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Titre: La maturation in vitro
Année: 2004
Auteurs:
Spécialité: Infertilité
Theme: Maturation in vitro

La maturation in vitro

M. PLACHOT

La maturation ovocytaire (MIV) a 2 composantes essentielles :

- la maturation nucléaire qui culmine par l'émission du 1er globule polaire

- la maturation cytoplasmique, complexe et plurielle, qui permet, entre autre, grâce à la réaction corticale d'éviter la polyspermie et qui assure les synthèses protéiques nécessaires au bon déroulement de la fécondation et du développement embryonnaire. De leur synchronie dépend le bon déroulement des événements ultérieurs. Si la maturation nucléaire est assez bien maîtrisée in vitro, il n'en est pas de même de la maturation cytoplasmique. En effet, les premières tentatives de MIV des ovocytes humains ont été réalisées dès 1965, mais le faible taux de fécondation et de développement embryonnaire ultérieur fait que cette technique n'a eu quasiment aucune application clinique jusqu'en 1994 (pour revue Rutherford, 1998 ; Cha, 1998).

Aujourd'hui la MIV des ovocytes est réalisée essentiellement dans 2 cas :

- chez les patientes atteintes d'un syndrome des ovaires polykystiques (SOPK),

- chez les patientes normoovulantes ayant une FIV au cours d'un cycle spontané.

Le syndrome des ovaires polykystiques

Les patientes ayant un syndrome des ovaires polykystiques ont des risques de développer une hyperstimulation ovarienne après stimulation classique dans le cadre de l'AMP. C'est pourquoi plusieurs auteurs ont prélevé des ovocytes immatures au cours de cycles spontanés : les ovocytes sont recueillis à partir de petits follicules (2 à 10 mm de diamètre) entre J5 et J12 du cycle. En moyenne, 15 ovocytes sont recueillis par patiente. Le milieu de culture est le plus souvent enrichi en E2 et gonadotrophines bien que les résultats aient démontré que ce n'était pas indispensable. Trounson et coll. (1994) ont montré que 60 % des ovocytes pouvaient atteindre le stade de métaphase II, parmi lesquels 45 % étaient fécondés. Cependant, les auteurs ont noté un retard de développement embryonnaire probablement responsable du faible taux de grossesse (1grossesse/13 transferts). Un an plus tard, la même équipe a rapporté une naissance après l'application successive de plusieurs techniques biologiques : MIV, ICSI, co-culture des embryons sur cellules Vero jusqu'au stade blastocyste et éclosion assistée ! Cependant, le taux de grossesses restait désespérément bas : < 2 % (Barnes et coll, 1995). C'est alors Cha (1998) qui rapporte la plus grande série de grossesses en utilisant la même technique que celle de Barnes : 10 grossesses, soit un taux de 26.8 %.

Plus récemment, dans une étude cas-témoin, Child et coll (2002) ont comparé FIV et MIV+FIV chez des patientes ayant un SOPK. Ils n'ont observé aucune différence significative dans le taux de grossesse et le taux de naissances entre le groupe FIV (38.3 % et 26.2 %) et le groupe MIV+FIV (26.2 % et 15.9 %). Le taux d'implantation était toutefois supérieur dans le premier groupe (17.1 % vs 9.5 %) ainsi que le taux d'hyperstimulation modérée ou sévère (11.2 % vs 0).

La MIV pourrait donc être un moyen d'éviter les hyperstimulations sévère chez ces patientes à condition que les chances de grossesse ne soient pas trop diminuées, ce qui est le cas, sauf dans de rares publications.

La FIV au cours d'un cycle spontané

Le recueil ovocytaire au cours d'un cycle naturel chez les femmes normoovulantes permet d'éviter les risques (hyperstimulation...), contraintes (prises de sang répétées, échographies), effets secondaires et coût financier de la stimulation ovarienne. Russell et coll. (1997) ont obtenu des ovocytes à partir de follicules de 4 à 12 mm de diamètre, entre J7 et J12 du cycle. En moyenne 12 ovocytes ont été obtenus par patiente. Le milieu de maturation (TCM 199) comprenait 75mIU de FSH/ml, 500mIU/ml d'hCG et 1μg d'E2. Trois grossesses cliniques ont été obtenues après 54 transferts.

Le taux de maturation varie d'une femme à l'autre et semble être un bon critère prédictif de la qualité ovocytaire. Ainsi, le taux de MIV des ovocytes de femmes ayant déjà obtenu une grossesse (69.8 %) est supérieur à celui des femmes n'ayant jamais conçu (36.7 %, p<0.001). En conséquence, un taux de MIV bas est de mauvais pronostic même lorsque les taux de FSH et d'E2 sont normaux à J3 (Russell et coll,1998).

Là encore, le « coût-bénéfice» de la MIV doit être évalué : un faible coût, pour de faibles chances de grossesse.

Les mauvaises répondeuses

Selon Liu et al (2003), une mauvaise réponse à la stimulation est définie par un taux d'estradiol < 1000 pg/ml le jour du déclenchement de l'ovulation par l'hCG, et un maximum de 4 ovocytes recueillis. Elle n'est pas rare chez les femmes de plus de 38 ans, mais elle peut également survenir chez des femmes jeunes au profil endocrinien normal. Souvent le cycle de FIV est annulé et le taux de grossesse est bas. Les auteurs ont proposé - au lieu d'annuler le cycle - de recueillir des ovocytes immatures chez ces femmes ayant une mauvaise réponse à la stimulation par le GnRHa et la Metrodine HP. En moyenne, 5.1 ovocytes ont été recueillis chez des femmes d'âge moyen 30.5 ans. Ils ont été cultivés en présence de FSH (0.075 IU/ml), hCG (0.075 IU/ml), 17 b estradiol (0.5mg/ml) et 10 % de liquide folliculaire humain (provenant de femmes ayant un cycle de FIV après stimulation de l'ovulation). Au total 80.5 % des ovocytes ont atteint le stade de métaphase II et 78.5 % de ceux-ci ont été fécondés par ICSI. Les auteurs rapportent 3 grossesses sur une petite série de 8 cycles ; le taux d'implantation est de 20 %. Le bénéfice de la MIV doit bien sûr être évalué sur une plus grande série.

Rôle d'un priming par la FSH ou l'hCG

Mikkelsen et coll. (1998) ont étudié le rôle d'une stimulation par la FSH sur le développement ultérieur des ovocytes immatures chez des femmes atteintes d'un syndrome des ovaires polykystiques. Ils ont donc prélevé des ovocytes immatures, soit chez des femmes n'ayant pas reçu de FSH, soit chez des femmes ayant reçu de la FSH avec ponction 24 ou 72 heures après l'arrêt de la FSH. Deux grossesses ont été obtenues sur 10 cycles réalisés après FSH et prélèvement 72 heures plus tard. La FSH semble donc favoriser le développement des ovocytes immatures chez ces patientes. En revanche, la même étude réalisée chez des femmes normoovulantes ne montre aucun effet bénéfique de la FSH. Cinq grossesses ont été obtenues au cours de 30 cycles, soit un taux de grossesse de 17 % par cycle et 19.2 % par transfert.

Un priming par hCG (36 heures avant le recueil ovocytaire) a également été proposé par Chian et coll (1999, 2000) et s'est révélé pour ces auteurs supérieur au priming par FSH.

Les résultats de la littérature

Selon Poirot et coll (2003) l'analyse de la littérature (jusqu'en avril 2003) montre que 224 grossesses ont été obtenues par MIV, toutes indications confondues. Le taux d'implantation est de 9.5 %, plus faible que celui obtenu en FIV. Le taux de FCS est de 12.7 %, et 19.9 % des grossesses sont multiples. Au moins 91 enfants sont nés en bonne santé. Un enfant né à 24 semaines d'aménorrhée après rupture des membranes est mort à 18 jours.

Mikkelsen et coll (2003) ont évalué l'état de santé à 18 mois de 32 enfants nés après MIV et ICSI. Ils n'ont observé aucune différence par rapport au registre national. Seul point notable, les enfants sont gros à la naissance, 3700 g en moyenne. S'agit-il du syndrome du gros veau (lié aux conditions de culture) ? Non, disent les auteurs, les enfants danois sont grands et ceci explique cela. Au total ils ont observé un mort-né, une fente palatine, et à 18 mois, 2 enfants avaient un léger retard de langage qui ne semblait pas préoccupant. Vingt trois enfants ont eu un caryotype qui s'est révélé normal.

Etude pilote Pitié/Jean Verdier

La maturation in vitro a été proposée à 10 femmes (d'âge moyen 31,75 ans) ayant, soit un syndrome des ovaires polykystiques, soit une ovulation normale mais des risques de faire une hyperstimulation en raison d'antécédents d'hyperstimulation ou de réponse multifolliculaire lors d'un cycle antérieur (Poirot et al, 2003). Un accord a été obtenu du CCPPRB de l'hôpital Pitié-Salpétière. Un prétraitement par de faibles doses de FSH a été réalisé et 10 000 UI d'hCG ont été administrées 36h avant la ponction. Les ovocytes immatures ont été incubés dans le milieu de maturation préparé par Cryobiosystème dans le cadre de l'étude. Ce milieu (TC 199) était supplémenté avec 20 % de sérum des patientes, de la FSH et de la LH. La culture s'est déroulée en microgouttes sous huile en présence des cellules du cumulus pendant 24 à 48 heures. La fécondation a été réalisée par ICSI.

Comment expliquer l'efficacité modeste
de la maturation in vitro des ovocytes ?

Les anomalies chromosomiques

Nous avons réalisé une étude cytogénétique des ovocytes provenant de maturation in vitro et avons comparé les résultats à ceux provenant de maturation in vivo (échec de fécondation après ICSI) (Plachot, 1999). Les résultats montrent qu'il n'existe pas de différence dans le taux de diploïdie ou d'aneuploïdie des ovocytes provenant de maturation in vivo ou in vitro, qu'ils aient été recueillis au stade de prophase ou de métaphase I. En revanche, le taux de cassures chromosomiques est plus élevé après maturation in vivo. On note également un taux plus élevé de séparation des chromatides après maturation in vitro principalement observée pour les ovocytes recueillis au stade de métaphase I. Nous n'avons observé aucun effet de l'origine des ovocytes (indication masculine pure ou non), de l'âge maternel (< ou > à 35 ans) et du type de stimulation ovarienne (FSH rec ou HMG ou FSH) sur le taux d'anomalies chromosomiques. En revanche, la séparation prématurée des chromatides était préférentiellement observée chez les femmes âgées et après utilisation de FSH rec. Cette anomalie pourrait induire des malségrégations chromosomiques lors de l'achèvement de la méïose, augmentant ainsi le risque d'aneuploïdie embryonnaire.

Wang et Keefe (2002) ont évalué l'état du fuseau et l'alignement des chromosomes des ovocytes ayant réalisé leur maturation in vitro grâce au Polscope. Ils ont observé que 29 % des ovocytes ayant un fuseau biréfringent, et tous les ovocytes n'ayant pas de fuseau biréfringent ont des anomalies dans l'organisation des microtubules et l'alignement des chromosomes. De la même manière, l'analyse par FISH (avec des sondes spécifiques pour les chromosomes X, Y, 13, 16, 18, 21 et 22) de 41 embryons humains obtenus par MIV et FIV a montré que 45 % des blastomères étaient multinuclées et que seuls 9.8 % des embryons étaient normaux. Bien que la littérature mériterait d'être complétée sur ce point, les anomalies chromosomiques semblent être impliquées dans la diminution de la viabilité des embryons issus de MIV.

Les anomalies protéïques

Pour évaluer la qualité des ovocytes humains obtenus après maturation in vitro (MIV), certains auteurs ont étudié leur profil protéïque et l'on comparé à celui des ovocytes obtenus par maturation in vivo. Par électrophorèse bidimensionnelle, ils ont observé une réduction importante, voire l'absence de plusieurs protéines de 10 000 à 120 000 kDa dans les ovocytes prélevés au cours de cycles spontanés et maturés in vitro, en présence de FSH et LH rec., comparés aux témoins. En revanche, les ovocytes immatures recueillis après stimulation de l'ovulation et maturés in vitro dans les mêmes conditions présentent un profil protéïque proche de celui des témoins (Anderiesz et coll, 1998).

Développement anormal des signaux calciques

Lors de la fécondation, la pénétration du spermatozoïde induit un pic de calcium intracellulaire suivi d'oscillations soutenues. Après maturation in vitro, la pénétration du spermatozoïde déclenche effectivement un pic de calcium intracellulaire qui n'est pas suivi d'oscillations (Herbert et coll, 1997). Or, ceci est essentiel pour la réalisation normale de l'exocytose des granules corticaux, l'achèvement de la méïose, la formation des pronuclei et le développement embryonnaire.

Anomalies du développement embryonnaire

Des anomalies du développement embryonnaire ont été rapportées avec un ralentissement des divisions mitotiques allant jusqu'à un arrêt complet avant le stade blastocyste. Selon les études, le taux de blastocystes varie de 0 à 13 %. Ainsi, chez le singe rhésus, après MIV, le développement embryonnaire est identique au témoin jusqu'au stade 8 cellules, stade de l'activation du génome embryonnaire. Puis, la transcription nucléaire (attestée par l'expression de la fibrillarine) diminue par rapport au témoin (Schramm et coll, 2003). Selon les auteurs, cela serait du à une maturation cytoplasmique incomplète.

La co-culture d'embryons provenant d'ovocytes ayant réalisé leur maturation in vitro sur des cellules d'ampoule tubaire humaine améliore le développement in vitro comparé aux techniques de culture standard. Ainsi, 48 embryons provenant de MIV et cultivés en milieu HTF en présence de 150mUI/ml d'hMG, de 10 % de serum de veau fœtal et de 1 μg/ml d'estradiol se sont bloqués entre les stades 2 et 16 cellules. A l'inverse, 46 embryons mis en co-culture ont conduit à la formation de 14 blastocystes dont 2 ont éclos à J7.

Comment définir un bon protocole de maturation
in vitro ?

Il est maintenant bien établi que les conditions de culture affectent l'expression génique et le métabolisme cellulaire. Il est donc essentiel de définir les conditions de culture optimales pour la maturation in vitro. Or, les données sont confuses et les choix empiriques.

Un des rôles majeurs des cellules du cumulus est le transport de petites molécules vers l'ovocyte via les jonctions perméables. Or, si la capacité des ovocytes à reprendre et achever leur maturation in vitro est indépendante de la présence ou non des cellules du cumulus, il n'en est pas de même pour ce qui concerne la fécondation et le développement embryonnaire. Il est donc recommandé de ne pas décumuliser les ovocytes avant MIV. La définition de conditions de culture permettant une survie optimale des cellules du cumulus et de l'ovocyte est donc essentielle.

Plusieurs milieux de culture ont été testés : IVF 20, G1, CCM (Vitrolife) et IVF (Médicult). Les 2 meilleurs milieux en terme de taux de maturation sont CCM et IVF 20. La différence essentielle avec les autres milieux est qu'ils contiennent de la FSH, de l'hCG, de l'estradiol et de la progestérone alors que les autres n'en contiennent pas (Gadea et coll, 2003). Le pyruvate est la source d'energie privilégiée pour la MIV. Le type de milieu de culture et le stade de maturation nucléaire (PI ou MI) modulent la consommation de pyruvate et la production de lactate (Roberts et coll, 2002). Le MAS (meiosis activating sterol) à la concentration de 10 ou 30μg/ml augmente le taux de maturation des ovocytes immatures recueillis (après stimulation) dans le cadre de l'ICSI. En revanche, aucun effet n'a été observé sur les ovocytes immatures (recueillis au cours de cycles spontanés) des patientes ayant un SOPK (Cavilla et coll, 2001). L'IVM qui contient de l'EGF (epidermal growth factor) et du FGF (fibroblast growth factor) a été utilisé avec succès par Chian et Tan (2002). Ils ont observé un taux identique de maturation que les ovocytes aient été recueillis en métaphase I (78.6 %) ou en prophase I (75.7 %). En revanche, bien que faible, le taux d'embryons atteignant le stade blastocyste est moins bon dans ce dernier cas (12.9 % vs 19.6 %).

Selon Smith et coll (2000), la durée de la maturation in vitro (28h ou 36h) témoin du stade initial de maturation des ovocytes n'influe pas sur le taux de grossesse, 14 % et 15 %, respectivement.

Une des raisons des échecs d'implantation après MIV pourrait être l'échec d'éclosion des blastocystes. En effet, alors que 73.2 % des blastocystes de souris obtenus in vivo peuvent éclore in vitro, seuls 6.3 % de ceux obtenus après MIV arrivent à éclosion. L'éclosion assistée réalisée à J3 augmente significativement le taux de blastocystes capables d'éclore à J5. Les auteurs concluent que l'éclosion assistée pourrait améliorer les chances d'implantation après MIV (Junk et coll, 2003).

Les gonadotrophines jouent un rôle dans le développement folliculaire, l'expansion du cumulus et la maturation ovocytaire. En effet, bien qu'aucune étude n'ait montré la présence de récepteurs à la LH dans les ovocytes, des mRNA des récepteurs à la FSH et la LH ont été observés dans les ovocytes, les zygotes et les embryons préimplantatoires de souris (Patsoula et coll, 2001). Les effets de la FSH et de la LH peuvent également passer via des médiateurs paracrines provenant entre autre des cellules de la granulosa. Ces médiateurs sont les facteurs de croissance, les cytokines, etc. Ainsi, la FSH permet chez la souris d'obtenir après MIV des fœtus à un taux identique à celui obtenu après maturation in vivo. Si l'addition de FSH, LH (ou hCG) et E2 au milieu de culture des ovocytes recueillis au cours de cycles spontanés semble logique, la supplémentation hormonale in vitro des ovocytes recueillis au cours d'un cycle stimulé est discutable et les opinions des auteurs divergent sur ce point.

L'epidermal growth factor (EGF) joue un rôle sur l'expansion du cumulus et la maturation ovocytaire, et de plus en plus d'équipes l'ajoutent au milieu de culture des ovocytes. Chez les bovins, la bGH (hormone de croissance bovine) augmente le taux d'ovocytes atteignant le stade de métaphase II à 16h (mais pas à 24h) et donc accélère la maturation ovocytaire. Elle augmente également l'expansion du cumulus (moins que les gonadotrophines), ainsi que le taux de blastocystes. Cette action passe par les cellules du cumulus (aucun effet sur les ovocytes dénudés), et n'est pas médiée par l'IGF 1. En effet, des récepteurs à la GH sont présents sur le cumulus, la granulosa et les ovocytes (Bevers et Izadyar, 2002).

Pour conclure, les résultats cliniques de la MIV de l'ovocyte humain se rapprochent doucement de ceux de la FIV après stimulation ovarienne, sans toutefois les égaler sauf dans de très rares équipes. Si la maturation nucléaire ne pose aucun problème, il est clair que le facteur clé est la maturation cytoplasmique encore mal maîtrisée dans l'espèce humaine.Bibliographie

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   Résultats

Nombre moyen d'ovocytes recueillis    16.2

Taux de maturation   65.2 %

Taux de fécondation   48 %

Taux de zygotes à 3 PN   18.9 %

Nombre moyen d'embryons / patiente    4.6

Nombre de transferts   13

Nombre moyen d'embryons / transfert   2.8

Nombre de grossesses   1 gémellaire

Taux de grossesse par transfert   1/13

Nombre d'hyperstimulations   0

Ces résultats montrent que la maturation in vitro des ovocytes humains est possible, avec fécondation, développement embryonnaire et naissance de quelques enfants. Cependant le taux de grossesse est moins bon que celui de la fécondation in vitro assistée ou non et indique que la viabilité embryonnaire est compromise.

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