Chapitre 5
prise en charge néonatale du retard de croissance
intra-utérin sévère
C. BOITHIAS GUEROT
introduction
La définition du retard de croissance
intra-utérin (RCIU) retenue dans cette étude est la
suivante :
- poids de naissance (PN) inférieur au
3ème percentile selon les courbes de Leroy et Lefort ;
- nécessité en raison de cette
hypotrophie, d'une réanimation néonatale ou de soins intensifs
complexes.
Du 01/01/1988 au 31/12/1993, 165 enfants
répondant à ces critères ont été hospitalisés dans le
service de réanimation néonatale de l'hôpital
Antoine-Béclère. La répartition en âge gestationnel était la
suivante:
- < 28 semaines
d'aménorrhée (SA) : |
9 |
|
|
- 28 - 31 SA :
|
20 |
|
|
- 31 - 33 SA :
|
|
41 |
|
- 33 - 37 SA :
|
|
72 |
|
- > 37 SA :
|
20 |
|
|
Donc, 42,5% des enfants étaient très
immatures avec un terme < 33 SA.
Cette population de nouveau-nés avait fait
dans la quasi totalité des cas l'objet d'un diagnostic
anté-natal, puisque pour 9 enfants seulement, l'hypotrophie a
été diagnostiquée à la naissance (dont 8 enfants de plus de
33 SA).
Ce dépistage anténatal explique que dans 75%
des cas, la naissance a eu lieu par césarienne. Une grande
prématurité (<31 SA) a même été de décision médicale
chez 24 des 29 enfants (83%).
L'étiologie du RCIU est majoritairement
exogène (cf tableau 1). Les insuffisances placentaires
(toxémie, grossesse multiple) sont majoritaires (75% des cas). A
l'inverse, les étiologies endogènes (malformations, anomalies
du caryotype) sont peu fréquentes dans notre recrutement
(contrairement à la fréquence calculées à partir du
dépistage anténatal (1) ) et n'ont été retrouvées que chez
les enfants d'AG > 33 SA. Il faut enfin noter que dans 15,7%
des cas, aucune étiologie au RCIU n'a été retrouvée
malgré un bilan malformatif et infectieux. Mais l'examen
anatomopathologique du placenta n'a pas été réalisé dans tous
les cas.
Les problèmes posés par ces nouveau-nés sont
donc mixtes :
- pathologie de la prématurité (dans la
moitié des cas ces enfants avaient un AGÊ<33SA), le plus
souvent de décision médicale;
- pathologie liée au RCIU majeur avec
souffrance anoxique chronique, si l'on exclut les causes
malformatives.
pathologie respiratoire
46 (27,8%) enfants ont présenté une maladie
des membranes hyalines (MMH) (cf tableau 2), 33 avant 33 SA,
13 après 33 SA. Chez les prématurés de moins de 33 SA, 1
sur 2 a présenté une MMH (47%). L'évolution de cette MMH a
été simple dans 60% des cas. Dans 40% des cas (10 cas avant 33
SA, 8 après 33 SA), elle s'est compliquée d'une dysplasie
bronchopulmonaire, avec dans 3 cas, une ventilation prolongée
sur trachéotomie (18 mois, 1 an, 17 mois). Mais il faut noter
que ces 3 enfants étaient nés avant 1990 et n'avaient pas
bénéficié de surfactant exogène.
A l'inverse, 84 enfants (50%) n'ont pas
présenté de pathologie respiratoire ou ont présenté une
pathologie minime ayant nécessité moins de 48 heures de
ventilation; 21 de ces 84 enfants avaient un AG < 35 SA,
dont 9 < 31 SA. Un tiers des enfants de moins de 33 SA ont
donc eu une autonomie respiratoire immédiate ou une pathologie
respiratoire minime. Ces résultats s'expliquent par
l'accélération de la maturation pulmonaire démontrée à la
fois chez l'animal et chez le foetus humain
hypotrophique (2, 3) et dans quelques cas par le traitement
maternel prénatal par beta-metazone (18cas).
Par contre, la survenue d'une hémorragie
pulmonaire a été notée chez 8 enfants dont 4 en dehors de
toute administration de surfactant exogène. 2 enfants en
ventilation spontanée ont du être intubés en raison de
l'hémorragie. Dans 2 cas, une échographie cardiaque a été
pratiquée et a révélé un canal artériel perméable, une
hypertension artérielle pulmonaire, une insuffisance tricuspide.
L'évolution a été favorable dans tous les cas, après
reventilation avec pression positive expiratoire.
Enfin, dans le contexte actuel de surveillance
obstétricale et de naissance par césarienne, l'inhalation
méconiale est rare, 7 cas dans cette série, dont 5 chez des
enfants dont l'hypotrophie n'était pas connue en anténatal.
Tous ces enfants avaient un AGÊ>35SA.
hémodynamique
Des anomalies de la fonction myocardique
foetale sont souvent mises en évidence lors des examens de
surveillance échographique des RCIU sévères : il s'agit
essentiellement d'une insuffisance tricuspide observée lorsque
les résistances placentaires sont élevées. Un anasarque foetal
contrastant avec un oligo-amnios a même été noté dans la
littérature témoignant d'une véritable incompétence cardiaque
anténatale (4).
En post-natal, ces anomalies peuvent être
notées dans les premiers jours: fuites valvulaires mitrale et
tricuspide, témoignant d'une diminution de la compliance, et
diminution de la fraction de raccourcissement (< 30%) Ces
signes échographiques peuvent co-exister avec des troubles de la
repolarisation de type ischémique (applatissement voir inversion
de l'onde T, exeptionellement. onde Q) Ces signes disparaissent
en quelques jours, mais doivent être recherchés car ils
conditionnent l'attitude thérapeutique, apport en eau et
limitation des remplissages vasculaires en particulier. Ces
anomalies myocardiques pourraient jouer un rôle dans
l'apparition d'une hémorragie pulmonaire.
Dans quelques cas, ces anomalies
hémodynamiques sont importantes avec insuffisance tricuspide,
dilatation de l'oreillette et des veines caves, et cliniquement
syndrome cave à prédominace supérieur (oedème cervico-facial)
nécessitant la mise sous inotropes. Dans cette série, 18 (11%)
enfants ont ainsi nécessité un soutien hémodynamique avec mise
sous inotropes en dehors de tout contexte infectieux.
Enfin, en raison du traitement maternel par
bêta-bloquant, il est souvent noté une bradycardie avec
hypotension durant les premières heures de vie régressant seule
ou après administration de Glucagon.
problèmes hématologiques
Les anomalies hématologiques sont fréquentes
et diversement associées. Elles seraient secondaires à
l'hypoxie foetal chronique, (hypothèse de Melberg.) Il
s'agit :
- d'une polyglobulie > 20 g/l,
associée à une érythroblastose pouvant être responsable d'un
syndrome d'hyperviscosité sanguine;
- d'une thrombopénie en dehors de toute
CIVD, d'apparition souvent retardée (J3 à J7), souvent
inférieure à 50 000, avec retour à un taux normal en
5 à 10 jours. 58 (35%) enfants ont présenté un
taux de plaquettes inférieur à 100 000 entre J3 et
J7 ;
- d'une leuconeutropénie, fréquemment
associée.
hépatopathie
Une insuffisance hépatocellulaire avec
diminution transitoire du facteur V est fréquemment notée et
régresse en 8 à 10 jours.
Un ictère retentionnel peut prolonger
l'ictère initial lié à la prématurité avec augmentation de
la bilirubine conjuguée.
Une cytolyse souvent modérée avec
augmentation des transaminases est parfois notée dans les
premiers jours, et est secondaire à l'anoxie ante natal.
Dans quelques cas, le tableau peut être
complet avec insuffisance hépatocellulaire, cholestase, et
survenue d'une ascite, réalisant un tableau
"d'hépatopathie anoxique". Dans la littérature, 2
observations ont été rapportées, d'évolution favorable (5).
Dans notre série, 6 enfants ont présentés une insuffisance
hépatocellulaire associée à une cholestase, toutes de
régression spontanée mais prolongée dans 3 cas (3 mois). Le
suivi de ces enfants a confirmé la récupération biologique et
clinique complète.
v troubles digestifs
L'anoxie foetale entraîne une modification de
la volémie au bénéfice du coeur et du cerveau, et au
détriment de la circulation mésentérique foetale. Des études
chez l'animal ont montré dans les RCIU une réduction du poids
du tractus digestifs par réduction du nombre de cellules., et au
niveau du pancréas une diminution du poids de l'organe par
réduction du nombre et de la taille des cellules. Ces
modifications s'accompagnent de diminution des activités
enzymatiques (6).
Ces enfants présentent fréquemment des
troubles digestifs à type d'iléus fonctionnel avec retard
d'élimination du méconium( en moyenne après H24 dans notre
série mais avec des extrêmes supérieurs à 7 voir 21 jours),
résidus gastriques augmentés, parfois bilieux, retardant le
début de l'alimentation( en moyenne à J6 mais 33% des
enfants ont eu au moins un échec de début d'alimentation ayant
nécessité un arrêt d'au moins 48Êheures.). Ces troubles
peuvent durer plus de 1 semaine et sont plus importants et
durables chez les enfants les plus immatures (cf tableau 2). Cet
iléus peut se compliquer de septicémie à point de départ
digestif (translocation bactérienne) en dehors de tout contexte
d'entérocolite ulcéronécrosante (ECUN) (7 cas sur 25)
L'évolution a long terme a toujours été favorable.
Dans la littérature, l'ECUN est considérée
comme plus fréquente chez ces enfants (7). Dans notre série, le
risque semble faible (4 cas sur165), mais l'alimentation a été
très souvent retardée et augmentée très progressivement sous
couvert d'un apport parentéral.
Enfin les entéropathies hémorragiques sans
pneumatose sont également peu fréquentes, plus tardives, et
d'évolution favorable.
sur le plan infectieux
Le risque d'infection materno foetale dans ce
contexte de césarienne de sauvetage foetal et/ou maternel est
faible (14 cas sur 165).
Le risque d'infection secondaire nosocomiale
chez ces enfants hospitalisés en réanimation est par contre
plus important surtout chez les plus immatures, soumis à des
techniques invasives et prolongées (alimentation parentérales
par cathéter central percutané) (cf tableau 2).
sur le plan métabolique
Une hyperlactacidémie témoignant de l'anoxie
tissulaire est fréquente. 55 (33%) des enfants présentaient un
acide lactique à la naissance >5 mmole/l, en dehors de tout
contexte de souffrance foetale aigu'. La rapidité de
normalisation (< H24) est un facteur de bon pronostic.
L'hypoglycémie initiale est contante,
secondaire à la diminution des réserves chez le nouveau né
hypotrophique prématuré: glycogène hépatique et tissu
adipeux. Elle est prévenu chez ces enfants admis en
réanimation, par une perfusion rapide et systématique de
glucose au moins égale à la production hépatique basal
(0,3ÊàÊ0,4Êg/kg/h) (8). Mais elle peut parfois
s'extérioriser lorsque existe une utilisation périphérique
accrue nécessitant une augmentation secondaire du débit
jusqu'à 0,6 à 0,9 g/kg/h.
Cette hypoglycémie peut être initilement en
rapport avec un traitement maternel par béta bloquant,
s'associant alors à une bradycardie sinusale et régressant sous
glucagon.
La survenue secondaire d'une hyperglycémie est
fréquente chez ces enfants prématurés hypotrophiques (9). Elle
peut exister avec des apports en sucre inférieurs à 0,3/g/kg/h
et est due à plusieurs facteurs (10, 11):
- non suppression de la production
hépatique de glucose par les apports exogènes dans certain cas;
- diminution de l'utilisation tissulaire
dont 90% est insensible à l'insuline: défaut d'oxydation et
stockage. Une insulinorésistance a de plus été décrite chez
le nouveau né de faible poids de naissance (12).
Cette intolérance glucidique pose un problème
nutritionnel lorsqu'elle est majeure et prolongée. Une des
possibilités est de perfuser précocement des acides aminés
des J1 voire J0 pour certains (13, 14). La prescription
d'insuline doit être réservée aux formes majeures (glycémie
supérieure à 10 mmole/l pour des apports inférieurs à
2g/kg/h). la posologie initiale est de 0,05UI/kg/j, les
augmentations très progressives sous surveillance étroite.
L'hypophosphorémie est très fréquente:
(phosphorémie <1mmole/l). Elle est retrouvée dans plus de
50% des cas si elle est recherchée (15) et doit être compensée
(risque d'hypercalciurie/ hypercalcémie).
sur le plan rénal
Le retard de diurèse durant les premières
heures est fréquent. Mais, dans les RCIU sévères chez les
enfants très immatures une véritable insuffisance rénale le
plus souvent transitoire peut s'installer avec une oligoanurie,
une élévation de la créatinine sanguine et une hémodilution,
surtout si il existait un oligoamnios sévère, et des troubles
hémodynamiques néonataux.
problèmes neurologiques
Les décès de cause neurologique sont dans
notre série le plus souvent dus à des causes malformatives à
l'origine du RCIU.
Les lésions cérébrales secondaires à la
prématurité sont peu fréquentes (2 hémorragies
intraventriculaires sévères et un cas de leucomalacie
périventriculaire).
Le suivi de ces enfants confirme le bon
pronostic neurologique puisque sur 100 enfants, il n'existe que 5
cas de retard psychomoteur dont 3 de cause malformative ou
secondaire à une intoxication maternelle.
mortalité
18 décès ont eu lieu en période
néonatale.(cf tableau 3) dont 7 directement en rapport avec la
cause du RCIU (cause malformative). La répartition par âges
gestationels montre que le risque chez les plus immatures (<31
SA) est de 25% et qu'il diminue avec l'âge gestationnel (2,4 à
5,3% entre 31 et 37 SA). Le taux important de décès chez les
enfants à terme s'explique par la cause du RCIU qui est
principalement endogène à ce terme.
Dans notre série il existe donc 9 décès
(7,2%) directement lié à la prématurité (si on exclut les
décès "obligatoires" par hypoplasie pulmonaire ).
conclusion
Dans le contexte actuel de surveillance
obstétricale, les causes d'hypotrophie sévère chez les enfants
hospitalisée en réanimation néonatale sont majoritairement
exogènes, les grossesses compliquées de RCIU d'origine
endogène (malformations graves, anomalies chromosomiques)
donnant lieu à une interruption médicale de grossesse. D'autre
part, la surveillance de ces grossesses amène dans un certain
nombre de cas à poser le problème d'une prématurité
médicalement consentie (le RCIU est la première cause de
prématurité induite (16)), parfois à des termes précoces
(<31 SA). La prise en charge néonatale de ces enfants doit
donc prendre en compte leur immaturité et les conséquences de
l'hypoxie chronique multiviscérale in utero Paradoxalement les
grandes pathologies du prématuré ( immaturité pulmonaire
et leucomalacie périventriculaire ) sont peu fréquentes,
alors qu'existe chez ces enfants une pathologie spécifique à
connaître, rechercher voir prévenir (hémorragie pulmonaire,
hépatopathie, entéropathies, troubles de la compliance
myocardique, troubles métaboliques, anomalies
hématologiques...) L'évolution post natal chez ces enfants est
globalement bonne avec une mortalité faible. Un suivi est
nécessaire pour confirmer ce pronostic à long terme tant au
niveau de la croissance que du développement psycho moteur.
Tableau 1 : Retard de
croissance intra-utérin sévère
p. < 3è perc. Janv. 88
- Déc. 93 - Analyse étiologique
Causes |
< 28s |
28-31s |
31-33s |
33-37s |
> 37s |
N |
Toxémie |
6 |
18 |
23 |
38 |
4 |
89 |
Gr. Gem. |
3 |
1 |
11 |
19 |
3 |
37 |
Malform. |
0 |
0 |
0 |
3 |
6 |
9 |
Non déterminée |
0 |
1 |
7 |
12 |
6 |
26 |
Toxiques : alcool,
tabac, drogues |
0 |
0 |
0 |
3 |
1 |
4 |
N |
9 |
20 |
41 |
75 |
20 |
165 |
Tableau 2 : Retard de
croissance intra-utérin sévère
p. < 3è perc. Janv. 88
- Déc. 93
Type de Pathologie |
<28s |
28-31s |
31-33s |
33-36s |
>37s |
Total |
MMH |
7
+ 1
hypoplasie
(88%) |
13
(65%) |
13
(31%) |
10
+1
hypoplasie
(15%) |
2
|
45
+2
hypoplasies |
ECUN |
0 |
0 |
2 |
2 |
0 |
4 |
Entéropathie hémorrag.
|
0 |
0 |
4 |
5 |
0 |
9 |
Entéropathie non hém.
|
2 |
5 |
8 |
10 |
0 |
25 |
Infection I |
0 |
2 |
2 |
6 |
4 |
14 |
Infection II
Cath. Cent
Pulm.
Digest. |
0
0
0 |
2
2
1 |
6
3
3 |
3
2
3 |
0
0
0 |
11
7
4 |
Neurol.
LPV
HIPV |
0
0 |
0
1 |
0
0 |
1
0 |
0
0 |
1
1 |
Tableau 3 : Retard de
croissance intra-utérin sévère
Mortalité. Causes
Période néonatale
Malformations cérébrales
(syndrome polymalformatif)
AG : 38s2, 37s3, 35s, 38+2, 37+1
|
|
5 |
18 (11%) |
|
Insuffisance respiratoire
- Hypoxémie réfactaire initiale
AG : 32s1, 29s3, 29s3, 27s3, 27s6, 28s2, 33s2
( dont 2 hypopl. pulm.)
- DBP sévère
AG : 31s6
|
7
1
|
8 |
|
|
Lésions cérébrales
- LPV expansive
AG : 34s4
- HIPV stade 4
AG : 29s
|
1
1
|
2 |
|
|
Infection
AG : 30s6 (pyo) |
|
1 |
|
|
Malformations cardiaques
AG : 38s, 41s |
|
2 |
|
|
Période
post-néonatale : 1 décès à 13
mois : 35s. DPB grave ; Tr. nutritionnels.
1 décès à 2 ans : Tétralogie de Fallot. Décès
post-chirurgical
2 MSN
|
4 |
|
Tableau 4 : Retard de
croissance intra-utérin sévère
P. < 3è perc. Janv. 88
- Déc. 93 Mortalité par Ages Gestationnels
< 28 s |
2/8 |
25% |
|
28-31s |
5/20 |
25% |
|
31-33s |
1/41 |
|
2,4% |
33-37s |
4/75 |
|
5,3% |
> 37s |
6/13 |
46% |
|
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PÉRINATALOGIE PMA, Fort de France 12 - 19 Janvier 1995
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