Chapitre 2
apport de l'étude du rythme cardiaque foetal dans la
surveillance et la prise en charge des R.C.I.U
F. PUECH, R. MATIS, P. VAAST, D. SUBTIL, AS. VALAT ET
X. CODACCIONI
introduction
Le rythme cardiaque a été et est encore un
des paramètres les plus important dans la décision
d'extraction d'un R.C.I.U. sévère.
Cette décision toujours difficile, est souvent
prise à des âges gestationnels précoces (232 SA) où le
choix du moment de l'extraction a d'autant plus d'importance que
les risques de l'acidose et de l'hypoxie s'ajoutent ceux de la
grande prématurité. On sait que ces trois facteurs jouent un
rôle déterminant dans la constitution précoce d'hémorragies
intra et périventriculaires qui vont grever de façon décisive
le pronostic vital dans les premiers jours de vie et le pronostic
neurologique à long terme.
Ces dernières années plusieurs éléments
sont venus modifier l'analyse du RCF. En effet on pouvait
déplorer la mauvaise valeur prédictive du RCF en raison du
manque de corrélations entre l'état du nouveau-né extrait en
raison d'anomalies du RCF et la réalité tant dans un sens que
dans l'autre.
apport de l'automatisation de l'interprétation du rythme
cardiaque foetal
Récemment, l'analyse conventionnelle, c'est à
dire visuelle du rythme cardiaque foetal comme moyen de
surveillance du foetus a été remise en question. Ceci tient à
plusieurs raisons dont deux majeures: les variations inter et
intra-individuelles dans l'interprétation visuelle du rythme
cardiaque foetal, l'absence de consensus sur la définition des
variables du rythme cardiaque foetal. Les paramètres qui sont
analysés sont : la fréquence cardiaque de base, la
variabilité, les accélérations et la réactivité en rapport
avec les mouvements foetaux, les décélérations.
Ces deux difficultés sont sans aucun doute
responsables de la moindre valeur attribuée au rythme cardiaque
pour le diagnostic de la souffrance foetale ou plus exactement
l'état néonatal. (sensibilité et valeur prédictive positive
mauvaise < 50%, absence ou bénéfice très faible à
l'utilisation du monitoring en comparaison de l'auscultation
simple +/- associés au pH au cours du travail)
De nombreuses études ont montré les
variations inter et intra individuelles dans l'analyse visuelle
de ces paramètres. La quantification informatisée des
paramètres du RCF est venue corriger ces variations
Quel est l'apport des protocoles informatisés
du rythme cardiaque foetal en 1994 dans le diagnostic de
souffrance foetale au cours de la grossesse et au cours du
travail ?
Nous allons essayer de répondre à cette
question en faisant une revue des acquis de cette informatisation
et en l'appuyant sur son application dans la surveillance des
retards de croissance intra-utérins (RCIU)
L'apport de l'ordinateur ou du micro ordinateur
permet la digitalisation du signal, le stockage des données,
leur utilisation en temps réel ou différé, la mise au point
d'algorythmes.
Les problèmes sont multiples et d'ordre tout
à fait différents. Ils tiennent entre autres à :
- la conversion du signal analogique en
signal digital ( ce problème reste d'actualité en ce qui
concerne le signal ultra-sonore)
- l'unité de temps de
l'échantillon ; pour une période de 400 à 500 ms (temps
entre 2 battements cardiaques) la reconnaissance du signal toutes
les 10 ou toutes les 100 ms, par exemple, n'a pas la meme
signification. Autrement dit, la puissance et la rapidité de
l'unité centrale rend compte de la qualité et de l'importance
des données collectées - l'utilisation de plusieurs canaux
permet l'intégration de plusieurs signaux ( RCF, mouvements
foetaux, mouvements respiratoires etc ..)
- aux définitions
des variables du RCF qui sont sinon multiples et sujettes à des
variations.
- aux problèmes de reconnaissance des
accidents : de multiples logiciels ont été mis au point,
testés, peu ont été validés.
Si les études ont été réalisées à la fois
sur le rythme cardiaque foetal au cours du travail et au cours de
la grossesse, en fait les avancées les plus importantes ont
été réalisées au cours de la grossesse pour deux
raisons :
- le rythme cardiaque foetal était
"plus facile" à traiter au cours de la grossesse, bien
que la période (temps R-R) était à priori plus complexe et
plus imprécise puisque traitée à partir du signal
"ultra-sons"
- l'urgence à automatiser l'analyse du
rythme cardiaque foetal était plus importante car l'évaluation
de l'anoxie et de l'acidose était portée par le seul rythme
cardiaque foetal, alors qu'au cours du travail la réalisation
d'un prélèvement de sang au scalp foetal (pH et gaz du sang)
aidait à ce diagnostic.
Le logiciel mis au point par G. DAWES et coll.
est actuellement commercialisé. Il a été validé par plusieurs
années d'expérience au sein de son équipe. Il fait l'objet
d'un Essai Multicentrique Européen dans la prise en charge des
RCIU. La maturité de ce logiciel d'analyse du RCF, ses qualités
et aussi ses limites synthétisent à l'heure actuelle les
bénéfices et les limites que l'on peut attendre d'une
automatisation de l'analyse du RCF.
G. DAWES résumait ces avantages dans un
récent article :
1 - la fiabilité est plus grande : il
propose de calculer les données tous les 1/10 de seconde avec
une précision sur la période foetale de 1 ms, (soit 0,25
bat/min à un rythme de 140 bat/min).
2 - la représentation est quantitative pour
tous les paramètres ce qui ôte toute ambiguïté.
3 - l'analyse automatisée confère une
constance absolue dans l'interprétation des résultats.
4 - les mesures numériques peuvent être
rapportées à d'autres paramètres objectifs de la santé
foetale.
5 - l'analyse numérisée a montré que les
modifications de la variabilité sont (tout au moins pendant la
grossesse) un meilleur guide que la présence ou l'absence de
décélérations importantes.
influence de l'age gestationnel sur le rythme cardiaque
foetal
Avec une meilleure connaissance
physiopathologique de la maturation du système nerveux central
du foetus et des états comportementaux, il est devenu évident
que l'âge gestationnel avait une influence qu'il était
nécessaire de prendre en considération dans l'interprétation
du RCF en particulier aux âges gestationnels où les décisions
étaient prises dans les RCIU sévères (28-34SA).
De même on s'est rendu compte de la grande
variabilité des anomalies du RCF d'un foetus à l'autre dans les
mêmes conditions physiologiques ou d'anoxie associée ou non à
une acidose.
Quelle est l'évolution de ces différents
paramètres :
La fréquence cardiaque de base
La fréquence cardiaque de base diminue avec l'âge
gestationnel, mais en pratique les variations sont trop faibles
pour qu'elles puissent etre un paramètre intéressant dans le
diagnostic de souffrance foetale chronique. Les logiciels de
l'analyse automatisée du RCF les prennent néanmoins en compte.
La variabilité
La variabilité est par contre un paramètre essentiel dans ce
diagnostic et c'est devant un rythme à variabilité réduite ou
nulle que se prennent souvent des décisions.
En fait il est nécessaire de distinguer la variabilité à
long terme visible à l'oeil nu (ce sont les oscillations), de la
variabilité à court terme, non visible à l'oeil nu, qui ne
peut etre appréciée que par une analyse automatisée du RCF.
Pour la première des limites ont été depuis longtemps
définies (Hammacher). Elle est normale au dessus de 10
bat./min., réduite de 5 à 10 bat./min., le rythme est dit plat
lorsque les oscillations sont inférieures à 5 bat./min.
L'analyse automatisée du RCF exprime cette variabilité long
terme en millisecondes (ms). (intervalle entre deux battements)
elle est supérieure à 30 ms. dans les grossesses normales au 3ème
trimestre. Mais pour des âges gestationnels plus précoces les
limites doivent être adaptées. La limite inférieure est de 18
ms à 20 SA., de 28 ms à 28 SA.
La variabilité à court terme se modifie aussi avec l'âge
gestationnel elle est normalement de 5 ms à 20 SA , de 8 ms à
28 SA. et de 9 ms. à terme.
Les accélérations
Le nombre des accélérations augmente avec l'âge
gestationnel (4 par heure à 20 SA, 7 à 28 SA), mais leur
absence dans 13% des tracés entre 20 et 30 SA démontre la
valeur limitée de la réactivité comme indicateur de bien-être
foetal. L'absence d'accélération dont l'amplitude est
supérieure à 10 bat./min pendant une durée égale à 60
minutes ne doit pas être considéré comme anormale avant 30 SA.
Après 30 SA. il y a une augmentation nette de cette activité
et de la variabilité par rapport à 20-30 SA. . Ceci peut être
attribué à la progressive différenciation et allongement des
épisodes de repos et d'éveil du foetus. Néanmoins si l'on
abaisse le seuil de variabilité éleva, témoin de l'activité
foetale, de 30 ms. à 24 ms., à ces âges gestationnels jeunes
(20 à 30 SA.) l'on s'aperçoit que l'on détecte alors des
épisodes de "grande variabilité" dans 57% des cas .
Autrement dit, la durée des épisodes de faible variabilité
prise avec des seuils différents selon l'âge gestationnel ne
change pas significativement avec la gestation et ne doit pas
excéder 40 min par heure. Là encore l'analyse automatisée du
RCF permet d'adapter ces seuils en fonction de l'âge
gestationnel.
Les décélérations
Les décélérations, qui se définissent comme une diminution
du rythme de 10 bat./min par rapport à la ligne de base et
durant plus de 60 secondes, sont retrouvées dans 54% des
tracés, cependant des décélérations plus importantes
(supérieures à 20 battements/minute pendant 30 secondes) ne
sont retrouvées que dans 8% des tracés.
Ces notions sont importantes, encore une fois, étant donné
les tranches d'âge gestationnels auquels les décisions sont
fréquemment prises dans les RCIU sévères.
étude du rythme cardiaque foetal dans les RCIU et leur place
dans les décisions obstétricales
L'étude du RCF en fonction de l'âge gestationnel a permis de
définir les seuils à partir desquels on pouvait considérer
qu'un paramètre devient pathologique.
Néanmoins ce n'est qu'en réalisant une approche
synthétique, longitudinale de ces anomalies que l'on peut
essayer de tirer des arguments prédictifs amenant à un
diagnostic et une conduite à tenir la plus optimale pour le
foetus.
Une récente étude longitudinale des variations du RCF dans
les RCIU est en ce sens très intéressante (SNIJDERS).
Cette étude montre que qu'il y a une légère augmentation de
la fréquence cardiaque de base en même temps que la
variabilité diminue et que le pourcentage de temps passé en
grande variabilité diminue.
La variabilité long terme passe en dessous de 30 ms (10
bat/min). en même temps que les décélérations apparaissent.
Par contre si l'incidence des mouvements perçus par la femme
diminue , le nombre d'accélérations initialement bas reste
constant
Une variabilité long terme inférieure à 20 ms. est
corrélée avec une anoxie et une acidose. Entre 20 et 30 ms.
celle-ci est corrélée avec une p O2 et/ou un pH inférieur au
5ème percentile. Mais nous avons vu que la variabilité reste au
dessus de 30 ms. jusqu' à ce que les décélérations
apparaissent.
Autrement dit, diminution de la variabilité et
décélérations sont deux signes doivent être considérées
comme un signe plutôt tardif de souffrance foetale car les
décélérations sont associées avec un devenir neurologique
pathologique.
En fait, il y a de grandes variations entre les foetus,
coïncidence des anomalies ou au contraire décalage de plusieurs
semaines entre l'apparition de la diminution de la variabilité
et l'apparition des décélérations.
Ainsi il est important de suivre l'évolution des paramètres
de chaque foetus, celui-ci étant son propre témoin.
Murata a montré chez le singe rhésus qu'avec la progressive
détérioration de l'état foetal, les décélérations tardives
apparaissent d'abord. Elles sont associées à une hypoxie. Les
accélérations diminuent ensuite, quand le pH chute. Dans le
RCIU de la brebis l'hypoxie peut être présente plusieurs
semaines avant l'acidose et finalement le décès survient in
utero.
Chez le foetus humain les modifications du RCF suivent plus ou
moins les mêmes rythmes.
L'étude numérisée de SNIJDERS a montré que dans le RCIU la
variabilité à long terme est habituellement basse. Cependant,
en l'absence de décélérations cette variabilité est proche de
la variabilité normale (basse).
Ceci implique qu'avant que n'apparaissent des
décélérations, le RCF des RCIU ne peut être distingué du
RCF des foetus normaux, et donc que une réduction de la
variabilité à long terme doit etre considérée comme un signe
tardif de détérioration de l'état foetal.
Ceci a été confirmé par des études où sont comparées les
résultats du RCF dans les RCIU et ceux de cordocentèses.
Chez 45 foetus porteurs de RCIU, 41 foetus présentant un
rythme normal "réactif" ont des valeurs de la pO2 dans
les valeurs basses normales et l'acidose est absente. Lorsque le
tracé n'est pas réactif (5 cas), 3 enfants ont des constantes
normales, 1 est hypoxique, 1 est acidémique. Lorsqu'il y a des
décélérations isolées ( 3 enfants) , 2 fois les constantes
hématologiques sont normales, une fois il y a hypoxie. En
présence de décélérations répétées 12 des 13 foetus sont
hypoxiques et/ou (moyennement) acidosiques. Ceci suggère qu'il y
a des modifications du RCF liées la détérioration progressive
de l'état foetal.
Mais l'absence d'identification des foetus avec une pO2 dans
la partie la plus basse de la normale indique que le RCF n'est
pas une méthode de dépistage suffisamment fine et sensible.
Avec un tracé où les décélérations tardives sont peu
importantes et qui ne surviennent pas après chaque contraction,
la variabilité long terme est supérieure à
5 bat/min.(20 ms.) et de petites accélérations
peuvent être observées : à l'extraction par césarienne
de ces foetus, la pO2 est en général basse mais le pH est
souvent normal.
Par contre avec la détérioration de l'état foetal la
variabilité long terme est réduite à moins de 5 bat/min.(20
ms.) et des décélérations tardives surviennent. Ces tracés
sont associés avec une acidose et si le foetus n'est pas
extrait, le foetus décède dans la semaine.
En ce qui concerne les mouvements foetaux : en l'absence
de décélérations tardives les mouvements foetaux diminuent en
dessous des normes dans seulement 1 cas sur 8.
Par contre en présence de décélérations l'incidence des
accélérations est réduite dans 18 cas sur 27. Cette
diminution doit elle aussi être considérée comme un signe
tardif de détérioration de l'état foetal , vraisemblablement
associé à une hypoxie. Enfin il est constaté qu'avant que ne
survienne une diminution des mouvements, un changement dans la
perception qualitative des mouvements en particulier une
diminution des mouvements forts et de roulement, ce que Manning
apprécie par le tonus foetal.
Pour DAWES lorsque la variabilité court terme est supérieure
à 3 ms il n'observe pas de décès in utero ; la moyenne
est de 8,1 ms à 32 SA (5¡ percentile 5,7 ms.). Lorsque la
variabilité court terme chute en dessous de 2,6 ms. s'associent
décès in utero et acidose à la naissance. Pour cet auteur tant
que la variabilité court terme est supérieure à 3 ms. en
dépit de la présence de décélérations il ne faut pas être
interventionniste
Profil biophysique
Bien que la surveillance du profil biophysique (PBP) du foetus
soit bien établi, son rôle précis dans la surveillance des
RCIU n'est pas clair. Récemment Walkinshaw a réalisé une
étude prospective sur 133 grossesses. Il constate 4 morts
périnatales, 3 morts néonatales tardives et 26 évolutions
anormales.
Le PBP est anormal dans 14 cas et équivoque dans 20 cas. Bien
que la surveillance biophysique soit plus sensible que le RCF, il
n'existe pas de différences significatives pout les valeurs
prédictives positives et négatives entre le score global et une
combinaison de ses éléments quelle qu'elle soit.
Cette étude suggère qu'il n'existe pas d'amélioration des
valeurs prédictives négatives, en se servant de plus de 2
paramètres, et tout particulièrement si l'un d'eux est le
volume du liquide amniotique.
Cela cadre bien avec les valeurs prédictives négatives
élevées de nombre de tests de bien-être foetal. Les valeurs
prédictives positives sont faibles. Et bien que l'on ait dit que
la réalisation du score de PBP soit un test plus efficace, le
taux de faux positifs pour toutes les variables pronostiques, y
compris la mortalité périnatale reste élevés.
Dans cette étude, l'association du volume du liquide
amniotique, du RCF et de l'activité respiratoire foetale offre
la combinaison la plus efficace, et l'addition d'autres
paramètres n'améliore pas la valeur prédictive.
Dans les RCIU le RCF et le volume du liquide amniotique sont
en premier à surveiller. Si l'un de ces paramètres est anormal,
alors l'étude compléméntaire de la respiration foetale peut
améliorer la valeur prédictive positive.
De façon synthétique et simplifiée on peut résumer
les connaissances et publications sur l'apport du RCF dans la
prise en charge des RCIUÊ:
- lorsque le RCF est normal réactif le foetus est
normoxique et non acidotique,
- lorsque sont présentes des décélérations le foetus
est hypoxique s'y associe ou non une acidose,
- lorsque la variabilité long terme est :
- supérieure à 10 bat/min (30 ms), sans décélération
la situation est normale, lorsque s'y associe des
décélérations le foetus est ou risque d'être en hypoxie
- comprise entre 5 et 10 bat/min. il s'agit d'une
situation à risque d'hypoxie
- inférieure à 5 bat/min elle est corrélée à une
acidose.
- lorsque la variabilité court terme est :
- supérieure à 8 ms elle est considérée comme
normale,
- inférieure à 3,6 ms signe d'hypoxie sans acidose,
- inférieure à 2,6 ms. signe d'acidose.
conclusions
En général les RCIU ont un RCF et une motilité normale.
C'est l'hypoxie qui est détectée par ces explorations.
Les modifications du RCF et de la motilité sont, dans les
RCIU, plutôt des signes tardifs de "souffrance
foetale".
Avec la progressive détérioration de l'état foetal les
différents paramètres du RCF (accélérations,
variabilité, décélérations) changent en meme temps et la
variabilité long terme chute en dessous de 5 bat/min.(20 ms.) en
même temps que les décélérations surviennent. Cependant il y
a de grandes différences entre les foetus.
Les décélérations tardives et variables sont facilement
visualisées. Il n'en n'est pas de même pour la variabilité
long terme et bien évidemment court terme. Les avantages de
l'analyse numérisée du RCF sont
- l'identification des foetus chez lesquels la diminution
de la variabilité précède la survenue des décélérations
- la précision dans le degré de souffrance chez les
foetus avec des décélérations tardives. Ceci est
particulièrement important pour les grossesses très jeunes où
un gain de maturité in utero doit être pris en considération.
- pour suivre longitudinalement les foetus dont la
condition se détériore. Nous l'avons vu chaque foetus est son
propre témoin.
L'exploration Doppler en particulier cérébrale peut être
intéressante en ce sens que les modifications apparaissent avant
les décélérations. Mais actuellement il n'y a pas suffisamment
d'informations (sur les faux positifs des anomalies Doppler) pour
prendre des décisions uniquement sur celles-ci. D'autant
qu'extraire les foetus avant que n'apparaissent les anomalies du
RCF, implique de les extraire encore plus tôt, ce qui en
définitive peut augmenter les risques néonataux. Le bénéfice
de cette intervention dépasse-t-il le préjudice crée par une
prématurité accrue, avec ses propres dangers de mortalité, de
séquelles néonatales.
Pour le moment il faut conclure que nous ne connaissons pas le
meilleur moment pour extraire les retards de croissance
intra-utérins.
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F. PUECH, R. MATIS, P. VAAST, D. SUBTIL, A.S.
VALAT *
X. CODACCIONI **
* Maternité Henri Salengro, 12 rue Malpart 59037 Lille Cedex
France
* *Service de Pathologie Maternelle et foetale - CHRU de
Lille
: JOURNÉES DE
TECHNIQUES AVANCÉES EN GYNÉCOLOGIE OBSTÉTRIQUE ET
PÉRINATALOGIE PMA, Fort de France 12 - 19 Janvier 1995
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