Quel protocole pour quelle femme en
AMP ? Le point de vue du biologiste
M. PLACHOT*, O. KULSKI*, J.
BELAISCH-ALLART*, J.M. MAYENGA*, A. CHOURAQUI*, A.M.
SERKINE*, F. ABIRACHED*, L.TESQUIER*
Le but ultime du biologiste d'AMP est
d'obtenir des embryons capables de s'implanter. Pour cela il faut :
- un nombre
d'ovocytes suffisant mais pas excessif. En effet, plus le nombre d'ovocytes est
élevé, plus le pourcentage d'anomalies de la fécondation (activation
parthénogénétique, zygotes présentant 3 pronuclei, fécondations
retardées ou bloquées) est élevé,
- des ovocytes
normaux au plan morphologique et en particulier dépourvus d'atrésie,
- un taux d'ovocytes
mûrs (observable lors de l'ICSI) d'au moins 85 %
- un taux de
fécondation d'au moins 60 % des ovocytes mûrs et normaux au plan morphologique,
- des embryons
présentant une morphologie et une cinétique de développement
correcte,
- un nombre
total d'embryons si possible supérieur au nombre d'embryons à transférer
de manière à pouvoir sélectionner ceux qui seront transférés,
et à congeler quelques embryons de bonne qualité.
Trois paramètres permettent d'atteindre
ces objectifs :
- la stratégie
clinique dans le choix du traitement inducteur de l'ovulation et la surveillance
du cycle
- la qualité
intrinsèque des gamètes
- la stratégie
biologique et la qualité du plateau technique
Ce travail rapporte les résultats
du programme d'AMP de l'hôpital de Sèvres en fonction des stratégies
cliniques.
Patientes et méthodes
Patientes et traitement inducteur de l'ovulation
Entre le 1er janvier et le 31 juillet
2004, 377 ponctions ont été réalisées pour FIV ou ICSI selon
l'indication.
Trois types principaux de traitements
inducteurs de l'ovulation ont été administrés :
Protocole 1 : GnRHa en protocole long
et FSH rec
C'est le protocole standard proposé
à toutes les patientes sauf exceptions décrites plus loin. Il comporte
une désensibilisation par le GnRHa en protocole long associée à
une stimulation de l'ovulation par la FSH recombinante (FSH rec). Les patientes
ont reçu de la triptoréline à partir du 1er ou 2e
jour du cycle (0,1 mg Décapeptyl® ; Ipsen Biotech, France). La FSH rec
(Gonal-F® ; Serono, France ou
Puregon ® ; Organon, France) a été administrée à partir
du 10e jour si la désensibilisation était complète, attestée
par un taux d'estradiol bas (< 50pg/ml) et l'absence de kystes à l'échographie.
Lors de la première tentative, les patientes ont reçu quotidiennement,
soit 150 UI de FSH rec (si elles avaient moins de 30 ans), soit 225 UI de FSH rec
(si elles avaient plus de 30 ans). Le premier dosage d'estradiol était réalisé
après 5 jours de FSH rec, puis les doses ajustées en fonction de la réponse
ovarienne. Celle-ci était évaluée par les dosages d'estradiol et
l'échographie. Le protocole était adapté en fonction de l'âge
de la patiente, de son poids et de la réponse antérieure. En cas de SOPK,
la dose de départ était plus généralement de 150 UI de FSH rec
et le premier dosage effectué après 3 jours de FSH rec.
L'HCG (5000 UI) a été injectée
lorsqu'au moins 3 follicules avaient atteint un diamètre > à 18 mm.
Le recueil ovocytaire a été réalisé 36 heures après l'injection
d'HCG.
Protocole 2 : GnRHa demi-dose en protocole
long et FSH rec
Il est proposé aux patientes ayant
eu au moins une fois un cycle annulé pour recrutement folliculaire insuffisant
avec le protocole standard, et aux « cas désespérés » (femmes
de 42-43 ans, FSH limite...). Il est identique au protocole précédent
mais les patientes reçoivent une demi-dose de triptoréline, soit 0,05
mg à partir du début de la FSH rec administrée à la dose quotidienne
de 450 UI.
Protocole 3 : GnRH ant
Il est proposé aux patientes ayant
eu soit une excellente réponse à la première tentative (ayant pu
conduire à l'annulation si la réponse était excessive), soit aux
SOPK. La FSH rec est débutée au 2e jour du cycle (150 à
200 UI/J), l'antagoniste (Cétrotide 0,25 mg ou Ganirélix) est introduit
dès que, soit le taux d'estradiol dépasse 400 μg, soit un follicule
atteint 14 mm (protocole flexible, doses multiples).
Recueil ovocytaire, fécondation et développement
embryonnaire
Ils ont été décrits précédemment
(Plachot et al, 2003). Cependant certains termes doivent être définis
:
- ovocytes
anormaux à J0 et J1 : ovocytes dégénératifs au recueil ou 24heures
plus tard et/ou immatures (observables lors de l'ICSI) ;
- ovocytes
utilisables : ovocytes morphologiquement normaux et au stade de métaphase II
;
- embryons
: tous les embryons obtenus sauf ceux issus de fécondations anormales (1 ou
3 pronuclei, fécondations retardées...) ;
- embryons
normaux : présentant une cinétique normale (2 à 6 cellules à
J2, 4 à 8 cellules à J3), et une morphologie normale (taux de fragmentation
inférieur à 30 % du volume de l'embryon). Ces embryons peuvent être
transférés ou congelés.
Résultats
Le tableau 1 montre que le protocole 1 (GnRHa
prot long et FSH rec ) remplit les conditions énumérées plus haut
et représente un bon traitement de référence.
Le protocole 2, dit protocole demi-dose
(de GnRHa) montre ses limites. Il est proposé aux patientes ayant eu au moins
une fois un cycle annulé pour recrutement folliculaire insuffisant avec le
protocole standard, et aux « cas désespérés » (femmes de
42-43 ans, FSH limite...). En effet, le nombre moyen d'ovocytes recueillis (plus
faible que le précédent) conduit au bout du compte à un nombre moyen
d'embryons transférés plus faible (1,8 vs 2,4), doublement pénalisant
chez ces patientes, et donc à un taux de grossesses significativement plus
bas. Cependant, la qualité ovocytaire et embryonnaire est normale.
Le protocole 3, proposé aux patientes
ayant eu soit une excellente réponse à la première tentative (ayant
pu conduire à l'annulation si la réponse était excessive), soit aux
SOPK montre une efficacité intermédiaire : un bon nombre d'ovocytes (lié
à la sélection des patientes) un taux un peu plus élevé d'ovocytes
anormaux que dans le protocole 1, un taux de grossesse qui semble plus faible que
pour le protocole 1 (mais de manière non significative) bien que le nombre
moyen d'embryons transférés soit identique.
Tableau 1 : paramètres biologiques
de l'AMP
en fonction du type de traitement inducteur
de l'ovulation
Discussion
Le protocole demi-dose
Le protocole demi-dose est réservé à
des cas de mauvais pronostic, il est donc logique qu'il fournisse un faible taux
de grossesse. Dans la littérature, aucun traitement ne réussit à
compenser l'effet « mauvaise répondeuse ».
Les antagonistes du GnRH
Cette étude montre une seule différence
biologique entre le protocole 1 (GnRHa protocole long et FSH rec) et le protocole
3 (antagonistes) : un léger excès d'ovocytes anormaux à J0 et J1
dans le 2e cas. Ceci peut être lié, soit au fait qu'un certain
nombre de ces patientes avaient un SOPK (et nous avions montré précédemment
un taux plus élevé d'ovocytes immatures dans ce cas), soit à un effet
direct de l'antagoniste sur la qualité ovocytaire (Plachot, 2004).
Le dossier FIVNAT 2003 (rapportant
les résultats de 2002) montre sur une grande série (4420 cycles avec antagonistes
et 27 120 cycles avec agonistes) un nombre moindre d'ovocytes recueillis (8,5 vs
9,9), inséminés (7,5 vs 8,6) ou injectés (6,8 vs 7,8)
avec les antagonistes comparés aux agonistes. Les taux de fécondation
sont identiques. La qualité embryonnaire, appréciée par des arguments
épidémiologiques indirects (taux de congélation des embryons surnuméraires
et étude des décongélations) ne montre pas de différence entre
les 2 groupes. Ces résultats sont identiques à ceux rapportés dans
une revue de la littérature (Plachot, 2004).
Le cas des patientes ayant un syndrome des ovaires polykystiques
(SOPK)
Dans une étude antérieure (Plachot et
al, 2003), nous avons comparé la qualité ovocytaire et embryonnaire chez
des patientes présentant un SOPK et chez des témoins ayant une ovulation
normale. Ces patientes avaient reçu un traitement inducteur de l'ovulation
comportant du GnRHa en protocole long et de la FSH rec. La seule différence
était pour les SOPK une dose de FSH de départ généralement plus
faible (150UI au lieu de 225UI) et un premier dosage d'estradiol 3 jours au lieu
de 5 jours après le début de la FSH rec. Nous avons observé un nombre
d'ovocytes supérieur chez les SOPK (12,1) que chez les témoins (9,6, p
< 0,05) mais le taux d'ovocytes immatures était également plus élevé
(13,8 % vs 5,8 %, p < 0.0002). Le taux de fécondation était
diminué chez les SOPK (52 % vs 61 % chez les témoins, p < 0,02).
La cinétique et la morphologie embryonnaire ainsi que les taux de grossesses
étaient identiques dans les 2 groupes.
Kolibianakis (2003), a évalué
l'effet d'un protocole comportant de la FSH rec et des antagonistes chez des patientes
ayant un SOPK. Lorsque le BMI était > 29 kg/m2, il a administré
une dose de FSH rec de départ de 200 UI (au lieu de 100 UI pour celles ayant
un BMI < 29 kg/m2). Ceci lui a permis de recueillir un nombre d'ovocytes
identique à celui des femmes ayant un BMI plus bas, un nombre d'ovocytes fécondés
plus élevé, et un score embryonnaire identique. Le taux de grossesses
cliniques significativement plus faible (25,7 % vs 47,3 %) reste néanmoins
intéressant chez ces patientes à mauvais pronostic.
Le rôle du traitement inducteur de l'ovulation sur
les paramètres biologiques
Il est très difficile à évaluer
car il existe peu d'informations sur la qualité ovocytaire et embryonnaire
dans les cycles naturels. Ziebe et al. (2004) a comparé de manière rétrospective
177 cycles stimulés par le GnRHa en protocole long et la FSH rec et 177 cycles
naturels chez les mêmes patientes lorsqu'elles reviennent pour un transfert
d'embryons congelés. Dans ce dernier cas, les follicules sont ponctionnés
lorsque le follicule dominant a un diamètre > à 17 mm, l'hCG est administré
36 heures avant le recueil ovocytaire, le tout au cours du cycle de transfert des
embryons congelés. Les auteurs observent un taux de clivage (70 et 66 %) un
taux d'embryons à 4 cellules (44 %) et un taux d'embryons ayant moins de 10
% de fragmentation (61 % et 69 %) identiques dans les 2 groupes. L'administration
d'un traitement inducteur de l'ovulation et tout particulièrement de gonadotrophines
exogènes n'a modifié ni le taux de clivage, ni la cinétique, ni la
morphologie embryonnaire.
Des conclusions différentes ont
été rapportées chez la souris dans un modèle de don d'embryons
dans lequel Ertzeid and Storeng (2001) ont transféré chez des femelles
témoins des embryons de femelles stimulées (par PMSG et HCG) dans une
corne, et des embryons provenant de femelles témoins dans l'autre corne. Ils
ont observé une diminution du taux d'embryons atteignant le stade blastocyste
(lorsqu'ils provenaient de femelles stimulées (41 %) comparé aux témoins
(61 %)).
Ces résultats ont été
confirmés par Van der Auwera and d'Hooghe (2001) qui cette fois in vitro
observent une diminution du taux d'embryons atteignant le stade blastocyste (p <
0,0001) et du taux d'embryons éclos (p < 0,03) ainsi qu'un retard de croissance
ftale de 40 % chez les souris stimulées (par PMSG et HCG) (p < 0,0001)
comparé aux témoins non stimulées.
L'hormone de croissance
L'hormone de croissance in vitro accélère
la maturation nucléaire de l'ovocyte de bovins, provoque l'expansion du cumulus
et favorise la division et le développement embryonnaire par un effet probable
sur la maturation cytoplasmique. Hazout et al. (2003) ont réalisé une
étude randomisée en double aveugle comparant 3 groupes (au total 35 patientes)
désensibilisées par un agoniste de la GnRH et recevant 0, 4 ou 8UI de
GH rec associée à de la FSH rec. Les caractéristiques des patientes
étaient principalement un taux d'ovocytes dysmorphiques > 50 % et au moins
3 échecs d'implantation. Bien que les séries fussent très petites,
les taux de grossesses (non significativement différents) ont été
de 18 % (0 GH), 50 % (4 UI de GH) et 55 % (8 UI de GH). Alors qu'il n'existe pas
de différence dans les taux d'ovocytes dysmorphiques dans les 3 groupes, la
morphologie embryonnaire était bien meilleure dans le groupe traité avec
8 UI de GH. Le mécanisme par lequel la GH interviendrait reste pour l'instant
hypothétique.
Gonadotrophines urinaires vs recombinantes
Deux études comparent (de manière détaillée)
les paramètres biologiques après administration de FSH urinaire ou recombinante.
Ng et al. (2001) n'observent aucune différence dans aucun des paramètres
(taux de maturation, de fécondation, morphologie ovocytaire, ou embryonnaire)
entre les HMG et la FSH rec. Selman et al. (2002) observent uniquement une légère
mais significative augmentation du taux d'embryons de grade 1 (blastomères
égaux et réguliers, pas de fragments) après FSH purifiée (42,1
%) comparée à la FSHrec (33,5 %, p < 0,05).
Bibliographie
Plachot M, Belaisch-Allart J, Mayenga JM, Chouraqui
A, Tesquier A, Serkine AM, Boujenah A, Abirached F : Qualité des ovocytes et
embryons dans le syndrome des ovaires polykystiques. Gyn Obs Fert, 2003, 31, 350-354.
Plachot M : Critères d'évaluation
biologique au cours des protocoles antagonistes. J Gynecol Obstet Biol Reprod 2004,
33, 3S32-3S35.
Ziebe S, Bangsboll S, Schmidt KLT,
Loft A, Lindhard A, Nyboe Andersen A. : Embryo quality in natural versus stimulated
IVF cycles. Hum Reprod, 2004, 19, 1457-1460.
Ertzeid G, Storeng R. : The impact
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2001, 16, 221-225.
Van der Auwera I, D'Hooghe T : Superovulation
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Ng EH, Lau EY, Yeung WS, Ho PC : HMG
is as good as recombinant human FSH in terms of oocytes and embryo quality : a prospective
randomized trial. Hum Reprod, 2001,16, 319-325.
Selman HA, de Santo M, Sterzik K, Coccia
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on oocytes and embryo quality. Fertile Steril 2002, 78, 1061-1067.
Kolibianakis E : reproductive outcome
of polycyctic ovarian syndrome patients trated with GnRH antagonists and recombinant
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Hazout A, Junca AM, Tesarik J, Menezo
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dysmorphiques : résultats d'une étude pilote randomisée en double
aveugle. Ref Gynecol Obstet 2003, 10, 71-77.
* CHI Jean-Rostand, 141
Grande-Rue, 92311 Sèvres. QUEL
PROTOCOLE POUR QUELLE FEMME EN AMP ? LE POINT DE
VUE DU BIOLOGISTE 161
162 M.
PLACHOT, O. KULSKI, J. BELAISCH-ALLART, J.M. MAYENGA,
A. CHOURAQUI, A.M. SERKINE, F. ABIRACHED, L. TESQUIER
QUEL PROTOCOLE
POUR QUELLE FEMME EN AMP ? LE POINT DE VUE DU BIOLOGISTE 163
|
˙ |
˙Protocole 1 |
˙Protocole 2 |
˙Protocole 3 |
˙P |
| |
˙ |
˙ |
˙GnRHa prot |
˙GnRHa prot |
˙GnRH ant |
| |
˙ |
˙ |
˙long et FSH |
˙long |
| | |
˙ |
˙ |
˙rec |
˙- dose et FSH |
| | |
˙ |
˙ |
˙ |
˙rec |
| | |
˙ |
˙Nombre ponctions |
˙283 |
˙80 |
˙14 |
˙ |
˙ |
˙ |
˙Nombre moyen d'ovocytes |
˙11,2 |
˙6,9 |
˙12,1 |
˙ |
˙ |
˙ |
˙Nombre moyen d'ovocytes
|
˙2,4 (21 %) a |
˙1,7 (25 %) |
˙3,4 (28 %) b |
˙a-b : < 0,05 |
˙ |
anormaux à J0 et J1
|
˙Nombre
moyen d'ovocytes |
˙8.8 |
˙5.2 |
˙8.7 |
˙ |
˙ |
˙ |
˙utilisables |
˙ |
|
˙ |
˙Nombre total d'embryons |
˙5,0 (57 %) |
˙2,9 (56 %) |
˙4,9 (56 %) |
˙NS |
˙ |
| | |
˙ |
˙Nombre d'embryons normaux |
˙3,9 (78 %) |
˙2,2 (76 %) |
˙3,5 (71 %) |
˙NS |
˙ |
| | |
˙ |
˙Nombre de transferts |
˙256 (90 %) a |
˙64 (80 %) b |
˙13 (93 %) |
˙a-b : 0.01 |
| | | |
˙ |
˙Nombre moyen d'embryons
|
˙2.4 |
˙1.8 |
˙2.4 |
˙ |
˙ |
transférés
Nombre de cycles 104 (41 %)
a 11 (17 %) b 5 (38 %) a-b
: 0.001
avec congélation
Nombremoyen d'embryons 1,5 0,4 1,1
congelés
Nombre de grossesses cliniques 79 9 3
Taux de grossesses 27,9 %
a 11,3 % b 21,4 % a-b
: 0,002
par ponctions
Taux de grossesses 30,9 %
a 14,0 % b 23,1 % a-b
: 0,007
par transferts
164 M.
PLACHOT, O. KULSKI, J. BELAISCH-ALLART, J.M. MAYENGA,
A. CHOURAQUI, A.M. SERKINE, F. ABIRACHED, L. TESQUIER
QUEL PROTOCOLE
POUR QUELLE FEMME EN AMP ? LE POINT DE VUE DU BIOLOGISTE 165
166 M.
PLACHOT, O. KULSKI, J. BELAISCH-ALLART, J.M. MAYENGA,
A. CHOURAQUI, A.M. SERKINE, F. ABIRACHED, L. TESQUIER |