BENEFICE DE L'AMNIO-INFUSION PENDANT L'ACCOUCHEMENT
M. PERDU, F. GOFFINET ET I. NISAND*
Université Paris-V, CHI Poissy.
L'amnio-infusion pendant le travail a été proposée pour réduire les effets de
l'oligohydramnios mais surtout la redoutable complication qu'est l'inhalation méconiale.
Si les résultats de la littérature ne permettent pas de conclure totalement sur l'effet
de l'amnio-infusion en cas de troubles du rythme, en revanche la présence d'un liquide
méconial est une indication formelle d'amnio-infusion pendant le travail.
TECHNIQUE
L'amnio-infusion par voie transcervicale pendant le travail est une méthode simple
pour augmenter la quantité de liquide et diluer le liquide amniotique.
L'indication de l'amnio-infusion est le liquide méconial et la suspicion de
compression cordonale (décélérations variables répétées, oligoamnios).
La technique la plus simple est l'instillation en 60 mn de 500 cc de sérum
physiologique à 0,9 % chauffé à 37 °C, renouvelée éventuellement (2 ou 3 fois)
après avoir vérifié la quantité de liquide amniotique à l'échographie.
Le liquide est instillé par l'intermédiaire d'un cathéter de tocographie interne
après rupture des membranes. L'instillation se fait par simple gravité.
L'amnio-infusion doit être surveillée : contrôle de la quantité de liquide
infusée, surveillance clinique de la patiente (pouls, TA, température, couleur du
liquide), évaluation du tonus de base clinique, vérification de l'index amniotique
après 30 minutes et enregistrement du RCF en permanence.
Les différentes techniques proposées dans la littérature portent sur le mode
d'instillation par pompe ou par gravité, l'utilisation de réchauffeur et sur
l'utilisation de cathéter à double voie si on souhaite avoir une représentation
graphique de la pression intra-utérine.
L'amnio-infusion entraîne une augmentation de 4,5 cm de l'index amniotique pour 250 ml
de liquide instillé, et une augmentation du tonus de base sans modification de
l'activité utérine.
Il n'y a pas de différence en termes d'efficacité entre l'amnio-infusion simple et
l'utilisation de pompe et de réchauffeur [8]. En général les auteurs utilisent du
sérum chauffé (54 %) mais Nageotte [20] n'a pas montré de différence sur la
température maternelle et foetale selon que le liquide est ou n'est pas chauffé. La
plupart des auteurs utilisent un bolus de départ de 10 à 20 ml/mn jusqu'à une certaine
quantité (500 à 1 000 ml) ou un index amniotique =B3 8 cm ou la
disparition des décélérations puis une pompe pour une instillation continue de 3 ml/mn
(54 %) (tableau I). Sur le tableau II sont repris les méthodes utilisées dans 186
centres universitaires aux Etats-Unis [35].
LES CONTRE-INDICATIONS :
- souffrance foetale aiguë nécessitant une césarienne d'emblée ;
- infection vaginale ou bactérienne ;
- placenta prævia ;
- hématome rétro placentaire.
RESULTATS DES META-ANALYSES SUR L'AMNIO-INFUSION PENDANT LE TRAVAIL
Les résultats concernant l'efficacité de l'amnio-infusion pendant le travail
découlent de 2 grandes métaanalyses sur des séries randomisant des patientes
amnio-infusées ou non. Les paramètres analysés ont été (tableaux 3 et 6) :
- taux global de césariennes et césariennes pour SFA ;
- nombre d'extractions instrumentales ;
- score d'Apgar ;
- PH au cordon ;
- liquide amniotique méconial ;
- persistance de ralentissements variables ;
- procidence du cordon ;
- présence de méconium sous les cordes vocales ;
- admission en soins intensifs ;
- décès périnataux ;
- endométrites.
1. Amnio-infusion pour liquide méconial pendant le travail
L'émission de méconium in utero survient dans 8 à 16 % de tous les
accouchements. La mortalité néonatale associée à l'inhalation méconiale est
considérable atteignant 28 % pour certains auteurs [12].
Une métaanalyse [11] a été publiée regroupant 6 essais sur l'amnio-infusion en cas
de liquide méconial [1, 5, 14, 16, 21, 28, 36].
Les résultats de cette métaanalyse montrent une réduction de 36 % du taux
global de césariennes et une diminution de 68 % du taux de césariennes pour SFA. Il
n'existe pas de différence sur le nombre d'extractions instrumentales. L'amnio-infusion
réduit le nombre de scores d'Apgar inférieurs à 4 à 1 min de 45 %, le nombre de
scores d'Apgar inférieurs à 7 à 1 min de 39 % et le nombre de scores d'Apgar
inférieurs à 7 à 5 min de 64 %. Les PH ombilicaux inférieurs à 7,20 sont
diminués de 67 %. L'amnio-infusion entraîne une réduction de 81 % du nombre
d'enfants avec du méconium sous les cordes vocales entraînant une diminution de
66 % des inhalations méconiales nécessitant une ventilation assistée (tableau
III). Par contre il n'existe pas de différence sur les décès périnataux. Ceci est
probablement dû à la rareté du décès périnatal. Il témoigne du manque de puissance
de cette métaanalyse. L'amnio-infusion n'a pas d'influence sur le taux d'endométrites.
Il existe un réel bénéfice à réaliser une amnio-infusion en cas de liquide
méconial. Bien que la réduction de mortalité ne soit pas encore prouvée, la réduction
de la morbidité liée à l'inhalation méconiale suffit à justifier sa réalisation
chaque fois qu'on est confronté à un liquide méconial pendant l'accouchement.
2. Amnio-infusion pour oligoamnios pendant le travail
L'oligoamnios à terme est un facteur de mauvais pronostic (tableau IV). Il augmente le
risque d'apparition d'un liquide méconial, le taux de césariennes pour SFA et les
anomalies du RCF.
L'oligoamnios dans la rupture prématurée des membranes augmente les anomalies
sévères du RCF, le taux de césariennes, les chorioamniotites, et les scores d'Apgar
inférieurs à 7 à 1 mn (tableau V).
L'amnio-infusion dans ce contexte est utilisée en cas de décélérations variables
secondaires à une possible compression cordonale.
Une métaanalyse [11] a été réalisée sur 8 essais randomisés publiés sur le
bénéfice de l'amnio-infusion en cas d'oligoamnios [3, 20, 21, 24, 30, 31, 32, 37].
L'amnio-infusion a été efficace sur la prévention et la diminution des anomalies du
RCF avec une diminution de 79 % des ralentissements variables. La survenue d'un
liquide méconial a été réduite de 44 % (l'incidence de l'émission de méconium a
été diminuée sur 2 séries tenant compte de ce paramètre).
Le taux de césariennes pour SFA a été réduit de 69 % avec une tendance à la
diminution du nombre d'extractions instrumentales. Il y a une diminution significative de
72 % du nombre de scores d'Apgar inférieurs à 7 à 1 mn et de 27 % du nombre
de scores d'Apgar inférieurs à 7 à 5 min. L'amio-infusion réduit de
56 % le nombre de nouveau-nés avec un PH au cordon inférieur à 7,20. Il existe une
tendance à la réduction du taux d'endométrites qui peut s'expliquer par la réduction
du taux de césariennes (tableau VI).
Le diagnostic de SFA se fait surtout sur le RCF et non sur le PH au scalp or on sait
que le RCF surestime le nombre de SFA. Donc dans ces études si une amnio-infusion est
réalisée en cas de SFA dépistée sur le RCF, le nombre de césariennes pour anomalies
du RCF diminue. Il est nécessaire de réaliser une étude randomisée tenant compte du
RCF et du PH au scalp (un essai randomisé multicentrique est actuellement en cours sur
l'amnio-infusion : Dr Fraser, Canada).
Faut-il aussi utiliser l'amnio-infusion de manière systématique sans trouble du RCF
en cas d'oligoamnios ? Les deux études [4-22] qui se sont penchées sur ce problème
ne peuvent répondre à cette question par manque de puissance. Elles ne montrent pas de
différence sur le taux de césariennes, mais une tendance aux scores d'Apgar moins bas et
un nombre plus élevé de chorioamniotites dans le groupe traitement prophylactique.
RISQUES ET COMPLICATIONS
Les complications sont rares. Il existe un biais constant dans les cas rapportés car
ils n'évaluent pas un risque. Dans les études prospectives il n'y a aucun accident grave
rapporté mais les effectifs sont trop petits pour conclure.
Risque infectieux : L'amnio-infusion n'augmente pas le nombre
d'endométrites du post-partum. Moen [18] a repris rétrospectivement 23 patientes
amnio-infusées (10 pour liquide méconial et 13 pour anomalies du RCF) et un groupe
contrôle de patientes césarisées, le nombre d'endométrites du post-partum est diminué
de 38 % à 13 %.
Owen [24] a par contre retrouvé une réduction significative de la fréquence des
endométrites (2,4 % versus 19 %, p < 0,01).
Variation hydroélectrolytique : l'amnio-infusion ne modifie pas
l'équilibre hydroélectrolytique quel que soit le liquide utilisé. Puder [25] a comparé
trois groupes de patientes : 20 amnio-infusées avec du Ringer lactate, 33 avec du
sérum physiologique et 39 patientes contrôles.
Il n'y avait pas de différence significative entre les groupes sur le devenir
néonatal, la durée du travail, le ionogramme et les gaz du sang. Il n'y a pas eu
d'hypernatrémie ou d'hyperchlorémie dans les groupes.
Hydramnios aigu : un cas d'hydramnios aigu de 4,3 litres après 21 h
d'amnio-infusion a été décrit par Tabor [33], avec une augmentation du tonus de base de
10 à 50 mmHg et bradycardie foetale. Cette patiente a été traitée avec succès par une
ponction de 900 ml de liquide amniotique et tocolyse par betamimétiques.
Déhiscence de cicatrice de césarienne : Miyazaki [19], dans sa première
publication a montré un cas de déhiscence au cours d'une amnio-infusion sur un utérus
cicatriciel. Mais Ouzounian [23] a montré sur une large série d'utérus cicatriciels (n
> 1 436 avec 8,5 % d'amnio-infusion) comparés à des utérus non cicatriciels (n
> 10 768 avec 7,5 % d'amnio-infusion), que le taux de rupture utérine n'était
pas différent (0,8 %).
Embolie amniotique : 2 embolies amniotiques après amnio-infusion pour
liquide méconial ont été publiées [17], mais les facteurs de risques de l'embolie
amniotique sont un travail rapide et un liquide méconial, donc pour l'auteur ces deux cas
rapportés ne doivent changer nos pratiques. Dragish [6] rapporte un cas de syndrome de
détresse respiratoire aiguë ayant nécessité un séjour en réanimation, avec une
évolution favorable, chez une patiente amnio-infusée avec une pompe électrique. Ces cas
restent exceptionnels.
Mortalité maternelle : Une enquête multicentrique américaine publiée en
96 par Wenstrom [35] portant sur 644 910 accouchements avec 22 833 amnio-infusions sur 1
an dans 186 centres universitaires, a retrouvé des complications rares. Il a relevé 2
morts maternelles (8,7/100 000e). Il n'y a donc pas de différence avec le risque de mort
maternelle dans la population générale sans amnio-infusion.
Procidence du cordon : Le risque est de 2 % pour Goodlin [9] et
0,2 % pour Miyazaki [19].
CONCLUSION
On dispose de suffisamment d'informations sur l'amnio-infusion pendant le travail pour
proposer une diffusion large de cette technique à toutes les salles de naissance en cas
de liquide méconial. Cette amnio-infusion devrait réduire de 2/3 les inhalations
méconiales. En cas de ralentissements variables bien que le bénéfice ne soit pas
totalement démontré, c'est l'innocuité du geste qui plaide pour son utilisation. Elle
est susceptible de prévenir l'émission de méconium et de diminuer le nombre de
césariennes en améliorant le RCF.
BIBLIOGRAPHIE
[1] ADAM K., CANO L., MOISE K.J. : The effect of intrapartum amnio-infusion on the
outcome of the fetus with heavy meconium stained amniotic fluid. Proceedings of the 9 th
annual meeting of the Society Of Perinatal Obstetricians, New Orleans, Louisiana, USA
1989,438.
[2] BOOG G., ROZE J.C. : L'amnio-infusion pendant le travail. Jobgyn, 1994, 2,
6 : 387-95.
[3] CHAUHAN S.P., RUTHERFORD S.E., HESS L.W., MORRISON J.C. : Intrapartum
amnio-infusion for patients with oligoydramnios. A prospective randomised study. J.
Reprod. Med., 1992 ;3 7/9 : 817-20.
[4] CIALONE P., SHERER D., RYAN R., SINKIN R., ABRAMOWICZ J. : Amnio-infusion
during labor complicated by particulate meconium-stained amniotic fluid decreases neonatal
morbidity. Am. J. Obstet. Gynecol., 1994 :170, 842-9.
[5] CIALONE P.R., ABRAMOWICZ J.S., RYAN R.M., SINKIN R.A., SHERER D.M. : Markedly
significant decrease in neonatal morbidity associated with amnio-infusion for labor
complicated by particulate meconium. Am. J. Obstet. Gynecol., 1993, 168 : 319.
[6] DRAGICH D.A., ROSS A.F., CHESTNUT D.H., WENSTROM K.D. : Respiratory failure
associated with amnioinfsion during labor. Anesth. Analg., 1991 :72 ; 549-51.
[7] ERICKSEN N., HOSTETTER M., PARISI V. : Prophylactic Amnio-infusion in
pregnancies complicated by thick meconium. Am. J. Obstet. Gynecol.,1994 :171,
1026-30.
[8] GLANTZ C., LETTENEY D. : Pumps and warmers during amnio-infusion :is
either necessary ?. Obstet. Gynecol., 1995 ;87 :150-5.
[9] GOODLIN R.C. : The prevention of meconium aspiration in labor using
amnio-infusion (letter). Obstet. Gynecol., 1989,74 :430-1.
[10] HOFMEYR G., GULMEZOGLU A., NIKODEM V., JAGER M. : Amnio-infusion. Euro. J. of
Obstet. & Gyne., 1996 :64,159-165.
[11] HOFMEYR G. : Amnio-infusion in intrapartum ombilical cord compression
(potential, or diagnosed by electronic fetal heart rate monitoring). In :Enkin M,
Keirse M, REnfrew M, Neilson J, eds. Pregnancy and childbirth reviews, Cochrane updates on
disk (review n° 05379). Oxford : Update software, 1995.
[12] HOFMEYR G. : Amnio-infusion : a question of benefits and risks. British
J. Obstet. Gynecol., 1992 ;99 ;449-51.
[13] HUSSEY M., CARLSON N., BESINGER R., GIANOPOULOS J. : Amniotic fluid index and
pregnancy outcome in patients with premature rupture of the membranes. Am. J. Obstet.
Gynecol., 1992 ;166 :363.
[14] ILAGAN N.B., KAZZI G.M., SHANKARAN S., LIANG K.C., WOMACK S.J., BRONSTEEN R.A.,
QUIGG M.H. : Transcervical amnio-infusion for the prevention of neonatal meconium
aspiration. Pediatr. Res., 1992 ;31/4 :205A.
[15] MAC GREGOR S.N., BANZHAF, SILVER R.K., DEPP R. : A prospective randomized
evaluation of intrapartum amnio-infusion. J. Reprod. Med., 1991,36 :69-73.
[16] MACRI C.J., SCHRIMMER D.B., LEUNG A., GREENSPOON J.S., PAUL R.H. :
Prophylactic amnio-infusion improves outcome of pregnancy complicated by thick meconium
and oligohydramnios. Am. J. Obstet. Gynecol., 1992, 167 :117-21.
[17] MAHER J., WENSTROM K., HAUTH J., MEIS P. : Amniotic fluid embolism after
saline amnio-infusion : two cases and review of the literature. Obstet. Gynecol.,
1994 :83,851-4.
[18] MOEN M., BESINGER R., TOMICH P., FISHER S. : Effects of amnio-infusion on the
incidence of postpartum endometritis in patients undergoing cesarean section. Obstet. Gyn.
Surv., 1996 :51, 13-5.
[19] MIYAZAKI F., NAVAREZ F. : Saline amnio-infusion for relief of variable
decelerations a propective randomised study. Am. J. Obstet. Gynecol., 1985 :153,
301-6.
[20] NAGEOTTE M., BERTUCCI L., TOWERS C., LAGREW D., MODANLOU H. : Prophylactic
amnio-infusion in pregnancies complicated by oligohydramnios : a prospective study.
Obstet. Gynecol., 1991 :77, 677-80.
[21] NAGEOTTE M., BERTUCCI L., TOWERS C., LAGREW D., MODANLOU H. : Prophylactic
Amnio-infusion in pregnancies complicated by oligohydramnios : a prospective study.
Proceedings of the 9th annual meeting of the Society Of Perinatal Obstericians, New
Orleans, Louisiana, USA 1990, 78.
[22] OGUNDIPE O.A., SPONG C.Y., ROSS M.G. : Prophylactic amnio-infusion for
oligohydramnios in term labor : a risk for choriozamnionitis. Am. J. Obstet.
Gynecol., 1993 ;168 :363.
[23] OUZOUNIAN J., MILLER D., PAUL R. : Amnio-infusion in women with previous
cesarian births : a preliminary report. Am. J. Obstet. Gynecol.,
1996 :174,783-6.
[24] OWEN J., HENSON B.V., HAUTH J.C. : A prospective randomised study of saline
solution amnio-infusion. Am. J. Obstet. Gynecol., 1990 :162,1146-9.
[25] PUDER K.S., SOROKIN Y., BOTTOMS S.F., HALLAK M., COTTON D.B. :
Amnio-infusion : does the choice of solution adversely affect neonatal electrolyte
balance ? Obstet. Gynecol., 1994 :84,956-9.
[26] ROBSON S.C., CRAWFORD R.A., SPENCER J.A.D., LEE A. : Intrapartum amniotic
fluid index and its relationship to fetal distress. Am. J. Obstet. Gynecol.,
1992,166 :78-82.
[27] RUTHERFORD S.E., PHELAN J.P., SMITH C.V., JACOBS N. : The four quadrant
assessment of amniotic fluid volume and adjunct to antepartum fetal heart rate testing.
Obstet. Gynecol., 1987, 70 :353-6.
[28] SADOVSKY Y., AMON E., BADE M.E., PETRIE R.H. : Prophylactic amnio-infusion
during labor complicatedby meconium : a preliminary report. Am. J. Obstet. Gynecol.,
1989, 161 :613-7.
[29] SARNO A.P., AHN M.O., BRAR H.S., PHELAN J.P., PLATT L.D. : Intrapartum
doppler velocymetry, amniotic fluid vomume and fetal heart rate as predictors of
subsequent fetal distress. Am. J. Obstet. Gynecol. 1989, 161 :1508-14.
[30] SCHRIMMER D.B., MACRI C.J., PAUL R.H. : Prophylactic amnio-infusion as a
treatment for oligohydramnios in laboring patients : a prospective, randomised trial.
Am. J. Obstet. Gynecol. 1991, 164 :305.
[31] SCHRIMMER DB, MACRI CJ, PAUL RH, " Prophylactic amnio-infusion as a treatment
for oligohydramnios in laboring patients : a prospective, randomised trial " Am.
J. Obstet. Gynecol. 1991 165 :972-5.
[32] STRONG TH, HETZLER G, SARNO AP, PAUL RH. "Prophylactic intrapartum
amnio-infusion : a randomised clinical trial" Am. J. Obstet. Gynecol. 1990,
162 :1370-5.
[33] TABOR B., MAIER J.A. : Polyhydramnios and elevated intrauterine pressure
during amnio-infusion. Am. J. Obstet. Gynecol., 1987 :156,130-1.
[34] VINTZILEOS A.M., CAMPBELL W.A., RODIS J.F. : Tests of fetal well being in
premature rupture of the membranes. Obstet. Gynecol. Clin. North. Am.,
1992 ;19 :281-307.
[35] WENSTROM K., ANDREWS W., MAHER J. : Amnio-infusion survey : prévalence,
Protocols, and complications. Obstet. Gynecol., 1995 :86,572-6.
[36] WENSROM K.D., PARSONS M.T. : The prevention of meconium aspiration in labor
using amnio-infusion. Obstet. Gynecol., 1989,73 :647-51.
[37] WU B.T. : Intrapartum amnio-infusion in patients with oligohydramnios. Chung
Hua Fu Chan Ko Tsa Chih, 1989,24 :2-4.
|