases normales pendant de très longues
périodes (13).
Le suivi de grandes séries de ces enfants dans des pays de
"haute" (Taiwan) ou "moyenne" (Italie : plus de 20 % de la population
porteuse de marqueurs, 2 à 7 % de porteurs chroniques) endémie montre que les lésions
de cirrhose se constituent précocement, dans les toutes premières années de
l'infection. C'est chez ces enfants contaminés à la naissance que l'on voit se
développer des cirrhoses et des hépatocarcinomes précoces, parfois même avant l'âge
de dix ans. On sait les difficultés de la prise en charge d'une cirrhose posthépatitique
B décompensée. Des transplantations hépatiques ont pu être réalisées avec succès
dans des cas sélectionnés d'hépatocarcinomes, sans métastases ni réplication virale
(14-16).
L'enquête épidémiologique du Center for Diseases Control américain
(région de "basse" endémie : 0.1 à 0.5 % de porteurs chroniques) rapporte le
chiffre de 200 à 300 000 nouveaux cas d'hépatite B par an dans la population générale,
dont 2/100 000 enfants de 0 à 14 ans. Le tiers à la moitié des enfants les plus âgés
sera symptomatique, pour moins de 5 % des nouveau-nés et de 5 à 15 % des enfants de
moins de 5 ans. La mortalité des formes symptomatiques est évaluée à 0.05 %. Par
contre, 70 à 90 % des nouveau-nés, et 20 à 50 % des enfants de moins de 5 ans
développeront une hépatite chronique. Donc, bien que seulement 8 % des infections
aiguës surviennent chez des enfants de moins de 10 ans, elles sont responsables d'un
tiers des infections chroniques. De celles-ci, 1.7 % développeront une cirrhose, et 0.4 %
un hépatocarcinome. Ces chiffres impressionnants poussent la communauté médicale des
pays de "basse" endémie, c'est-à-dire l'Amérique du Nord et l'Europe du
Nord-Ouest y compris la France, à prôner la vaccination systématique de toute la
population, à commencer par les enfants, contre l'hépatite B (17-19).
La prévention de la contamination néonatale, avant l'ère de la
vaccination généralisée, repose sur le dépistage systématique chez toute femme
enceinte de la condition de porteur chronique du virus B, c'est-à-dire de l'antigène
HBs. Celui-ci est obligatoire en France depuis 1992, et est réalisé en même temps que
les sérologies de rubéole, syphilis et toxoplasmose. Le nouveau-né reçoit dans les 24
premières heures de vie une séroprophylaxie et la vaccination, c'est-à-dire 2 ml
d'immunoglobulines spécifiques anti-HBs et une première dose de vaccin. Les deux
injections sont faites en deux sites différents. Les injections suivantes de vaccin sont
prévues à un et deux mois, ce qui est facile étant donné le suivi médical rapproché
des premiers mois. Les rappels sont programmés de préférence en même temps que ceux
des vaccins obligatoires, pour favoriser la compliance et éviter les oublis. On
recommande, si la mère a une antigénémie HBe, d'injecter une deuxième dose
d'immunoglobulines à un mois et demi, dans la crainte que le taux des anticorps propres
de l'enfant ne soit pas encore suffisant pour être protecteur. L'allaitement maternel est
encouragé. Dans le même temps, le reste de la famille est exploré afin de dépister
d'autres sujets atteints, et vacciner les autres pour prévenir la contamination
intrafamiliale, et la mère est prise en charge pour son hépatite chronique. Il est bon
de vérifier à un an que l'enfant a un taux d'anticorps protecteurs (6,9).
A plus long terme, la protection de la population repose sur la
vaccination généralisée, pour laquelle les pédiatres sont en première ligne, d'une
part grâce à leur grande habitude des vaccinations, et d'autre part à cause de
l'épidémiologie de la maladie rappelée plus haut, montrant que les enfants risquent
d'être exposés tôt au virus B. Elle est recommandée actuellement pour deux populations
d'enfants : les nourrissons, en même temps que la vaccination quintuple
diphtérie-tétanos-coqueluche-polio-hemophilus b, car c'est facile et permet d'espérer
à long terme atteindre toute la population ; et les adolescents, à l'âge à risque des
premières expériences. La vaccination des autres classes d'âge doit être réalisée
autant que possible. Mais même si ce programme réussit, il restera encore longtemps des
porteurs chroniques aptes à contaminer leur entourage, et la vigilance doit rester totale
face aux nouveau-nés, étant données la gravité des complications potentielles de cette
infection et la fréquente impuissance médicale quand la maladie progresse (18-21).
III Hépatite D (delta)
Sa transmission est liée à celle de l'hépatite B, puisque le
virus delta déficient a besoin du virus B pour se répliquer. La réplication du virus B
est diminuée par la co-infection delta. En France l'infection par le virus delta atteint
surtout les toxicomanes. Il a été rapporté des cas de transmission néonatale des deux
virus. La prévention de la contamination néonatale repose sur le dépistage de
l'antigène HBs, obligatoirement présent, et sur le même protocole de
vaccino-séro-prophylaxie de l'enfant que lorsque la mère a une hépatite chronique B
isolée (22).
IV Hépatite C
Le problème de l'hépatite C est actuellement mis en avant par les
médias, et les réponses de la communauté médicales ne sont pas encore très claires.
Ceci s'explique par le caractère récent de l'identification du virus, et les nombreuses
inconnues quant au mode de transmission et aux risques à long terme de l'infection. Il
semble que la transmission materno-foetale se fasse, comme pour le virus B, lors de
l'accouchement, et qu'il n'y ait pas de passage transplacentaire du virus C, mais ce point
est controversé. En revanche, le risque de transmission ne semble pas restreint aux
mères co-infectées par le virus C et l'HIV, comme on le pensait initialement. Il dépend
de l'importance de la virémie, et concerne 5 à 6 % des nouveau-nés de mères porteuses
du virus C (3,23-25). Le devenir des nouveau-nés infectés à la naissance est
actuellement inconnu, mais l'analogie avec l'hépatite B incite à les surveiller
régulièrement sur le plan hépatique. Il n'y a pas de prévention possible en l'absence
de dépistage systématique et surtout de séroprophylaxie efficace. L'effet des
immunoglobulines standard est au mieux douteux, puisque les plasmas contenant des
anticorps antihépatite C sont éliminés lors de la fabrication des lots
d'immunoglobulines. Il n'existe pas d'immunoglobulines spécifiques, et l'on ne sait même
pas si les anticorps produits au cours de la maladie sont protecteurs. Il existe un
certain nombre d'arguments pour penser qu'ils ne le sont pas (26).
Il est très rare que la mère fasse une hépatite C aiguë pendant la
grossesse. Il ne semble pas exister de formes fulminantes de la maladie, et il n'y a qu'à
espérer qu'elle éliminera le virus avant l'accouchement. Même s'il a été rapporté
des essais de traitement par interféron dans les hépatites C aiguës, ce médicament est
contre-indiqué pendant la grossesse. Dans le cas beaucoup plus fréquent d'une hépatite
chronique C, il n'y a pas à l'heure actuelle d'arguments suffisants pour proposer une
césarienne systématique. Il n'y en a pas non plus, mais ce point est discuté, pour
interdire l'allaitement maternel, sauf si la mère est séropositive pour l'HIV - et alors
beaucoup plus pour limiter le risque de transmission de l'HIV. La présence du virus C
dans le lait maternel, de même que dans d'autres sécrétions comme la salive, est
discutée (27). L'enfant doit être surveillé pendant la première année, pour observer
la décroissance des anticorps transmis maternels et leur disparition au cours du
deuxième semestre de vie. Leur persistance fait craindre l'infection, qui peut être
confirmée par la recherche directe de l'ARN du virus C par PCR. Les transaminases peuvent
être élevées, et on peut être amené à discuter le traitement par interféron après
biopsie hépatique (28).
V hépatite E
Le virus de l'hépatite E, tout récemment identifié, est un virus à
transmission entérale, donnant une maladie à évolution toujours aiguë, et des
hépatites fulminantes électivement chez les femmes enceintes. Des taux de mortalité de
25 % ont été rapportés chez des femmes enceintes au cours du troisième trimestre, en
particulier dans les épidémies indiennes (29,30). Le foetus est mort in utero, ou
né prématuré. Le virus E ne passe probablement pas le placenta, et le plus jeune
patient rapporté atteint d'hépatite E symptomatique semble être un enfant de deux mois,
ce qui est compatible avec une transmission à la naissance, le délai d'incubation étant
estimé entre 2 et 9 semaines. La maladie, peu décrite chez l'enfant, évolue comme une
hépatite aiguë sans complications, l'évolution fulminante semblant très rare (31).
VI Autres virus
D'autres virus à tropisme hépatique peuvent atteindre la femme enceinte,
comme les virus du groupe herpès. Très souvent l'infection maternelle est
asymptomatique, mais l'enfant présente une hépatite néonatale ou un tableau beaucoup
plus grave de foetopathie, où l'atteinte hépatique n'est qu'un élément. Le diagnostic
est fait rétrospectivement chez la mère par la sérologie.
L'herpès donne ainsi un tableau souvent gravissime de lésions
généralisées, en particulier cérébrales qui conditionnent le pronostic,
catastrophique. Le virus en cause est l'herpès de type II, transmis par voie
transplacentaire, à l'occasion d'une primo-infection maternelle, le plus souvent
génitale. Il est exceptionnel que l'enfant soit infecté alors que la mère a une
infection récurrente. Quand un traitement est envisagé, il repose sur l'acyclovir (8).
Le cytomégalovirus (CMV) infecte aussi le foetus le plus souvent au cours
d'une primo-infection de la mère, qui est exceptionnellement une hépatite symptomatique.
L'enfant peut naître avec une foetopathie sévère, ou seulement une hépatite. Il faut
toutefois être prudent dans l'interprétation de la sérologie et des recherches de
virus, car le virus est si répandu que l'on considère comme ayant une valeur
diagnostique uniquement les IgM spécifiques pendant la première semaine de vie. Quand
l'enfant n'a pas d'atteinte disséminée, le pronostic est favorable, avec disparition des
anomalies hépatiques (8).
On ne peut encore une fois que recommander une grande prudence dans le
diagnostic d'hépatite virale chez un nourrisson, en-dehors des cas où la mère a une
hépatite chronique B. Le retard dans la prise en charge d'une cause chirurgicale ou
métabolique d'un ictère à cet âge-là peut avoir des conséquences dramatiques pour
l'avenir.
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Florence LACAILLE
Hôpital des Enfants Malades, 149 rue de Sèvres
75015 Paris
: JOURNÉES DE TECHNIQUES AVANCÉES EN GYNÉCOLOGIE OBSTÉTRIQUE ET PÉRINATALOGIE
PMA, Fort de France 12 - 19 Janvier 1995
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