Gènes
et reproduction humaine
Jan TESARIK
1. Introduction
L'information sur les gènes impliqués
dans la fonction reproductive humaine est principalement dérivée des analyses
génétiques des cas d'infertilité. Plusieurs gènes sont soupçonnés
d'être à l'origine de l'infertilité chez l'homme et chez la femme,
mais une confirmation formelle reste à être fournie pour la plupart d'eux.
La fonction reproductive chez l'homme a reçu plus d'attention jusqu'à
présent que à celle chez la femme. Voici un bref compte rendu de la conaisssance
actuelle dans ce domaine.
2. Fonction reproductive chez l'homme
2.1. Anomalies génétiques perturbant l'action des gonadotrophines
La fonction reproductive est dépendante de
l'action des gonadotrophines, FSH et LH, qui exercent ses effets principalement
sur les gonades et dont la sécrétion par l'hypophyse est controlée,
elle-même, par GnRH provenant de l'hypothalamus. L'action des gonadotrophines
dans les gonades implique des récepteurs spécifiques. Les anomalies génétiques
perturbant l'action des gonadotrophines peuvent donc agir sur le niveau de la sécrétion
de GnRH dans l'hypothalamus, toucher directement la synthèse et la libération
de FSH et de LH dans l'hypophyse ou concerner la fonction des récepteurs pour
les gonadotrophines dans les gonades. 298 JAN
TEZARIK 2.1.1.
Pathologies masculines liées aux anomalies génétiques perturbant
l'action des gonadotrophines
Les pathologies caractérisées par une
défaillance au niveau de la sécrétion de GnRH dans l'hypothalamus
se manifestent cliniquement sous l'image d'hypogonadisme hypogonadotrophique. La
sévérité des symptomes dépend de l'âge auquel l'anomalie
a commencée ainsi que du degré de l'insuffisance. La sécrétion
insuffisante de LH mène à l'insuffisance de la sécrétion de
la testosterone dans le testicule. Dans la période foetale cette situation
peut perturber le développement des structures Wolfiennes, entrainant une ambiguité
des organes génitaux externes, des hypospadies, la formation d'un microphallus
ou une combinaison des ces symptomes (Bhasin et al. 2000). Le plus souvent la sécrétion
placentaire de HCG est suffisante pour stimuler la synthèse de la testosterone
dans le testicule foetal. Par conséquent, la plupart de patients avec une déficience
congénitale de la sécrétion de GnRH ont les organes génitaux
externes normaux. Cependant, la descente des testicules est parfois incomplète
chez ces patients.
L'hypogonadisme hypogonadotrophique
de l'origine hypothalamique le plus fréquent chez l'homme est associé
avec une anosmie et connu sous le nom de syndrome de Kallman (Tableau 1). D'autres
symptomes qui peuvent être associés avec l'hypogonadisme hypogonadotrophique
idiopathique sont le daltonisme, le bec-de-lièvre, des anomalies des nerfs
craniaux, le cryptorchidisme et l'atrophie optique. Les formes les plus sévères
de l'hypogonadisme hygonadotrophique idiopathique comportent une absence complète
de la puberté, la persistance de l'infantilisme sexuel et différents degrés
d'hypospadie. Une déficience moins sévère de GnRH peut se manifester
comme une détérioration modérée du dévéloppement sexuel.
Tableau 1. Gènes impliqués dans l'hypogonadisme
hypogonadotrophique chez l'homme. Fonction
touchée Base génétique Manifestation
clinique
Sécrétion de GnRH Mutation/deletion
de KALIG-1 Syndrome de Kallman (Xp22.3) Deletion
dans 15q d'origine Syndrome de Prader-Willi paternel
Fonction Mutations inactivantes Différents
degrés des récepteurs FSH des gènes des récepteurs d'hypogonadisme et
LH FSH et/ou LH et d'hypoplasie des cellules
Leydig Féminisation
génitale (externe) GèNES
ET REPRODUCTION HUMAINE 299
Du point de vue génétique l'hypogonadisme
hypogonadotrophique idiopathique a des causes hétérogènes, et une
histoire familiale positive est présente dans un tier des cas seulement. Dans
ce groupe l'anomalie est lié au chromosome X dans environ 20 % de patients.
Ces malades portent une mutation dans le gène
KALIG-1 (Kallman's syndrome interval-1) qui se trouve dans la région
Xp22.3 (Hardelin et al. 1993). La protéine codée par KALIG-1 est
supposée d'être impliquée dans la migration et le développement
des neurons responsables de la sécrétion de GnRH et des neurons olfactifs.
Il semble que des mutations d'autres gènes, pas encore identifiés, sur
le chromosome X, sont aussi impliquées dans certaines formes du syndrome de
Kallman.
En plus des cas occasionnés par
une mutation du KALIG-1, d'autre cas du syndrome de Kallman congénital
sont liés aux mutations des gènes autosomiques et se transmettent d'une
façon récessive (30 %) ou dominante (50 %) (Waldstreicher et al.,
1996).
Le syndrome de Prader-Willi est un
autre exemple d'une déficience hypothalamique perturbant l'activité de
GnRH (Tableau 1). Les symptomes de ce syndrome sont l'obésité, musculature
hypotonique, la taille courte et une rétardation mentale. L'hypogonadisme,
cryptorchidie et micropenis sont aussi souvent associés à ce symptome.
Sur le plan histologique, le testicule est immature et ne contient pas de cellules
germinales bien que des tubules tapissés de cellules de Sertoli soient présents.
Le syndrome de Prader-Willi est occasionné par une anomalie de l'empreinte
génomique qui est souvent due à la délétion d'une partie proximale
du chromosome 15 hérité du père du malade (Cassidy et Schwartz, 1998).
Puisque les copies d'origine maternel des gènes responsables du syndrome de
Prader-Willi restent silencieuses à cause de l'empreinte génomique, la
délétion des copies paternels est responsable de la maladie.
Une infertilité résulte aussi
des mutations inactivantes des gènes pour les récepteurs FSH et LH entrainant
la résistance à ces hormones. Les patients portant ces anomalies montrent
un hypogonadisme avec une hypoplasie des cellules de Leydig. La résistance
à LH est parfois isolée. Elle se manifeste comme une féminisation
des organes génitaux externes observée chez un individu avec un karyotype
normal 46,XY. La résistance à FSH isolé a aussi été observée,
entrainant différents dégrés de perturbation de la spermatogénèse.
300 JAN
TEZARIK 2.2.
Anomalies chromosomiques et infertilité masculine
2.2.1. Anomalies numériques
Une association entre des anomalies
chromosomiques numériques et l'infertilité masculine est connue. Sur la
base des examens de karyotype effectués sur plus de 1 000 hommes subfertiles
on a estimé que la fréquence d'anomalies chromosomiques numériques
dans la population d'hommes présentant différentes anomalies de sperme
est significativement plus élevée (5,3 % contre 0,6 %) par rapport
à la population générale (Bhasin et al. 2000).
L'anomalie chromosomique numérique
la plus réprésentée parmi les hommes infertiles est le syndrome de
Klinefelter. On le trouve dans environ 0,2% des nouveau-nés. Dans 93 % des
cas le syndrome de Klinefelter est caractérisé par le karyotype 47,XXY,
mais d'autres karyotypes, comprenant disomie ou polysomie du chromosome X ou des
mosaïques, ont aussi été observés (Tableau 2). Le phenoptype
classique du syndrome de Klinefelter comprend la taille très réduite des
testicules (<5 ml), la consistance dure des testicules, l'habitus eunuchoide,
gynécomastie, les taux élevés de FSH dans le sang et une azoospermie
(Bhasin et al., 2000). Cependant des études récentes ont montré
que l'azoospermie n'est pas toujours présente chez les patients avec le syndrome
de Klinefelter, notamment chez ceux qui présentent une forme mosaïque.
En effet, des cas, très rares, de fertilité et paternité prouvée
chez des patients avec le syndrome de Klinefelter et dont la défaillance spermatogénique
est limitée à une simple oligozoospermie ont été rapportés
dans la litérature (Bhasin et al. 2000).
Sur le plan histologique la forme la
plus courante du syndrome de Klinefelter (47,XXY) est caractérisée par
une hyalinisation des Tableau
2. Anomalies chromosomiques impliquées dans l'infertilité masculine.
Fonction touchée Base
génétique Manifestation clinique-homme
Spermatogénèse Di(poly)somie de chromosome
X Syndrome de Klinefelter (47,XXY);(47,XXY/46,XY); Spermatogénèse
absente ou (48,XXXY);(48,XXYY);(49,XXXXY) très
diminuée
Anomalies structurelles Oligozoospermies (translocations
réciproques, (rarement une azoospermie) translocations
Robersoniennes, inversions paracentriques)
GèNES
ET REPRODUCTION HUMAINE 301
tubules séminifères avec une absence
de la spermatogénèse. Dans les testicules des patients avec des formes
mosaïques quelques tubules normaux sont parfois trouvés parmis ces tubules
hyalinisés. Une augmentation du nombre des cellules de Leydig est aussi typique
du syndrome de Klinefelter bien que la fonction des cellules de Leydig soit perturbée
dans cette condition.
Le mécanisme pathophysiologique responsable
de l'arrèt de la spermatogénèse chez les hommes avec le syndrome
de Klinefelter est mal connu. Il a été suggéré que la présence
de 2 chromosomes X est incompatible avec la survie des cellules germinales mâles.
Néanmoins, quelques spermatozoïdes ont pu être trouvés par biopsie
testiculaire chez certains patients avec le syndrome de Klinefelter, même chez
ceux portant la forme non-mosaïque 47,XXY (Greco et al. 2001). L'incidence
de l'hyperhaploïdie dans les spermatozoïdes des hommes avec le syndrome
de Klinefelter est élevée (Cozzi et al. 1994; Martini et al. 1996). Cependant
la majorité écrasante des enfants conçus par procréation médicalement
assistée avec les spermatozoïdes provenant des hommes avec le syndrome
de Klinefelter mosaïque ou non-mosaïque montre un karyotype normal (Greco
et al. 2001).
2.2.2. Anomalies structurelles
Les anomalies chromosomiques structurelles
le plus souvent observées chez les hommes infertiles (Tableau 2) sont des translocations
réciproques, des translocations Robertsoniennes et des inversions paracentriques
(Bhasin et al. 2000). Des heterozygotes pour des translocations autosomiques sont
trouvés cinq fois plus souvent dans la population mâle infertile par rapport
aux nouveau-nés. L'anomalie structurelle la plus répandue parmi les hommes
infertiles est la translocation Robertsonienne (13:14). Dans la plupart de cas elle
est associée avec une oligozoospermie (Bhasin et al. 2000). Une azoospermie
est rare parmi les hommes avec des anomalies chromosomiques structurelles, et certains
individus peuvent même avoir le sperme normal.
2.3. Gènes sur le chromosome Y et infertilité
masculine
Le chromosome Y humain consiste d'un bras court
(Yp) et d'un bras long(Yq). La plupart des gènes dont la participation dans
le processus de la spermatogénèse est connue ou suspectée se trouvent
dans une région distale du bras long (Yq11.23). A cause d'une association entre
différentes types de délétion concernant
302 JAN
TEZARIK Tableau
3. Microdélétions du chromosome Y et infertilité masculine - région
AZFa. cette partie du
chromosome Y et l'azoospermie cette région a été nomée AZF (azoospermia
factor). Suite d'une analyse approfondie de la région AZF cette région
était sous-divisée en trois sous-régions: AZFa, AZFb et AZFc.
2.3.1. Gènes localisés dans la région
AZFa
Sur la base de nombreuses analyses
des locus dans la région AZFa touchés par les microdélétions
chez les hommes azoospermiques (Foresta et al., 2001) la participation de
3 gènes localisés dans cette région (Tableau 3) semble très
probable. Parmi ces 3 gènes DBY semble être le gène spermatogénique
principal dans cette région puisqu'il est touché plus souvent par les
délétions détéctés chez les sujets azoospermiques, est
à l'origine de trancriptes uniques pour le testicules, en dehors de son expression
dans d'autres organes, et montre une homologie importante avec le gène pl10
de souris qui est spécifique pour le testicule (Foresta et al., 2001).
2.3.2. Gènes localisés
dans la région AZFb
Le gène EIF1AY, localisé
dans la région AZFb du chromosome Y (Tableau 4), code pour une isoforme spécifique
de la protéine eIF-1A, un facteur ubiquitaire d'initiation de translation.
Un gène codant pour l'homologue somatique de ce facteur se trouve sur le chromosome
X. Un rôle pour le gène EIF1AY dans la spermatogénèse
a été suggéré (Lahn et Page, 1997) mais reste à être
confirmé. Fonction
touchée Base génétique Manifestation
clinique
Spermatogénèse Délétion de
DFFRY (USP9Y) Azoospermie
Spermatogénèse Délétion de
DBY Azoospermie
Spermatogénèse Délétion de
UTY Azoospermie Tableau
4. Microdélétions du chromosome Y et infertilité masculine - région
AZFb. Fonction
touchée Base génétique Manifestation
clinique
Spermatogénèse Délétion de
EIF1AY Azoospermie
Spermatogénèse Délétion de
RBMY Azoospermie GèNES
ET REPRODUCTION HUMAINE 303
La région AZFb comprend aussi le gène
RBMY (RNA-binding motif on Y), antérieurement appellé YRRM
(Y-specific RNA recognition motif). Il s'agit d'une famille multicopie consistant
de 30-40 membres localisés dans les deux bras du chromosome Y. Cependant, ce
n'est que les gènes de la famille RBMY localisés dans la région
AZFb qui produisent une quantité detectable de la protéine. Les gènes
RBMY peuvent être divisés dans 6 sous familles (RBM1-RBM6).
Les gènes RBMY ne sont exprimés que dans les cellules germinales
du testicule. Une perte des gènes RBMY dans la région AZFb semble
être liée directement à l'arrêt méiotique de la spermatogenèse.
Il n'est pas claire, cependant, si une seule copie de RBMY dans la région
AZFb est suffisante pour assurer la spermatogénèse chez l'homme.
2.3.3. Gènes localisés dans la région
AZFc
Le gène le plus étudié
dans la région AZFc du chromosome Y humain (Tableau 5) est le DAZ (deleted
in azoospermia). Le gène DAZ est homologue avec un gène autosomique,
localisé sur le chromosome 3p24, et nomé DAZL1 (DAZ-like autosomal
1). A la Tableau 5. Microdélétions
du chromosome Y et infertilité masculine - région AZFc.
Fonction touchée Base
génétique Manifestation clinique
Spermatogénèse Délétion de
DAZ Azoospermie
Spermatogénèse Délétion de
CDY1BPY2 Azoospermie
Spermatogénèse Délétion de
PRY Azoospermie
Spermatogénèse Délétion de
TTY2 Azoospermie Tableau
6. Gènes candidats responsables du syndrome des ovaires polycystiques.
Fonction touchée Base
génétique Manifestation clinique
Action de LH Polymorphisme du gène LHb Hyperandrogénisme Mutation
du gène pour le récepteur LH
Steroidogénèse Mutations des gènes
pour les Hyperandrogénisme enzymes
de la famille P450 (P450scc-CYP11A, P450c17alpha-CYP17, P450
aromatase-CYP19)
Sécrétion et Mutation des gènes
INS et Résistance à l'insuline l'action de
l'insuline INS-R
Folliculogénèse Mutations du gène
follistatine Perturbation du recrutement indépendante
des folliculaire gonadotrophines
304 JAN
TEZARIK différence
de ce dernier, qui consiste d'une seule copie DAZ, il y a entre 3 et 7 copies du
gène dans la région AZFc du chromosome Y. Il y a un certain temps le gène
DAZ sur le chromosome Y était considéré comme le candidat
le plus sérieux pour le gène de la spermatogénèse sur le chromosome
Y. Le rôle du DAZ dans la spermatogénèse n'est cependant pas
très clair. Il est évident que les patients qui n'ont pas de gène
DAZ peuvent avoir une variété de phenotypes allant d'une azoospermie
jusqu'au rares cas de fertilité (Pryor et al. 1997).
L'implication d'autres gènes présents
dans la régions AZFc du chromosome Y humain (Tableau 5) est possible, mais
ses rôles réels restent à être confirmés.
3. Fonction reproductive chez la femme
3.1. Gènes impliqués dans le syndrome des ovaires polycystiques
Les gènes soupçonnés d'être
à l'origine du syndrome des ovaires polycystiques peuvent être divisés
en trois groupes: gènes impliqués dans l'action de LH, gènes responsables
de la synthèse des hormones stéroides, gènes contrôlant la sécrétion
et l'action de l'insuline et gènes impliqués dans la folliculogénèse
(Tableau 6).
3.1.1.Gènes impliqués
dans l'action de LH
Une étude multicentrique récente
(Tapanainen et al., 1999) a montré des variations intéressantes
du polymorphisme du gène LHb et suggéré une association avec
le syndrome polycystique, mais un lien directe n'a pas été confirmé.
Par ailleurs, l'implication des mutations inactivantes dans le gène pour le
récepteur LH dans la pathogénèse du syndrome des ovaires polycystiques
n'a pas été confirmée (Franks et al., 2001).
3.1.2. Gènes impliqués
dans la sécrétion des hormones stéroides
Parmi les gènes pour les enzymes
de la famille P450 soupçonné d'être liés à la pathogénèse
du syndrome des ovaires polycystiques (Tableau 6), les résultats les plus suggestifs
ont été présentés pour le gène CYP11a. Ce gène
code pour l'enzyme responsable du clivage de la chaîne latérale de la
molécule de cholestérole. On a trouvé que certains types de polymorphisme
GèNES
ET REPRODUCTION HUMAINE 305
dans ce gène sont associés à
une surproduction de la testosterone chez la femme et à la manifestation clinique
du syndrome polycystique (Franks et al., 2001).
Pour les deux autres gènes de la famille
P450 soupçonnés d'être impliqués dans la pathogénèse
du syndrome des ovaires polycystiques (Tableau 6) les résultats obtenus jusqu'à
présent sont inconclusifs.
3.1.3. Gènes impliqués
dans la sécrétion et l'action de l'insuline
Le développement du syndrome des
ovaires polycystiques semble être en relation avec des anomalies du gène
pour l'insuline (INS) et pour le récepteur correspondant (INS-R)
(Tableau 6). Cependant une preuve formelle reste à être fournie.
3.1.4. Gènes impliqués
dans la folliculogénèse
Le gène pour la follistatine,
localisé sur le chromosome 5, est récemment compté parmi les gènes
candidats impliqués dans le syndrome des ovaires polycystiques (Franks et
al., 2001), mais une confirmation définitive reste à être présentée.
3.2. Gènes impliqués dans l'insuffisance
ovarienne précoce
L'insuffisance ovarienne précoce est caractérisée
par une anovulation hypergonadotrophique secondaire avant l'age de 40 ans et touche
environ 1-3 % des femmes. Les résultats récents montrent une association
intime entre la fonction des inhibines et des activines dans le développement
folliculaire chez la femme (Marozzi et al., 2002). Par conséquent, ces
gènes sont actuellement considérés comme candidats les plus importants
pour être responsables de cette pathologie.
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