les fécondations assistées
en question
J. Mandelbaum
I - Introduction
Environ 15 % des couples français ont des problèmes
de fertilité dont la moitié sont d'origine ou de
participation masculines.
En 1994, 45,3 % des ponctions pour fécondation in vitro
(FIV) en France ont été pratiqués en raison
d'une indication masculine pure ou associée à une
anomalie tubaire avec un taux de grossesses cliniques par ponction
de 15,2 % en cas de stérilité masculine isolée
et de 20 % en cas de stérilité tubaire isolée.
La différence, statistiquement significative, témoigne
des limites de la FIV conventionnelle à traiter les déficiences
spermatiques quantitatives ou qualitatives dont certaines sont
même trop sévères pour accéder à
ce type de thérapeutique.
Il y eut de nombreuses tentatives d'améliorer la mobilité
des spermatozoïdes in vitro avec des succès relatifs,
soit en isolant la fraction la plus mobile (gradient de percoll...),
soit en utilisant des activateurs du mouvement d'origine biologique
(sérum, fluide folliculaire...) ou pharmacologique (caféine,
2-déoxyadénosine, pentoxifylline ...).
Régulièrement sont publiés des procédés
d'insémination (IA) censés augmenter la fécondance
en cas de tératospermies majeures (fortes concentrations
de spermatozoïdes) ou destinés à augmenter
les chances de collision des gamètes en cas d'OATS sévères
( fécondation en microgouttes).
Depuis 1990, se sont développées des techniques
plus offensives, dites de " fécondation assistée ",
visant à court-circuiter les dernières barrières
séparant le gamète mâle du cytoplasme ovocytaire.
II - Quelle technique de microinjection choisir ?
Trois techniques se sont succédées et ont connu
une période de gloire plus ou moins brève [1].
1 - Zona Drilling (ZD) et Partial Zona Dissection (PZD)
Elles comportent la réalisation d'une brèche chimique
(ZD) ou mécanique (PZD) dans la zone pellucide.
Des études expérimentales chez la souris avaient
clairement démontré qu'en pratiquant une brèche
dans la zone pellucide (ZP), il était possible d'obtenir
des fécondations avec des concentrations en spermatozoïdes
100 fois inférieures à celles nécessaires
face à un ovocyte intact. L'orifice était créé
par digestion localisée de la ZP à l'aide de Tyrode
acide (pH : 2.3) appliqué grâce à une micropipette.
Les spermatozoïdes mobiles dans le milieu d'insémination
étaient alors capables d'accéder facilement par
la brèche à l'espace périvitellin, comme
le prouvait l'obtention de fécondations même en présence
d'anticorps anti ZP3 empêchant toute fécondation
normale par fixation à la ZP et pénétration.
De cette propriété découlent les inconvénients
majeurs de la méthode qui nécessite donc la présence
d'un nombre suffisant de spermatozoïdes mobiles et de bonne
motilité et qui supprime la prévention efficace
de la polyspermie au niveau de la ZP.
Il en est de même pour la technique d'ouverture mécanique
de la ZP décrite par Malter et Cohen ou PZD [2] qui consiste
à embrocher tangentiellement la zone pellucide de l'ovocyte
maintenu par la pipette de contention, en passant, dans l'espace
périvitellin (EPV), à distance de la membrane plasmique
et à abraser la portion de zona sus-jacente à la
pipette de perforation par frottement répété
contre la pipette de maintien. L'orifice ainsi créé
est de taille variable et s'il facilite l'accès de l'EPV
aux spermatozoïdes, ce n'est que dans 49 % des cas tandis
que 51 % des ovocytes traités ne présentent aucun
spermatozoïde sous la ZP, la brèche s'étant
sans doute rapidement collabée.
Pour pallier cette variabilité de taille de la brèche
certains ont proposé et utilisé le laser qui permet
effectivement de réaliser des orifices de calibre régulier
et déterminé mais reste d'un coût prohibitif.
De toute façon, plusieurs études ne retrouvent aucune
augmentation significative des taux de fécondation diploïde
après PZD comparativement à la FIV classique (Tableau
I) ; seules les formes les moins sévères d'OATS
peuvent être traitées et le taux de grossesse clinique
par cycle ne dépasse pas 5 % en moyenne.
La PZD a, de ce fait , été pratiquement abandonnée
dans les indications masculines.
2 - L'insémination sous-zonale ou SUZI (subzonal insemination)
Tentée pour la première fois en 1987 [3-4] l'injection
d'un ou plusieurs spermatozoïdes sous la zone pellucide semblait
pouvoir réunir plusieurs avantages : permettre à
des spermatozoïdes peu ou pas mobiles de réaliser
la fusion, favoriser le contrôle du nombre de spermatozoïdes
déposés dans l'EPV et le choix des spermatozoïdes
prélevés par l'opérateur en écartant
dans la mesure du possible les gamètes porteurs d'anomalies
morphologiquement visibles, réaliser une brèche
de très petite taille peu traumatisante et enfin conserver
une barrière de sélection naturelle, la membrane
plasmique ovocytaire.
Il ne restait plus au(x) spermatozoïde(s) qu'à réaliser
la fusion et, la décondensation de leur noyau. Un peu plus
performant que la PZD, le SUZI a permis d'obtenir des taux de
fécondation significativement plus élevés
que la FIV conventionnelle (Tableau II) mais qui restent trop
modestes (18 %) et de façon concordante pour tous les auteurs.
Les taux de grossesse de10 % par cycle en moyenne entrainaient
la déception vis-à-vis d'une technique lourde et
qui n'est restée comme la qualifiait S. Fishel " qu'une
lueur d'espoir " [5].
3 - L'injection intracytoplasmique :ICSI (Intracytoplasmic Sperm
Injection)
Il avait été montré chez le hamster, le rat,
la souris, le lapin et l'humain qu'un spermatozoïde introduit
dans le cytoplasme ovocytaire à l'aide d'une micropipette
était capable de former le pronucleus mâle. Cependant,
le pourcentage de fécondation restait faible et le taux
d'ovocytes lésés par la micro-injection élevé,
de l'ordre de 40 %.Il semble que la première grossesse
obtenue après injection d'un spermatozoïde dans l'ovocyte
l'ait été chez les bovins, mais c'est finalement
chez l'humain que l'ICSI allait connaître un essor considérable
et la survenue, en 1992, des premières grossesses [6].Utilisant
pour réaliser le SUZI, des pipettes d'injection à
pointe effilée ou " spike ", Palermo, chercheur
de l'équipe bruxelloise des Pr Devroey et Van Steirteghem
eut le désagrément de perforer le cytoplasme d'un
certain nombre d'ovocytes et la surprise de constater que ces
ovocytes étaient fécondés plus souvent que
ceux microinjectés sous la ZP et que 20 % d'entre eux seulement
étaient lésés par l'ICSI. Depuis, la technique
s'est révélée particulièrement perfomante.
Elle consiste, comme pour les autres méthodes de microinjection,
à tout d'abord préparer les ovocytes : dénudage
par brève exposition à la hyaluronidase puis pipetage
répété à travers une pipette effilée.
L'ovocyte ainsi débarrassé des cellules du cumulus
et de la corona est maintenu par la pipette de contention (diamètre
interne 20 µm, externe 80 à 100 µm) de façon
à ce que le globule polaire, témoin de maturité
nucléaire, soit positionné à 0h ou 6h.Le
sperme est préparé classiquement (lavage-centrifugation,
gradient de Percoll) et les spermatozoïdes mobiles sont immobilisés
mécaniquement dans une solution de polyvinylpyrrolidone
(PVP) à 10 % avant d'être aspirés individuellement
à l'aide d'une micropipette d'injection (diamètre
externe : 7 µm, diamètre interne : 5 µm) et positionnés
à son extrémité.
Après avoir traversé la ZP, l'EPV et l'oolemme,
une aspiration du cytoplasme dans la micropipette assure la rupture
franche de la membrane plasmique. Le spermatozoïde est alors
injecté ; dans l'ovocyte très rapidement après
le retrait de la pipette, toute trace d'effraction disparaît.
L'ICSI a donc court-cicuité la dernière barrière
membranaire ovocytaire et seul l'opérateur préside
au choix du spermatozoïde injecté.
Une fois le spermatozoïde en place dans cette technique qui
bouleverse tout le processus naturel de la fécondation,
il va déclencher l'activation ovocytaire. Cette action
semble être le fait d'un facteur cytosolique spermatique
thermolabile qui, isolé et introduit dans le cytoplasme
est aussi actif que le spermatozoïde lui-même, aspécifique,
activant l'ovocyte humain comme l'ovocyte de souris. L'activation
de l'ovocyte s'accompagne, après un temps de latence variable,
d'une élévation de calcium intraovocytaire, prolongée
et oscillatoire comme au cours de la fécondation normale
physiologique [7].
Les résultats de l'ICSI ont dépassé toutes
les espérances et si de très nombreux groupes en
France [8] comme à l'étranger ont maintenant des
taux de succès comparables à ceux de l'équipe
pionnière belge, c'est cette dernière qui a la plus
large expérience du fait de son antériorité.
Ses résultats peuvent donc être pris comme base de
référence [9].Sur les 2 853 cycles réalisés
chez 1953 couples, de janvier 1991 à décembre 1994,
l'ICSI n'a été impossible que dans 1,2 % des cas
(33 cycles) soit par absence d'ovocytes recueillis (19 cas) ou
d'ovocytes matures (7 cas) soit par absence de spermatozoïdes
(7 cas). Parmi les 36 425 ovocytes traités, 81 % étaient
matures et sains au recueil et 89 % d'entre eux ont supporté
sans dommage la micro-injection aboutissant à 18 364 zygotes
fécondés diploïdes soit 50 % des ovocytes recueillis
et 62 % des ovocytes injectés. Seuls 3 % des cycles se
sont soldés par un échec complet de fécondation
mais 85 % des couples qui ont réalisé une nouvelle
tentative ont obtenu des fécondations. Le pourcentage de
zygotes parthénogénétiques (1PN) a été
de 5.2 % et de zygotes à 3 PN de 6.7 % le plus souvent
par non extrusion du2e globule polaire. Les taux de clivage, l'aspect
morphologique des embryons et leur vitesse de division ne sont
pas différents de ce qui est observé lors de la
FIV classique. Enfin le taux de grossesses par cycle a été
de 33 % (952/2820) auquel il faudra ajouter les grossesses issues
de transfert des embryons congelés lors du cycle d'ICSI.
L'ICSI ne modifie en rien la congélabilité des embryons
obtenus comparativement à la FIV classique même si
les taux de grossesses cliniques par transfert d'embryons congelés
restent modestes pour cette équipe (12.9% vs 10.7 %).Il
ressort clairement de ces données qu'il est possible, grâce
à l'ICSI, d'obtenir des résultats équivalents
à ceux de la FIV traditionnelle... mais à partir
de spermes gravement déficients.
III - Quelles sont les indicationsdes fécondations
assistées ? Y-a-t-il des limites ?
1 - Paramètres du sperme éjaculé
Aucun des paramètres classiques du spermogramme n'est limitant,
ni le nombre, ni la mobilité, ni la morphologie puisque
les taux de fécondation sont de 58 % lorsque seuls quelques
rares spermatozoïdes mobiles ont été retrouvés
dans le culot de centrifugation et de 68 % en cas de tératospermies
totales [10]. Le pourcentage de grossesses cliniques par transfert
est de 25 à 30 % dans tous les cas. Deux exceptions cependant
sont à relever : d'une part l'akinétospermie totale
où il est difficile de faire la part entre spermatozoïdes
vivants et morts ; les taux de fécondation (TF) ne dépassent
alors pas 11 % et d'autre part les syndromes malformatifs par
absence complète d'acrosome (TF=14 %).
2 - Origine des spermatozoïdes
Que les spermatozoïdes soient recueillis dans l'éjaculat,
l'épididyme ou le testicule, les taux de grossesses par
cycle sont équivalents et les taux de fécondation
à peine abaissés avec le sperme épididymaire
ou testiculaire, par rapport au sperme éjaculé (Tableau
III) [9]. On peut utiliser du sperme épididymaire congelé
ce qui permet de limiter le nombre des interventions pour ponction
[11]. Ces résultats ont bouleversé le pronostic
des azoospermies excrétoires, qui avaient depuis longtemps
suscité espoirs et déceptions devant les faibles
taux de succès consécutifs aux anastomoses épididymodéférentielles
ou aux tentatives de création de spermatocèle mais
également devant les médiocres taux de fécondation
(7 % ) et de grossesses par cycle (4.5 %) obtenus en FIV conventionnelle
après recueil chirurgical de spermatozoïdes épididymaires.
Mais le pronostic des azoospermies sécrétoires est
également en voie de bouleversement : en effet, des travaux
de plus en plus nombreux font état de la possibilité
de récupérer, même dans les atteintes sévères
de la spermatogenèse, des spermatozoïdes produits
dans un si petit nombre de tubes et en si petite quantité
qu'ils ne sont jamais retrouvés dans l'éjaculat.
Leur fécondance ne semble en rien différente, à
condition qu'ils soient mobiles, de celle des spermatozoïdes
testiculaires non excrétés en raison d'une obstruction
congénitale ou acquise [12].
3 - Degré de maturation des cellules germinales
Il devient possible d'obtenir des fécondations à
partir de spermatides rondes (cellule haploïde mais n'ayant
pas encore subi les transformations de la spermiogénèse)
ce qui ouvre des perspectives thérapeutiques nouvelles
même dans certains arrêts précoces de la spermatogénèse.Cependant
pour le moment, les seules naissances rapportées l'ont
été à partir de la microinjection de spermatides
rondes recueillies dans l'éjaculat [13]. Des fécondations
ont été obtenues à partir de spermatides
rondes testiculaires [14] et même 4 grossesses dans une
équipe ayant une expérience solide de cette technique
chez le lapin. Les taux de succès ne dépasseraient
cependant pas 4 % de grossesses par cycle. Il est également
bien difficile d'affirmer l'innocuité de la méthode
: certitude que l'on a bien injecté une spermatide haploïde,
certitude que la maturation du noyau est complète et que
les phénomènes d'imprinting en particulier sont
achevés, etc.
4 - Etiologie de stérilités masculines
Les infertilités d'origine immunologique : les taux de
succès obtenus dans cette indication, même lorsque
le taux d'anticorps est très élevé, font
de l'ICSI une méthode de choix pour ce type de pathologie
masculine [15]. Les infertilités à composante génétique
: plus reculent les limites de ce que l'on croyait physiologiquement
impossible, plus les questions affluent sur l'innocuité
de ces techniques et plus la vigilance s'impose afin de ne pas
méconnaître les facteurs génétiques
en cause ou associés à de telles pathologies et
qui pourraient affecter la descendance.
C'est le cas de l'agénésie congénitale des
canaux déférents (CAVD) dont on connaît le
lien avec la mucoviscidose puisque la majorité des patients
atteints de CAVD sont porteurs d'une ou plusieurs mutations du
gène CFTR, la plus fréquente étant la mutation
AF 508 ; d'où la nécessité d'une recherche
systématique de mutation chez le couple et du recours au
conseil génétique, si besoin, afin qu'aucune décision
ne soit prise sans information claire et précise :
- c'est le cas des syndromes d'immotilité ciliaire qui
peuvent parfois s'accompagner d'anomalies pulmonaires, voire faire
partie d'un syndrome de Kartagener typique ;
- c'est le cas des oligospermies et azoospermies sécrétoires
" idiopathiques " où l'incidence des anomalies
chromosomiques (translocations, en particulier) est directement
corrélée à l'intensité de la déficience
spermatique, quand il ne s'agit pas d'une aneuploïdie gonosomique
(Syndrome de Klinefelter ou mosaïques). Un caryotype systématique,
permettra de donner aux couples une information et un conseil
génétique " éclairé ".
5 - La place de la composante féminine
- Les facteurs ovocytaires : 70 à 80 % des ovocytes recueillis
le jour de la ponction ont achevé leur maturité
nucléaire et ces ovocytes en métaphase II seraient
susceptibles d'être activés par la microinjection
d'un spermatozoïde dans 90 % des cas [7]. Les échecs
seraient donc essentiellement d'ordre technique ou spermatique.
Par contre, les ovocytes immatures au recueil, même s'ils
achèvent leur méiose très rapidement et sont
microinjectés dans les heures suivantes ont une fécondabilité
un peu réduite (TF = 50 % vs 64 %). Les autres ovocytes
immatures n'achèveront leur maturité nucléaire
en 20 à 40 h que dans 63 % des cas et 40 % d'entre eux
seront normalement fécondés après ICSI [16].
- Les facteurs maternels : si l'ICSI connaît des succès
importants, c'est d'une part grâce aux taux de fécondation
élevés, mais aussi à la population traitée,
plus volontiers composée de femmes jeunes qui n'ont jamais
pu faire la preuve de leur fertilité en raison de la déficience
spermatique grave de leur conjoint. Dès que l'on sort de
ce schéma, les taux d'implantation diminuent. C'est le
cas des femmes de plus de 40 ans qui, dans la série belge,
représentent5 % de toutes les patientes et n'obtiennent
que 8 % de grossesses et 4 % de naissances par cycle d'ICSI. C'est
le cas des femmes dont le mari est hypofécondant en FIV
classique (paucifécondations) mais qui ont cependant déjà
bénéficié d'un ou plusieurs transferts d'embryon(s)
sans succès comme nous l'avons relevé dans notre
collaboration avec J. Belaisch-Allart (Hôpital de Sèvres
) et J. Salat-Baroux (Hôpital Tenon) [17]. L'ICSI résout
les problèmes masculins... mais ne corrige pas les facteurs
féminins défavorables, que ce soit l'âge ou
les problèmes de nidation.
IV - Quel est le devenir des enfants de l'ICSI ?
Nouvelle percée technologique depuis la FIV, l'ICSI doit
faire la preuve qu'il n'a aucun retentissement sur le devenir
des enfants nés après microinjection. Pour l'instant
la plus grande série accessible est bien sûr celle
de l'équipe de Van Steirteghem et coll.
Au 1er septembre 1995, 877 enfants étaient nés après
ICSI dont 23 porteurs d'une anomalie majeure soit un taux d'anomalies
de 2.6 % qui ne diffère pas de celui de la population générale.
Sur les 491 caryotypes ftaux réalisés, par
ailleurs, 6 anomalies de novo ont été constatées
touchant principalement les chromosomes sexuels soit un taux de
1.2 % [9].
Pour l'instant le bilan est rassurant mais il faudra du recul
et de larges séries pour conclure, d'autant que certaines
malformations peuvent ne se révéler que tardivement,
et que certains effets nocifs ne sont pas de l'ordre des malformations...
ce qui souligne l'importance d'un suivi rigoureux des grossesses
et des naissances consécutives à la technique d'ICSI
qui demeure sans conteste pour le moment, le seul progrès
significatif depuis des décennies dans le traitement des
stérilités masculines sévères.
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* Laboratoire de Recherche en Fécondation in vitro et Biologie
de la Reproduction. Hôpital de Necker, 149, rue de Sèvres,
75743 Paris Cedex 15.
: JOURNÉES
DE TECHNIQUES AVANCÉES EN GYNÉCOLOGIE OBSTÉTRIQUE
ET PÉRINATALOGIE PMA, Fort de France 11 - 18 janvier 1996
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