PRISE
EN CHARGE CHIRURGICALE DES NODULES ENDOMETRIOSIQUES DE LA CLOISON RECTO-VAGINALE.
A PROPOS D'UNE SERIE CONTINUE DE 40 CAS.
CAMAGNA,
O, DUPUIS, O, SONCINI, E, MARTIN,B, PALAZZO, L, MADELENAT, P.
L'endométriose
de la cloison recto-vaginale appartient aux endométriose profondes, définies
par l'infiltration sur plus de 5 mm en profondeur de l'espace sous-péritonéal
par du tissus endométrial (1, 2, 3). Sa prévalence, étudiée
par Koninckx sur une série de 1252 clioscopies réalisées
pour douleurs pelviennes associées ou non à une infertilité
serait de 16,8% en présence de douleurs, de 5,8% en cas d'infertilité
et de 26,3% en cas d'association des deux (4). La localisation à la cloison
recto-vaginale serait la plus fréquente (2, 3, 5) mais il n'existe pas
de consensus sur ce point (6). Koninckx les a classés en 3 types: le
type I est constitué de lésions coniques à base péritonéales,
infiltrant la cloison recto-vaginale, le type II de lésions grossièrement
sphériques recouvertes par une adhérence du rectum, et le type
III de nodules sphériques dont la majeure partie est enchâssée
dans la cloison recto-vaginale (4).
Le maître symptôme de l'endométriose de la cloison recto-vaginale
est la douleur dont l'intensité et la prévalence pourraient dépendre
de la profondeur d'infiltration (2, 3). La symptomatologie associe des douleurs
" gynécologiques " (dysménorrhée, dyspareunie
profonde, douleurs pelviennes chroniques) et un syndrome rectal (douleurs à
irradiation anale, rectorragie, dyschésie, épreintes cataméniale).
Les résultats sur la fertilité de l'excision des lésions
profondes sont en faveur d'une relation de cause à effet (5, 7, 8, 9,
10, 11, 12).
Le diagnostic clinique est facilité par l'examen en période cataméniale
(13). Les examens complémentaires pour le diagnostic et le pronostic
chirurgical ont été peu étudié : l'I.R.M. et l'échoendosonographie
ano-rectale (E.E.S.A.R.) sont en cours d'évaluation (14, 15).
Le traitement est chirurgical et consiste en l'exérèse radicale
de toutes les lésions endométriosiques (5, 6, 7, 8, 12, 16, 17,
18, 19, 20, 21).
Le premier but de cette étude est de déterminer l' apport de l'I.R.M.
et de l'E.E.S.A.R. au diagnostic et au pronostic chirurgical des l'endométriose
de la cloison recto-vaginale.
Le deuxième but de cette étude est d'analyser la prise en charge
chirurgicale pour en évaluer la complexité, les complications
et les résultats fonctionnels afin d'informer précisément
ces patientes ayant une pathologie fonctionnelle.
PATIENTES
ET METHODE :
Quarante
patientes ont été opérées dans le service de Gynécologie
Obstétrique de l'hôpital Bichat-Claude Bernard entre janvier 1998
et juin 2000 pour une présomption de nodule endométriosique de
la cloison recto-vaginale. Dans trente-neuf cas elles ont été
opérées devant une suspicion clinique et dans un cas ce fut une
découverte per-clioscopique. L'âge moyen des patientes au
moment de l'intervention était de 32 ans, pour une taille moyenne de
164 cm (150-173), un poids de 58,7 kg (47-80) soit une B.M.I. moyenne de 21,8
kg/m2.
Toutes les patientes consultaient pour des douleurs pelviennes invalidantes
et 10 patientes présentaient une infertilité associée (25%).
33 patientes avaient une dysménorrhée (82,5%), 31 des dyspareunies
(77,5%), 19 des dyschésie (47,5%) et 28 des douleurs permanentes (70%).
La parité moyenne était de 0,7 (0-3) et la gestité moyenne
de 0,87 (0-5). 31 patientes (77%) déclaraient désirer une grossesse
dans l'avenir, dont 24 nullipares (77%).
32 patientes avaient eu préalablement une ou plusieurs clioscopies
(80%), avec une moyenne de 2,4 clioscopies par femme (1 à 5) pour
douleurs pelviennes et/ou endométriose, dont 72% chirurgicales. 6 patientes
avaient déjà eu une prise ne charge chirurgicale pour endométriose
profonde (4 de la cloison recto-vaginale et 2 des ligaments utéro-sacrés).
28 (70%) avaient déjà reçu un traitement par analogues
de la LH-RH pendant une durée moyenne de 7,2 mois (1-24) en une à
trois cures.
A l'examen clinique, 39 patientes présentaient une lésion de la
cloison recto-vaginale, dont 36 nodules individualisables (90%). Dans un cas,
la lésion a été découverte a été faite
en début de la procédure par le toucher vaginal combiné
à la palpation coelioscopique. 8 patientes (20%) présentaient
un bombement de la cloison sous spéculum.
32 patientes ont eu une exploration pré-opératoire (80%) : 29
par I.R.M., 21 par E.E.S.A.R. et 18 ces 2 examens. Les résultats sont
colligés à partir des comptes-rendus d'examen fournis par les
praticiens ayant réalisé les explorations, et sont confrontés
aux résultats histologiques.
Toutes les patientes ont été opérées après
une préparation digestive. Il n'a pas été prescrit de préparation
par analogues de la LH-RH ou par progestatif, ces traitements n'ayant pas fait
la preuve de leur intérêt dans cette indication (19). Les instruments
utilisés sont des instruments de chirurgie clioscopique conventionnelle
réutilisables. Un bilan complet des lésions pelviennes péritonéales
et un score rAFS (22) sont réalisés. Toutes les patientes ont
une dissection complète de la cloison recto-vaginale et toutes les lésions
visibles ou palpées sont réséquées : le premier
temps opératoire consiste à réaliser un clivage recto-vaginal
de proche en proche jusqu'à la rencontre avec le sommet du nodule. Si
celui-ci n'infiltre pas la paroi rectale, il est libéré de la
face antérieure du rectum, idéalement jusqu'à son pôle
inférieur. Le deuxième temps opératoire consiste à
libérer les faces latérales du nodule en ouvrant les fosses pararectales.
Il faut pour cela repérer le trajet des uretères précisément
pour ne pas les léser : une urétérolyse a souvent été
nécessaire. Si la paroi rectale est envahie, la dissection se poursuit
plan par plan : si la séreuse est envahie, elle seule est réséquée
; si la musculeuse est envahie, elle est réséquée sans
ouvrir la lumière digestive ; et si la sous-muqueuse est envahie, on
réalise une résection de la face antérieure du rectum.
En cas d'atteinte étendue de la paroi rectale ou de nodules sigmoïdiens
ou rectaux associés, une résection segmentaire sigmoïdo-rectale
de hauteur déterminée par l'atteinte digestive est réalisée.
Le troisième temps consiste en la libération du nodule de la face
postérieure du vagin : si c'est impossible, une colpectomie emportant
le nodule est nécessaire, cas le plus fréquemment rencontré.
Le clivage du nodule de la face antérieure du rectum peut être
plus aisé par voie vaginale, après une colpotomie postérieure.
Le dernier temps opératoire consiste à vérifier le site
opératoire et à réaliser l'exérèse de toutes
les lésions péritonéales, ovariennes et sous-péritonéales
associées si celles-ci n'ont pas été réséquées
au début de l'intervention. On s'assure visuellement de l'intégrité
des uretères, éventuellement couplé à l'injection
intraveineuse de bleu patenté avec contrôle cystoscopique de l'éjaculation
urétérale bilatérale. L'intégrité du rectum
ou l'étanchéité des sutures est vérifiée
par l'injection de bleu de méthylène dans l'ampoule rectale.
Le recueil des résultats fonctionnels à distance de l'intervention,
s'est fait à l'aide d'un questionnaire standardisé. Il a été
demandé si leurs symptômes ont été améliorés
de façon modérée, importante, complète ou insuffisante
depuis l'intervention.
Le test du chi-2 de Pearson a été utilisé pour les comparaisons
(a=0,05).
RESULTATS
:
1) Examens
complémentaires :
L'infiltration
de la paroi rectale était jugée positive chirurgicalement quand
une résection de la musculeuse rectale au minimum était nécessaire
à l'exérèse complète du nodule.
29 patientes ont eu une I.R.M.. Pour le diagnostic de nodule endométriosique
de cloison recto-vaginale, l'IRM à une sensibilité de 74%, une
spécificité de 50%, une valeur prédictive positive (VPP)
de 85%, une valeur prédictive négative (VPN) de 33% (tableau 1).
Dans 2 cas, des nodules non vus à l'IRM étaient des nodules de
fibrose et dans 4 cas, il n'a pas été retrouvé de nodule
lors de l'exploration chirurgicale. Pour le diagnostic d'infiltration de la
paroi rectale, l'IRM à une sensibilité de 53%, une spécificité
de 93%, VPP de 89%, une VPN de 66%(tableau 2). Dans sept cas l' infiltration
rectale n'a pas été vue. Pour le diagnostic d'atteinte des ligaments
utéro-sacrés, dans le cadre d'une étude rétrospective
avec les ligaments sains à l'exploration chirurgicale laissés
en place, l'IRM a une sensibilité de 86,6%, une spécificité
de 100% ; la VPP en est de 100% et la VPN de 87,5% (tableau 3). Tous les ligaments
suspects lors de l'I.R.M. se sont avérés suspects chirurgicalement
et ont été retirés.
21 patientes ont eu une E.E.S.A.R.. Pour le diagnostic de nodule de la cloison
recto-vaginale, l'E.E.S.A.R. a une sensibilité de 95%, une spécificité
de 100%, une VPP de 100% et une VPN de 67% (tableau 4). Le seul nodule non détecté
(faux négatif), était un nodule isolé, mesurant environ
2 cm, situé dans le tiers supérieur de la cloison recto-vaginale,
sans envahissement de la paroi rectale. Ce nodule était suspecté
sous spéculum, au toucher vaginal et à l'I.R.M.. Pour le diagnostic
d'infiltration de la paroi rectale, l'E.E.S.A.R. a une sensibilité de
100%, une spécificité de 83%, une VPP de 94% et une VPN de 100%
(tableau 5). Le seul cas de faux positif concernait un nodule envahissant la
séreuse mais pas la musculeuse.
18 patientes ont été explorées à la fois par I.R.M.
et E.E.S.A.R. : on peut comparer leurs performances dans leurs indications communes.
Pour le diagnostic d'endométriose de la cloison recto-vaginale les différences
constatées entre les deux examens ne sont pas significatives (sensibilité,
p=0,07 ; spécificité, p=0,15 ; VPP, p=0,25 ; VPN, p=0,08). Pour
le diagnostic d'infiltration de la paroi rectale, la sensibilité de l'E.E.S.A.R
est significativement supérieure a celle de l'I.R.M. (p=0,005) ainsi
que sa valeur prédictive négative (p=0,04) mais pas la spécificité
(p=1, identique) ou la valeur prédictive positive (p=0,7) (tableau 6).
2) Résultats
chirurgicaux :
* Dans 5
cas, il n'a pas été retrouvé de nodule de la cloison recto-vaginale
: un cas de faux positif de l'examen clinique (pas de lésions à
l'IRM), et quatre cas de faux positifs de l'association clinique-IRM. Dans deux
de ces cinq cas il s'agissait de patientes ayant déjà eu une prise
ne charge chirurgicale pour endométriose sous-péritonéale
: un nodule de la cloison recto-vaginale pour l'une et du ligament utéro-sacré
droit pour la seconde.
* Dans 35 cas il a été retrouvé un nodule de la cloison
recto-vaginale. La durée opératoire moyenne a été
de 263 minutes (110-540) et la durée d'hospitalisation de 8,4 jours (2-22).
4 laparotomies premières ont été réalisées
chez des patientes ayant des antécédents de prise en charge chirurgicale
lourde et toutes avaient une atteinte rectale. 89% des patientes ont eu une
clioscopie première.15 laparoconversions ont été
réalisées : 3 pour une complication per-opératoire (2 emphysèmes
sous-cutanés et 1 plaie de veine utérine), 1 devant la complexité
de la dissection et 11 pour réaliser une résection digestive.
Dans 13 cas, un abord vaginal a été associé à la
clioscopie. Au total, une laparotomie a été nécessaire
dans 54% des cas, essentiellement en raison d'une atteinte digestive.
Le score rAFS moyen est de 35,5 (2-128). Les formes classées modérées
et sévères sont les plus fréquemment rencontrées
(66% des cas). Les nodules de type III selon la classification de Koninckx sont
les plus fréquemment retrouvé (77%) (type I 9%, type II 14%).
Il y a eu 34 exérèses complètes d'un nodule recto-vaginal.
Une résection digestive a été nécessaire dans 17
cas (50%) et une colpectomie dans 26 cas (tableau 7). Une patiente refusait
une prise en charge pouvant menacer sa fertilité ultérieure :
une résection digestive aurait été nécessaire pour
obtenir une exérèse complète des lésions endométriosiques,
mais il avait été décidé d'attendre qu'elle ait
réalisé son désir de grossesse. Seules 8 patientes (23%)
avaient un nodule isolé : de nombreux gestes ont été nécessaires
pour réaliser l'exérèse de toutes les lésions endométriosiques
péritonéales et sous-péritonéales associées
(tableau 8).
3 patientes ont nécessité une reprise chirurgicale par intervention
de Hartman avec drainage par Mickulicz pour péritonite : il s'agissait
d'une perforation digestive, d'une fistule d'anastomose colo-rectale et d'une
fistule recto-vaginale par désunion de la suture rectale antérieure.
1 patiente a eu un hématome du fond vaginal évacué par
voie vaginale. 1 patiente a présenté une fistule vésico-vaginale
spontanément résolutive. 1 patiente a eu des dilatations rectales
pour une sténose rectale secondaire a une résection antérieure
du rectum sur 10 cm.
32 des 34 nodules réséqués étaient endométriosiques.
2 patientes avaient un nodule de la cloison recto-vaginale avec atteinte des
ligaments utéro-sacrés et du vagin, réséqués
lors de l'exploration chirurgicale, sans infiltration rectale : à l'examen
histologique ce sont des nodules de fibrose, sans lésions d'endométriose.
Les 17 lésions infiltrant le rectum sont endométriosiques : il
n'y a pas d'atteinte de la muqueuse rectale.
31 patientes (89%) ont pu être interrogées sur l'évolution
de leurs douleurs avec un recul moyen de 20 mois (9-35 mois) : 90% des patientes
étaient satisfaites de l'opération subie (tableau 9). Ces résultats
montrent une amélioration significative (p<0,0001) des patientes après
la résection chirurgicale des lésions. 15 des 17 patientes ayant
une atteinte digestive ont pu être contactées et sont toutes très
satisfaites des résultats de l'intervention.
DISCUSSION
:
1) Examens
complémentaires :
L'I.R.M.
permet de confirmer le diagnostic de nodule endométriosique de la cloison
recto-vaginale de façon intéressante (tableau 1). Dumontier (15)
a réalisé la seule étude précise d'évaluation
de l'I.R.M. dans cette indication : 48 patientes ayant une endométriose
pelvienne symptomatique, explorées par I.R.M. et E.E.S.A.R. en pré-opératoire
ont été opérées avec exérèse complète
des lésions : 6 patientes présentaient une endométriose
de la cloison recto-vaginale. Les résultats de l'I.R.M. ont été
médiocres : 4 nodules ont été mis en évidence et
le diagnostic a été porté à tort dans 5 cas (sensibilité
de 66 % et spécificité de 88%).
L'I.R.M. a été peu performante pour diagnostiquer l'infiltration
rectale (tableau 2).Le diagnostic n'a été évoqué
que dans un cas sur trois atteintes confirmées dans l'étude de
Kinkel (23), et Dumontier (15) trouve seize patientes présentant une
atteinte digestive lors de l'exploration chirurgicale dont douze ont eu une
résection digestive (4 refus du geste) avec confirmation histologique
de l'atteinte : le diagnostic avait été suspecté dans huit
cas par l'I.R.M. (sensibilité 75%, spécificité 100%).
L'I.R.M. est très satisfaisante pour les atteintes des ligaments utéto-sacrés
(tableau 3) et ces résultats sont comparables à ceux de la littérature
(15, 23). Dans la localisation urinaire, vésicale et urétérale,
le diagnostic est possible par I.R.M mais les données publiées
sont des cas rapportés ayant eu une I.R.M. en pré-opératoire
(23, 24, 25, 26, 27, 28). Nous n'avons pas rencontré d'atteinte urinaire
de l'endométriose dans notre série.
Les résultats de l'E.E.S.A.R. sont très satisfaisants pour la
détection des nodules (tableaux 4). Fédélé (14)
a réalisé une étude portant sur 102 patientes opérées
pour endométriose et ayant eu une E.E.S.A.R. pré-opératoire
systématique : 34 présentaient une infiltration de la cloison
recto-vaginale confirmée chirurgicalement dans 33 cas. Mais dans cette
étude, seules les patientes ayant une E.E.S.A.R. en faveur de la localisation
recto-vaginale ont eu une dissection de la cloison à la recherche d'une
lésion. Pour Dumontier (15), l'E.E.S.A.R. est plus apte a détecter
les nodules avec atteinte digestive associée que les nodules isolés
(3 nodules isolés méconnus sur 6 : sensibilité 50%, spécificité
100%).
L'ensemble des auteurs trouvent des résultats concordant en faveur de
la fiabilité de l'E.E.S.A.R. pour établir le diagnostic d'endométriose
digestive (sensibilité de 100%, spécificité 91 à
100%)(14, 15, 29, 30, 31, 32) : dans notre étude, elle a corrigé
les 7 faux négatifs de l'I.R.M. et est significativement plus performante
trouver une infiltration rectale associée à un nodule endométriosique
recto-vaginal : elle doit donc être préférée à
l'IRM.
2) Résultats
chirurgicaux :
En présence
d'un nodule de la cloison recto-vaginale sans infiltration digestive, la prise
en charge clioscopique ou coelio-vaginale est la plus couramment réalisée
dans les centres habitués à ces cas (5, 6, 7, 16, 19, 21). En
cas d'atteinte digestive associée, la voie coelioscopique à été
proposée (12, 16, 18) mais la laparotomie est privilégiée
à ce jour en cas d'endométriose digestive (6, 8, 21, 33, 34, 35,
36, 37, 38, 39, 40, 41, 42, 43, 44, 45, 46).
Le score rA.F.S., dans sa conception, ne prend pas en compte les lésions
sous-péritonéale et l'ensemble des auteurs trouvent en majorité
une endométriose péritonéale modérée à
sévère associée au nodule de la cloison recto-vaginale
(6, 7, 8), en dehors de Koninckx(19) qui a une prédominance de formes
minimes et légères. Koninckx a proposé en 1992 une classification
de l'endométriose profonde (4) mais celle-ci n'est pas utilisée
actuellement.
L'exérèse complète de l'ensemble des lésions est
la règle du traitement des endométrioses de la cloison recto-vaginale
(5, 6, 7, 8, 9, 12, 15, 16, 17, 18, 19, 20, 2133, 47, 48) et des endométrioses
digestives (33, 34, 35, 36, 37, 38, 39, 40, 41, 42, 43, 44, 45, 46, 49, 50,
51, 52, 53, 54). En cas d'envahissement digestif, une résection est légitime
pour assurer un traitement complet. Une colpectomie est très souvent
nécessaire à l'exérèse complète des lésions
(5, 6, 8, 12, 16, 19, 21). Dans notre expérience, l'endométriose
des ligaments utéro-sacrés est plus fréquente que celles
de la cloison recto-vaginal, ce qui est aussi le cas pour Chapron (6, 11) :
en cas d'infiltration, la résection est indispensable. Une urétèrolyse
doit être réalisé si les uretères sont mal visualisés
ou en cas de lésions latéralisées, en particulier s'il
y a atteinte associée des ligaments utéro-sacrés (6, 8,
12, 19, 20, 47).
Les complications, en particulier les péritonites, sont peu fréquentes
(12, 13, 19, 36, 38, 39, 44)mais très sévères pour une
pathologie fonctionnelle.
L'ensemble des données est en faveur de l'efficacité du traitement
chirurgical pour l'amélioration de la symptomatologie douloureuse (89
à 100% des patientes améliorées) (6, 7, 8, 12, 19, 21),
donnée essentielle dans cette pathologie fonctionnelle. Les résultats
sur la fertilité semblent satisfaisants (taux de grossesse de 33 à
70%) (7, 8, 10, 12) et les résultats de la fécondation in vitro
seraient satisfaisants dans cette indication (55)
CONCLUSION
:
L'examen
clinique en période cataménial est essentiel pour évoquer
le diagnostic. La réalisation pré-opératoire d'une I.R.M.
permet d'établir une cartographie complète des lésions
sous-péritonéales (cloison recto-vaginale, ligaments utéro-sacrés,
vessie et uretères) et péritonéales (endométriomes,
implants péritonéaux), et l'E.E.S.A.R. permet le diagnostic d'une
infiltration de la paroi rectale de façon fiable et confirme la présence
d'un nodule de la cloison recto-vaginale. Les données de ces deux examens
permettent au chirurgien de prévoir les gestes nécessaires au
traitement complet, en particulier les exérèses digestives, et
d'en informer la patiente pour qu'elle puisse assumer sa décision d'être
opérée.
Le traitement chirurgical est sûr dans une équipe habituée
à cette prise en charge. Les complications per-opératoires sont
rares mais sont à mettre en parallèle avec la complexité
et la diversité des gestes à réaliser (exérèse
de ligament utéro-sacrés, résections digestives…)
ainsi que l'expérience des opérateurs ayant effectué ces
gestes, justifiant la prise en charge dans des centres spécialisés.
Les complications post-opératoires sont peu fréquentes mais très
sévères et leurs conséquences sur la fertilité de
ces femmes jeunes désireuses de grossesse sont méconnues.
Les résultats fonctionnels sont, en balance à ces complications,
très satisfaisants et justifient la prise en charge chirurgicale de cette
pathologie.
|
Nodule
endométriosique de la cloison recto-vaginale
|
|
OUI
|
NON
|
20
IRM positives |
17
|
3
|
9
IRM négatives |
6
|
3
|
Tableau
1 : corrélation I.R.M. et résultat histologique pour le diagnostic
de nodule endométriosique de la cloison recto-vaginale.
|
Envahissement
de la paroi rectale
|
|
OUI
|
NON
|
9
IRM positives |
8
|
1
|
20
IRM négatives |
7
|
13
|
Tableau
2 : corrélation I.R.M. et résultat histologique pour le diagnostic
d'envahissement rectal.
|
Atteinte
endométriosique des ligaments utéro-sacrés
|
|
OUI
|
NON
|
13
I.R.M. positives |
13
|
0
|
16
I.R.M. négatives |
2
|
14
|
Tableau
3 : corrélation IRM et résultat histologique pour le diagnostic
d'infiltration des ligaments utéro-sacrés.
|
Infiltration
de la paroi rectale
|
|
OUI
|
NON
|
16
EESAR positives |
15
|
1
|
5
EESAR négatives |
0
|
5
|
Tableau
5 : corrélation EESAR et résultat histologique pour le diagnostic
d'infiltration de la paroi rectale
|
Nodule
endométriosique de la cloison recto-vaginale
|
|
OUI
|
NON
|
18
EESAR positives |
18
|
0
|
3
EESAR négatives |
1
|
2
|
Tableau
4 : corrélation EESAR et résultat histologique pour le diagnostic
de nodule endométriosique de la cloison recto-vaginale.
|
Détection
des nodules de la cloison recto-vaginale
|
Détection
de l'infiltration de la paroi rectale
|
Nombre
de cas |
17
|
14
|
Sensibilité
EESAR |
94%
(p=0,07)
|
100%
(p=0,005)
|
Sensibilité
I.R.M. |
70%
|
57%
|
Spécificité
EESAR |
100%
|
75%
|
Spécificité
I.R.M. |
0%(NS)
|
75%
|
Tableau
6 : performances comparées de l'I.R.M. et de l'E.E.S.A.R. pour la détection
des nodules de la cloison recto-vaginale et de l'infiltration rectale.
Type
de résection
|
n
|
%
N=34
|
Sto
|
Lap
|
CV
|
Recto-sigmoïdienne
segmentaire |
5
|
15%
|
2
|
5
|
0
|
Musculeuse
et muqueuse rectale |
5
|
15%
|
1
|
5
|
0
|
Musculeuse
rectale |
7
|
21%
|
0
|
5
|
2
|
Colpectomie |
26
|
76%
|
|
|
|
(Sto=stomie,
Lap=laparotomie, CV=coelio-vaginal)
Tableau 7 : résections
liées à l'exérèse du nodule et voie d'abord.
Gestes
associés
|
Nombre
|
Proportion(N=34)
|
Exérèse
ligament US |
18
|
51%
|
-
bilatérale |
6
|
33%
|
-
unilatérale |
12
|
67%
|
Urétérolyse |
22
|
63%
|
-
bilatérale |
13
|
59%
|
-
unilatérale |
9
|
41%
|
Gestes
intra-péritonéaux |
27
|
77%
|
-
exérèse endométriome |
11
|
32%
|
-
adhésiolyse |
24
|
71%
|
Appendicectomie
|
3
|
9%
|
Hystérectomie
|
3
|
9%
|
Tableau 8 : gestes
associés à l'exérèse du nodule
Symptômes
pré-opératoire
|
Amélioration
des symptômes
|
Total
|
Modérée
|
Importante
|
Complète
|
28
dysménorrhée |
18%
|
14%
|
50%
|
82%
|
25
dyspareunie |
12%
|
28%
|
44%
|
84%
|
16
dyschésie |
6%
|
31,5%
|
37,5%
|
75%
|
21
douleurs permanentes |
9,5%
|
29%
|
52%
|
90,5%
|
10
infertilités |
4
grossesses à terme
|
40%
|
Globalement(n=31)
|
16%
|
42%
|
32%
|
90%
|
Tableau
9 : résultats fonctionnels à 20 mois de la chirurgie.
1 Martin,
D.C., Hubert, G.D., Levy, B.S. Depth of Infiltration of Endometriosis. Journal
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28 Deval, B., Danoy, X., Buy, J.N., Darai, E., Hugol, D., Gompel, A., Poitout,
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et l'infertilité. Réalités en Gynécologie-Obstétrique
2000;55:12-17.
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