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TRAITEMENT
DES DYSLIPIDEMIES AU COURS DE LA MENOPAUSE
Anne Marie
GUEDJ
INTRODUCTION
Les
cardiopathies ischémiques sont la première cause de mortalité féminine. Cependant
les femmes sont moins exposées que les hommes et il y a un décalage de la mortalité
en fonction de l’âge, es femmes sont atteintes environ 10 à 15 ans plus tard.
La plupart des études épidémiologiques proviennent de l’étranger mais elles
montrent une augmentation des décès d’origine coronaire chez la femme par rapport
aux hommes après 75 ans. Il est difficile de départager ce qui revient au facteur
âge ou au facteur ménopause mais il est clairement établi que l’hypercholestérolémie
est un facteur de risque cardio-vasculaire après 65 ans (1), Cependant la valeur
prédictive du cholestérol total diminue avec l’âge alors que celle de la baisse
du HDL devient prépondérante (2). L’hypertriglycéridémie est aussi un facteur
de risque cardio-vasculaire, et une méta-analyse récente ( 3) montre que les
triglycérides sont un facteur de risque indépendant , y compris du HDL cholestérol.
Toute élévation des triglycérides de 1 mmol/l augmente le risque cardiovasculaire
de 15% chez l’homme mais de 30% chez la femme.
L’hypercholestérolémie
augmente le risque mais de façon hétérogène selon l’âge, le sexe et les populations
étudiées (notion de « Paradoxe français »).
LES
ETUDES DE PREVENTION
Les
essais de prévention utilisant des hypolipémiants ont pour objectif de démontrer
que la baisse du cholestérol s’accompagne de la baisse du nombre d’événements
coronariens et de la baisse de la mortalité d’origine cardiovasculaire
et globale.
I Prévention
primaire
Parmi
les 5 grandes études de prévention primaire (OMS, LRC-CPPT, HHS WOSCOP et AFCAPS)
, une seule la plus récente a inclus des femmes.
AFCAPS/TexCAPS
(Air Force/Texas Coronary Atherosclerosis Prevention Study ) ( 4) a été réalisée
chez 6605 sujets, hommes de plus de 45 ans et 15 % (991) de femmes toutes âgées
de plus de 55 ans , ayant un cholestérol LDL entre 1,30 et 1,90 g/l et un cholestérol
HDL inférieur à 0,50 g/l.
L’étude étant randomisée contre placebo en double aveugle.
Le groupe
traité recevait 20 à 40 mg/j de lovastatine, l’objectif étant d’abaisser le
cholestérol LDL en dessous de 1,10 g/l.
Le cholestérol
total, le cholestérol LDL et les triglycérides ont diminués respectivement de
18%, 25% et 15%, le cholestérol HDL a augmenté de 6% à la fin de la première
année de suivi.
Au terme
des 4,8 ans de suivi ( l’étude ayant été arrêtée après la deuxième analyse intermédiaire
du fait des bénéfices observés), la survenue d’un premier événement coronarien
a été réduite de 36% (p<0,0001). Le bénéfice est observé tant chez les hommes
que chez les femmes , quels que soient l’âge et les facteurs de risque associés.
Les infarctus mortels ou non sont réduits de 35% (p= 0,014), les gestes de revascularisation
de 33% (p=0,004) . Le faible nombre de décès d’origine cardiovasculaire dans
les deux groupes (20 vs 16) ne permet pas de mettre en évidence un bénéfice
significatif. La mortalité non cardiovasculaire et l’incidence des cancers sont
identiques dans les deux groupes.
Ces
données indiquent que le traitement de 1000 patients pendant 5 ans permet de
prévenir 17 événements. Autrement dit, il faut traiter 60 patients pendant 5
ans pour prévenir un événement coronarien.
II Prévention
secondaire
Des
femmes ont été incluses que dans 3 grand essais (randomisés , contre placebo
en double aveugle) de prévention secondaire , mais en petit nombre.
LIPID :Long
Term Intervention with Pravastatin in Ischaemic Disease ( 5 )
Cette
étude a été réalisée en Australie et Nouvelle - Zélande et a concerné 9014 hommes
et femmes (17% ) âgés de 31 à 75 ans (moyenne:53 ans), ayant présenté un angor
instable (36%) ou un infarctus (64%). 39% des patients étaient âgés de plus
de 65 ans.
Le cholestérol sérique était entre 4 et 7 mmol/l (moyenne 5,5 mais prés de la
moitié des patients avaient un taux de cholestérol inférieur à 5,5 mmol/l).
Dans le groupe traité par 40 mg/j de pravastatine , le cholestérol total, le
cholestérol LDL et les triglycérides ont diminué respectivement de 18%, 25%
et 12% , le cholestérol HDL a augmenté de 6% au terme des 6 ans de traitement.
La mortalité coronarienne a été réduite de 24% (p=0,0004) , la mortalité totale
de 23% (p= 0,00002). Les infarctus mortels ou non ont diminué de 23% (p=0 ,000002).
L’analyse des sous groupes montre que le bénéfice est retrouvé dans les deux
sexes , quel que soient l’âge et les facteurs de risque associés.
CARE :
Cholesterol And Recurrents Events ( 6 )
Réalisée
en Amérique du Nord, elle a concerné 4159 hommes et femmes (14%) âgés de 24
à 75 ans ayant survécu à un infarctus et ayant un cholestérol total inférieur
à 2,40 g/l (moyenne 2,09).
Le groupe traité recevait 40 mg/j de pravastatine. Après 5 ans de suivi moyen,
on notait une baisse du cholestérol total de 20% , du cholestérol LDL de 28%
et une augmentation cholestérol HDL de 5%.
La récidive d’événements coronariens (infarctus non mortels et morts coronaires)
a diminué de 24% (p=0,003). La mortalité cardiovasculaire a été réduite de 20%,
celle par infarctus de 37% et la mortalité totale de 8%.
Le bénéfice est observé dès la troisième année et augmente progressivement par
la suite.Ce bénéfice est retrouvé dans différent sous groupes et en particulier
chez les femmes.
Une analyse plus approfondie montre que le bénéfice n’est observé que chez les
patients ayant un taux initial de cholestérol LDL supérieur à 1,25 g/l .
4S :
Scandinavian Simvastatin SurvivalStudy ( 7 )
4444
hommes et femmes (18%) âgés de 35 à 70 ans , ayant des antécédents coronariens
(infarctus 62%, angine de poitrine 21% ou les deux) et un cholestérol sérique
entre 5,5 et 8 mmol/l ont été inclus.
Le groupe traité recevait 20 à 40 mg/j de simvastatine, l’objectif étant d’abaisser
le cholestérol entre 3 et 5,5 mmol/l.
Après un suivi moyen de 5,4 ans on notait une baisse du cholestérol total de
25%, du cholestérol LDL de 35% et une augmentation du cholestérol HDL de 8%.
L’objectif principal était l’étude de la mortalité totale et l’essai a montré
une baisse de 30 % dans le groupe traité. La mortalité coronarienne ayant diminuée
de 42% sans différence sur la mortalité de cause non vasculaire.
Les événements coronariens majeurs ont été diminués de 34% et le nombre de geste
de revascularisation de 37%.
Le bénéfice est apparu significatif dans les deux sexes quel que soit l’âge
et les facteurs de risque.
ETUDES
DE REGRESSION (8)
Ces
études visant à étudier la régression des lésions coronariennes évaluée par
angio-coronarographie ou en périphérie sur l’épaisseur intima-média ont inclus
un nombre plus faible de patient avec un pourcentage de femme variant de 10
à 23 % avec donc un nombre insuffisant pour une analyse en sous groupe.
Toutes les études utilisant des hypolipémiants ( fibrates ou statines) notaient
une baisse importante du cholestérol total , du cholestérol LDL et une hausse
du cholestérol HDL.
L’analyse de la progression et de la régression des plaques montrait un bénéfice
significatif dans les groupes traités .
PRISE
EN CHARGE DES DYSLIPIDEMIES DE LA FEMME MENOPAUSEE ( 9)
I Affirmer
le diagnostic
Schématiquement
selon la formule lipidique on distingue parmi les 3 dyslipidémies les plus fréquentes :
* les hypercholestérolémies pures ( IIa)
Elle est due à un allongement de la durée de vie des LDL par une baisse
du nombre des récepteurs à LDL.
- hypercholestérolémie familiale : homozygote ou hétérozygote
- hypercholestérolémie polygénique : la plus fréquente en rapport avec
des facteurs d’environnement et parfois des anomalies génétiques.
Les signes cliniques sont représentés par les dépôts extra vasculaire de cholestérol :
arc cornéen, xanthélasma (dépôt jaunâtre au niveau des paupières), xanthomatose
tendineuse (forme familiale hétérozygote) , ou cutanéo-tendineuse ( forme familiale
homozygote)
* les hypertriglycéridémies isolées (IV)
90% des ces types sont liés à des facteurs d’environnement (surpoids, prise
excessive d’alcool et/ou de glucides) ; 10% sont familiaux (transmission
autosomique dominante)
* les dyslipidémies mixtes (IIb) ou hyperlipidémie combinée
Liée à une augmentation de la synthèse hépatique en Apo B100, elle est variable
dans le temps et peut donner les formules lipidiques différentes ( hypercholestérolémie
isolée, hypertriglycéridémie isolée ou élévation des 2 paramètres). Transmises
sur le mode autosomique dominant, elles sont souvent associées au trouble du
métabolisme des glucides ou à une hyperuricémie.
II Eliminer
une origine secondaire
-
L’hypothyroïdie entraîne une élévation du cholestérol
-
Diabète
Que ce soit dans le diabète de type1 (insulino-dépendant ) où il existe un
déficit absolu en insuline , ou dans le diabète de type 2 (non insulino-dépendant)
où le déficit en insuline est relatif on retrouve une élévation des triglycérides
avec baisse du cholestérol HDL.
-
Traitements antihypertenseurs
Certains ( bloquants non cardio-sélectifs peuvent élever les triglycérides
de 10 à 20% avec une baisse équivalente du cholestérol HDL.
Diurétiques : les thiazidiques élèvent les triglycérides et le cholestérol
LDL de 20% environ. Cependant à long terme triglycérides et cholestérol retournent
à leur valeur initiale. Les diurétiques de l’anse, les épargneurs de potassium
et l’indapamide ne modifient pas les lipides.
-
Contraception orale
Variable selon la dose d’estrogène et le type de progestatif.
L’éthinyl-estradiol entraîne une hypertriglycéridémie qui peut varier de 20
à 130% selon la dose utilisée. Le cholestérol total s’élève de 10 à 20% reflétant
une hausse du cholestérol HDL.
Les progestatifs de première et deuxième génération entraînent une baisse
du HDL cholestérol avec une élévation du cholestérol LDL, alors que les triglycérides
ont tendance à baisser. Les 19 norstéroïdes de troisième génération ou les
dérivés de la 17hydroxy-progestérone ou de la 19 nor-progestérone ont peu
d’effet sur les lipides.
-
Androgènes anabolisants
La testostérone ou les stéroïdes anabolisants provoque une baisse importante
du cholestérol HDL.
-
Rétinoïdes
Utilisées dans les formes graves d’icthyose, d’acné ou de certains psoriasis,
ils entraînent des hypertriglycéridémie importantes et être responsable d’une
pancréatite aiguë .
-
Corticoïdes
Tout hypercorticisme endogène ou exogène peut induire une augmentation
du cholestérol et des triglycérides.
-
Atteinte rénale
Au cours du syndrome néphrotique tous les types de dyslipidémies peuvent
se voir, alors qu’au cours de l’insuffisance rénale il s’agit le plus souvent
d’une hypertriglycéridémie.
-
Cholestase
Elle induit une hypercholestérolémie en rapport avec une forme anormale
de lipoprotéine (LpX).
III Notion
de risque cardiovasculaire global
Il est
nécessaire de prendre en compte les facteurs de risque associés à l’hypercholestérolémie
que sont en premier l’âge , sans pouvoir réellement départager chez la
femme ce qui revient à l’âge par rapport à la ménopause ; l’âge supérieur
à 55 ans chez la femme est un facteur de risque, mais seule la ménopause précoce
sans estrogénothérapie substitutive est considérée comme facteur de risque.
Le facteur sexe est primordial car on sait que les femmes sont atteintes
par les maladies cardio-vasculaires mais avec un décalage de 10 à 15 ans par
rapport aux hommes. Les autres facteurs de risque majeurs sont l’hypertension
artérielle, le tabac, le diabète, les antécédents familiaux de maladie coronaire
précoce , les antécédents personnels de maladie coronaire patente ou d’une autre
localisation d’athérome et un cholestérol HDL < 0,35 g/l.
A côté des ces facteurs majeurs d’autres dits mineurs peuvent se surajouter :
l’hyperhomocystéinémie, l’hypertrophie ventriculaire gauche, les anomalies de
l’hémostase ( élévation du fibrinogène, du PAI-1), l’obésité androïde (rapport
taille sur hanche chez la femme >0,85), la sédentarité, l’inflammation (CRP)
et l’infection (chlamydia pneumoniae).
IV Diététique
Il est
indispensable de soumettre systématiquement, quel que soit le contexte, toutes
les patientes hyperlipidémiques à une diététique hypolipidémiante. Ceci est
prouvé par les études de prévention primaire ou secondaire qui montrent une
baisse du risque vasculaire par la diététique via une baisse des lipides sériques.
-
L’apport lipidique global ne doit pas excéder 30% de la ration calorique
totale, mais l’élément fondamental est la baisse des graisses saturées (viandes
grasses, charcuterie, laitages et fromages) qui devrait être inférieur à 10%
maximum de la ration calorique totale. L’autre élément déterminant est la
recommandation d’un apport d’acides gras polyinsaturés (graisses végétales,
huile d’olive et poissons) entre 4 et 10% de la ration calorique totale..
L’apport de cholestérol alimentaire (ufs ,abats porc, mouton, lard, saindoux
et margarine ordinaire, beurre, crème et fromages) doit être réduit à 300
mg/J.
-
L’apport glucidique doit compenser la réduction calorique liée à la
restriction en graisse. Un apport essentiellement composé de glucides complexes
à environ 50 à 55% de la ration calorique globale est recommandable.
Le régime
doit être adapté :
- Hypocalorique
global en cas de surpoids
- Hypercholestérolémie pure (IIa) ;le régime doit être pauvre en cholestérol,
riche en graisse mono et polyinsaturées.
-Hypertriglycéridémie pure (IV) et hyperlipidémie combinée (IIb) ; régime
riche en graisse mono et polyinsaturé et sans hydrates de carbone à index glycémique
élevé .
V TRT Pharmacologique
Des
études de prévention primaire et secondaire diététiques ou médicamenteuses les
groupes d’experts de l’ANDEM ont publiés des recommandations que l’on peut restreindre
au femmes ménopausées.
L’âge
de plus de 55 ans chez la femme est un facteur de risque
Conduite
à tenir devant une augmentation du LDL-C
chez les femmes de plus de 55 ans
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Valeur d’instauration
de la diététique
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Valeur cible
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Valeur d’instauration
du traitement médicamenteux
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Valeur cible
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Prévention
primaire des femmes > 55 ans
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( 1,60
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< 1,60
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( 1,9
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< 1,6
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Prévention
primaire des femmes > 55 ans avec un autre FR
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( 1,30
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<1,30
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( 1,60
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< 1,30
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Prévention
secondaire
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( 1,30
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( 1,00
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( 1,30
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< 1,00
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CHOIX DE LA MOLECULE
Seuls les médicaments
disponibles et utilisés couramment en France sont cités.
-
Médicaments agissant sur la réabsorption intestinale du cholestérol et des
acides biliaires
Cholestyramine ( Questran ()
Mécanisme
d’action :
- C’est une résine échangeuse d’ions . Elle séquestre les acides biliaires
et augmente leur élimination fécale .
Effet
essentiel :
- Baisse du LDL cholestérol
Effets
secondaires :
- Constipation et ballonnement intestinal
- Augmente les triglycérides et altère l’absorption des autres médicaments
-
Médicaments agissants sur la synthèse ou le métabolisme des lipoprotéines.
Les
Fibrates
- Fenofibrate micronisé ( Lipanthyl()
- Bézafibrate (Befizal ()
- Gemfibrozil (Lipur()
- Ciprofibrate (Lipanor()
Effet
essentiel :
- diminution des triglycérides
- Diminution du cholestérol LDL
- Augmentation du cholestérol HDL
Mécanisme
d’action :
- Augmentation du catabolisme des VLDL
- Diminution de la production hépatique des VLDL
Effets
secondaires :
- Gastralgies, douleurs musculaires, diarrhée et diminution de la libido
Précaution :
- Anomalie des transaminases
- Modification de la dose d’antivitamine K
-
Inhibiteurs de HMG Co A réductase
-
Simvastatine ( Zocor( ,Lodales( )
- Pravastatine ( Elisor(, Vasten()
- Fluvastatine ( Lescol(, Fractal()
- Cerivastatine ( Cholstat(, Staltor()
- Atorvastatine ( Tahor()
Mécanisme
d’action :
- Inhibition de HMG Co A Reductase qui secondairement augmente le nombre de
récepteurs des LDL
Effet
essentiel : Baisse du cholestérol LDL
Précaution :
- Augmentation des CPK et des transaminases
CONCLUSION
La nécessité
de la prise en charge des dyslipidémies des femmes ménopausées est suffisamment
étayée par les études de prévention . Il convient donc de les dépister , d’apprécier
le risque cardiovasculaire afin d’en envisager le traitement diététique et/ou
pharmacologique pour diminuer chez la femme après la ménopause la mortalité
cardiovasculaire qui représente la première cause de mortalité féminine .
Bibliographie
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