Place
des marqueurs séminaux dans l'évaluation de la fertilité
P.COHEN-BACRIE
1.3.4 A.HAZOUT 1.2.3 S.HAMAMAH 1.2
1.A.R.C.E.F.A.R.
(association de recherche clinique et fondamentale appliquée à
la reproduction) Paris
2.Unité d'AMP, A.Béclère 157 rue de la Porte Trivaux .92141
Clamart
3.Unité AMP. Muette Eylau .46 rue Nicolo.75116 Paris
4.Laboratoire d'Eylau 55 rue saint Didier 75116 PARIS
L'avènement
de la fécondation in vitro (FIV) et particulièrement de la micro
injection des spermatozoïdes (ICSI) a mis en exergue des problèmes
de sélection des ovocytes à inséminer ou micro injecter
mais aussi des spermatozoïdes à traiter avant toute assistance médicale
à la procréation (AMP).
En effet une infertilité peut avoir une origine génétique
transmissible à l'enfant qui naîtrait de nos techniques d'AMP,
mais plus préoccupante est la possibilité de transmissions de
pathologies somatiques , d'origine génétique également
, associées à l'infertilité (1).
Pour minimiser le risque de transmission d'un handicap sévère
à l'embryon des programmes de recherches tendent à mieux appréhender
la nature des gamètes utilisées en évaluant des marqueurs
de la spermatogénèse et en analysant de manière plus approfondie
les éventuelles altérations des chromosomes sexuels (micro délétions
de l'Y) mais aussi des autosomes.
Nous aborderons ici la gamme des marqueurs séminaux et testiculaires
propres à aider le biologiste ou le clinicien dans sa démarche
de sélection des patients à traiter ou à récuser
tant le risque d'échec ou d'anomalies éventuelles serait grand.
Les activités testiculaires sont sous contrôle neuro endocrinien
; des actions locales de facteurs de croissances et autres cytokines participent
à la spermatogénèse et la stéroïdogénèse
(2) (3).
L'équipe clinicobiologique a donc une triple possibilité d'évaluation
de la fertilité de l'homme: le plasma sanguin, le plasma séminal
et le parenchyme testiculaire.
Le sperme comporte des spermatozoïdes contenus dans un plasma séminal
composé de secrétions d'origine épididymaire, vésiculaire,
prostatique et bulbo-urétrales. Il est important de souligner que le
plasma séminal ne contient pas tous les éléments secrétés
au niveau des différentes parties du tractus génital. En effet
des réabsorptions notamment testiculaires et épididymaires modifient
la nature de l'éjaculat .
Le plasma séminal se constitue au moment de l'éjaculation. Les
différentes secrétions ne sont pas émises simultanément.
Lors de l'éjaculation, le sphincter lisse de l'urètre se ferme,
le plasma épididymaire et les spermatozoïdes en réserve dans
la queue de l'épididyme sont émis, entrant ainsi en contact avec
la sécrétion prostatique. Il se produit probablement des interactions
entre ses trois composants au moment de l'éjaculation. Secondairement
le fluide vésiculaire rejoint l'éjaculat. La séquence éjaculatoire
se fait en 5 ou 6 parties permettant de récupérer des fractions
pures correspondantes aux différentes sécrétions. Il faut
noter que tout le matériel sécrété dans les différentes
parties du tractus n'est pas incorporé au plasma séminal. Il varie
en composition selon les espèces, les individus, avec le moment, l'âge
et différents facteurs intercurrents. 100 à 200 protéines
ou peptides ont été observés et leur dosage va impliquer
obligatoirement, la nécessité de connaître leur origine
pour évaluer la contribution relative de chaque compartiment. Ce mélange
coagule puis se liquéfie pour constituer un milieu plus ou moins homogène
et les interactions enzymatiques permettent l'apparition de substances nouvelles,
qui peuvent être biologiquement actives. Le plasma séminal est
un milieu en perpétuel évolution. Ce mécanisme complexe
s'explique du fait que certains composants actifs sont stockés sous formes
de précurseurs, aussi lors d'une nouvelle éjaculation des interactions
enzymatiques entraînent l'apparition de substances nouvelles.
Ces phénomènes complexes doivent donc être pris en compte
lors de l'évaluation des nombreuses protéines identifiées.
Le plasma séminal est composé :
-
de glucides libres et liés (glucose, fructose, sorbitol)
- d'
acides organiques (acide citrique, acide ascorbique)
-
de substances azotées non protéiques (polyamines, carnitine
, cholines)
-
de protéines sériques (albumine, immunoglobulines, hormones
peptidiques)
-
de protéines cellulaires (calmoduline , AMPc)
-
de protéines spécifiques (lactoferrine, inhibiteurs de protéases)
-
de lipides (prostaglandines, phosphorylcholine, cholestérol , stéroïdes)
-
d'enzymes (protéases, glucosidases, phosphatases, transférases)
-
de composés minéraux (Zn,Ca,Mg.)
-
de facteurs de croissance (TGFa,TGFb,IGFI,IGFII,EGF…)
-
de cytokines (IL6,TNFa….)
-
de composés organiques retrouvés à des concentrations
très élevées qui gèrent en grande partie l'osmolarité
du plasma séminal.
Cette
grande diversité de composés présents dans le plasma séminal
rend compte de la difficulté à rechercher des marqueurs spécifiques
de la fonction testiculaire. La période relativement longue durant laquelle
s'établit la spermatogénèse, l'interaction de nombreux
facteurs hormonaux et de croissance et le dialogue entre de nombreuses cellules
d'origines diverses (cellules de Leydig , cellules de Sertoli) ne facilitent
pas la tâche des biologistes.
A la différence du système endocrinien , les facteurs de croissance
et les cytokines agissent sur leur lieu de production ; ils agissent de façon
autocrine mais aussi paracrine. Ces modes de communication sont retrouvés
au sein du testicule par exemple entre les cellules de Leydig et de Sertoli
mais aussi entre les différentes cellules du tube séminifère.
Les
facteurs de croissance et les cytokines ont souvent des analogies structurales
mais les systèmes de transduction qu'ils utilisent pour transmettre leur
message au noyau et donc aux différents gènes de leurs cellules
cibles sont différents.(3)(4)(5)
Ainsi
on distingue les facteurs qui exercent leurs actions par l'intermédiaire
de récepteurs :
·
à tyrosinekinase(EGF,TGFa,FGF,IGF,SCF),
· à sérine-thréoninekinase (TGFb,Activine
,AMH :hormone anti mullérienne).
· d'autres molécules de signalisation peuvent utiliser plusieurs
systèmes de transduction intracellulaire (TNFa).
· certains facteurs exercent enfin leur action par le même récepteur
et le même système de transduction : EGF,TGFa.
Les
molécules sus décrites , ligands et récepteurs, sont présentes
sous forme d'ARN messagers et de protéines dans les différents
types de cellules testiculaires et à différents stades du développement
gonadique.
Certains facteurs sont produits principalement par les cellules somatiques :
SCF et AMH par les cellules de Sertoli ; IGF1 par les cellules de Sertoli et
de Leydig, d'autres sont exprimés dans les cellules germinales : TNFa,NGF
.(6)
D'autres enfin sont exprimés de façon ubiquitaire dans les cellules
somatiques et germinales : EGF,TGFa,TGFb.
Dans l'expression spécifique d'un type cellulaire ou d'un stade de développement
interviennent des éléments de régulation transcriptionnels
et post transcriptionnels (épissage alternatif). Ainsi l'épissage
alternatif des pré ARN messagers peut faire apparaître ou non un
site de protéolyse qui permet le ciblage d'une molécule (production
de SCF soluble ou membranaire).(7)
L'expression de ces facteurs locaux est modulée par les hormones, ce
contrôle portant aussi bien sur les ligands que sur les récepteurs.
Les
facteurs de croissance et les cytokines jouent un rôle important dans
:
·
la formation des spermatozoides
· l'acquisition du pouvoir fécondant
· la protection vis à vis du système immunitaire
· l'interaction gamétique.
Le
problème du diagnostic est de trouver des paramètres qui peuvent
aider les cliniciens ou les biologistes dans leur démarche diagnostique
puis éventuellement dans leurs décisions thérapeutiques.
Dans
les cas d'oligoasthénospermie plus ou moins sévères
, le clinicien ou le biologiste aura tendance à penser qu'à l'heure
de l'ICSI il devient aléatoire d'approfondir l'enquête diagnostique.
En fait il est toujours utile d'évaluer des paramètres séminaux
ou plasmatiques tendant à confirmer les séquelles d'une infection
ancienne, la présence d'auto anticorps ,les stigmates biologiques d'une
altération progressive de la spermatogénèse ; autant d'arguments
qui orienteront une thérapeutique mais aussi inciteront à une
auto conservation du sperme avant une dégradation définitive.
Cependant force est de constater qu'aucun paramètre n'est véritablement
spécifique de telle ou telle affection et que le plasma séminal
en particulier est un mélange de secrétions d'origines diverses
ou les activités protéolytiques rendent délicates les évaluations
des différents marqueurs que nous allons envisager.
Dans
les cas d'azoospermie obstructive l'interprétation est plus aisée
du fait de l'occlusion de canaux éjaculateurs qui prive le plasma séminal
de certaines secrétions.
Dans
les azoospermies non obstructives l'analyse de marqueurs sériques
est plus " rentable " tant au point de vue diagnostique que pronostique.
Néanmoins des pathologies associées peuvent brouiller les données
biologiques et restaurer l'intérêt d'un examen clinique attentif.
Actuellement
des molécules de signalisation peuvent être recherchées
à trois niveaux :
- le plasma
ou le sérum sanguin
- le plasma séminal
- le tissu testiculaire
1.
Dans le plasma sanguin :
En
dehors de la FSH premier marqueur de l'état de la spermatogénèse,
le taux plasmatique d'Inhibine B est un témoin de la présence
et de la sécrétion des cellules de Sertoli . Différentes
observations suggèrent l'intérêt majeur de ce marqueur dans
le diagnostic différentiel des oligoazoospermies secrétoires ou
excrétoires lorsque les taux de FSH ne permettent pas de conclure.(8)
Dans notre expérience ,l'inhibine B est un excellent argument
pronostique dans les cas d'azoospermie secrétoire avant un prélèvement
éventuel. Si une biopsie testiculaire peut ignorer un foyer de spermatogénèse
active, le taux plasmatique d'Inhibine B évalue l'ensemble de l'activité
Sertolienne quel que soit son site de production. De fait, un taux élevé
d'Inhibine B plasmatique pourrait" réhabiliter " un testicule
" condamné "par une biopsie testiculaire négative.
- Un
taux plasmatique d'Inhibine B < 30 pg/ml est de très mauvais
pronostique et donne à penser que les chances de trouver des spermatozoïdes
dans les testicules sont quasiment nulles.
- Un
taux compris entre 30 et 110 pg/ml est le témoin d'une activité
sertolienne et laisse augurer la présence de spermatozoïdes dans
plus de 50% des cas.
- Un
taux supérieur à 110 pg/ml donne une quasi certitude de
trouver des spermatozoïdes ( 72% des cas dans notre expérience).
Ces
critères confirmés par de nombreux auteurs ,ont fait revoir à
la baisse les classiques " Syndrome de Sertoli cells only " .
Certains auteurs (Pierick :JCEM 1998) ont montré la décroissance
des taux d'Inhibine B plasmatiques dans les cas d'oligoasthénospermie
confinant progressivement à l'azoospermie.
D'autres auteurs Anderson 2001 (13) ont confirmé la relation entre inhibine
B et spermatogénèse et également un rapport entre qualité
du spermatozoïde et taux d'inhibine B
A
la différence des hormones, les facteurs de croissance et les cytokines
ne sont en principe pas présents dans le sang mais uniquement sur leur
site de sécrétion . En réalité ,certains facteurs
comme l' IGF1 ou le TGFbêta se comportent aussi comme des
hormones ;cependant du fait de leur production dans différents organes
,l'évaluation de leur taux plasmatique ne reflète pas l'activité
spécifique du tissu testiculaire.(9)
2.
Dans le plasma séminal :
Dans
le plasma séminal on retrouve toutes les secrétions ,testiculaires
, épididymaires et surtout séminales et prostatiques.
Le dosage dans le plasma séminal de nombreuses molécules de signalisation
doit tenir compte non seulement des origines multiples mais aussi d'une forte
activité protéolytique qui modifie les données techniques
(TABLEAU I°).
En
effet, lors d'un dosage immunologique, un anticorps donné reconnaît
une des séquences polypeptidiques expliquant des variations de résultats
importantes .Un anticorps peut aussi reconnaître dans le peptide une ou
plusieurs séquences d'acides aminés ne reflétant pas forcément
l'activité biologique du peptide.
Comme
nous pouvons le constater sur le tableau1 le dosage des cytokines en
particulier n'a d'intérêt qu'en cas d'états infectieux ou
inflammatoires infra cliniques.
Le dosage des facteurs de croissance n'est pas encore de pratique courante .
Pourtant le dosage du TGFbêta et du TNFalpha (que l'on peut
considérer comme un facteur de croissance) nous paraissent intéressants
pour évaluer la qualité de la spermatogénèse et
l'état immunoinflammatoire du tractus génital. (10)
Le
groupe des IGF n'est pas interprétable dans le plasma séminal
.Le SCF (Stem Cell Factor)
dont l'intérêt est évident pour l'évaluation de la
spermatogénèse au niveau du parenchyme testiculaire n'est pas
exploitable dans le liquide séminal.
La
biochimie séminale traditionnelle reste l'évaluation la plus pratique
pour le clinicien.
Il est utile d'en rappeler les données essentielles :
Par
rapport au sérum ou au plasma sanguin , les taux sont en général
plus élevés sauf pour la phosphatase acide et l'acide urique.
l'osmolarité dépend plutôt des composés organiques
qu'inorganiques .
Peut-on
corréler les taux de ces facteurs avec les différentes étiologies
des oligo et azoospermies? Des précautions doivent être prises
quant à l'origine testiculaire ou extra-testiculaire et quant aux types
de dosages utilisés (RIA, ELISA, bio activité). Aussi, les dosages
utilisés doivent tenir compte de la nature protéique des facteurs
de croissance et des cytokines. En effet, un anticorps donné (dans un
dosage immunologique donné) reconnaît une (des) séquence(s)
polypeptidique(s), ce qui peut expliquer des variations de résultats
importantes entre les différents kits (c'est-à-dire les différents
anticorps) du commerce. Par ailleurs, un anticorps reconnaît dans le peptide
une (des) séquence(s) d'acides aminés qui ne reflète pas
forcément l'activité biologique de ce peptide. Dans ces cas, seuls
des dosages de bio activité (utilisant par exemple des lignées
cellulaires avec un marqueur spécifique du peptide étudié)
ou un dosage par radio-récepteur peuvent valider le dosage immunologique.
Cette approche devrait ainsi permettre de sélectionner parmi les kits
du commerce (qui sont de plus en plus nombreux), ceux qui donnent des valeurs
les plus proches de celles du dosage biologique.
Quelques travaux rapportent des variations du taux des facteurs de croissance
et des cytokines dans le plasma séminal de patients stériles.
Pour la grande majorité de ces facteurs, et en particulier pour les cytokines,
il semble que leurs taux varient en fonction de l'état infectieux du
tractus génital. En ce qui concerne les facteurs de croissance, les travaux
sont encore rares et seules des précautions minutieuses devraient permettre
d'utiliser ces molécules comme marqueur de l'état fonctionnel
de la spermatogenèse
Certaines anomalies peuvent être mixtes ,associées ou non à
un état inflammatoire ; l'interprétation des résultats
est alors très délicate .L'examen clinique trouve dans ces cas
à nouveau toute sa place.
Le dosage des marqueurs épididymaires permet aussi le suivi post opératoire
des anastomoses épididymo-déférentielles.
Retenons surtout que compte tenu des difficultés d'interprétation
liées à l'infection souvent infra clinique (35% des hommes seraient
atteints de prostatite chronique), la biochimie séminale est surtout
utile pour compléter les données d'un bon examen clinique et échographique.
3.
Dans le testicule :
Les
deux fonctions majeures du testicule sont de produire des androgènes
et des spermatozoïdes .La croissance ,la différenciation et la mort
programmée des cellules testiculaires sont sous le contrôle de
facteurs de croissance et cytokines à des différents stades du
développement gonadique.
Les facteurs de croissances ont des caractéristiques particulières
:
- l'activité de chaque facteur dépend de la présence des
autres.
- ces facteurs peuvent être secrétés sous une forme inactive.(ex
:la famille des TGFb avec leurs protéines transporteuses ,les IGF avec
leurs récepteurs solubles ,le TNFa
ou le récepteur à l'antagoniste de l'IL1).
Quels
facteurs de croissance sont impliqués dans le développement et
la fonction du testicule ?:
-
les IGFs , le TGFb , le couple TGFa/EGF, le bNGF , le FGF (2) (11)(12)
- les cytokines incluant le très important système c-kit/SCF (Stem
Cell Factor),les interleukines 1 et 6 et le TNFa .
Nous savons aujourd'hui qu'il existe un système IGF1 intra testiculaire
complet avec ligands, récepteurs et protéines transporteuses sans
lequel la spermatogénèse ne serait pas normale. L'action de IGF1
est potentialisée par LH et FSH et réduite par TGFbêta ,
IL1alpha , et le TNFa.IGF1 est exprimé et dosable dans les cellules de
Sertoli et les cellules de Leydig .
Il existe une corrélation nette entre la présence de ce système
IGF1 et celle de spermatocytes et spermatides dans le testicule .
Le
TGFbêta a été identifié dans le testicule à
différents stades de son développement . Il exerce une action
inhibitrice de la prolifération et surtout de la différenciation
cellulaire contrairement au rôle exercé ailleurs(12). Au niveau
des cellules de Leydig il réduit la biosynthèse hormonale .
Au contraire du TGFa localisé exclusivement dans les cellules somatiques
l'EGF a été détecté dans les cellules somatiques
mais aussi germinales. Des récepteurs de l'EGF ont été
identifiés dans la région post acrosomiale du spermatozoïde
humain, dans l'épididyme et dans les canaux déférents.
Les
cytokines tels l'IL1 stimulent le développement des cellules germinales
. IL1 participe à la prolifération des cellules de Leydig. Le
TNFa est présent dans le testicule ; il est produit par les spermatocytes
et spermatides. Il y a des récepteurs au TNF dans les cellules de Sertoli
et de Leydig . Le TNF a un effet délétère sur la fonction
testiculaire et sa présence excessive témoigne de phénomènes
infectieux ou immunoinflammatoire même infra cliniques.
Les deux facteurs SCF (secrété par les cellules de Sertoli) et
son récepteur (c-kit secrété par les spermatogonies A)
ne sont pas détectables dans le parenchyme testiculaire en l'absence
de spermatogénèse.(7)
Le système SCF c-kit pourrait jouer un rôle crucial dans la prolifération
et la migration des cellules germinales.
L'action des facteurs de croissance et des cytokines dans le testicule n'est
pas clairement définie mais des données expérimentales
de transgénèse (Knock out ou surexpression) montrent qu'une expression
inadéquate de facteurs de croissance ou des cytokines peut aboutir à
la stérilité (TABLEAU II).
Le
tissu testiculaire offre les possibilités les plus intéressantes
pour identifier différentes anomalies entraînant des pertes de
fonction du ligand, du récepteur, du système de transduction ou
des facteurs de transcription utilisés par les facteurs locaux pour contrôler
l'expression de leurs gènes cibles.
CONCLUSION
En
combinant les données des dosages plasmatiques d'INHIBINE B, de FSH et
les paramètres séminaux sus décrits et en dernière
analyse l'exploration du couple SCF/c-kit (pré méiotique) et le
système TGFb (post méiotique) il est désormais théoriquement
possible de fixer le niveau du trouble de la spermatogénèse.
Dans un avenir proche le recours à la biopsie testiculaire devrait être
étayé par ces analyses biologiques au point d'offrir plus de possibilités
thérapeutiques et diagnostiques . Ainsi on connaîtra moins de biopsies
testiculaires " blanches " et d'explorations parenchymateuses inutiles
ceci souligne l'intérêt majeur de l'étude de ces marqueurs
séminaux.
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TABLEAU
I
TABLEAU
II
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