Prise
en charge de la grossesse de la femme diabétique
Sophie Christin-Maitre
Service d’Endocrinologie,
Hôpital Saint-Antoine, Paris
sophie.christin-maitre@sat.ap-hop-paris.fr
Dans
le cadre de la prise en charge de la grossesse de la femme diabétique, deux
situations différentes doivent être distinguées :
A) Le diabète préexiste à la grossesse : la patiente présente un diabète
de type 1 ou de type 2 connu depuis plusieurs années.
B) Le diabète est un diabète gestationnel, révélé lors de la grossesse.
Nous envisagerons successivement la prise en charge avant la grossesse, pendant
la grossesse, puis la prise en charge de l’accouchement et du postpartum, dans
chacune de ces deux situations.
Les
principaux buts de la prise en charge de la grossesse sont d’éviter les complications
ftales et/ou maternelles, dues au diabète.
Chez le fetus, l’hyperglycémie maternelle stimule de manière inadéquate la sécrétion
d’insuline. Cet hyperinsulinisme est susceptible d’induire une macrosomie ftale,
et donc des difficultés obstétricales mais aussi une inhibition de la maturation
pulmonaire du surfactant avec, à la naissance une détresse respiratoire aiguë.
L’hyperinsulinisme peut d’autre part induire une hypokaliémie ftale avec des
troubles du rythme cardiaque chez le foetus. De plus, les hypoglycémies réactionnelles
à la naissance, peuvent induire des séquelles neurologiques chez le nouveau-né.
Chez la mère, peuvent survenir un hydramnios, une hypertension avec mort ftale
in utéro, ainsi que des infections à répétition, comme les infections urinaires
ou vaginales.
A)
Si le diabète préexiste à la grossesse
Avant la découverte
de l’insuline en 1922, rares étaient les femmes diabétiques susceptibles d’atteindre
l’âge de la procréation. Le taux de mortalité infantile était de 90%, celui
de la mère de 30%. Dans les années 1970, les grossesses étaient encore déconseillées
chez les patientes diabétiques. Cependant, une amélioration de la prise en charge
de la grossesse chez la femme diabétique a permis d’obtenir un taux de mortalité
périnatale proche de celui de la population générale. Une récente étude vient
de rapporter le devenir des grossesses chez les patientes diabétiques, étudiées
entre 1994 et 1997 dans le Nord-Est de l’Angleterre et en Norvège. Dans le Nord-Est
de l’Angleterre, parmi les nouveau-nés de mères diabétiques, le risque relatif
de mortalité périnatale est de 4,4 ( intervalle de confiance à 95% de 2,5 à7,
7) par rapport à la population générale. Ce risque est de 1,5 ( intervalle de
confiance à 95% de 0,97 à 2,3) en Norvège. De même, le risque de malformation
ftale est 2,5 ( intervalle de confiance à 95% de 1,5 à 4) fois plus élevées
que celui de la population générale, en Angleterre, alors qu’il n’est que de
0,95 ( intervalle de confiance à 95% de 0,73 à 1,2) celui de la population générale,
en Norvège. Les différences sont statistiquement significatives entre les deux
pays, à la fois pour le risque de mortalité périnatale (p=0,002) et le risque
de malformation ftale (p=0,0008). Les étiologies de ces différences sont en
cours d’investigation.
Quand débuter la prise en charge ?
Il est bien connu que la prise en charge de la grossesse de la patiente
diabétique doit débuter 2 ou 3 mois avant la conception.
Une grossesse chez une patiente diabétique doit être programmée.
Si la patiente est sous traitement par sulfamides ou biguanides, un relais
par insuline est préconisé, deux mois avant la conception. L’objectif est
d’obtenir chez la patiente diabétique un taux d’HbA1C <6% avant de débuter
la grossesse.
En effet, une grande étude controllée (DIEP study : Diabetes In Early Pregancy
study) a montré que l’incidence des fausses couches spontannées est élevée,
si le taux d’HbA1C est élevé . Chaque élévation de l’HbA1C d’une déviation standard
augmente le risque de fausse couche de 3%. Par contre, le taux de fausse couche
est comparable à celui de la population générale si le taux d’HbA1C est normal.
D’autre part, l’hyperglycémie lors de l’organogénèse (semaine 2-8) est associée
à une prévalence accrue de malformation chez la descendance.
De
plus, un bilan des complications du diabète doit être réalisé avant d’autoriser
la grossesse, en particulier une évaluation cardiovasculaire et rénale,
surtout si l’ancienneté du diabète est supérieure à 5 ans. Ce bilan comprend.
Dans le cas le plus banal, la prise de la TA, le fond d’il, la microalbuminurie/24
heures, le ionogramme sanguin avec créatinine, l’ECG. En cas de suspiscion de
macroangiopathie, une épreuve d’effort doit être réalisée car en cas de coronaropathie,
la mortalité maternelle est d’environ 50%.
En cas de néphropathie, la fonction rénale a tendance à s’améliorer avec la
grossesse si la glycémie et la TA sont bien équilibrées. Cependant, une clairance
de la créatinine < 50 ml/minute est associée à une prévalence élevée d’HTA
de la grossesse et donc de mort ftale in utéro.
En cas de rétinopathie, un bilan ophtalmologique mensuel doit être réalisé.
Dans la majorité des cas, la rétinopathie ne débute pas lors de la grossesse
mais risque de progresser, lorsqu’elle préexiste à la grossesse. Une normalisation
trop rapide du taux de glycémie risque d’aggraver la progression de la rétinopathie.
Ce risque est un argument supplémentaire pour une prise en charge de la grossesse
de la femme diabétique avant même la conception.
Deux évaluations économiques américaines ont permis de montrer qu’une économie
importante est réalisée lorsque la grossesse est prise en charge chez la diabétique ;
avant la conception . La première est l’étude CDAPP (California Diabetes and
Pregnancy Program). L’économie réalisée a été évaluée dans cette étude à 10637
$ ( en $ 1998) par enfant vivant. Le rapport bénéfice/coût est de 5,19. La deuxième
étude montre un rapport bénéfice/coût de 1,86.
Où
la prise en charge doit-elle être réalisée ?
Selon la convention de Saint-Vincent, la prise en charge de la grossesse
chez la patiente diabétique doit avoir lieu dans un centre multidisciplinaire.
Pour obtenir des conditions de prise en charge optimales, il est préconisé que
ce centre traite au moins 20 à 30 patientes diabétiques enceintes.
Quelle
prise en charge doit être réalisée ?
(Jovanovic-Peterson, 1992)
Semaine
de grossesse
|
Surveillance
|
Traitement
|
-6
|
Poids
HbA1C
Créatinine
Calcul de la clairance de la créatinine*
TSHus
|
Normalisation du taux d’HbA1C
|
- 2
|
HbA1C ou
Fructosamine
|
S’assurer du taux normal d’HbA1C
|
+2
|
HbA1C
6 glycémies capillaires/jour : (avant et 2 heures après chaque repas)
Evaluer la fonction rénale : créatinine, microalbuminurie ou protéinurie/24
heures
Prise de TA
Examen opthalmologique
|
Régime 25 kcal/kg/jour
Repas fractionnés
Insuline 0,7 U/kg/jour
|
+8-41
|
Fructosamine tous les mois
6 glycémies capillaires/jour :
Echographies à 8,20 et 32 semaines
Entre 22-24 et 32-34 semaines :
Evaluer la fonction rénale (créatinine, clairance de la créatinine)
Examen opthalmologique
Prise de TA régulière tous les 15 jours
|
Régime 30 kcal/kg/jour
A 18 semaines : Insuline 0,8 U/kg/jour
Repos si TA élevée
|
32-41
|
Surveillance obstétricale pour le foetus
|
A 32 semaines : Insuline 0,9-1 U/kg/jour
|
clairance
de la créatinine selon la formule de Cockroft :
(140 – âge (année)) ´ poids (kg) / créatinine (m mol/l)
Un dosage de TSHus doit être réalisé en début de grossesse pour détecter une
éventuelle hypothyroïdie associée au diabète.
Quel
est l’objectif glycémique à atteindre ?
Classiquement les chiffres à obtenir sont une glycémie à jeûn < 90-100 mg/dl
et une glycémie postprandiale < 120 mg/dl. Une étude italienne sur 98
nouveau-nés de mères diabétiques vient de montrer que les critères glycémiques
nécessitent d’être plus stricts avec une moyenne de la glycémie lors du deuxième
et du troisième trimestre inférieur à 95 mg/dl. En effet, il existe une
corrélation directe entre le taux de glycémie et l’incidence de macrosomie ftale :
si la glycémie passe de 89 mg/dl à une valeur moyenne de 100 mg/dl au deuxième
trimestre et de 93 mg/dl au troisième trimestre, l’incidence de macrosomie ftale
passse de 5,4 à 37,8% .
Comment
obtenir ce seuil ?
Les schémas d’insuline les plus utilisés sont : soit deux injections
par jour avec une injection d’un mélange (ordinaire et semi-lente) matin et
soir ou plus fréquemment un régime dit optimisé comportant trois injections
par jour : deux injections d’insuline rapide matin et midi et injection
d’un mélange (ordinaire et semi-lente) le soir.
L’insuline lyspro ou HumalogÒ paraît intéressante, à la place de l’insuline
rapide, à cause de sa brièveté d’action, en postprandial. Cependant, il n’existe
pas encore d’AMM pour ce type d’insuline en France pendant la grossesse.
Certaines équipes préconisent l’utilisation d’une pompe à insuline pendant la
grossesse. Cependant, le risque d’acidocétose est non négligeable avec risque
de mort ftale in utéro. Une étude récente vient de montrer que l’équilibre
glycémique est identique si la patiente est traitée par un schéma utilisant
de multiples injections d’insuline ou si une pompe à insuline sous-cutanée est
mise en place.lors de la grossesse
La
difficulté est d’obtenir un seuil de glycémie le plus proche de la normale en
évitant les hypoglycémies maternelles. Dans une étude américaine, la survenue
d’épisodes hypoglycémiques nécessitant de recourir à une tierce personne, en
cas de régime d’insuline optimisé, est de 71% des femmes . Il existe un pic
de survenue des hypoglycémies vers 10 à 15 semaines. Aucun effet néfaste n’a
été démontré chez le fetus mais le risque maternel doit être évalué, dans le
choix du schéma insulinique.
Afin d’obtenir l’objectif glycémique, les visites médicales doivent être réalisées
tous les 15 jours, en alternance entre le diabétologue et le gynécologue-obstétricien.
La patiente doit avoir la possibilité de joindre une équipe, par téléphone 24h/24
en cas de problème en particulier dans l’évaluation de ses doses d’insuline.
L’adaptation des doses doit être faite en fonction des glycémies capillaires
et des taux d’HbA1C ou mieux de fructosamine réalisés tous les mois. Lors de
l’équilibration du diabète, il est nécessaire de vérifier la variation pondérale
de la patiente. De plus, il est nécessaire d’éviter la cétose de jeûne.
Quel
est l’objectif tensionnel à atteindre chez la diabétique enceinte ?
Les objectifs retenus à l’heure actuelle sont de 130/80 mm Hg. Les traitements
sont la méthyldopa, les inhibiteurs calciques.
B)
Si le diabète est diagnostiqué pendant la grossesse
Les facteurs
de risque pour le diabète gestationnel sont l’obésité, les antécédents familiaux
de diabète, les antécédents familiaux de macrosomie ou un antécédent personnel
d’accident obstétrical. Cependant, les facteurs de rique n’identifient que 50%
des diabètes gestationnels ainsi un dépistage systématique doit être réalisé.
Le diagnostic de diabète gestationnel ne peut être affirmé que si lors du
test de dépistage de 50 g de glucose, la glycémie à 1 heure est ³ 1,40 mg/dl
et si lors d’un test de 100 g de glucose, il existe au moins deux valeurs de
glycémie supérieures à 105 mg/dl, 190mg/dl, 165 mg/dl et/ou 145 mg/dl respectivement
aux temps 0, 60, 120 et 180 minutes.
Ce dépistage doit être réalisé idéalement entre la 24ème et la 28ème
semaine. Cependant, cette date est discutée. En effet, certaines études montrent
que le diabète gestationnel en début de grossesse est un facteur de risque élevé
de complications obstétricales. Une étude espagnole vient de montrer que les
femmes présentant un diabète lors de la première consultation obstétricale ont
un risque plus élevé d’hypertension que les femmes développant un diabète plus
tard dans la grossesse, à partir de la 24ème semaine (18,46% vs 5,88%
p= 0,006). De même, la nécessité d’un recours à l’insulinothérapie est plus
élevée (33,85% vs 7,06% p=0,00001) .
Prise
en charge diététique
En cas de diabète gestationnel, la prise en charge est essentiellement diététique,
dans un premier temps, si la glycémie à jeûn est inférieure à 105 mg/dl. La
diététique consiste à administrer environ 30 kcal/kg/24 heures dont 40% d’hydrates
de carbone. Le petit déjeuner doit comporter 33% des hydrates de carbone de
la journée. En cas d'obésité, (poids>120% du poids idéal) la ration calorique
doit être plus faible, environ 24 kcal/kg/24 heures.
Insulinothérapie
Si la glycémie à jeûn est supérieure à 105 mg/dl ou si les chiffres postprandiaux
sont élevés, une insulinothérapie doit être envisagée d’emblée. De même en cas
d’échec de la diététique, une insulinothérapie doit être débutée. Le schéma
le plus utilisé est celui de trois injections avec une insuline rapide
matin, midi et soir. Si la glycémie du matin est élevée, le schéma choisi est
celui comportant deux injections d’insuline rapide matin et midi et un mélange
d’insuline rapide et semi-lente le soir. La patiente doit réaliser six glycémies
capillaires par jour, avant et 2 heures après chacun des trois repas.
Sulfamides
hypoglycémiants
Classiquement, les sulfamides sont contre-indiqués pendant la grossesse,
à cause du rique de tératogénéicité. Cependant, une étude récente vient d’utiliser
le glyburide lors de diabète gestationnel. Après tirage au sort, 404 femmes
ont été traitées soit par insuline sous forme d’un régime d’insuline intensifié
avec 3 injections par jour, soit par hypoglycémiants oraux (Langer O). L’incidence
des complications fetales est la même dans les deux groupes. Aucun incident
n’a été constaté pendant la durée du traitement. Les taux de glyburide étaient
indétectables dans le sang du cordon, laissant présager une absence de passage
placentaire du sulfamide. Cependant, des cas d’hypoglycémies graves ont été
décrits chez les nouveau-nés de mère traitée pendant la grossesse par tolbutamide
ou chlorpropamide, avec des taux de ces drogues dans le sang du cordon, identiques
aux taux maternels. Il est à noter que le glyburide n’est pas disponible en
France. De plus, les études de tératogénéicité montrent que les taux de malformations
sont élevés lors de la prise de sulfamides pendant la grossesse. Même si dans
cette étude récente américaine, aucun accident fetal n’a été décrit, une seule
étude, sur un faible nombre de femmes ne permet pas d’autoriser l’utilisation
des sulfamides pendant la grossesse.
C) Prise
en charge de l’accouchement et du postpartum
La prise en charge de l’accouchement et du postpartum est commune en cas de
diabète préexistant à la grossesse ou en cas de diabète gestationnel
Faut-il
déclencher l’accouchement ?
Lorsqu’une hyperglycémie importante est survenue pendant la grossesse, le risque
de mort ftale est élevé. Plus la grossesse avance, plus ce risque augmente.
Pour éviter ce risque, certaines équipes déclenchent l’accouchement des patientes
diabétiques entre 35 et 38 semaines de grossesse. Cependant le risque de prématurité
et de maladie des membranes hyalines, même s’il est faibledoit être évalué lors
de chaque grossesse. L’évaluation de la maturité pulmonaire n’est pas préconisée
à partir de 38 semaines.
Prise
en charge de l’accouchement ?
Le but est d’obtenir une glycémiue entre 70 et 90 mg/dl Lorsque le travail débute,
l’insuline peut être arrêtée. Une perfusion de glucose doit être mise en place
au débit de 2,5 mg/kg/minute. La glycémie doit être évaluée toutes les heures.
Si elle descend en dessous de 60 mg/dl, le débit de perfusion doit être doublé ;
Prise
en charge du postpartum ?
En cas de diabète préexistant à la grossesse, lors du postpartum, la dose
d’insuline peut être divisée par deux, dans la majorité des cas, En cas de diabète
gestationnel insulinotraité, l’insulinothérapie peut être arrêtée dans le postpartum
immédiat. L’insulinothérapie sera poursuivie, en cas d’allaitement, si le régime
seul ne permet pas d’équilibrer un diabète persistant après l’accouchement.
En cas de diabète gestationnel, la patiente doit être éduquée :
-
Une glycémie avec une glycémie postcharge doivent être réalisées 6 semaines
après l’accouchement pour évaluer la normalisation des chiffres glycémiques.
- La
patiente ayant présenté un diabète gestationnel doit être informée que le
risque de diabète non gestationnel est de 17 à 63% selon les études .
Ce diabète non gestationnel va survenir de 5 à 16 ans après la grossesse ayant
révélé le diabète.
- Le
risque de récidive du diabète gestationnel lors d’une grossesse ultérieure
est de 90%.
La
contraception doit être mise en place, le plus rapidement possible, afin d’éviter
une nouvelle grossesse non programmée. Une contraception estroprogestative peut
être envisagée s’il n’existe pas d’autres facteurs de risque que le diabète.
La pilule estroprogestative n’augmente pas le risque de survenue d’un diabète
chez des patientes ayant présenté un diabète gestationnel. En cas de contre-indication
de la pilule, un stérilet peut être proposé. Au contraire, une contraception
progestative pure est susceptible d’augmenter par 3 le risque de survenue du
diabète.
Dans
le conseil génétique, une mère diabétique insulinodépendante aura un enfant
diabétique dans 1,6% des cas. Un père diabétique insulinodépendant aura un enfant
diabétique dans 6% des cas. Si les deux parents sont diabétiques, le risque
s’additionne. En cas de diabète de type 2, le risque est de 25%, quel que soit
le parent atteint.
Il est d’autre part nécessaire d’informer la mère qu’un enfant exposé in utéro
à un diabète maternel présente un risque plus élevé d’obésité et d’intolérance
aux hydrates de carbone. Il est donc recommandé de suivre régulièrement le poids,
la taille, la glycémie des jeunes enfants et adultes issus de grossesse avec
un diabète gestationnel et de préconiser une diététique équilibrée et de l’activité
physique régulière chez ces sujets.
EN CONCLUSION
La prise en charge d’une grossesse chez une patiente diabétique doit débuter
au moins 2 mois avant la conception, car l’HbA1C doit être < 6,5% au moment
de la conception. De plus, un bilan des complications oculaires, rénales et
cardiaque est nécessaire avant le début de la grossesse, de même qu’un dosage
de TSHus.
La surveillance glycémique doit avoir lieu tout au long de la grossesse, avant
et 2 heures après chaque repas. Les glycémies doivent être en moyenne inférieures
à 0,95 g/l. La TA doit être parfaitement équilibrée.
Dans le diabète gestationnel, si le traitement par hypoglycémiants oraux vient
d’être étudié à San Antonio, il ne peut être retenu à l’heure actuelle. Le schéma
classique lorsque la diététique est insuffisante, est un schéma à trois injections
par jour.
En postpartum du diabète gestationnel, il est nécessaire de vérifier la persistance
éventuelle d’une hyperglycémie et de prévenir l’hyperglycémie d’une prochaine
grossesse.
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