Chapitre 3
vaccination contre le virus de l'hépatite B et grossesse
F. DEGOS
Introduction
La prévention de l'infection par le virus de l'hépatite B (VHB) peut se
faire soit par la production active d'anticorps dirigés contre l'antigène de surface du
VHB (anticorps anti-HBs) grâce à la vaccination, soit par la transmission passive
d'anticorps et l'administration d'immunoglobulines anti-HBs.
La vaccination contre le VHB est pratiquée en France et dans les pays
développés depuis environ 10 ans. Les critères utilisés pour la prescription du
vaccin, son efficacité, la définition des groupes mauvais et non répondeurs, les
possibilités d'immunisation des mauvais répondeurs et enfin, les problèmes soulevés
récemment par les notions de modulation de la réponse immune de l'hôte et de variants
induits par la vaccination sont maintenant bien connus.
Pour une vaccination efficace, trois partenaires doivent jouer un rôle
sans faute : le vaccin qui doit être immunogène et induire la formation d'anticorps ; le
système immunitaire du sujet vacciné qui doit produire des anticorps à une forte
concentration le plus vite possible ; enfin, le virus qui doit être reconnu et
neutralisé par les anticorps formés par le sujet après administration du vaccin. Si
l'un des partenaires est défaillant, la vaccination devient inefficace. On s'est beaucoup
préoccupé, pendant les premières années de la vaccination, du produit qu'est le vaccin
; celui-ci est efficace dans 90 à 95 % des cas. Les deux autres acteurs, la réponse
immune de l'hôte et le VHB, cible de la vaccination, en particulier les mutants du VHB,
sont peut-être responsables des problèmes non résolus.
I Les vaccins et les stratégies de vaccination
Les vaccins utilisés pendant les 10 premières années de la
vaccination étaient produits à partir du plasma de porteurs du VHB. Deux options avaient
été prises : pour l'Institut Pasteur, producteur du vaccin HEVAC-B, il s'agissait de
sélectionner des plasmas de sujets porteurs sains du VHB, riches en anticorps anti-HBe,
sans lésion histologique décelable (1) ; à l'inverse, le vaccin dérivé du plasma,
produit par l'Institut Merck (MSD) aux Etats-Unis était produit à partir du plasma de
sujets porteurs du VHB, avec multiplication virale et riche en antigène HBe (2).
1. vaccins
Le vaccin contre le VHB a été développé en France de façon
extrêmement précoce. Une étude multicentrique a permis de démontrer à la fois
l'efficacité et l'innocuité de la vaccination. Cette étude a consisté en
l'administration, de façon aléatoire et en double aveugle, du vaccin ou d'un placebo,
dans un groupe de sujets travaillant dans les unités d'hémodialyse (personnel de santé,
médecins) (1). Ce vaccin était efficace puisqu'il était apte à induire la production
d'anticorps anti-HBs dans 95 % des cas. Les titres moyens des anticorps anti-HBs étaient
relativement élevés et pouvaient être multipliés par 10 à 100 grâce à l'injection
d'une dose de rappel.
Les études du vaccin dérivé du plasma et produit par l'Institut Merck
ont été conduite aux Etats-Unis dans la communauté homosexuelle new-yorkaise en 1980
(2). Elles sont arrivées aux mêmes conclusions et ont démontré l'efficacité et
l'innocuité du vaccin dérivé du plasma. Nous avons donc pu disposer de deux vaccins
dérivés du plasma, de conception différente, mais d'efficacité et d'innocuité
comparable (3).
Secondairement sont apparus des vaccins produits par technique de génie
génétique (vaccins recombinants) (4). Deux types de vaccins ont été développés
depuis 1985 : les vaccins produits à partir de la levure et les vaccins produits par les
cellules de mammifères.
Les vaccins produits par la levure actuellement disponibles contiennent
uniquement la protéine HBs du VHB. Les cellules de mammifères sont représentées par la
cellule CHO (Chinese Hamster Ovary). Cette cellule, transfectée par un plasmide contenant
les séquences pré-S et S de la région de surface du VHB, est susceptible de produire,
outre la protéine HBs, les protéines de la région pré-S (5).
Les études cliniques ont montré l'excellente tolérance des vaccins
recombinants et leur innocuité. A l'heure actuelle, ces vaccins recombinants ont
supplanté les vaccins dérivés du plasma qui restent néanmoins les vaccins de
référence. De nombreuses études cliniques concernant les vaccins recombinants produits
par la levure sont maintenant disponibles (6,7). Ces vaccins sont immunogènes et ont
été utilisés à une large échelle.
Le vaccin produit à partir de cellules de mammifère et contenant des
particules pré-S2 ou GèneHevac-B est immunogène et susceptible d'induire une protection
dans plus de 90 % des cas ; son efficacité est donc comparable à celle du vaccin
dérivé du plasma. Le fait marquant concernant le vaccin GèneHevac-B est la production
d'anticorps anti-pré-S2. Ces anticorps anti-pré-S2 ont une cinétique différente de
celle des anticorps anti-HBs, puisque leur production est plus précoce (8). Un autre
vaccin produit par la cellule CHO est en cours de développement et serait
particulièrement intéressant, car il contiendrait, outre les protéines pré-S2 et S,
des protéines pré-S1(10). On connaît l'importance de la grande protéine dans la
pénétration du virus à l'intérieur de la cellule (région 21-47 décrite par NEURATH)
(11), et donc l'importance théorique de l'anticorps anti-pré-S1.
2. Stratégies de vaccination
Pendant les dix dernières années, les stratégies de vaccination dans
les pays développés ont été basées sur une vaccination des sujets à risque
d'infection par le VHB (3,12), c'est-à-dire les personnels de santé (la vaccination est
obligatoire pour le personnel de santé, en France, depuis 1990), les sujets homosexuels,
les sujets immunodéprimés ou candidats à une transplantation et les nouveau-nés de
mères infectées par le VHB. A ce titre, depuis 1992, la détection du VHB est devenue
obligatoire en France chez les femmes enceintes.
Une étude menée par le Center for Diseases Control (CDC) d'Atlanta
(Etats-Unis) a récemment fait le bilan de cette stratégie de vaccination (13). Une
étude colligeant de façon exhaustive les cas d'infection aiguë par le VHB dans les
différents centres sentinelles du CDC a montré que l'incidence de l'infection par le VHB
n'avait pas été modifiée par la pratique de la vaccination proposée uniquement aux
sujets appartenant aux groupes à risque. La stratégie en France est assez comparable à
celle qui a été proposée aux Etats-Unis et on sait que le taux de pénétration du
vaccin dans les milieux à risque reste faible (une étude récente, menée à
l'Assistance Publique de Paris, a montré que parmi les médecins de l'Assistance Publique
non immunisés contre le VHB et qui devraient être vaccinés, seuls 50 % le sont en
réalité) (14).
Par des techniques de simulation mathématique, des études du CDC ont
montré les effets des diverses stratégies de vaccination sur la réduction de
l'incidence des infections par le VHB. Actuellement, il semble qu'une vaccination
proposée à la fois aux enfants à la naissance, aux adolescents avant la pratique de
comportements à risque (toxicomanie, relations sexuelles), une recherche du VHB chez les
femmes enceintes avec une immunisation passive-active des nouveau-nés à la naissance, et
enfin une immunisation de tous les sujets à risque d'infection par le VHB, induiraient
une réduction d'environ 50 % de l'incidence du VHB en 10 ans. Un double but doit être
fixé : le contrôle des populations à risque, mais surtout une pratique large de la
vaccination, visant à une protection de la population, en particulier des adolescents
avant l'exposition au risque d'infection par le VHB. La pratique régulière des rappels
de vaccination (tous les 5 ans) est essentielle pour maintenir un titre d'anticorps
anti-HBs protecteur. On peut, par la détermination du titres des anticorps anti-HBs le
mois suivant le premier rappel, calculer la durée de la protection d'un sujet donné, car
la décroissance du titre des anticorps anti-HBs obéit à une courbe exponentielle.
3. protection passive par les immunoglobulines
A l'heure actuelle, l'utilisation d'immunoglobulines anti-HBs est
recommandée dans certaines situations :
après piqûre avec du matériel à priori contaminé, il faut (I) faire
un prélèvement sanguin pour détermination des marqueurs du VHB, (II) injecter 5 ml
d'immunoglobulines anti-HBs dans les 24h suivant la piqûre accidentelle, (III) pratiquer,
dans les jours qui suivent, une vaccination ou un simple rappel de vaccin ;
chez les nouveau-nés de
mère porteuse du VHB (16), l'injection d'immunoglobulines spécifiques anti-HBs doit
être pratiquée dans les heures qui suivent immédiatement la naissance (maximum 24h) ;
lors de la notion de rapport sexuel avec un sujet fortement contagieux,
une vaccination rapide du sujet ainsi exposé est recommandée dans les plus brefs délais
;
chez les patients immunodéprimés, et en particulier les sujets
transplantés hépatiques pour maladie liée au VHB, certains travaux permettent de penser
que l'administration de fortes doses d'immunoglobulines anti-HBs préviendrait, lorsqu'il
n'existe pas de multiplication du VHB avant la transplantation, la récidive de
l'infection du VHB sur le foie transplanté (17)
II Les sujets vaccinés
1. vaccination des femmes enceintes
Les vaccins contre le VHB peuvent être administrés sans problème aux
femmes enceintes et sont efficaces au cours de la grossesse. Lors de l'expérimentation
des vaccins, comme celle de tout nouveau médicament, il était demandé d'exclure les
femmes enceintes. On sait maintenant avec un large expérience que le vaccin est efficace
et bien toléré chez la femme enceinte.
2. vaccination des nouveau-nés
La vaccination de nouveau-nés de mère porteuse du VHB est un problème
majeur et doit être développé à la fois dans les pays de forte et moyenne endémie et
dans les pays occidentaux. Ceci est possible par la détection des marqueurs du VHB au
cours de la grossesse. Chez les nouveau-nés de mères porteuses du VHB et a fortiori
lorsqu'il existe une multiplication virale (16), il est raisonnable de proposer outre la
vaccination, une immunisation passive par l'administration d'anticorps anti-HBs, qui
procurent une protection immédiate. La vaccination prendra le relais de cette
immunisation passive, assurant une protection définitive à ces enfants (22).
En France, la pratique systématique de la vaccination contre le VHB dans
le calendrier vaccinal des nourrissons a été officiellement annoncée et devrait être
effective dans un très proche avenir.
3. groupes mauvais répondeurs
La pratique de la vaccination a amené rapidement à reconnaître
des groupes de patients mauvais ou non répondeurs au vaccin. Il s'agit des sujets
atteints d'insuffisance rénale chronique ou traités par hémodialyse chronique, des
sujets candidats à une transplantation (rein/foie/coeur/poumon), des patients alcooliques
atteints ou non de cirrhose. Par ailleurs, environ 5 % de sujets sains ne sont pas
répondeurs à la vaccination.
Dans les unités de néphrologie où l'infection par le VHB a constitué
un problème majeur dans les années 80 (16), la vaccination contre le VHB a été
largement appliquée. Il semble qu'à l'heure actuelle, il soit raisonnable de proposer
une vaccination précoce à tout sujet insuffisant rénal chronique, candidat éventuel à
une hémodialyse chronique. En effet, la réponse à la vaccination, et surtout le titre
des anticorps anti-HBs produits, sont directement fonction de la gravité de
l'insuffisance rénale chronique, évaluée par la clairance de la créatinine (15). Chez
les sujets en hémodialyse chronique, il a été clairement prouvé que l'augmentation du
nombre des injections était responsable d'une production de titres plus élevés
d'anticorps anti-HBs. Il est habituellement admis de ne pas faire plus de 5 injections
(15). Malgré toutes ces améliorations, un certain nombre de sujets traités dans les
unités de néphrologie sont mauvais ou non répondeurs à la vaccination. C'est dans ce
groupe de sujets qu'il est important de développer les études d'immunostimulation par
les cytokines que nous verrons plus loin.
Chez les sujets alcooliques mauvais répondeurs à la vaccination, ce
déficit de la réponse est lié d'une part à l'intoxication alcoolique, d'autre part à
l'existence d'une maladie chronique du foie. Les sujets atteints de cirrhose alcoolique
produisent des quantités minimes d'anticorps anti-HBs ; cette production est diminuée
chez les sujets alcooliques sans cirrhose et retardée par rapport à celle de sujets
sains (19,20,21).
4. cas particuliers
Dans les pays occidentaux, il est rare que se pose le problème de la
vaccination de sujets porteurs d'anticorps anti-HBc isolés. Ce problème est plus
fréquent en Asie du Sud-Est où il a été démontré (23) que, dans plus de la moitié
des cas, l'anticorps anti-HBc isolé n'était pas retrouvé lors d'un deuxième dosage.
Chez les patients pour lesquels ce dosage a été confirmé, la vaccination induit une
réponse anamnestique (anticorps anti-HBc témoin d'une infection préalable par le VHB)
dans 15 % des cas, et l'absence de réponse dans 40 % des cas. Pour expliquer cette
absence de réponse, on peut penser que l'anticorps anti-HBc était témoin d'une
infection latente par le VHB.
5. la réponse immune de l'hôte
Un deuxième aspect de la vaccination a été mis en évidence plus tard,
celui de la réponse immune de l'hôte. Celle-ci peut être modulée par un état
d'immunodépression, ou induite par l'administration de cytokines, et récemment la preuve
a été apportée qu'elle est génétiquement déterminée.
Il a été démontré chez les insuffisants rénaux, non répondeurs au
vaccin que l'administration préalable d'interleukine 2 (24) ou d'interféron gamma (25)
était susceptible d'induire une production d'anticorps anti-HBs chez des patients non
répondeurs à une vaccination préalable. Un déficit fonctionnel des cellules T et des
monocytes a été suggéré au cours de l'insuffisance rénale chronique ; ce déficit est
responsable d'une diminution de la sécrétion d'interleukine 2 dont l'administration
viendrait pallier ce déficit et permettre la sécrétion des anticorps anti-HBs.
L'aspect génétique de la réponse immune avait été évoqué depuis de
nombreuses années. Une étude récente a permis de la mettre en évidence de façon
claire (26). Il a été remarqué que, chez les sujets vaccinés, les titres d'anticorps
anti-HBs étaient répartis de façon bimodale, avec un premier groupe de patients mauvais
ou non répondeurs, correspondant environ à 15 % de la population, et un deuxième groupe
de patients très bons répondeurs. Alper (26) a étudié les haplotypes du système
majeur d'histocompatibilité (CMH) des sujets considérés comme mauvais ou non
répondeurs et a trouvé, chez ces sujets, une proportion anormalement élevée de
l'haplotype HLA B8 SC01 DR3. Il a eu ensuite la possibilité d'étudier la réponse à la
vaccination d'une famille comportant des membres homozygotes et hétérozygotes pour cet
haplotype du CMH et a comparé les titres d'anticorps anti-HBs produit chez les
homozygotes, chez les hétérozygotes et dans une population de référence. Il a
démontré que la production d'anticorps anti-HBs était presque nulle chez les sujets
homozygotes, de mauvaise qualité chez les sujets hétérozygotes alors qu'elle était
normale dans la population de référence. Ces résultats démontrent qu'il existe un
gène dominant, régissant la réponse à l'AgHBs, situé dans le système majeur
d'histocompatibilité, et que l'absence de réponse normale à la vaccination est un
caractère génétique récessif, lié au CMH.
En pratique clinique ces éléments génétiques doivent être impliqués
dans l'importance et la qualité de la réponse immune, mais la présence ou l'absence de
l'haplotype isolé par Alper n'explique pas toutes les situations de non-réponse à la
vaccination. On pourrait penser que le défaut de réponse immune associée à
l'hémodialyse révèle un terrain immunogénétiquement prédisposé.
III Les mutants du VHB
Un deuxième fait constaté récemment et potentiellement préoccupant est
l'apparition de mutants induit par la vaccination. Le suivi, en Italie, de plus de 1 000
sujets vaccinés a permis de mettre en évidence la présence de l'AgHBs dans près de 3 %
de la population (27). Chez ces sujets, une immunisation active avec production
d'anticorps anti-HBs, avait été obtenue après vaccination. La surveillance prolongée
des marqueurs du VHB a montré, chez certains sujets ayant des titres d'anticorps anti-HBs
considérés comme protecteurs, la présence de l'AgHBs avec des signes de multiplication
virale (AgHBe) accompagnés d'une augmentation de transaminases. Une étude plus fine de
séquençage du génome du VHB a montré, chez un patient, une mutation portant au niveau
du déterminant "a" du gène S. Cette mutation modifie un acide aminé du
déterminant "a" (une arginine remplaçant une glycine). De ce fait,
l'hydrophilicité du déterminant "a" est modifiée, ainsi que son affinité
pour les anticorps anti-HBs induits par la vaccination. On peut alors penser qu'un nouveau
déterminant antigénique est produit, non reconnu par les anticorps antiHBs qui ne sont
plus protecteurs.
Différentes hypothèses permettent d'expliquer cette mutation. Celle-ci
est observée dans une région géographique (Italie) dans laquelle d'autres mutations ont
été décrites, en particulier des mutations siégeant au niveau du gène C (mutations du
gène pré-C en particulier) (28,29). Il est possible que les caractéristiques
immunogénétiques de l'hôte soient impliquées. Il est possible aussi que des mutations
soient survenues au niveau d'autres régions du génome viral, induisant des troubles de
la réplication virale. Enfin, il est possible que le schéma du calendrier de la
vaccination ait été appliqué de façon non rigoureuse et, de ce fait, ait permis une
sélection du virus muté. De toute façon, l'existence de ces mutants mérite une
surveillance attentive car leur extension poserait le problème d'une mauvaise couverture
induite par la vaccination et d'une inefficacité potentielle du vaccin.
Conclusion
Les études épidémiologiques concernant le VHB ont été bien
développées aux Etats-Unis où des chiffres de prévalence sont disponibles. Elles sont
plus rares en Europe et ont été conduites de façon ponctuelle dans les pays de forte
endémie. Elles ont permis de mettre en évidence la diversité des modes de contamination
et donc les mesures préventives possibles.
La vaccination contre le VHB est maintenant bien connue à travers le
monde. Les différents groupes de patients, bons, mauvais ou non répondeurs à la
vaccination, sont cliniquement bien définis. Il est aujourd'hui bien établi que les
stratégies de vaccination utilisées dans les pays développés ne sont pas suffisantes
pour obtenir une réduction démontrable des incidences des infections par le VHB. Dans
ces pays, il est nécessaire d'étendre les indications de la vaccination si on veut
espérer une authentique réduction du nombre des patients porteurs chroniques du VHB. Par
ailleurs, il faut envisager dans les échecs de la vaccination le rôle de la réponse
immune de l'hôte qui joue là un rôle primordial. Cette réponse est génétiquement
déterminée mais peut, dans certaines conditions, être modulable.
Enfin, la description assez récente de mutants chez les patients
vaccinés doit rendre très vigilant en ce qui concerne l'épidémiologie du VHB et
inciter à la mise en place de centres "sentinelles" de biologie moléculaire,
chargés de la surveillance de l'apparition éventuelle de mutants.
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Françoise DEGOS
Service d'Hépatologie, Hôpital Beaujon 92118 Clichy - 40 87 50 00
: JOURNÉES
DE TECHNIQUES AVANCÉES EN GYNÉCOLOGIE OBSTÉTRIQUE ET PÉRINATALOGIE PMA, Fort de France
12 - 19 Janvier 1995
IE PMA, Fort de France
12 - 19 Janvier 1995
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