Les XXIIe JTA
> Présentation
> Programme
> Comité scientifique
> Intervenants
> Contacter les JTA

En pratique
> S'inscrire
> Renseignements
> Hébergement
> Programme social
> Post-congrès

Les archives
> Andrologie
> Biologie
> Gynécologie
> Infertilité
> Médecine foetale
> Néonatologie
> Nutrition
> Obstétrique
> Pédiatrie
> Périnatalité
> Périnéologie
> Phlébologie
> Psychosomatique

Rechercher

Titre: Carences en vitamine B12 chez le nouveau-né de mère végétarienne
Année: 1995
Auteurs: - Cheron G.
Spécialité: Néonatologie
Theme: Vitamine B12

Chapitre 3

carences en vitamine B12 chez le nouveau-né de mère végétarienne

G. CHERON

 I Rappel biochimique

 

 

La vitamine B12 existe sous plusieurs formes moléculaires. Elles ont en commun un noyau porphyrinique renfermant en son centre un atome de cobalt, un nucléotide benzimidazolique lié à celui-ci, et une fonction variable qui peut être un groupement cyanide (cyanocobalamine) ou une fonction OH : hydroxycobalamine ou B12a. Le taux plasmatique de la forme hydroxylée est bas mais elle représente un quart de la vitamine B12 présente dans les érythrocytes et le foie ; elle intervient dans les interconversions des différents dérivés de la vitamine B12 par deux réductions successives du cobalt, la forme monovalente (B12s) se combinant au 5'désoxyadénosyl ou à un groupement méthyl pour former les deux formes actives. La 5'désoxyadénosyl cobalamine (Ado-Cbl) est le coenzyme intramitochondrial de la réaction de conversion du méthylmalonyl CoA ; c'est la forme tissulaire principale, représentant 70 % de la B12 dans le foie, les globules rouges et les reins. La méthyl cobalamine (Me-Cbl) est le coenzyme cytosolique nécessaire à la conversion de l'homocystéine en méthionine ; c'est la forme circulante, représentant 60 à 80 % des cobalamines plasmatiques.

Exclusivement synthétisée par les microorganismes, la cobalamine est absente du règne végétal. Les animaux utilisent la vitamine B12 exogène et celle synthétisée par leur flore digestive. Les aliments les plus riches sont le foie, en particulier le foie de veau (100 mg/100g) ; les coquillages en contiennent aussi des quantités notables (10 à 15 mg/100g). Le lait de vache en contient 300 ng/100 ml.

La vitamine B12 est présente dans l'alimentation complexée à des protéines. Elle est libérée dans l'estomac sous l'effet de l'acidité qui y règne et des pepsines. Elle se lie alors préférentiellement aux ligands R salivaire et gastrique. Dans la lumière duodénale, ces protéines R sont hydrolysées par les protéases pancréatiques et la cobalamine libérée se fixe instantanément au facteur intrinsèque (FI). Le complexe Cbl-FI, résistant à la protéolyse pancréatique, transite le long de l'intestin grêle sans modification. Il se fixe spécifiquement sur un récepteur iléal, volumineuse glycoprotéine d'un poids moléculaire de l'ordre de 200 000 daltons, formée de deux sous-unités dont l'une ancre le récepteur dans la membrane microvillositaire par une séquence hydrophobe et l'autre lie le complexe. Le nombre limité de sites récepteurs ne permet d'absorber que 2 à 3 mg de vitamine B12 par repas, une période de 2 à 3 heures étant nécessaire avant qu'une nouvelle prise vitaminique puisse être absorbée au décours d'une première prise (1). Ceci explique le très haut rendement d'extraction observé à partir d'une alimentation dont la concentration en cobalamines est généralement très faible et, à l'inverse, la diminution très rapide de son coefficient d'absorption dès que l'alimentation en apporte des quantités plus importantes (2). Après liaison au récepteur, le complexe Cbl-FI est internalisé par endocytose, la B12 se liant à la transcobalamine II (TCII) pour son transport vers les tissus. Dans l'organisme, la Cbl liée à ses ligands se distribue en différents compartiments, dont la concentration plasmatique en Cbl (moy = 760 mg/l ; 254 - 1942 mg/l) n'est qu'un reflet grossier (2).

II Grossesse et allaitement  

Chez la femme enceinte, le taux sérique de vitamine B12 diminue au cours de la grossesse. Toutefois, chez les femmes enceintes, bien nourries et supplémentées, son taux ne diffère pas de celui des femmes non supplémentées (3). La concentration en Cbl dans le sang du cordon est 2 à 3 fois supérieure à la concentration maternelle et le nouveau-né garde un taux élevé la première semaine de vie. Ultérieurement, sa concentration décroît, passant par un minimum au sixième mois de vie, pour atteindre les valeurs de l'adulte après l'âge de deux ans (3, 4). Ses mécanismes de transfert actif materno-foetal sont peu connus. Après administration par voie orale d'une dose unique de vitamine B12 à une femme enceinte dans les dernières semaines de la grossesse, elle se concentre dans le sang placentaire pendant les 48 premières heures ; au cours des 2 à 3 semaines suivantes, un tiers de la dose administrée est transféré au foetus ; la concentration de Cbl est ainsi plus élevée dans le sang placentaire qu'au cordon (4).

Dans le lait de femme, la B12 se trouve essentiellement sous forme de Me-Cbl, liée à un ligand R dont l'activité de liaison est 100 fois plus importante que celle de la TCII. Ses mécanismes d'absorption ne sont pas tous élucidés. Les ligands de la cobalamine ne sont pas complètement saturés et il persiste dans le colostrum un pouvoir de fixation de la B12 de l'ordre de 70 ng/ml. Cette capacité de fixation est beaucoup plus faible, trois fois moindre, dans le lait de femme mature mais tout de même très supérieure à celle du lait de vache (5). Le haut degré de non-saturation des transporteurs serait un mécanisme permettant l'accumulation de la B12 dans le lait (1, 6). Le complexe B12-ligands est résistant à la pepsine et sensible à la trypsine, dont la sécrétion est faible à la naissance. La B12 ainsi liée ne serait peut-être pas complètement absorbée (7).

La teneur du lait de femme en vitamine B12 varie selon le stade de la lactation. Très élevée dans le colostrum, de l'ordre de 3 à 5 fois les taux plasmatiques, elle diminue progressivement et atteint vers la troisième semaine d'allaitement des chiffres voisins de ceux du plasma. Elle passe ainsi de 2 mg/l en moyenne (0,4 - 13 mg/l) au cours des deux premiers jours d'allaitement à des valeurs de 0,37 mg/l (0,21 - 0,84 mg/l) à la fin de la première semaine. Du quinzième jour au sixième mois, les concentrations de Cbl restent stables (0,26 mg/l ; 0,11-0,44 mg/l) (1). A ce stade, chez les femmes non carencées, un apport supplémentaire de B12 par voie orale (5 à 100 mg/jour), n'augmenterait pratiquement pas sa concentration dans le lait (8). Un apport supplémentaire de 8 mg/jour par voie orale a permis néanmoins une augmentation significative des concentrations dans le lait chez des femmes nord-américaines dont les apports alimentaires sont supérieurs à 2,5 mg/jour (9, 10). L'augmentation de concentration serait plus sensible chez les femmes socialement défavorisées, malgré des apports alimentaires égaux ou supérieurs aux apports recommandés. Bien qu'aucune de ces femmes n'ait de déficit sérique reconnaissable, la teneur de leur lait en vitamine B12, même après supplémentation, reste inférieure à celle du lait des femmes des milieux plus favorisés (9).

Les laits pour nourrissons ont des concentrations en vitamine B12 de l'ordre de 1,5 à 2 mg/l, supérieures aux concentrations du lait de femme. Les nourrissons de moins de 6 mois nourris au sein ont ainsi des taux sériques de Cbl inférieurs (352 mg/l vs 662 mg/l ; p < 0.001) et une élimination urinaire plus importante d'acide méthylmalonique que les enfants du même âge nourris artificiellement (11).

III Les carences exogènes en vitamine b12

 

Les carences d'apport en vitamine B12 sont exceptionnelles. L'alimentation habituelle de l'adulte en apporte en effet 5 à 10 mg/jour alors qu'une réponse hématologique chez les sujets carencés peut être obtenue par des doses aussi faibles que 0,1 mg/jour, que des doses de 0,5 à 1 mg par voie parentérale sont suffisantes pour maintenir une anémie pernicieuse en rémission complète et que les apports recommandés sont de 0,5 à 1,5 mg/jour chez le nourrisson et de 3 mg/jour chez l'adulte (2, 12). Les carences d'apport en vitamine B12 ne s'observent donc que chez les végétariens et dans certaines communautés ayant des habitudes alimentaires particulières (adeptes d'une alimentation dite macrobiotique...) (13-17). La recherche de ces comportements alimentaires déviants doit d'ailleurs être la première question posée à tout sujet souffrant d'anémie mégaloblastique où à toute mère allaitant un enfant anémique.

La carence en vitamine B12 est très longue à s'installer chez les végétariens dont le cycle entérohépatique de la vitamine B12 est conservé. On considère en effet qu'il faut 5 à 7 ans dans ces conditions, sans aucun apport supplémentaire de B12, pour que les réserves de vitamine B12 (normale 2,5 à 3 mg) soient suffisamment réduites et que son taux plasmatique diminue, alors que 18 mois suffisent en cas de résection iléale. Le taux sérique de Cbl est de toutes façons rarement très abaissé chez les végétariens, alors qu'ils excrètent déjà des quantités notables d'acide méthylmalonique (AMM) dans leurs urines, témoignant de la carence en Ado-Cbl (18). La 5' désoxyadénosyl-cobalamine est nécessaire au métabolisme du propionyl-CoA qui provient du métabolisme de certains acides aminés et de l'oxydation des acides gras à chaine impaire, d'où une excrétion accrue d'AMM dans les urines en cas de carence en vitamine B12 ou de trouble de son métabolisme conduisant à un défaut de formation de ce coenzyme. Le taux sérique n'est donc pas un bon reflet de l'état des stocks tissulaires. En outre, la carence en B12 ne s'accompagne pas en règle d'anémie franche, sans doute en raison des apports élevés en folates des végétariens (19) et la macrocytose est peu importante (17) du fait d'une carence martiale fréquemment associée (20). En revanche, il est tout à fait remarquable que la concentration de Cbl soit effondrée dans le lait des mères carencées (19, 21).

La concentration en vitamine B12 dans le lait des femmes végétariennes est effondrée alors que les concentrations plasmatiques sont encore normales ou peu diminuées. Ceci n'est pas expliqué. Des résultats discordants ont été trouvés dans certaines populations. Il n'y aurait ainsi aucune différence significative de la concentration en vitamine B12 dans le lait de femmes lacto-végétariennes (0,09 mg/l) et non végétariennes (0,1 mg/l) alors que les taux plasmatiques de Cbl étaient deux fois plus élevés chez les secondes que chez les premières (22) et qu'il est bien établi qu'il existe une assez bonne corrélation entre les taux sériques et la concentration dans le lait. Les valeurs citées, mesurées par des techniques microbiologiques, sont néanmoins très inférieures à celles rapportées avec les mêmes procédés de dosage dans les populations occidentales (22). Les méthodes radio-immunologiques de dosage reconnaissent spécifiquement la forme biodisponible de la B12. Dans les travaux récents les concentrations de B12 du lait des femmes occidentales végétariennes sont inférieures à celles du lait des femmes omnivores. La teneur en vitamine B12 du lait est inversement proportionnelle à la durée du régime végétarien (r = -0,605 ; p = 0,03) et directement corrélée au taux sérique maternel (r = 0,787 ; p < 0,001) (23, 24). Elle reste stable au cours de l'allaitement (24). Chez les nourrissons allaités par une mère végétarienne, l'élimination urinaire d'acide méthylmalonique est également corrélée avec les taux sériques maternels (r = - 0.681 ; p < 0.001) (26). De plus, les concentrations sériques de vitamine B12 sont significativement plus élevées et l'excrétion urinaire d'AMM plus faible chez les nourrissons alimentés artificiellement que chez les enfants au sein représentatifs de la classe moyenne aux Etats-Unis. Chez ces enfants l'excrétion d'AMM était corrélée à leur taux sérique de vitamine B12 (r =3D -0.55 ; p < 0.001) (11). Specker et al. montrent également que la relation entre l'excrétion urinaire d'AMM de l'enfant et la concentration en vitamine B12 du lait de sa mère n'existe que pour des concentrations dans le lait de femme inférieures à 362 pmol/l, soit 0,48 mg/l. Les apports recommandés en 1989 (0,3 mg/j) ne procureraient donc pas une marge de sécurité suffisante car ils seraient trop proches des apports pour lesquels l'excrétion d'AMM commence à s'accroître (23). Specker et al. décrivent enfin trois nourrissons dont l'excrétion urinaire d'AMM est très importante ; deux d'entre eux normalisent cette excrétion après administration de vitamine B12 par voie orale ou parentérale ; la mère du troisième modifie son alimentation, accroît ses apports de B12 tout en continuant à allaiter son enfant ; celui-ci normalise en 4 mois son excrétion urinaire d'AMM (25).

Chez les enfants de mère végétarienne, la carence en vitamine B12 ne se manifeste pas cliniquement avant les trois à quatre premiers mois de la vie. Les enfants naissent normaux. Leur poids de naissance ne diffère pas significativement de celui des autres nouveau-nés. Il est toutefois corrélé à la part de produits laitiers et de poisson dans l'alimentation de leur mère. La durée du régime macrobiotique n'a pas d'influence sur le poids de naissance (26). Les taux sériques de vitamine B12 des nouveau-nés sont dans les limites de la normale mais leurs stocks sont sans doute insuffisants si l'on compare la date d'apparition des troubles chez ces enfants avec celle, beaucoup plus tardive, observée en cas de malabsorption spécifique de la vitamine B12 ou d'absence de facteur intrinsèque (19, 27). La découverte dès la naissance d'une excrétion accrue d'AMM, à l'occasion d'un programme de dépistage néonatal de maladies métaboliques, avant l'apparition des signes cliniques de carence, témoigne du caractère limité des stocks chez deux nouveau-nés de mère végétarienne (28). Ces stocks sont toutefois suffisants pour leur permettre une croissance et un développement psychomoteur normaux pendant les premiers mois.

Les observations de carence profonde en vitamine B12 avec anémie mégaloblastique ne sont pas exceptionnelles (14, 19, 21, 29-38) Les premières manifestations en sont un arrêt du développement psychomoteur, une léthargie, et une irritabilité ; les gazouillis et les sourires disparaissent ensuite ; le développement staturo-pondéral se ralentit et s'arrête. Des oedèmes des extrémités, une dyspigmentation cutanée, un coma sont plus rares. L'excrétion urinaire d'AMM est accrue. L'anémie est constante, macrocytaire, arégénérative, mégaloblastique, associée à une hypersegmentation des polynucléaires. Les taux sériques de cobalamine sont effondrés, parfois indétectables. La symptomatologie clinique et les désordres métaboliques régressent en 24 à 48 heures après administration parentérale de vitamine B12. L'anémie est plus longue à se corriger (21). Le rattrapage staturo-pondéral est la règle mais on ne dispose pas de documents convaincants sur le développement psychomoteur ultérieur de ces enfants (16, 29, 39-44). Dans toutes les observations, la chronologie des troubles est très évocatrice d'un défaut d'apport puisque les anémies mégaloblastiques liées à un trouble héréditaire du métabolisme, de l'absorption ou du transport de la vitamine B12 ont en règle un début plus précoce ou plus tardif que celles de ces enfants de mère végétarienne.

 

IV Besoins en vitamine b12

Srikantia et Reddy rapportent 12 observations de mégaloblastose chez des nourrissons de 4 à 11 mois exclusivement allaités par des mères végétariennes. Dix d'entre eux avaient des taux sériques de vitamine B12 inférieurs ou égal à 70 pg/ml et les concentrations de vitamine B12 dans le lait de leur mère étaient inférieures à 0,09 mg/l. Les apports de vitamine B12 de ces enfants ont été de l'ordre de 0,03 - 0,05 mg/jour. Après injection parentérale d'une dose unique de 50 mg de vitamine B12 à trois mères, la concentration de cobalamine dans leur lait augmente de plusieurs fois à la 24e heure puis revient progressivement à son niveau antérieur en cinq jours (45), ne permettant probablement pas de se contenter de cette voie pour adapter durablement les apports des nourrissons à leurs besoins en vitamine B12. Les apports alimentaires (0,3 ± 0,2 m= g/jour vs 2,9 ± 1,3 mg/jour) et les taux sériques (200 mg/l vs 535 mg/l) de vitamine B12 des nourrissons (n = 49), apparemment sains, âgés de 4 à 18 mois et vivant dans des familles adeptes d'un régime macrobiotique, sont moindres (p < 0,001) que ceux des témoins (n = 57) (46). Ces enfants, allaités plus longtemps que les autres, sont totalement tributaires de l'apport par le lait maternel. Les auteurs en concluent qu'un supplément de 0,9 à 1,3 mg/jour de vitamine B12 serait nécessaire pour ces nourrissons. Les apports recommandés chez la femme enceinte ou allaitante sont de 2,5 mg/jour. Ils sont de 0,05 à 0,06 mg/kg/jour chez le nourrisson soit de l'ordre de 0,3 mg/jour entre la naissance et six mois et de 0,5 mg/jour pendant le second semestre de la vie (2). De nombreuses préparations de vitamine B12 pour la voie entérale sont disponibles. Il faut privilégier l'apport spécifique de cobalamine sauf en cas de déficit associé et se méfier des préparations polyvitaminiques, notamment si elles contiennent de la vitamine A. Les formules disponibles sont destinées à la correction de carences profondes et sont très fortement dosées. La fraction absorbée de la dose unitaire administrée est d'autant plus faible que la dose a été massive et il est toujours souhaitable de convaincre les femmes d'enrichir leur alimentation en produits laitiers, en poisson, en oeuf ou en levure fermentée.

BIBLIOGRAPHIE

 

1. SAMSON RR, McCLELLAND DBL. Vitamin B12 in human colostrum and milk. Quantitation of the vitamin and its binder and the uptake of bound vitamin B12 by intestinal bacteria. Acta Paediatr Scand 1980 ; 69 : 93-9.

 

2. HERBERT V. Recommended dietary intakes (RDI) of vitamin B12 in humans. Am J Clin Nutr 1987 ; 45 : 671-8.

 

3. GIUGLIANI ERJ, JORGE SM, GONCALVES AL. Serum vitamin B12 levels in parturients, in the intervillous space of the placenta and in full-term newborns and their interrelationships with folate levels. Am J Clin Nutr 1985 ; 41 : 330-5.

 

4. LUHBY AL, COOPERMAN JM, STONE ML, SLOBODY LB. Physiology of vitamin B12 in the pregnancy, the placenta and the newborn. Am J Dis Child 1961 ; 102 : 753-4.

 

5. SANDBERG DP, BEGLEY JA, HALL CA. The content, binding, and forms of vitamin B12 in milk. Am J Clin Nutr 1981 ; 34 : 1717-24.

 

6. GAULL GE, JENSEN RG, RASSIN DK, MALLOY MH. Human milk food. Advances in perinatal medecine. Vol 2 (47-115) Ed by Milunsky A, Friedman EA, Gluck L. New York 1982.

 

7. SAMSON RR, MIRTLE C, McLELLAND DBL. The effect of digestive enzyme on the binding and bacteriostatic properties of lactoferrin and vitamin B12 binder in human milk. Acta Paediatr Scand 1980 ; 59 : 517-23.

 

8. THOMAS MR, SNEED SM, WEI C, NEIL PA, WILSON M, SPRINKLE EE. The effects of vitamin C, vitamin B6, vitamin B12, folic acid, riboflavin, and thiamin on the breast milk and maternal status of well-nourished women at 6 months post partum. Am J Clin Nutr 1980 ; 33 : 2151-6.

 

9. SNEED SM, ZANE C, THOMAS MR. The effects of ascorbic acid, vitamin B6, vitamin B12, and folic acid supplementation on the breast milk and maternal nutritional status of low socioeconomic lactating women. Am J Clin Nutr 1981 ; 34 : 1338-46.

 

10. THOMAS MR, KAWAMOTO J, SNEED SM, EAKIN R. The effects of vitamin C, vitamin B6, and vitamin B12 supplementation on the breast milk and maternal status of well-nourished women. Am J Clin Nutr 1979 ; 32 : 1679-85.

 

11. SPECKER BL, BRAZEROL W, HO ML, NORMAN EJ. Urinary methylmalonic acid excretion in infants fed formula or human milk. Am J Clin Nutr 1990 ; 51 : 209-11.

 

12. Food and Nutrition Board. Recommanded dietary allowances. 9th ed. Washington DC : National Academy of Sciences, 1980.

 

13. CHANARIN I, MALKOWSKA V, O'HEA AM et al. Megaloblastic anaemia in a vegetarian Hindu community. Lancet 1985 ; 2 : 1668-72.

 

14. SHINWELL ED, GORODISCHER R. Totally vegetarian diets and infant nutrition. Pediatrics 1982 ; 70 : 582-6.

 

15. CHRISTOFFEL K. A pediatric perspective on vegetarian nutrition. Clin Pediatr 1981 ; 20 : 632-43.

 

16. Van STAVEREN WA, DAGNELIE PC. Food consumption, growth, and development of Dutch children fed on alternative diets. Am J Clin Nutr 1988 ; 48 : 819-21.

 

17. DONG A, SCOTT SC. Serum vitamin B12 and blood cell values in vegetarians. Ann Nutr Metab 1982 ; 26 : 209-16.

 

18. MILLER DR, SPECKER BL, HO ML, NORMAN EJ. Vitamin B12 status in a macrobiotic community. Am J Clin Nutr 1991 ; 53 : 524-9.

 

19. HIGGINBOTTOM MC, SWEETMAN L, NYHAN WL. A syndrome of methylmalonic aciduria, homocystinuria, megaloblastic anemia and neurologic abnormalities in a vitamin B12-deficient breast-fed infant of a strict vegetarian. N Engl J Med 1978 ; 299 : 317-23.

 

20. DAGNELIE PC, Van STAVEREN WA, HAUTVAST JGAJ. Stunting and nutrient deficiencies in children on alternative diets. Acta Paediatr Scand 1991 ; 374 (Suppl) : 111-8.

 

21. SKLAR R. Nutritional vitamin B12 deficiency in a breast-fed infant of a vegan diet mother. Clin Pediatr 1986 ; 25 : 219-21.

 

22. JATHAR VS, KAMATH SA, PARIKH MN et al. Maternal milk and serum vitamin B12, folic acid and protein levels in Indian subjects. Arch Dis Child 1970 ; 45 : 236-41.

 

23. SPECKER BL, BLACK A, ALLEN L, MORROW F. Vitamin B12 : low milk concentrations are related to low serum concentrations in vegetarian women and to methylmalonic aciduria in their infants. Am J Clin Nutr 1990 ; 52 : 1073-6.

 

24. DAGNELIE PC, Van STAVEREN WA, ROOS AH, TUINSTRA LGMT, BUREMA J. Nutrients and contaminants in human milk from mothers on macrobiotic and omnivorous diets. Eur J Clin Nutr 1992 ; 46 : 355-66.

 

25. SPECKER BL, MILLER D, NORMAN EJ, GREENE H, HAYES KC. Increased urinary methylmalonic acid excretion in breast-fed infants of vegetarian mothers and identification of an acceptable dietary source of vitamin B12. Am J Clin Nutr 1988 ; 47 : 89-92.

 

26. DAGNELIE PC, Van STAVEREN WA, Van KLAVEREN JD, BUREMA J. Do children on macrobiotic diets show catch-up growth ? A population-based cross-sectional study in children aged 0-8 years. Eur J Clin Nutr 1988 ; 42 : 1007-16.

 

27. BRESSON JL, CHERON G, REY J. Les déficits congénitaux et acquis en vitamine B12. In : Journées Parisiennes de Pédiatrie Paris Flammarion Médecine-Sciences Ed, 1987 : 173-9.

 

28. MICHAUD JL, LEMIEUX B, OGIER H, LAMBERT MA. Nutritional vitamin B12 deficiency : two cases detected by routine newborn urinary screening. Eur J Pediatr 1992 ; 151 : 218-20.

 

29. STOLLHOFF K, SCHULTE FJ. Vitamin B12 and brain development. Eur J Pediatr 1987 ; 146 : 201-5.

 

30. LACROIX J, MACHER MA, BADOUAL J, HUAULT G. Complications d'une diète végétarienne chez une enfant nourrie au sein. Arch Fr Pediatr 1981 ; 38 : 233-8.

 

31. DAVIS J, GOLDENRING J, LUBIN BH. Nutritional vitamin B12 deficiency in infants. Am J Dis Child 1981 ; 135 : 566-7.

 

32. LAMPKIN BC, SAUNDERS EF. Nutritional vitamin B12 deficiency in an infant. J Pediatr 1969 ; 75 : 1053-5.

 

33. ROBERTS IF, WEST RJ, OGILVIE D, DILLON MJ. Malnutrition in infants receiving cult diets : a form of child abuse. Br Med J 1979 ; 1 : 296-8.

 

34. ZMORA E, GORODISCHER R, BAR-ZIV J. Multiple nutritional deficiencies in infants from a strict vegetarian community. Am J Dis Child 1979 ; 133 : 141-4.

 

35. CHERON G, GIROT R, ZITTOUN J et al. Anémie mégaloblastique sévère chez un enfant de six mois allaité par une mère végétarienne. Arch Fr Pediatr 1989 ; 46 : 205-7.

 

36. MONFORT-GOURAUD M, BONGIORNO A, LE GALL MA, BADOUAL J. Anémie mégaloblastique sévère chez un enfant allaité par une mère végétarienne. Ann Pediatr 1993 ; 40 : 28-31.

 

37. KUHNE T, BUBL R, BAUMGARTNER R. Maternal vegan diet causing a serious infantile neurological disorder due to vitamin B12 deficiency. Eur J Pediatr 1991 ; 150 : 205-8.

 

38. DOYLE JJ, LANGEVIN AM, ZIPURSKY A. Nutritional vitamin B12 deficiency in infancy : three case reports and review of the literature. Pediatr Hematol Oncol 1989 ; 6 : 161-72.

 

39. GRAHAM SM, ARVELA OM, WISE GA. Long-term neurologic consequences of nutritional vitamin B12 deficiency in infants. J Pediatr 1992 ; 121 : 710-4.

 

40. DAGNELIE PC, Van STAVEREN WA, VERGOTE FJVRA et al. Nutritional status of infants aged 4 to 18 months on macrobiotic diets and matched omnivorous control infants : a population - based mixed - longitudinal study. II. Growth and psychomotor development. Eur J Clin Nutr 1989 ; 43 : 325-38.

 

41. JOHNSON PR, ROLOFF JS. Vitamin B12 deficiency in an infant strictly breast-fed by a mother with latent pernicious anemia. J Pediatr 1982 ; 100 : 917-9.

 

42. SADOWITZ PD, LIVINGSTON A, CAVANAUGH RM. Developmental regression as an early manifestation of vitamin B12 deficiency. Clin Pediatr 1986 ; 25 : 369-71.

 

43. McPHEE AJ, DAVIDSON GP, LEAHY M, BEARE T. Vitamin B12 deficiency in a breast-fed infant. Arch Dis Child 1988 ; 63 : 921-3.

 

44. JADHAV M, WEBB JKG, VAISHNAVA S, BAKER SJ. Vitamin B12 deficiency in Indian infants. A clinical syndrome. Lancet 1962 ; II : 903-7.

 

45. SRIKANTIA SG, REDDY V. Megaloblastic anaemia of infancy and vitamin B12. Br J Haemat 1967 ; 13 : 949-53.

 

46. DAGNELIE PC, Van STAVEREN WA. Macrobiotic nutrition and child health : results of a population-based, mixed-longitudinal cohort study in The Netherlands. Am J Clin Nutr 1994 ; 59 (Suppl) : 1187S-96S.

Gérard CHÉRON

Hôpital des Enfants Malades, 149 rue de Sèvres 75015 Paris

 : JOURNÉES DE TECHNIQUES AVANCÉES EN GYNÉCOLOGIE OBSTÉTRIQUE ET PÉRINATALOGIE PMA, Fort de France 12 - 19 Janvier 1995