Les progestatifs chez la femme de
40 ans
A. AGOSTINI, F. BRETELLE, V. ROGER, L. CRAVELLO,
B. BLANC
Les progestatifs de synthèse sont
habituellement classés en plusieurs groupes en fonction de leur origine et
de leur composition chimique.
Il est habituel de distinguer :
• la progestérone
et son isomère, la dydrogestérone qui ont un noyau prégnane à
21 atomes de carbone ;
• les dérivés
de la progestérone qui ont un groupement Co CH3 en C17 et une double liaison
en C4 subdivisés en :
- groupe prégnane
Æ dérivés de l'hydroxyprogestérone (acétate de medroxyprogesterone,
acétate de chlornadinone-medrogesterone, acétate de cyprotérone)
;
- groupe norprégnane
Æ dérivés de la 19 norprogestérone (promegestone, acétate
de nomegestrol, trimegestone).
• Les dérivés
de la 19 nortestostérone dérivés non pas de la progestérone
mais de la testostérone. Ils se subdivisent en :
- groupe estrane Æ
progestatifs de synthèse dits « de première génération »
;
- groupe gonane Æ
progestatifs dits « de deuxième et troisième générations
».
Leurs effets métaboliques délétères
ont limité leur utilisation.
• Le dérivé
de la spironolactone : La drospirénone.
Les structures moléculaires différentes
expliquent en partie l'activité des progestatifs.
Il n'est pas possible en effet, à
partir de la formule chimique d'un progestatif de synthèse, d'en déduire
ses propriétés biologiques. Mais, il existe cependant sur la molécule
de progestérone un certain nombre de points critiques, au niveau desquels il
est possible de modifier ou d'exalter les propriétés progestatives des
composés ainsi formés.
On peut ainsi moduler l'activité
progestative, androgénique et anti-androgénique des progestatifs.
96 A.
AGOSTINI, F. BRETELLE, V. ROGER, L. CRAVELLO, B. BLANC Si
tous les progestatifs de synthèse possèdent une affinité pour le
récepteur de la progestérone, nombre d'entre eux sont susceptibles de
se fixer également sur d'autres récepteurs stéroïdiens. On attend
d'un progestatif une forte affinité pour le récepteur de la progestérone
et une absence ou une très faible affinité pour les autres récepteurs
(1).
1. Indications des progestatifs
Ils sont le plus souvent utilisés dans la
pathologie fonctionnelle fréquemment rencontrée chez la femme de 40 ans.
1.1. Régularisation du cycle menstruel
Le schéma le plus utilisé est la prescription
d'un progestatif de synthèse du 16e au 25e jours du cycle.
Selon les cas, on prescrira :
• la progestérone
micronisée ou la dydrogestérone si une inhibition des gonadostimulines
n'est pas souhaitée ;
• un dérivé
prégnane ou norprégnane en période périménopausique, surtout
s'il existe des troubles hémorragiques du cycle après s'être assuré
par un bilan paraclinique adapté (échographie - hystéroscopie) de
leur origine fonctionnelle.
Le choix se portera vers des progestatifs
puissants dont les effets anti-œstrogéniques et anti-prolifératifs au
niveau de l'endomètre sont particulièrement marqués par exemple les
dérivés de la 19 norprogesterone.
Le traitement proposé sera séquentiel
du 16e au 25e jour du cycle, il pourra être modifié
en fonction de la réponse thérapeutique ou du désir de contraception
(du 10e ou du 5e au 25e jour du cycle.
1.2. Syndrome prémenstruel
Le syndrome prémenstruel regroupe un certain
nombre de symptômes dont le point commun est de survenir ou de s'exacerber
en période prémenstruelle.
Les syndromes prémenstruels où
prédominent les manifestations psychologiques pourraient résulter d'une
perturbation du métabolisme de la progestérone se traduisant, via l'activité
du récepteur GABA-A par la prédominance de manifestations d'anxiété.
L'effet des progestatifs n'est pas
consensuel du fait de la diversité et le caractère souvent contradictoire
des résultats publiés. LES
PROGESTATIFS CHEZ LA FEMME DE 40 ANS 97
Le choix se portera, de préférence,
vers un progestatif anti-gonadotrope : dérivé prégnane ou norprégnane,
afin d'obtenir un effet anti-œstrogénique indirect par une réduction des
sécrétions estrogéniques ovariennes du fait de son action antigonadotrope.
Il est préférable de commencer plus
tôt dans le cycle : 14e voire 12e - 10e jour
pour obtenir un freinage suffisant des sécrétions œstrogéniques ovariennes.
1.3. Pathologie organique
a) Hyperplasie de l'endomètre
On estime à 12 % la fréquence
de l'hyperplasie de l'endomètre en périménopause.
L'évolution spontanée d'une
hyperplasie sans atypie cellulaire vers le cancer est exceptionnelle : 1 % des cas
environ. La constitution des hyperplasies de l'endomètre est favorisée
par les états d'hyperœstrogénie : périménopause, obésité.
Les progestatifs sont utilisés
15 à 20 j/cycle de façon ininterrompue jusqu'à régression des
lésions. Ainsi la promégestone prescrite à raison de 0,5 mg/j par
cures de 21 jours sur 28 pendant 4 cycles chez 28 femmes a permis une régression
des lésions vérifiée par hystéroscopie et contrôle histologique,
dans près de 80% des cas (2).
b) Fibromes
On a longtemps cru que les fibromes
étaient uniquement œstrogéno- dépendants, d'où l'idée
de proposer des progestatifs comme traitement médical de ces tumeurs bénignes.
La découverte de récepteurs
à la progestérone en nombre plus élevé que dans le myomètre
normal avec une prédominance des récepteurs de type A, a fait remettre
en question les effets des progestatifs sur les myomes utérins.
D'autre part, on observe une augmentation
de l'index mitotique des fibromes pendant la phase sécrétoire du cycle
et la progestérone fait croître l'index mitotique des léiomyomes.
En génétique moléculaire,
on observe que le gène Bcl-2, gène inhibiteur de l'apoptose, est abondamment
exprimé dans les léiomyomes par rapport au tissu sain adjacent, et que
son expression dans les cellules léiomyomateuses en culture est stimulée
par la progestérone, mais réprimée par l'estradiol.
98 A.
AGOSTINI, F. BRETELLE, V. ROGER, L. CRAVELLO, B. BLANC Les
léiomyomes contiennent de l'EGF (Epidermal Growth Factor), l'EGF augmente sous
l'influence de la progestérone, alors que l'estradiol aurait un effet plutôt
négatif.
Les résultats observés lors d'«
add back » thérapies ont également contribué à attribuer
aux progestatifs un rôle stimulant éventuel sur les myomes. Friedman et
coll. observent une réduction de volume des fibromes de 51 % avec le leuprolide
seul et de 15% seulement après adjonction simultanée de MPA (3).
Lors d'un essai ouvert ayant porté
sur 90 femmes réglées âgées de 30 à 53 ans, traitées
pendant 12 - 36 mois par 0,5 mg/j. de promégestone du 14e ou du
16e au 25e jour du cycle, H. Rozenbaum avait observé
une amélioration des ménorragies dans 65 % des cas à 12 mois et dans
83 % des cas à 18 mois. Ce traitement avait amélioré les manifestations
hémorragiques sans modifier sensiblement le volume des fibromes.(4)
Audebert a fait la même constatation
: 82,8 % de diminution de l'abondance des règles et 75 % d'amélioration
des métrorragies au 12e mois, sans modification significative du
volume des fibromes (5).
En pratique cependant, il est admis
que les progestatifs n'ont pas d'impact sur le volume des fibromes et les progestatifs
n'ont de ce fait aucune indication en cas de fibrome asymptomatique ; ils sont cependant
indiqués en première intention en cas de troubles hémorragiques du
cycle sur utérus fibromateux : il est préférable d'utiliser les progestatifs
dont l'action anti-œstrogénique est importante.
c) Endométriose
Les progestatifs occupent une place
non négligeable dans le traitement des formes modérées de l'endométriose,
mieux supportés que les thérapeutiques majeures et tout aussi efficaces.
Le schéma d'administration est plus long : 20 jours par cycle par exemple,
ou continu, supprimant les règles.
Vercellini et coll. ont réalisé
récemment une synthèse de travaux publiés entre 1966 et 1996. Sur
les 27 études publiées 14 travaux sont exploitables (6).
Une amélioration de la symptômatologie
douloureuse a été observée dans 90 % des cas environ, une récidive
des douleurs et de la dysménorrhée dans 50 % des cas à l'arrêt
du traitement.
Le retentissement sur la stérilité
a été abordé dans 8 études avec des grossesses dans 36 à
50 % des cas, le résultat en matière de fertilité est identique à
celui observé sans traitement. LES
PROGESTATIFS CHEZ LA FEMME DE 40 ANS 99
Les effets des progestatifs ont été
comparés au Danazol dans 2 études, à un analogue du LH-RH, au Danazol
combiné à un contraceptif oral dans une autre sans avantage évident
pour les autres traitements.
Muneyyirci-Delale et Karacan ont publié une
étude ayant porté sur 52 femmes souffrant d'endométriose confirmée
par cœlioscopie et traitées par NETA pendant 6 mois. Un soulagement de la dysménorrhée
fut obtenu dans 92,3 % des cas (7). 100 A.
AGOSTINI, F. BRETELLE, V. ROGER, L. CRAVELLO, B. BLANC d)
Mastodynies
Les résultats publiés des effets des
progestatifs sur les mastodynies apparaissent contradictoires. Les progestatifs
pourraient en théorie soulager les mastodynies par plusieurs mécanismes
:
• effet anti-œstrogènes
sur les capillaires et effet anti-œdémateux ;
• effet anti-inflammatoire
sur le tissu conjonctif ;
• effet anti-gonadotrope
par une diminution des sécrétions œstrogéniques ovariennes.
Les études ouvertes effectuées
avec les norprégnanes ont abouti à des résultats favorables avec
60 à 80 % d'amélioration dans l'ensemble. (8, 9, 10).
Les études contrôlées
ne permettent pas d'affirmer qu'il existe un réel avantage à prescrire
des progestatifs. La progestérone micronisée ne s'est pas avérée
supérieure au placebo.
Il en fut de même de la progestérone
prescrite par voie vaginale.
Le MPA injectable utilisé en contraception
s'est révélé efficace. En revanche, pris per os à la dose de
20 mg en phase lutéale le MPA n'a pas été plus efficace qu'un placébo
(11).
Le lynestrénol, à la posologie
de 10 mg du 16e au 25e jour du cycle a été comparé à un soluté
d'extraits de plantes et à un placebo, pendant 4 mois. Les 2 traitements actifs
s'avèrent supérieurs au placebo, mais sans différence entre le progestatif
et l'extrait de plantes. (12)
e) Mastopathies bénignes
Effets des progestatifs
Il n'est pas possible, dans l'état
actuel de nos connaissances, de tirer des conclusions sur l'effet des progestatifs
sur les mastopathies bénignes.
Uzan et coll. lors de l'étude
randomisée en double insu comparant les effets de 10 mg de lynestrénol,
de 0,5 et 1 mg de promégestone du 11e au 25e jours du
cycle pendant 3 mois, observent, en fin de traitement, une régression des secteurs
mastosiques sur des nodules (13).
Pour que le traitement progestatif
puisse être efficace, il importe :
• de l'entreprendre
précocement sur des lésions encore jeunes, riches en récepteur de
la progestérone ;
• avant la constitution
de lésions de fibrose ou de sclérose irréversible.
LES
PROGESTATIFS CHEZ LA FEMME DE 40 ANS 101
Les schémas thérapeutiques, progestatif
du 10e au 25e jour du cycle : les norprégnanes, apparaissent
nettement préférables aux 19-nortestostérones, ces dérivés
n'ont pas l'indication mastopathies dans leur AMM en France.
1.4. Contraception
Progestatifs de synthèse seuls
• microdoses
: cette méthode n'inhibant pas l'ovulation est censée agir essentiellement
en modifiant la glaire cervicale. On lui reproche de ne pas assurer une sécurité
contraceptive absolue et d'induire des saignements intermenstruels. Ce fait résulte
de leur impact sur l'endomètre et d'une inhibition partielle de la sécrétion
des gonadostimulines, pouvant induire une insuffisance lutéale, des complications
annexielles : des kystes fonctionnels ovariens ont été observés.
• macrodoses
: la prise 20 jours par cycle d'un progestatif de synthèse inhibant les gonadostimulines
permet d'assurer une efficacité contraceptive ientique à celle obtenue
par les associations œstro-progestatives.
L'ovulation est inhibée la persistance
d'une sécrétion œstrogénique ovarienne résiduelle suffisante
pour que n'apparaissent pas les signes de carence estrogénique que l'on pourrait
craindre.
Son avantage essentiel est de ne pas
comporter d'œstrogènes de synthèse, ce qui permet son utilisation lorsque
ces derniers sont contre-indiqués : tabagisme au-delà de 35 ans, hypertension
artérielle, facteurs de risque vasculaire etc.
Ses inconvénients résultent
de l'absence d'œstrogène d'où constitution d'un endomètre plus ou
moins atrophique pouvant être responsable d'hémorragies de privation irrégulières,
de légers saignements per thérapeutiques, d'absence d'hémorragie
de privation pendant l'intervalle d'arrêt. Il est important de respecter un
intervalle d'arrêt fixe de 8 jours. Aucun dérivé prégnane ou
norprégnane n'a à ce jour l'indication contraception dans son AMM en France.
En revanche, le désogestrel, à
la dose de 75 mcg/j en prise continue est actuellement proposé comme contraceptif,
avec un indice de Pearl de 0,52 sur 15 000 cycles. Ce progestatif inhibe l'ovulation
et modifie la glaire cervicale, la rendant impropre à la pénétration
des spermatozoïdes.
Les micro pilules progestatives
102 A.
AGOSTINI, F. BRETELLE, V. ROGER, L. CRAVELLO, B. BLANC Elles
peuvent être utilisées à titre contraceptif.
La contraception par micro-pilules est caractérisée
par l'administration continue de faibles doses de progestatifs dérivés
de la nortestostérone et actuellement désogestrel : Cezarette.
Efficacité
Une étude multicentrique en double
aveugle a comparé 989 femmes prenant 75 mg de désogestrel par jour à
331 femmes prenant une dose classique de 30 mg/j de lévonorgestrel.
Cette étude établit la bonne
fiabilité du désogestrel qui entraîne une inhibition de l'ovulation
dans 98,3 % des cycles (14, 15).
Tolérance
L'étude multicentrique de 1998
a pu conclure, en suivant les définitions de l'organisation mondiale de la
santé (OMS) que les saignements et le nombre de jours de saignement diminuent
sous 75 mg de désogestrel.
Dans la même étude multicentrique
les céphalées, acnés, mastodynies, nausées ont été
retrouvées à des taux comparables entre les deux produits. La dysménorrhée
est apparue moins fréquemment sous désogestrel (1,2 % versus 3,4 %), ce
qui était prévisible compte tenu du blocage de l'ovulation presque constant.
Cette micro-pilule (75 mg de désogestrel)
induit une inhibition de l'axe hypothalamo-hypophysaire-ovarien. Il persiste cependant
une sécrétion d'estrogènes endogènes similaire à celle
observée en début de phase folliculaire (entre 270 et 330 pmol/L). On
peut donc penser que ce type de contraception ne devrait pas avoir d'effets délétères
osseux.
Les indications tiennent essentiellement
aux contre-indications ou l'intolérance aux œstrogènes :
• risque thromboembolique,
en raison d'antécédents personnels de phlébite ou de lupu ;
• risque métabolique
(dyslipidémie, diabète, hypertension artérielle).
Administration extra-buccale des
progestatifs
Certains progestatifs peuvent être
administrés par diverses voies extra-buccales :
• intra-musculaire,
• sous-cutanée,
• percutanée,
• intra-vaginale,
LES
PROGESTATIFS CHEZ LA FEMME DE 40 ANS 103
• intra-utérine.
Voie intra-musculaire
Le MPA est utilisé depuis plusieurs
années sous forme d'ampoule à 150 mg comme contraceptif administré
tous les 3 mois : Dep-Provera.
Le pourcentage élevé d'effets
secondaires explique que le taux de continuation soit de 53-59 % chez les adultes
après un an d'utilisation.
La NET est également proposée
dans certains pays étrangers comme contraceptif injectable tous les 2 mois,
sous forme d'énanthate de NET. Son efficacité est identique à celle
du MPA trimestriel.
Voie sous cutanée
Deux implants de longue durée
sont utilisables :
• l'un contient
du lévonorgestrel : Norplant. La forme initiale comportait 6 capsules en silastique
de 36 mg libérant 30 mcg environ de lévonorgestrel/j. Sa durée d'action
était de 5 années. Plus récemment est apparue une nouvelle forme
ne comportant plus que 2 tiges, Jadelle ou Norplant II facilitant ainsi l'insertion
et le retrait.
• l'autre contient
de l'étonorgestrel métabolite actif du désogestrel : Implanon. Il
est présenté sous forme d'un implant unique dosé à 68 mg libérant
60-70 mcg/j d'étonorgestrel puis 25 à 30 mcg, sa durée d'action est
de 3 années. (16, 17)
Cet implant inhibe l'ovulation tout
en laissant persister un certain degré d'activité folliculaire aboutissant
à des taux d'E2 plasmatique comparables à ceux d'une phase folliculaire
moyenne, évitant les inconvénients d'une hypo-estrogénie profonde,
sur la masse osseuse notamment.
L'efficacité de ce système
est quasi-absolue : index de Pearl = 0 sur 70 000 cycles de traitement, mais 12
grossesses ont été observées.
L'endomètre devient fin, ce qui
explique la possibilité de saignements per thérapeutiques.
Les effets secondaires possibles (5%
des cas environ) sont : acné, céphalées, mastodynies, douleurs abdominales,
prise de poids.
Le taux d'abandon est de 30 %.
Voie vaginale
104 A.
AGOSTINI, F. BRETELLE, V. ROGER, L. CRAVELLO, B. BLANC Le
mécanisme d'action pourrait être un passage du progestatif à contre- courant
: veine vers artère. Cicinelli et coll. ont effectivement démontré
qu'après administration vaginale, les taux de progestérone dans l'artère
utérine étaient au moins deux fois supérieurs à ceux de la circulation
générale (artère brachiale), couramment utilisée pour préparer
l'endomètre lors des techniques de fécondation in vitro.
Cet effet de premier passage utérin explique
probablement la bonne tolérance et l'efficacité des progestatifs administrés
par voie vaginale (18, 19).
Voie per et transcutanée
Progestatifs en timbres
L'utilisation de progestatifs plus
puissants que la progestérone permet d'obtenir des résultats tout-à-fait
comparables, en ce qui concerne l'endomètre, à ceux observés avec
la voie orale.
L'acétate de noréthindrone
(NETA) est ainsi utilisé à la dose de 170 mcg en traitement continu, l'effet
sur l'endomètre est identique à celui observé avec la voie orale.
Les effets sur les lipides plasmatiques
sont moins marqués que ceux induits per os (20).
Voie intra-utérine
Dispositif intra-utérin (DIU)
au lévonorgestrel : il s'agit d'un dispositif en forme de T dont la branche
verticale contient un réservoir de diméthylpolysiloxane mélangé
à 52 mg de lévonorgestrel ; ce système libère 20 mcg/j, puis
15 mcg/j. Sa durée d'action est de 5 années.
L'efficacité est nette : index
de Pearl de 0 à 0,2 pour 100 années-femme (21).
Son mode d'action associe probablement
un effet anti-nidatoire et une prévention de la fécondation, empêchant
ainsi toute grossesse intra ou extra-utérine.
L'atrophie endométriale explique
le taux élevé d'aménorrhée : 26 % à 5 années,
tandis que le saignement menstruel est réduit dans 70 % des cas. La fréquence
des saignements irréguliers est de 4 % environ.
Ce dispositif intra-utérin peut
être proposé en périménopause en prévention de l'hyperplasie
de l'endomètre et en traitement des tendances aux méno-métrorragies
d'origine fonctionnelle. LES
PROGESTATIFS CHEZ LA FEMME DE 40 ANS 105
Lors de diverses études, le taux d'abandon
a été de 10 % environ : 3 à 5 % en raison de saignements, 6 à
11 % pour motifs divers : acné, séborrhée, etc.
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