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1994 > Médecine foetale > Malformations cérébrales  Telecharger le PDF

Aspect IRM ante-natal et post-natal des malformations cérébrales

F. Brunelle

Aspect technique

L'utilisation actuelle d'un imageur 1,5 Tesla, des séquences d'acquisition rapide (spin écho rapide) permet de réaliser des images d'IRM cérébrale anténatale sans curarisation foetale. La tête de l'enfant est repérée en échographie et la mère est prémédiquée à l'aide d'un comprimé de Rohypnol. Des antennes de surface sont placées au niveau du petit bassin maternel en regard de la tête foetale.

Une première série d'image de repèrage est réalisée en coupes frontales permettant de localiser la tête foetale. Grâce au nouveau logiciel, il est possible de réaliser des coupes en obliquité multiple permettant de repérer les axes de symétrie de la tête foetale, plan sagittal médian en particulier. Le repérage du côté droit et gauche se fait comme en échographie, grâce au repérage de l'orientation du foetus craniocaudal et antéropostérieur.

Ultérieurement, les repérages se feront grâce à la localisation des rapports entre la latéralité foetale et la paroi abdominale antérieure de la mère.

Chaque séquence permet une acquisition de 8 coupes en 32 secondes.

La rapidité de ces acquisitions, est fontamentale et de nombreuses tentatives ont été réalisées afin d'améliorer la résolution des images obtenues en augmentant le temps d'acquisition qui se son soldés par des échecs.

En effet, les artéfacts liés à la respiration maternelle sont les artéfacts les plus importants. Il n'existe que peu de mouvements foetaux au cours de l'examen grâce à la prémédication maternelle. Ces artéfacts liés à la respiration maternelle expliquent que l'IRM est d'autant meilleure que l'enfant est en présentation céphalique et tard dans la grossesse. A l'opposé, les conditions les plus difficiles techniquement sont rencontrées lorsque le foetus est examiné tôt dans la grossesse, lorsqu'il existe un excès de liquide amniotique, lorsque le foetus est en position de siège et lorsqu'il existe une grossesse multiple. De plus, en cas de grossesse multiple, le repérage d'un foetus par rapport à l'autre en IRM peut être extrêmement délicat.

Les examens d'IRM foetaux peuvent être réalisés dès la 25ème semaine d'aménorrhée.

L'analyse des résultats se fait par comparaison à l'atlas de morphologie cérébrale foetale de J.C. LARROCHE. En effet, l'analyse de la gyration comme en échographie, doit tenir compte de l'âge foetal. Les coupes utilisées sont des coupes de référence, sagittale, frontale et axiale. Ces coupes sont en règle générale réalisées en T1, mais aussi maintenant en T2 permettant une analyse plus précise de la gyration grâce au contraste élevé entre substance blanche et cortex. De plus, ces séquences en T2, font apparaitre les espaces liquidiens en blanc permettant une bonne analyse de ceux-ci.

Pathologie examinee

L'IRM anténatale permet dans la plupart des cas, une analyse morphologique précise du corps calleux, de la gyration, du cortex cérébral, de la fosse postérieure mais aussi du chiasma optique et de l'hypophyse.

Le septum interventriculaire peut parfois être difficile à mettre en évidence en raison des mouvements maternels. Ainsi l'absence de visibilité d'un septum interventriculaire en IRM, doit être correlé à sa visibilité éventuelle en échographie. L'échographie est plus sensible que l'IRM dans ce cas particulier.

Aspect pathologique

L'IRM permet un diagnostic sans ambiguité d'agénésie complète ou partielle du corps calleux, sur les modifications de la gyration du gyrus cingulaire.

Au niveau de la fosse postérieure, l'IRM permet une analyse tout à fait fine des structures médianes, tel le vermis.

L'IRM grâce à sa possibilité de caractérisation tissulaire permet de mettre en évidence des anomalies de signal discrètes du parenchyme cérébral habituellement difficile ou impossible à voir en échographie. Ceci concerne essentiellement la sclérose tubéreuse de Bourneville qui apparait sous la forme de petit nodule en hypersignal en T1 et des séquelles d'hémorragie parenchymateuse qui apparaissent sous la forme d'un hyposignal en T2 et d'un hypersignal en T1.

Les anomalies de la gyration, telles que lissencéphalie, pachygyrie et micropolygyrie surtout sont bien analysées en IRM.

Actuellement, il ne semble pas que l'IRM soit un bon examen dans l'analyse des anomalies vasculaires intracraniennes, l'échographie et l'échographie doppler lui sont supérieures.

Aspect post-natal des malformations cerebrales

Il est hors d'atteinte de ce court résumé, de décrire l'ensemble des malformations cérébrales diagnostiquées en IRM.

La plupart des malformations cérébrales de diagnostic néonatal seront décrites lors de l'atelier avec, en particulier, une définition précise de ces malformations et la description des critères morphologiques permettant leur diagnostic.

Au niveau de la fosse postérieure, les malformations d'Arnold Chiari et Dandy Walker seront décrites. Les agénésies, les hypoplasies et les atrophies vermiennes et cérébelleuses seront différenciées les unes des autres.

La sémiologie des kystes arachnoïdiens par rapport aux dilatations physiologiques de la grande citerne seront précisées.

Les diagnostics précis des sténoses de l'aqueduc de Sylvius seront envisagés.

A l'étage sus-tentoriel, les anomalies telles que schizencéphalie, porencéphalie, agénésie septale, agénésie du corps calleux seront décrites.

Les dysraphismes cérébraux ; encéphalocèle, méningocèle, lipome du corps calleux seront décrits.

Un chapitre spécial sera envisagé pour décrire les anomalies de la gyration cérébrale et leur substratum anatomique.

Une description, précise et détaillée des lissencéphalies, pachygyries, micropolygyries, ulégyries sera effectuée.

La compréhension des ces concepts bien décrits en IRM post-natale permettra une interprétation correcte des images anténatales en IRM et en échographie.

Le pronostic de chacune des ces affections sera envisagé afin de permettre une attitude sur la conduite obstétricale ultérieure.