DIAGNOSTIC ANTENATAL : PEUT-ON ENVISAGER UNE PLACE SIGNIFICATIVE POUR LA
RECHERCHE DE CELLULES FOETALES DANS LE SANG CIRCULANT MATERNEL AU SEIN DES TECHNIQUES
ACTUELLES
S. UZAN *, M. UZAN **
* Service de Gynécologie-Obstétrique et Médecine de la
Reproduction, Hôpital Tenon, 4 rue de la Chine 75020 PARIS
UPRES Physiologie de l'Implantation et du développement,
Hôpital Tenon
** Service de Gynécologie-Obstétrique, Hôpital Jean Verdier,
Avenue du 14 Juillet, 93143 BONDY Cedex
INSERM U 361
L'extension des indications du dépistage anténatal des anomalies
chromosomiques ou génétiques a conduit à la diversification des moyens mis en
uvre mais ayant en commun trois objectifs :
- une meilleure spécificité combinée à une meilleure sensibilité.
- Un caractère de moins en moins invasif des examens nécessaires.
- Un coût de plus en plus réduit pour pouvoir étendre le nombre de
patientes explorées.
En fait ce triple objectif conduit à distinguer deux catégories de
tests :
* des tests de dépistage qui avec une sensibilité de 50 à 70 %
conduisent à 5 % d'amniocentèses. Ces tests sont essentiellement représentés par
les tests biochimiques (simple, double, ou triple test combinant différentes formes
d'HCG, d'alpha-foeto protéines et d'oestriol). On rapproche de ces tests
biochimiques l'échographie qui a des objectifs similaires (40 à 60 % de
sensibilité pour la trisomie 21).
* Des tests diagnostiques : il s'agit de l'amniocentèse, de
la biopsie de trophoblaste, de la cordocentèse, de la placentocentèse qui sont des tests
de diagnostic direct mais qui présentent tous (bien qu'à des degrés divers) une
morbidité liée à leur caractère invasif. Ces tests invasifs ne peuvent être
réservés qu'aux patientes présentant un risque
" significatif " d'anomalie chromosomique. Mais si l'on se
souvient que 80 % des mères donnant naissance à une trisomie 21 ont moins de 38 ans on
comprend la nécessité de tests applicables à une large population !
La mise en évidence de cellules ftales dans le sang circulant
maternel nous a laissé (avec plus d'optimisme il y a quelques années) entrevoir la
possibilité de respecter les 3 objectifs cités plus haut avec à partir d'un test
(un prélèvement de sang périphérique maternel) non invasif des résultats quasi
parfaits.
La présence de cellules ftales dans le sang circulant maternel a
longtemps été supposée, mais n'a été confirmée que récemment en raison de leur
nombre extrêmement réduit . Ce n'est qu'au cours des dix dernières années
que des techniques de Biologie Moléculaire ont permis en améliorant la sensibilité de
nos tests de confirmer leur présence dans le sang circulant maternel. Fort logiquement il
a paru ensuite nécessaire de développer des techniques d'enrichissement permettant
d'analyser un nombre suffisant de cellules ftales. Ces techniques
d'enrichissement ont déjà permis la mise en évidence de trisomie ftale par
des cellules extraites du sang circulant maternel. La conclusion de ces recherches
paraissait si " proche " qu'en 1994 le National Institute for
Child Health and Human Development commandita un essai de phase II pour évaluer la
pertinence du diagnostic chromosomique à partir de cellules ftales. Ce protocole
concerne (il est en cours) la mise en évidence chez des patientes présentant un facteur
de risque (âge ou autre) d'une aneuploïdie des chromosomes 13, 18, 21,X et Y. 3000
femmes doivent être incluses et le protocole (qui analyse l'impact psychologique de
ce dépistage) doit parvenir à son terme en 1998.
LES CELLULES FTALES
I .INCIDENCE DES CELLULES FTALES DANS LE SANG CIRCULANT MATERNEL
L'amplification de séquences de DNA spécifique du ftus
dans les échantillons sanguins maternels constitue le meilleur test pour évaluer le
nombre relatif de cellules ftales présentes dans le sang circulant maternel. La
technique la plus couramment utilisée qui est la polymerase chain reaction (PCR) est
capable de détecter des cellules présentes à un taux variant de 105 à 10
6 cellules maternelles. Ce taux correspond à la " dilution "
minima détectable. La recherche la plus couramment réalisée porte sur des séquences du
chromosome Y avec des grossesses de ftus masculin. Ces séquences ont été mises en
évidence aux 3 trimestres de la grossesse. D'autres auteurs ont préféré détecter
la présence de séquences Rhésus D chez des mères Rhésus D négatives ayant des
ftus Rhésus positif. Il est important de bien analyser le moment où a été
réalisé le prélèvement lorsque des séquences d'ADN spécifique ftale ont
été mises en évidence. En effet si le prélèvement sanguin maternel a été réalisé
après des procédures invasives on peut toujours craindre qu'il s'agit
d'un passage de cellules ftales dans le sang circulant maternel lié au geste.
C'est semble-t-il le cas de certaines observations décrites avec des séquences de
ftus Rhésus positif.
A partir de l'analyse de plusieurs publications on peut évaluer
le pourcentage de cas de cellules ftales détectables à différents moments de la
grossesse. Ces cellules ftales peuvent être mises en évidence 4 semaines après
l'implantation (6 semaines d'aménorrhée) dans près de 30% des grossesses. Ce
taux augmente nettement entre la 8e et la 13e semaine pour atteindre 80 % de grossesses
avec cellules ftales présentes. Il faut toutefois considérer ces chiffres avec la
plus grande prudence car ils portent sur un nombre limité de cas. On exprimera ce
résultat d'une autre façon en calculant le nombre de cellules ftales
présentes pour le nombre de cellules maternelles à analyser. Ce taux varie de 1 pour 500
000 cellules à 1 pour 1,5 million . En d'autres termes un échantillon sanguin
maternel de 10 ml pourrait contenir 60 à 200 cellules ftales. Ces chiffres ont
été retrouvés par des moyens différents par d'autres auteurs ayant une grande
expérience sur ce sujet comme Holzgreve ou Bianchi. Cette dernière précise même que
selon ses résultats elle ne retrouve que rarement plus de 100 cellules ftales pour
un échantillon maternel de 10 ml.
Toutes les questions que nous venons d'évoquer n'ont pas
tenu compte d'un des risques bien connu de la PCR qui est celui de
l'amplification de séquences parasites pouvant donner des résultats faussement
positifs. Il faut toutefois noter que l'amélioration récente des techniques mises
en uvre a permis de réduire ce risque très largement.
Quoi qu'il en soit il est clairement possible pour un certain
nombre de grossesses avec une fréquence variant de 30 à 80 % de mettre en évidence des
cellules ftales dans le sang maternel. Le nombre de ces cellules est toutefois trop
réduit pour (dans la majorité des cas) pouvoir analyser directement le matériel obtenu
et la plupart des auteurs pensent que des techniques d'enrichissement en cellules
ftales sont nécessaires. Nous évoquerons plus loin ces techniques
d'enrichissement.
On peut retrouver dans le sang circulant maternel différents types de
cellules ftales : des cellules trophoblastiques, des globules blancs, des plaquettes
(qui du fait de l'absence de DNA génomique n'ont pas d'intérêt dans le
cas présent), des globules rouges, en sachant que parmi ceux-ci les plus intéressants
sont ceux qui sont encore nucléés c'est à dire les erythroblastes et également
des cellules souches. Parmi les facteurs pouvant influencer le nombre de cellules
ftales présentes dans le sang maternel on peut citer : le type de placentation,
l'existence d'une grossesse multiple, la lyse d'un embryon, la
compatibilité sanguine materno ftale et certaines complications maternelles telles
que diabète, métrorragies, prééclampsie. L'existence d'une anomalie
cytogénétique ftale augmente le nombre de cellules ftales présentes dans le
sang maternel. Cet élément confirme que le type de placentation et la réponse
immunitaire à la grossesse sont différents en cas d'anomalie ftale. Le nombre
de cellules ftales présentes pourrait constituer un élément diagnostic en cas de
grossesse pathologique telle que la Pré-Eclampsie. Un autre facteur influençant le
nombre de cellules ftales présentes a déjà été évoqué, c'est le type
même de cellules considérées.
Des lymphocytes ont été retrouvés jusqu'à 5 ans après
l'accouchement. Ce fut également le cas pour des cellules trophoblastiques. Ce fait
ajouté à l'existence de phénomènes de chimerisme induit par la grossesse doit
conduire à une interprétation très prudente de certains résultats. Ces inconvénients
n'existent pas à priori avec les erythroblastes.
II .LES CELLULES TROPHOBLASTIQUES
Bien que de très nombreuses cellules trophoblastiques (le chiffre est
voisin de 100 000) soient relarguées chaque jour dans la circulation maternelle, très
peu atteignent la circulation périphérique car la majorité des cellules
syncytio-trophoblastiques multinuclées sont filtrées et stoppées au niveau du poumon
maternel. Plusieurs observations erronées de cellules trophoblastiques ont été
publiées à partir de leucocytes maternels contenant des Antigènes trophoblastiques.
Comme on le sait la pré-éclampsie est en partie rattachée à
l'absence d'invasion trophoblastique de la couche musculaire de la portion intra
myométriale des artères spiralées. Sans s'étendre sur les causes de ce défaut
d'invasion une étude comparant la présence de cellules trophoblastiques au niveau
des vaisseaux périphériques et utérins de patientes présentant une grossesse normale
et compliquée de pré-éclampsie, a démontré qu'il existait de façon
significative moins de cellules trophoblastiques chez les patientes développant une
pré-éclampsie. Il faut noter également que les techniques d'enrichissement sont
beaucoup plus difficiles à mettre en uvre avec les cellules trophoblastiques, ce
qui fait de ces cellules des candidates improbables à l'étude génétique dans le
sang périphérique maternel. Rappelons enfin que les travaux de Hustin avaient démontré
que l'espace inter-villeux n'est pas entouré de sang circulant maternel durant
les 12 premières semaines de la grossesse, ce qui explique le nombre très réduit ou
absent de cellules trophoblastiques avant le 3e mois de grossesse. Ces constatations
semblent toutefois devoir être revues à la lumière de publications récentes
d'auteurs telles que A. Kurjac ayant mis en évidence très précocement des flux
sanguins (observés en Doppler vitesse lente) dans l'espace intervilleux. Le
problème majeur avec les cellules trophoblastiques est leur possible
" remanence " d'une grossesse à l'autre. Un autre
inconvénient est représenté par leur caractère multinucléé et la possibilité de
mosaïques limitées au placenta : dans 1 % des cas le caryotype placentaire diffère du
caryotype réel du ftus. Malgré tous ces inconvénients plusieurs travaux ont
concerné ces cellules.
III .LEUCOCYTES DANS LA CIRCULATION MATERNELLE
Pour mettre en évidence la présence de lymphocytes dans le sang
circulant maternel, la technique la plus couramment utilisée consiste à identifier les
anticorps spécifiques d'Antigène HLA paternel. Outre que les résultats obtenus
sont assez décevants, il faut rappeler que la production de lymphocytes ftaux
débute à 20 semaines de grossesse en même temps que le développement de la moelle
osseuse ftale. Si différents auteurs ont pu avec succès mettre en évidence des
séquences HLA paternel ou des séquences Y spécifiques par F.I.S.H. technique, les
résultats obtenus assez tardivement au cours de la grossesse sont assez inconstants et
là aussi ne constituent pas une voie encourageante pour l'étude des cellules
ftales. A titre d'exemple les Antigènes de surface des lymphocytes sont peu
différents de ceux des lymphocytes maternels. Par ailleurs les lymphocytes peuvent
également persister longtemps après l'accouchement (jusqu'à 5 ans).
IV .LES ERYTHROBLASTES FOETAUX
Les erythroblastes ont la caractéristique d'être présents
précocement dans le sang circulant ftal, de disparaître très rapidement dans le
sang circulant adulte, et d'avoir une durée de vie d'environ 90 jours. Ce
dernier point est particulièrement intéressant car il permet de ne pas craindre la
présence de cellules ftales liées à une grossesse antérieure. Ces différentes
caractéristiques ont fait de ces cellules le candidat idéal à la détection et à
l'enrichissement des cellules ftales dans le sang circulant maternel. La
présence d'erythroblastes est facilitée par le fait que la plupart des mères ont
une compatibilité sanguine avec leur ftus. C'est d'ailleurs à partir de
ce type de cellules que furent réalisés les premiers cas de mise en évidence de
trisomie ftale dans le sang circulant maternel. De très nombreuses techniques
d'enrichissement ont été utilisées concernant ces cellules. Elles diffèrent les
unes des autres par leur coût et le temps nécessaire à leur réalisation.
Sans entrer dans le détail de ces techniques qui pourront être
retrouvées dans une bibliographie abondante sur ce sujet il semble aujourd'hui admis
que les erythroblastes peuvent être enrichis et retrouvés de façon significative aux
trois trimestres de la grossesse dans la circulation maternelle.
Même si ces cellules ne sont plus détectables à distance de
l'accouchement les résultats restent encore inconstants et imparfaits ne permettant
pas leur utilisation en pratique courante. Les programmes actuellement en cours comparant
différentes techniques, différents anticorps utilisés et différentes techniques
d'enrichissement devraient permettre d'obtenir des résultats concluants dans
les années qui viennent.
V .TECHNIQUES DE DETECTION POUR LES CELLULES FTALES DANS LE SANG
CIRCULANT MATERNEL
Là aussi sans entrer dans des détails techniques trop sophistiqués
on peut résumer cette question en décrivant les deux principales techniques utilisées
que sont la PCR et l'hybridation in situ (fluorescence in situ hybridation : FISH).
* La PCR : rappelons simplement que cette technique a pour objet de
mettre en évidence des séquences spécifiques du ftus concernant soit le
chromosome Y soit le gène Rhésus, soit des gènes HLA d'origine paternelle. Elle a
également été utilisée pour mettre en évidence des séquences spécifiques du
trophoblaste.
Toutefois le nombre réduit de cellules même après technique
d'enrichissement limite cette technique de PCR au diagnostic soit de maladie
génétique de type autosomique dominante où le père est porteur de la mutation; soit
aux affections autosomiques récessives où la mutation maternelle et la mutation
paternelle sont différentes l'une de l'autre. Cette technique peut également
être utilisée lorsque le gène n'a pas été clairement identifié mais par la
recherche de polymorphismes liés aux gènes de la maladie.
D'autres techniques sont en cours de développement pour
améliorer la sensibilité et la spécificité de cette technique par des tris cellulaires
incluant des micro-manipulations. Ces techniques doivent être encore largement
améliorées pour être couramment utilisées.
* L'hybridation in situ : FISH
Cette technique peut détecter des aneuploïdies sur des noyaux en
interphase. Elle a été utilisée sur des erythroblastes triés dans la circulation
maternelle . La sensibilité de cette technique est encore insuffisante et là aussi des
travaux sont en cours pour essayer d'augmenter le pourcentage de cellules
ftales détectées dans le sang circulant maternel. Ces techniques
d'enrichissement font appel pour certaines à l'utilisation d'anticorps
spécifiques de l'hémoglobine ftale.
Toutes ces techniques se caractérisent par le nombre de cellules et la
pureté des échantillons. A titre d'exemple dans un travail particulièrement bien
mené les résultats furent 52 cellules et des index de pureté variant de 0.015 % à 4.8
%.
CONCLUSION :
Les cellules ftales peuvent être mises en
évidence dans la circulation maternelle et leur nombre peut être augmenté (enrichi) par
différentes techniques qui sont encore en cours de développement pour la plupart. Quoi
qu'il en soit il semble d'ores et déjà que l'erythroblaste soit la
cellule ftale la plus intéressante à mettre en évidence dans le sang circulant
maternel non seulement du fait du nombre de cellules mais également du fait que ces
cellules présentes dès le premier trimestre de la grossesse disparaissent assez
rapidement après l'accouchement évitant ainsi des erreurs liées à des cellules
présentes d'une grossesse à l'autre.
Les résultats actuellement disponibles sont suffisamment prometteurs
pour indiquer qu'à coup sûr (mais avec quel délai ?) des techniques sensibles et
relativement spécifiques de diagnostic chromosomique et génétique ftal seront
accessibles à partir de cellules ftales isolées dans le sang circulant maternel.
Les techniques de tri cellulaire semblent très prometteuses puisque dans des observations
de diagnostic pré implantatoire une seule cellule a pu conduire au diagnostic. Des
manipulations sur un seul erythroblaste ont déjà été réalisées. Gageons que cette
technique sera certainement dans les années à venir un élément clé du diagnostic
prénatal.
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